41🐲Un ami pour la vie

— Oh.

— Ah.

Assis dans l'une des sources chaudes des thermes de la montagne d'Onhild, Cassian croisa le regard de Vyrr, complètement nu, venant profiter d'un dernier moment de calme avant le grand départ pour le continent Est.

La vapeur montante de l'eau miroitante, éclairée par les cristaux luminescents, enveloppait doucement leurs corps dans la cavité.

— Un air de déjà-vu... murmura l'elfe en pénétrant dans l'eau chaude avant de pousser un soupir de satisfaction.

— Ça remonte à longtemps. Quand je pense qu'à l'époque, nos préoccupations étaient plus... triviales.

La voix de Cassian se perdait presque dans le bourdonnement serein de l'eau et la chaleur qui détendait ses pores, tout comme lors de leur première expérience partagée dans ces thermes.

— Tu m'en veux toujours pour le ver de neige, hein ?

— Je t'en voudrais jusqu'à la fin du monde, foutu elfe, rétorqua Cassian avec une fausse sévérité qui ne parvenait pas à masquer l'affection qu'il lui portait.

Leurs rires, mêlé au murmure de la source chaude, résonnait dans l'air.

— Je suis sincèrement heureux pour toi, Vyrr, déclara-t-il ensuite, le ton soudain plus doux, plus sérieux.

— Tu parles de ma mort prochaine ?

— Je parle de ton engagement, corrigea Cassian, un sourire en coin, en désignant d'un mouvement de tête le collier de Talya qui ornait le cou de l'elfe.

Ce dernier effleura le pendentif du bout des doigts, un geste délicat, avant de laisser sa tête retomber en arrière contre la pierre lisse, les yeux mi-clos.

— Tu sais, Cassi, je crois qu'il n'y a qu'avec toi que je peux me montrer véritablement sincère, confia Vyrr, sa voix chargée d'une rare vulnérabilité.

— Oh, quel privilège. En quel honneur ?

— Tu es le seul encore en vie à m'avoir connu avant que le chaos m'envahisse. Tu sais qui j'étais et comment j'ai changé.

— Tu es devenu moins chiant, mais plus problématique. Étrangement, ça me plaît. J'ai moins envie de te frapper, surtout parce que je sais que les représailles pourraient très bien me mener aux portes de la mort.

Vyrr éclata de rire, un son clair qui rebondit contre les parois rocheuses de la source chaude.

— Je suppose que c'est une sorte de compliment venant de toi.

— Dans notre monde, survivre à l'autre est le plus grand des compliments.

Un long silence contemplatif s'installa entre eux, brisé seulement par le clapotis de l'eau et le sifflement lointain du vent à travers les montagnes.

Vyrr rompit le silence, sa voix plus basse, chargée d'émotion.

— Devenir la moitié de Talya, c'était accepter qu'un avenir pour moi existe. Jamais personne ne m'a désiré de cette façon-là, au point de vouloir lier son existence à la mienne. Talya m'a donné... ce que je recherchais depuis des siècles. Je ne pensais pas aimer à ce point un autre être vivant.

Cassian expira, son regard fixé sur les reflets dansant de l'eau.

— Tu sais qu'un avenir n'est possible que si le chaos disparait, je l'ai compris. Pas totalement, car la lumière a besoin d'ombre pour exister, mais suffisamment pour que notre monde retrouve la paix. Le problème est que cela implique ta propre disparition.

L'elfe corrompu acquiesça lentement.

— Qu'est-ce que tu attends de moi, Vyrr ?

— Tu es le seul à être assez lucide. Le seul à qui je peux en parler clairement et sans détour. Je voudrais qu'au moment fatidique, tu les encourages à suivre mes ordres. Surtout Arwin. Il est trop bon pour ce monde et crois pouvoir tout solutionner. Quant à Talya, je pense qu'elle est la seule capable d'aller au bout du chemin parce que je l'ai suffisamment préparé pour.

— Et tu crois que Talya pourra porter ce fardeau, malgré l'amour qu'elle te porte ?

— C'est précisément parce qu'elle m'aime qu'elle trouvera la force nécessaire.

Cassian s'immergea davantage, laissant l'eau l'envelopper, tandis que son esprit vagabondait vers des lendemains teintés d'incertitude. Leur regard se croisa, un échange muet, mais empli de compréhension.

— Imagine, juste un instant, que tu survives. Quelle serait la durée de vie d'un elfe ? Et celle d'un dragon ?

— J'ai troqué une partie de mon immortalité à Onhild pour acquérir le savoir nécessaire à la libération de Yara. Quant aux dragons, leur espérance de vie dépasse de peu le siècle. Ça ne sera pas un souci dans ta relation avec Arwin, toi qui a du sang elfique dans tes veines.

Cassian toussa, pris de court par la remarque, alors que Vyrr affichait un sourire empreint de malice.

— Ne perds pas ton temps à imaginer des échappatoires. J'aspire à ce que tu restes mon ami, que tu acceptes l'inéluctable et que tu sois à mes côtés jusqu'à la fin. En es-tu capable ?

— Je le peux, et je t'aiderais.

— Arwin et Talya auront besoin de toi, de ta force, après mon départ. Le chemin sera long, mais ils y parviendront.

Vyrr se redressa, l'eau perlant sur sa peau, et marcha lentement vers le bord de la source. Il se retourna vers Cassian avec un sourire espiègle.

— Je te conseille d'être derrière.

— Pardon ?

— Pour la première fois. Je te conseille d'être derrière pour éviter les désagréments... et les brûlures inattendues, comme c'est un dragon.

— De quoi tu... Ah. Bordel, Vyrr.

— Quoi ? Vous ne l'avez jamais fait, je me trompe ? Alors prends tes dispositions quand ça arrivera. Sinon, tu regretteras chaque fois que tu devras t'asseoir.

Cassian secoua la tête, un sourire mi-exaspéré mi-amusé se dessinant sur son visage.

— Par les dieux, épargne-moi tes conseils.

Le rire de Vyrr résonna dans toute la cavité. Il lança un dernier regard complice à Cassian.

— Tu viens boire un dernier verre chez moi ? Avant que l'on se sépare.

— Avec plaisir, mais tu ne partiras pas avec nous ? s'étonna le chasseur. Et Talya ? Tu ne vas pas la délivrer ?

— Ma femme n'est pas le genre à attendre qu'on vienne la sauver. Si elle reste là où elle est, c'est qu'elle a ses raisons. Avec tout ce que je lui ai enseigné, sans parler de sa propre force, elle saura se libérer sans mon aide.

— Alors, quelle est ta destination ?

— Je me dirige dans la même direction que vous, mais je prendrai un autre chemin. J'ai besoin de préparer la suite.



🔥



— Roi ?

— Plutôt un « guerrier suprême ».

— Quelle est la différence ?

— Je serai leur chef, car ma force est inégalée.

Cassian arqua un sourcil, sceptique, en scrutant l'horizon devant eux. Derrière leur navire, une flotte majestueuse fendait les flots vers le continent de l'Est, arborant les emblèmes colorés de Givreciel, Leonidia et Okuni sur leurs étendards.

— Tu endosseras tout de même le rôle d'un dirigeant, reprit-il. Tu régneras sur les Terres Désolées et une portion du désert des nomades. Ton territoire sera florissant, car il constituera l'unique passage vers le Monde des Ténèbres et, si tu parviens à l'établir, le premier lien terrestre entre l'Est et l'Ouest. La seule voie pour atteindre Givreciel sans parcourir des milliers de kilomètres. Cela te confère un pouvoir considérable.

— Et une immense responsabilité.

Arwin esquissa un sourire, termina son morceau de viande séchée et mastiqua bruyamment.

— C'est une idée de Vyrr ?

— Non, de mon père.

Le chasseur cligna des yeux, incrédule.

— Approuvé par Vyrr. Elle le sera certainement par les autres lorsque je retournerai aux Terres Désolées.

— Pourquoi ton père a-t-il eu cette idée ?

— Il est convaincu que si l'on ressuscite ma mère, elle ne sera pas vraiment... « vivante ».

Arwin soupira, laissant ses bras pendre au-dessus de l'eau.

— Il m'a confié qu'elle avait disparu sous une forme démoniaque, chaotique. Il pense que ses chances de revenir parmi nous sont minces. Et je crois que Vyrr le sait depuis le début.

— Arwin...

— Il nous dissimule toujours des choses. S'il n'a pas partagé cette information, c'est parce qu'il doit savoir que mon père est au courant... Et qu'il envisage peut-être une solution. J'y ai longuement réfléchi, surtout pendant mon opération. J'ai pensé aux Terres Désolées.

— Tu crois qu'il y a là-bas de quoi la ramener entièrement ?

— Non, mais un lieu où elle pourrait « exister » sans causer de problèmes. Que ce soit ma mère, mon père ou Vyrr, ils sont vus comme des « criminels de guerre » par les nations.

— Viktor ne partage pas ce point de vue. Ni le fils de Jeremiah.

— Peut-être pour l'instant, mais après la guerre... Si le monde découvre qu'Arley Prideblaze et Yara Rowley vivent en paix et en amour pendant que le monde souffre encore de leurs actes ? C'est ce que je souhaite pour mes parents, mais ils ne pourraient jamais vivre tranquillement dans ces conditions.

— Les Terres Divines, réalisa Cassian. Si tu contrôles les Terres Désolées, tu pourrais non seulement leur rendre visite facilement dans les Terres Divines d'Onhild, mais aussi les protéger du reste du monde.

— Exactement. Mon père m'en a parlé, mais... je soupçonne fortement que l'idée vient de Vyrr. C'était trop élaboré pour qu'il l'ait conçu seul.

Cassian acquiesça lentement, ses cheveux balayés par la brise marine, avant de murmurer :

— Vyrr ne retournera pas à Rhapsodia.

— Quoi ?

— Je l'ai entendu discuter avec Nelian, avant de se séparer. Il a confié à lui et à ses exécuteurs le pouvoir de gouverner le pays. Il a évoqué un gouvernement, des élections populaires...

— Vyrr avait aboli la monarchie pendant la Grande Guerre... Mais renoncer au pouvoir pour lequel il s'est tant battu ?

— Il a affirmé que la disparition du dernier membre de la famille royale était nécessaire pour libérer les elfes. Beaucoup croient encore que les elfes corrompus sont sous son emprise.

— C'est faux !

— En es-tu certain ? Si tu as parlé à ton père, moi, j'ai parlé à Vyrr. Il a acquis un immense pouvoir grâce au sacrifice de son peuple, qu'il a ensuite ressuscité. S'ils le vénèrent, ce n'est pas seulement pour leur « après-vie » améliorée.

— Que veux-tu dire ?

— Il pense que c'est par le chaos qu'il attire autant de fidèles. Pas seulement les elfes corrompus, mais aussi les monstres naufragés.

— Et toi, pourquoi le suis-tu ?

— Pour toi, parce qu'il a été bon envers ma mère il y a longtemps... Et parce qu'il est un vieil ami.

— La situation est vraiment merdique.

Le chasseur acquiesça, jetant un regard à Arwin qui affichait une expression contrariée.

Ils restèrent plongés dans un silence lourd pendant de longues minutes, jusqu'à ce qu'Arwin brise le silence en se raclant la gorge.

— Ce que je veux dire, c'est que si je prends le commandement des Terres Désolées, ma vie va connaître un tournant radical.

— Ça te tente ?

— C'est une perspective fascinante. J'aimerais changer la façon dont on perçoit les naufragés, toujours traités de « monstres ». Ceux qui sont stationnés là-bas me respectent et connaissent mes capacités.

— Notre aventure toucherait donc à sa fin.

Arwin sentit son cœur se serrer et son poing se fermer alors qu'il cherchait à croiser le regard de Cassian, perdu dans la contemplation de la mer.

— J'ai été emprisonné dans la glace pendant des années, commença Cassian, et j'ai tant à découvrir des évolutions de ce monde... Je veux l'explorer.

— Je comprends... oui. C'est logique. Tu es un chasseur. Tu aimes la nature, la liberté, l'aventure... Pas rester ancré au même endroit.

— Ce n'est pas comme si tu me proposais de rester à tes côtés.

— En effet.

Arwin ne saisit pas la perche que Cassian lui tendait si clairement. Le dialogue s'éteignit progressivement, laissant un goût d'amertume dans la bouche des deux hommes.

Pendant un moment, ils contemplèrent la mer, chacun perdu dans ses pensées. Puis, comme pour briser le silence, le chasseur se mit à fredonner doucement la mélodie mélancolique de la complainte de Givreciel. Arwin, hésitant d'abord, se laissa emporter par la musique et se mit à chanter doucement avec lui.

Leurs mains, cherchant inconsciemment du réconfort, glissèrent sur le bois humide de la balustrade avant de se rencontrer. Leurs doigts s'entrelacèrent lentement et un sentiment de chaleur envahit leurs cœurs l'espace d'un instant fugace.

— Quel monde absurde, murmura Cassian.

— Tu l'as dit.

— Arwin ?

— Quoi ?

— De quelle couleur est le fond du drapeau de guerre de Leonidia ?

Arwin se retourna et scruta attentivement, avant de répondre avec une pointe d'incertitude :

— Difficile à dire d'ici, mais il me semble apercevoir un soleil sur un fond sombre. Bon, j'ai encore une faim de dragon ! Tu veux quelque chose à manger ?

— Non, merci.

Cassian observa Arwin s'éloigner vers les autres membres de l'équipage, puis porta son regard sur le navire le plus proche arborant fièrement les couleurs de son pays d'origine.

C'était un soleil sur un fond bleu roi.

— Vyrr avait raison. Bientôt, comme sa sœur, il ne verra plus que les couleurs du chaos.



🔥



Peut-être avait-elle été droguée, car suite à l'explosion de colère d'Emmett face à l'échec de leur union, les souvenirs de Talya étaient flous. Elle avait jubilé en voyant sa réaction et l'avait gravé dans sa mémoire.

De ce qui avait suivi, il ne restait que des fragments éparpillés, comme des éclats de verre dans sa mémoire.

Sa robe, pourtant d'une blancheur éclatante, portait les stigmates de sa captivité, tachée et froissée comme si on l'avait traînée sans ménagement. La tension douloureuse à la racine de ses cheveux le confirmait également, ainsi que ses chaines aux poignets.

Lorsque Talya écarta le bandeau qui lui couvrait les yeux, elle dut aussitôt les refermer, aveuglée par l'éclat argenté de la lune qui s'immisçait à travers la verrière. Il devait être tard dans la nuit, car le ciel était encore très sombre au-dessus de sa tête.

Mais ce n'est pas la contemplation des étoiles qui captura son attention. C'étaient les ronces.

La serre dans laquelle elle se trouvait, perchée au sommet d'une tour et destinée à cultiver des herbes curatives, était assiégée par une flore sauvage, un chaos de verdure.

Et là, au cœur d'une clairière dessinée par une herbe flétrie, se tenait le buisson contenant NoMercy.

— Mère...

Les mots s'échappèrent des lèvres de Talya dans un souffle, alors qu'elle s'avançait avec précaution vers le centre de la pièce.

Talya marqua une pause, une onde de stupeur la traversant, lorsqu'elle vit l'herbe sous ses pieds revivre, se parant de teintes vives et de fleurs aux origines mystérieuses éclater en bourgeons.

Le buisson de rose et d'épines se mit à croître, s'épanouissant lentement dans un concert de craquements sonores. Comme s'il réagissait à sa présence, il s'ouvrit en une arche, révélant l'épée NoMercy, dont la lame d'obsidienne incrustée de dorures brillait d'une lueur sinistre.

Cette arme, enveloppée de légendes depuis son enfance, était d'une beauté terrifiante.

Capable de trancher la chair aussi facilement que l'air et d'invoquer, à partir du sang versé, des mains spectrales émergeant du sol pour saisir quiconque osait s'en approcher.

NoMercy était une épée qui dévorait tout, y compris l'âme de son porteur.

C'était ce qui expliquait l'acte de Vyrr, pour sauver Yara il y a des années. Talya était convaincue qu'en l'absence de son audacieuse intervention, sa mère aurait été entièrement consumée, corps et âme.

L'aura chaotique de la lame se répandait dans la pièce et, enfermée dans ce lieu, Talya comprenait désormais que sa captivité n'était pas un hasard.

Cette serre, scellée par les paladins, n'était pas seulement un jardin abandonné au sommet d'une tour : c'était une prison magique.

En scrutant la verrière au-dessus d'elle, elle découvrit les filigranes d'un bouclier magique, tissé de lumière, empêchant quiconque d'y entrer... Ou quoique ce soit de maléfique d'en sortir.

Mais Talya ne songeait pas à s'échapper. Elle était exactement là où elle voulait être.

Ce n'était pas l'épée qui attirait sa part chaotique.

C'était l'âme de sa mère.

Marchant avec détermination, Talya sentit les ronces s'accrocher à sa robe, déchirant le tissu et égratignant sa peau de leurs crochets voraces. Elle se tenait maintenant à un souffle de la lame, dont l'aura palpitante pesait sur elle d'une pression presque tangible.

Elle hésita un instant, le cœur battant, puis, poussée par un élan qu'elle ne pouvait réprimer, elle effleura la lame du bout des doigts.

Cette simple caresse la fit basculer en arrière, comme si une force invisible l'avait saisie. Elle s'effondra sur un lit de mousse, frais et humide, et se retrouva propulsée dans un endroit entièrement noir.

Elle demeurait dans la serre, et pourtant, elle avait glissé hors de la réalité pour se retrouver dans un autre espace.

« C'est l'intérieur de NoMercy »

Jusqu'à ce qu'elle le vît apparaitre devant elle.

Un arbre majestueux se dressait, solitaire. Le même surplombant les Terres Désolées, au tronc blanc avec de grandes feuilles noires au fin contour rouge et dégageant une odeur délicieuse venant de ses fruits ressemblant aux grenades.

Le même qu'elle avait mangé et qui était considéré comme sacré par les monstres.

— L'arbre de Yara.

Alors que l'herbe, émergeant des profondeurs de la terre nourrie par l'arbre, s'étendait autour d'elle, Talya sentit son cœur s'arrêter un instant.

Un vent, inexplicable dans ce lieu clos par la volonté de l'épée, agita soudain la chevelure noire de jais d'une silhouette dissimulée derrière le tronc.

Talya avança lentement jusqu'à l'arbre et le contourna. La mélodie de son enfance, la Complainte de Givreciel, flottait dans l'air, chantée par une voix d'une douceur infinie.

Soudain, les larmes jaillirent, inondant le visage de Talya sans qu'elle puisse les retenir, alors qu'elle se tenait face à la vision tant espérée, mais jamais véritablement imaginée.

Devant elle, une femme, étrangement aussi jeune qu'elle, dont les traits portaient une ressemblance troublante avec les siens et dont son frère avait hérité des mêmes yeux d'un bleu hypnotisant.

Dans ses mains, elle tenait l'une des grenades de l'arbre, ses doigts effilant avec soin les arilles rouge sang qui enrobaient les graines.

À cet instant, la femme releva les yeux vers Talya et d'un geste doux, elle tapota l'espace à côté d'elle, l'invitant à partager ce moment suspendu hors du temps.

— Tu as tellement grandi, Aetalya.

Elle l'avait enfin retrouvé.



Yara 💛

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De la discussion entre Vyrr et Cassian ? Puis de celle entre Cassian et Arwyn ? Qu'attendez-vous des retrouvailles entre Yara et Talya ?

Vos théories sur la suite ? 🤔

J'espère que la suite vous plaira ! On se retrouve pour le prochain chapitre ! N'hésitez pas à soutenir cette histoire en votant/commentant/la partageant à vos proches🥰

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