[TALYA]

« Bonjour ma chérie. »

Aetalya ouvrit doucement les paupières avant de cligner plusieurs fois des yeux, dont les pupilles bleus passèrent progressivement au vert.

Un changement de couleur semblable à celui de ses cheveux anciennement blonds et dorénavant roux pour correspondre à ceux de sa « mère », la Reine de Greenland.

La même femme qui était assise à côté d'elle à lui caresser la chevelure avec délicatesse.

« Tu vas bien mon trésor ? Tu dois être fatigué après ton long voyage avec ton père, n'est-ce pas ? Tu te souviens, ma fille ? Vous êtes allé jusqu'à Elmetya pour t'acheter de jolies robes et de beaux bijoux. Lequel préfères-tu ? »

L'enfant, perdue et l'esprit dans le brouillard, regarda la boite à bijoux de la Reine en plissant les yeux, avant d'y fouiller de ses petits doigts pour détailler chaque pierre.

Dans un coin de la nouvelle chambre aménagée pour elle, le Héros se tenait contre le mur et observait la moindre réaction de Talya pour être certain de ce qu'il avait réalisé quelques jours plus tôt.

Ce que Tyris Myumurin avait fait à son cerveau et s'il ne s'était pas moqué de lui.

Dans sa poche, ses doigts trituraient le collier au pendentif en forme de rose qu'il avait enlevé à Talya. Elle qui ne s'en séparait jamais depuis son arrivée, ce souvenir lui serait dorénavant inutile et remplacé par une montagne de bijoux bien plus nobles.

Soudain, la petite fille fit un sourire à celle qu'elle prenait pour sa mère et lui murmura :

« Je les aime tous. »

La concernée ne put s'empêcher de verser une petite larme tant elle était soulagée et heureuse que l'origine et le passé de Talya soit un vieux souvenir enterré à jamais.

« Tu es Talya Green, princesse de Greenland, sœur d'Emmett et grande-sœur de Liana Green. Ne l'oublie pas, Talya. Tu ne seras jamais reine alors tu devras apporter tout ton amour et ton soutien au prince Emmett, et cela toute ta vie. À lui, à Liana, et à tes futurs petits frères et sœurs. »

À ces mots, la Reine prit doucement la main de l'enfant et la posa sur son ventre très rebondit pour lui faire sentir les coups qu'elle recevait à l'intérieur.

La petite fille écarquilla les yeux de surprise en le ressentant et, la curiosité étant trop forte, elle se redressa de son lit avant de s'approcher en glissant sur ses genoux et de poser sa tête sur le ventre.

« Je le sens. »

Si la Reine était émue par ce changement d'attitude radical chez Talya, le Héros se contenta de sourire tristement avant de quitter sa chambre, toujours à l'écart de la noblesse dans l'aile ouest du château.

« Alors ? » lui demanda Teresa lorsqu'il sortit et poussa un soupir.

Il hésita à lui répondre, s'assurant avant tout que personne ne les écoutait, avant de se masser le front et de parler faiblement :

— Ça a l'air d'avoir fonctionné.

— Vraiment ? Donc... Elle n'est plus « elle-même » ?

— Ne dis pas n'importe quoi. Dorénavant, Talya est ma fille et elle est ce qu'elle aurait dû être à l'origine : une enfant humaine élevée par des humains dans une famille aimante et équilibrée.

— Et si les sortilèges de Myumurin ne fonctionnaient plus avec le temps ? Si elle commençait à se souvenir ou se poser des questions ?

— Il faudra un peu de temps mais bientôt, les gens croiront tous qu'elle est notre enfant. La fausse-jumelle d'Emmett. Elle apprendra tout ce qu'une princesse doit savoir et sera d'une aide précieuse pour notre avenir.

— Tsss... Je ne pense pas que Yara aurait approuvé.

La main mise soudainement sur la bouche de Teresa, le Héros lui ordonna le silence avant qu'il ne l'entraine à l'écart des couloirs pourtant bien déserts, dans la cour intérieure de l'aile ouest.

Il ne supportait plus d'entendre le prénom de sa malheureuse amie et il avait espéré, avec l'oublie de Talya, qu'il n'y en aurait plus de référence.

Car dans l'histoire du monde et de la guerre, Yara Rowley n'avait qu'un pseudonyme qui était « La Lame de la Haine ».

— Qu'est-ce que tu en sais ?! s'exclama-t-il subitement devant Teresa visiblement outrée.

— J'ai très peu connu Yara lorsqu'elle était jeune mais ça m'a suffi à comprendre qu'elle n'avait rien à voir avec la noblesse. Ni avec la façon dont ton pays traite les femmes portant les armes.

— Éclaire-moi, je te prie.

— Tu ne peux pas comprendre. Elle a dû se battre rien que pour avoir l'autorisation de s'entrainer et de postuler au poste de Prodige. Son combat pour rejeter les normes, les mariages arrangés et autres magouilles politiques a dû être pire.

— Alors quoi ? Suggères-tu de mettre une épée dans les mains de ma nouvelle fille dès maintenant ?

— Oui, et je serais prête à l'entrainer.

— Nous n'avons pas besoin d'un nouveau drame causé par une femme ne supportant pas de ne pas obtenir tout ce qu'elle voulait, tout de suite.

Si la pique était destinée à Yara, c'est Teresa qui la prenait mal et pour elle.

Au départ très réticente à accueillir un enfant à l'origine malheureuse dans le pays le plus important du continent, elle s'était dit que le meilleur moyen de « rentabiliser » la présence de la petite-fille du défunt chef des armées de Greenland, était de la former.

La faire devenir la meilleure combattante au service du royaume.

Mais le Héros tenait visiblement à l'éloigner le plus possible de ce qui pourrait lui rappeler ses racines.

— Elle a ça dans le sang et tu ne fais que retarder le moment où elle brûlera d'impatience d'avoir une arme dans les mains.

— Je m'assurerais que ça n'arrive p-

« MON ROI ! »

Un soldat accompagné d'un mercenaire visiblement exténué et à l'armure sale, coururent jusqu'au Héros et Teresa avant de reprendre leur souffle et d'annoncer la surprenante nouvelle :

« Une abomination a été aperçue aux alentours des bois de Greenfall ! D'après les survivants, dont ce mercenaire, ce serait un Mange-Tout ! »

Teresa haussa le sourcil et se retint de rire à ce nom qu'elle entendait pour la première fois alors que le Héros, lui, semblait très soucieux, voire inquiet.

— Vous allez bien ? Est-ce que vous avez réussi à l'immobiliser ?

— Pas vraiment, répondit le mercenaire en montrant son bras déboité. J'ai préféré fuir et vous avertir. Il est extrêmement lent mais dans quelques heures, il sortira de la forêt et sera à la vue de tous dans les plaines.

— Quand et où l'avez-vous croisé ?

— Sur la route entre Crystalis et Greenland. Mes amis mercenaires et moi venions de terminer une mission pour un noble de votre royaume et nous revenions toucher notre prime... Mais lors de notre halte du midi, nous avons commencé à entendre des bruits étranges. Se rapprochant très lentement et effrayant les oiseaux.

— Alors vous êtes allé de l'avant pour en découvrir la source, n'est-ce pas ? Je comprends. L'abomination doit venir des montagnes de Crystalis. Si nous n'avons pas été alertés par des patrouilles, ça doit être parce que personne n'a pu l'arrêter.

— Dois-je prévenir la garde ? demanda le soldat d'un ton incertain.

— Non, je vais m'en charger. Il n'y a que le pouvoir divin de la Lumière qui peut tuer les abominations du nécromancien. Prévenez la reine et mes conseillers de mon absence. Teresa, je t'invite à m'assister.

La guerrière se contenta de hocher la tête avant de suivre le Héros jusqu'à l'armurerie et aux écuries, en silence, lorsque la question qui la taraudait ne sort :

— Qu'est-ce que c'est qu'un « Mange-Tout » ?

— Une abomination créée par le nécromancien Vyrr Rhapsody pendant la Grande Guerre. Il avait besoin de créature fidèle et assez menaçante pour surveiller les frontières des pays qu'ils avaient conquis. Ce sont des créatures affreuses, puantes, horriblement destructrices et faites à partir de mélange de corps mort.

— « Mange-Tout » parce qu'il dévore ce qui est sur sa route ? Je vois... Et c'est réellement si dangereux ?

— Ils ont un pouvoir de régénération instantanée.

— Oh diable...

— La seule issue est la fuite après l'avoir suffisamment blessé mais... ces abominations sont increvables. La rumeur dit que Vyrr lui-même, pendant son règne de Stormaelyan, n'a pas réussi à détruire ses propres créations et regretterait même qu'elles continuent de survivre. Il n'y a que la magie sainte et le pouvoir de la Lumière qui peut tuer ces choses.

— La lumière de la vie contre la mort persistante... Quelle calamité, cet elfe corrompu.

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Entourée de nouveaux jouets et de bijoux, Talya, allongée sur le tapis de sa chambre, agitait ses jambes en l'air tout en chantonnant.

La seule chose à laquelle s'accrochait sa mémoire : une mélodie mélancolique.

À cet âge-là, elle vivait l'instant présent et n'avait pas conscience du passé ou de l'importance des souvenirs. Tout lui paraissait flou mais sa « mère » lui avait assuré que cela était dû à la fatigue du voyage en revenant d'Elmetya.

Habillée d'une robe vert menthe aux broderies blanches et roses de fleurs, elle observait les poutres en bois du plafond en pierre au-dessus d'elle, avant rouler jusqu'à sa fenêtre.

Sans même se soucier de la poussière ou de son habit qu'elle pourrait salir, ses yeux fixaient le ciel à peine étoilé de Greenland alors que la nuit était tombée depuis deux bonnes heures.

La Reine l'avait couché après le souper et l'avait rassuré sur le départ de son père, le « Héros », qui était parti tous les sauver en affrontant les « méchants » et en apportant la joie sur son passage.

Talya s'était contenté de hocher la tête, ne comprenant pas bien ce qu'elle voulait dire, avant de s'engouffrer dans la montagne d'oreillers entourant son lit de princesse.

Mais elle avait beau tenter de dormir, elle n'y arrivait pas.

« Pas assez d'étoiles... » murmura-t-elle pour elle-même en levant sa petite main en l'air, comme pour attraper le croissant de lune, lorsqu'elle se releva subitement.

Son instinct sauvage, bien ancré en elle malgré tout, lui signala quelque chose d'anormal dans l'air.

Et comme l'enfant curieuse qu'elle était, elle ne pouvait y rester insensible.

Sa main sur la poignée de sa porte, elle recula et se mit à renifler avant de secouer la tête et de regarder par la fenêtre.

« Hum... »

L'enfant, soucieuse, s'assit sur son lit tout en fronçant les sourcils et fixant ses mains, avant de soudainement sauter de son lit jusqu'au rebord de la fenêtre et de l'ouvrir en débloquant le verrou en acier.

Tout son corps était guidé par une intuition. Le sentiment qu'à cet instant, elle devait quitter sa chambre et suivre son flair.

Le vent balayant ses cheveux roux et les faibles torches au loin éclairant le reste du château, Talya hésita l'espace d'une seconde avant de s'accrocher aux lierres presque incrustés dans les pierres et descendants jusqu'à la mi-hauteur de sa tour.

Un acte de folie pour un enfant de son âge mais dont elle n'avait aucune conscience, surtout après avoir sauté à plusieurs mètres pour atteindre le sol et cela, sans se briser une cheville.

Sa robe couverte de terre et sa chevelure, de feuilles, elle attrapa les pans de sa robe et se mit à courir entre les buissons et les arbres jusqu'à rejoindre la partie centrale du château.

N'importe qui aurait pu trouver son comportement très étrange mais chez les dragons, elle aurait eu l'air d'une simple enfant en pleine croissance suivant ses sens.

C'est son odorat qui l'avait entrainé jusqu'à l'un des grands couloirs aux multiples tapisseries et portraits, menant vers la salle du trône. Elle ignorait où elle était mais elle s'en fichait car à cet instant, dans la pénombre, elle sentait une présence étrangère.

Quelqu'un dont l'odeur ne correspondait pas à celle des nobles ou serviteurs du château, ni même à un habitant de la capitale verdoyante de Greenland.

Soudain, elle entendit des bruits de pas provenant et se faufila à temps derrière l'une des massives tapisseries racontant l'histoire des grandes batailles royales.

— Oh non, murmura une femme, l'allumeur a oublié de faire le tour ici aussi ! Ma parole mais c'est un vrai feignant !

— Ce couloir, plus tous ceux que l'on vient de faire, répondit un homme, ça fait beaucoup... Il me semble que c'est parce que le Roi n'est pas présent ce soir.

— Est-ce une raison pour faire des économies de lumières ?! Comment est-ce qu'on travaille, nous ? Sa Majestée va encore se plaindre de mon retard pour sa toilette nocturne.

— Elle se baigne toujours dans du lait d'amande chaud ?

— Une lubie qui lui vient de feu sa mère. Je te jure, et ne va pas le répéter à n'importe qui, mais on est beaucoup à avoir été soulagé de la mort de l'ancienne Reine.

— Chuuuut !

— Quoi ?! Il faut dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas ! D'accord, le peuple l'aimait mais tous ces caprices toutes ces années... c'était épuisant !

— C'est vrai qu'avec l'enfant supplémentaire que le Roi nous a ramené, ça n'arrange pas les choses...

— Tu crois qu'il a eu une liaison avec une autre femme pendant la guerre ? Ou avant ? Je veux dire, ça fait très orpheline perdue qui ressurgit d'un passé tumultueux ! Les filles adorent parler de ça, tant ça rappelle les contes de fée !

— Il est aussi vrai que la fidélité du Roi, de ce fait, soulève des questions... Mais on parle du Héros de Lumière ! L'élu ! Il nous a sauvés de la guerre et des monstres !

— Crois-tu que l'on puisse être pur pour manier la Lumière tout en étant infidèle ?

Les domestiques continuèrent leur discussion jusqu'à quitter le couloir et rejoindre une autre partie du château, laissant planer un silence de mort, lorsque Talya, toujours caché, sentit à nouveau l'odeur étrange d'il y a quelques minutes.

« Les ragots du bas peuple sont toujours les sources d'informations les plus utiles pour manipuler le pouvoir. »

Sa peau frissonna en entendant cette voix semblant venir des profondeurs de la terre, accompagnée d'une démarche nonchalante et aussi légère que discrète.

Mais alors qu'elle retenait sa respiration pour ne pas être surprise, elle sentit cette présence étrangère s'arrêter devant la tapisserie la cachant.

Les secondes semblaient s'allonger à mesure que la pression montait et que son cœur battait à tout rompre dans son corps frêle, la peur de l'inconnu la gagnant peu à peu.

« Je les détruirais tous. »

Et d'un claquement de doigts, la tapisserie commença à s'effriter et tomber doucement en morceau...

Révélant à Talya deux billes rouges qu'étaient les pupilles imprégnées de magie de Vyrr Rhapsody.

Le nécromancien, la tête baissée vers la petite rouquine qu'il ne reconnaissait pas, fronça les sourcils et fit son sourire le plus mauvais après s'être accroupi à son niveau.

« En voilà, une petite espionne bien tremblante... »

Sa voix ainsi que son souffle glacial sur sa peau la firent à nouveau tressaillir mais l'enfant, malgré la crainte, restait droite et fixait l'elfe dont elle n'avait aucun souvenir.

« On se balade hors de sa chambre, sans surveillance, alors que les monstres rôdent dehors ? Tu les entends ? Les cris de leurs victimes au loin dans la nuit. Que c'est délectable... Un plaisir pour les oreilles.

Oh, mais pardonnez-moi, petite damoiselle humaine de la noblesse dégoulinante d'inutilité de ce pays d'hypocrite qu'est Greenland, où sont mes manières ? Je ne me présente habituellement qu'à la mort mais ce soir, j'ai décidé de ne pas faire couler le sang.

Et vu votre présence à cet instant, je suis sûr qu'apprendre à me connaitre et reconnaitre vous sera bénéfique à l'avenir, lorsque vous aurez besoin de mettre un nom et un visage sur l'assassin de vos parents.

Je suis l'ombre, la fumée, le poison. La volonté du chaos et des forces obscures coincées dans les profondeurs de ce monde.

Je suis l'elfe corrompu originel, le souverain de Stormaelyan, la crainte des derniers instants et de « l'après »...

Je suis le nécromancien Vyrr Loraelyan Rhapsody et j'espère un jour prochain, avoir le plaisir de vous faire souffrir. »

Après une tirade dont il était très fier, Vyrr se releva et balaya d'un geste sa cape noire, prêt à partir, lorsqu'il fut interrompu à l'instant où il s'apprêtait à remettre sa capuche sur sa tête.

« Non ! » s'écria la petite en faisant un pas en avant vers lui.

Le nécromancien roula des yeux et poussa un soupir excédé après s'être totalement camouflé avec sa cape, et murmura :

— Je n'ai pas le temps d'empoisonner une petite bourgeoise ce soir. Je suis pressé et je cherche déjà une autre gamine de-

— Vos cheveux. Non. 'Faut pas les cacher.

— Quoi ?

— Ils sont trop beaux.

Subitement, les yeux de l'elfe s'écarquillèrent en entendant distinctement la voix de l'enfant devant lui. Encore plus lorsqu'il fit apparaitre une boule de lumière violette dans ses mains et l'approcha de son visage.

Elle lui ressemblait. Elle avait sa voix, et...

Ses mots.

« Il n'y a que Talya qui me disait cela... Avant de plonger ses mains dans mes cheveux et de me regarder me les démêler le matin... Il n'y a qu'elle. » pensa-t-il.

Il l'avait retrouvé. Il en était surpris tant c'était facile.

Elle était venue à lui.

— Taly-

— Z'êtes un méchant, c'est ça ?

— ..Quoi ? Non, c'est moi. C'est-

Un simple mouvement de recul et de la peur dans les yeux alors qu'il avait approché sa main du visage de Talya confirma la pire des craintes pour le nécromancien.

Lui qui avait tout fait pour l'atteindre et la retrouver.

Qui avait réussi à réveiller une de ses abominations dans les montagnes de Crystalis pour détourner l'attention de ses ennemis et se concentrer sur son entrée par effraction dans le château.

Qui pensait pouvoir ramener sa sœur à Arwin.

« Moi qui voulais absolument te retrouver... » murmura-t-il d'une voix brisée avant de se ressaisir en se mordant la lèvre et en fermant les paupières.

Elle l'avait oublié.

Vyrr avait la sincère impression que tout ce qui concernait Talya, depuis qu'il avait dû l'abandonner, le rendait vulnérable. Son plus grand regret... Et l'enfant qu'il n'était plus capable de sauver.

Soudain, et sans qu'elle puisse l'expliquer, l'enfant paralysée par la peur tendit sa main jusqu'à la joue du nécromancien. Son minuscule pouce suivait la courbe de son visage, dans un geste doux et chaleureux, accompagné de quelques mots :

« Ne sois pas triste. »

Les lèvres de l'elfe corrompu tremblèrent à ses mots et tout son être, embrassé par une sensibilité qu'il considérait comme une faiblesse, refoula toutes ses émotions et les fit disparaitre en fumée.

Ses sentiments, et son corps. Une fuite immédiate devant une enfant ignorant tout de lui et à qui il voulait laisser une chance.

La chance d'avoir une vie meilleure qu'avec lui.

J'avoue, c'est triste de lire pareille retrouvailles entre Vyrr et Talya, et je m'en excuse😭Même moi, j'avais d'intense feels en écrivant la réaction de Vyrr. Qu'en avez-vous pensé ? De cet attachement et des sentiments qu'il a pour elle ?

De l'instinct de Talya l'emmenant à lui ? Mais également des propos du Héros au sujet de faire d'elle une combattante, de l'attitude de la Reine, etc.. ?🤔

Si on reparle d'Arwin... Est-ce que vous ne trouvez pas que ce petit est hyper malchanceux ? 😅 Non, je ne me défoule pas sur lui, je l'adore, mais il va avoir besoin de passer par tout ça ! Qu'avez-vous pensé de son chapitre ?

J'espère  que ça vous plait pour l'instant et que vous serez au rendez-vous la semaine prochaine pour un ou deux nouveaux chapitres !

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