37🔥Un monde sans toi

[TALYA]


— Bonjour Faraelyne.

— Bonjour. Aujourd'hui, je suis accompagné de deux petits monstres. Dites bonjour.

Talya cligna plusieurs fois des yeux et s'entendit saluer la forme floue devant elle. Elle avait du mal à distinguer l'environnement où elle était mais l'odeur était familière.

Elle était dans une mercerie. Entourée de fils et de rubans de toutes les couleurs, elle caressa les tissus alors qu'à ses côtés, une autre forme floue tambourinait des pieds.

Seule Faraelyne lui était familière.

— C'est pour notre l'anniversaire de notre Seigneur ?

— En effet. Les enfants voudraient lui faire un cadeau pour ses 185 ans. Il est parti se débarrasser d'une armée ennemie à la frontière du pays.

— Donc nous avons peu de temps vu son efficacité. Très bien. Je connais ses goûts par cœur. Que désirez-vous lui offrir ?

Talya resta silencieuse, observant ses petites mains avant que Faraelyne ne la soulève pour qu'elle ait une meilleure vision de la boutique et ses accessoires.

— *****, ne court pas dans tous les sens.

— Z'ai trouvé ! s'écria la voix de la petite silhouette à quelques mètres d'elles.

— « J'ai » trouvé, corrigea l'elfe. Un ruban ? Tu es d'accord, Aetalya ?

La petite hocha la tête avant de descendre des bras et d'attraper plusieurs rubans.

— 'Veux tous !

— Tous ? Eh bien... Mais ces couleurs n'iront pas avec la garde-robe de-

— TOUS ! s'exclama Talya.

— Très bien, demoiselle. Tous.

— Et celui-là ! poursuivit la forme floue.

— NON !

— SI ! Les tiens, moches ! Tal aux goûts bizarres !

— RAAAAA !

Subitement, elle mordit le poignet de la forme flou se transformant petit à petit en enfant aux cheveux noir de jais et aux yeux turquoise.

Ses crocs avaient le goût du sang de sa victime se retenant de pleurer et lâchant son ruban en boudant.

« Désolé... » murmura-t-il, faisant regretter son geste à Talya. Cette dernière lâcha les rubans au sol avant de se jeter sur lui pour l'enlacer.

— Aie ! Tal !

— Désolée. Désolée. 'Voulais pas faire bobo ! Ze t'aime !

— Moi pareil, ze t'aime !

— Ils sont si chou, commenta la mercière. Ils pourraient faire fondre le cœur de notre Seigneur !

— Fondre, je ne sais pas, commenta Faraelyne. Le faire battre de nouveau, il se pourrait bien.



🔥🔥🔥



« TALYA ! »

La jeune femme reprit ses esprits au milieu de l'arène, son épée dans ses mains mais toujours au sol alors qu'à ses côtés, se tenait son adversaire.

Arwin.

Ce dernier avait perdu son sourire et semblait grogner comme une bête sauvage face aux miliciens armés jusqu'aux dents les entourant.

Et devant eux, se tenait le prince Emmett dans son armure.

— Tu vas gentiment nous suivre.

— J'ai tendance à être toujours trop gentil, mais pas aujourd'hui.

— Tu es entré illégalement dans le pays.

— La belle affaire !

— Et tu participes à ce tournoi alors que tu n'en as pas le droit. C'est interdit aux Prodiges.

— Tu es... un Prodige ? demanda Talya en le regardant avec une pointe d'émerveillement dans les yeux.

— Il me fallait un « titre » pour pouvoir voyager librement et avoir l'occasion de te retrouver, Tal.

La fierté d'Arwin en voyant l'admiration chez Talya, lui provoqua un large sourire alors qu'il semblait être dans une situation désespérée face à la milice de Greenland.

La jeune femme, subissant son mal de tête, sentit soudain une vive douleur dans son cœur. Si vive qu'en regardant l'homme faisant face aux autorités de son pays, elle ne put expliquer pourquoi cela lui semblait agréable.

Pourquoi, comme lui, elle désirait lever son arme et se battre contre eux ?

« Laisse les flammes embraser ton âme » murmura-t-il soudain.

Des mots qui firent tambouriner son cœur et la força à se relever alors qu'Emmett devenait de plus en plus menaçant.

— Nous ne pouvons te retenir prisonnier, sous peine de déclencher une guerre entre nos pays

— Osez. « Le peuple de Givreciel ne craint pas la tempête ».

— Tu dois payer pour ne pas avoir suivi nos règles !

— Et c'est vous qui allez m'arrêter ? Cette femme à mes côtés doit valoir la moitié de votre armée ! Ça m'étonne qu'elle n'ait pas été nommée Prodige. Pourquoi donc ? Les gens nous regardant depuis les gradins doivent être d'accord pour dire que la princesse Talya vaut au moins quatre princes !

— SILENCE ! s'emporta Emmett. Gardes, arrêtez-le !

— Et moi qui ai l'interdiction de tuer... Tsss. Pour une fois que je n'aurais eu aucun remords.

Talya détailla Arwin, comme pour graver son image dans sa tête mais surtout ne pas lâcher le « souvenir » qu'elle avait eu quelques instants auparavant.

« Ce collier, identique au mien. Ses cheveux... ses yeux... et ces cicatrices à son poignet... alors... nous nous connaissons ? » pensa-t-elle, les yeux humides. « Sommes-nous... de la même famille ? Pourtant, il ne ressemble en rien au Héros. Mais... Et si... »

— Désolé, Tal, mais je vais devoir t'abandonner ici.

— Quoi ?

— J'aurais tellement aimé avoir plus de temps avec toi... Je ne sais pas quand on se reverra mais la prochaine fois, j'aimerais que tu me mettes une dérouillée.

— Tu es un étrange personnage. Mais tu n'as pas à partir. Tu pourrais les battre et-

— Pas aujourd'hui. J'ai fait le nécessaire. Je le sens. Et je suis certain que comme moi, tu finiras par trouver ta voie.

— Attends ! s'exclama-t-elle sans comprendre ses larmes. Ne pars pas ! J'ai l'impression que tu en sais beaucoup sur moi ! J'ai besoin de comprendre ! De la vérité !

Arwin se mordilla les lèvres en fermant les paupières et, alors qu'il s'apprêtait à lui révéler ce que Vyrr lui avait interdit, Emmett fonça droit sur lui.

De sa seule main, il arrêta la lame.

Et d'un souffle, il créa une barrière de feu entre lui et les miliciens. Amprisonnant, le prince, Talya et lui dans un cercle ardent.

Dans l'arène, tout n'était qu'agitation, panique et pour certain, fascination. Arwin n'avait qu'une option pour s'en sortir et il devait dévoiler sa vraie nature.

« N'abandonne pas, Aetalya. Ça ne serait pas digne d'une Prideblaze. »

Soudain, de grandes ailes noires sortirent du dos d'Arwin et le propulsèrent dans les airs. Il s'arrêta à la hauteur de l'emplacement du Roi, le fixant avec intensité et répondant à sa rage avec un sourire presque malveillant, avant de s'élancer dans le ciel et de disparaitre dans les nuages.

En voyant ce spectacle, Talya s'écroula sur ses genoux et fut rattrapé de justesse par les bras d'Emmett.

« Maudit soit Arwin Rowley... Je ferais tout pour qu'il ne puisse plus jamais s'envoler. »

Talya retint sa surprise du mieux qu'elle pouvait pour ne pas éveiller les soupçons du prince, alors qu'il venait de lui donner la réponse à toutes ses frustrantes questions.

« Rowley, comme Yara Rowley. Il se pourrait qu'Arwin et moi ayons des liens de sang... mais de quelle nature ? »

Et même si sa tête était prête à exploser, elle observa les flammes s'éteindre et ne repensa qu'à ses paroles énigmatiques et l'amour qu'il semblait lui porter.



N'oublie pas que peu importe la distance, il y aura toujours une personne dans le monde qui t'aimera inconditionnellement.



🔥🔥🔥



« Vous ne serez pas Prodige. »

Cela faisait maintenant trois heures depuis la fin du tournoi, mais surtout, depuis le départ du mystérieux Arwin aux ailes de dragons.

Trois heures que la foule avait quitté l'arène en scandant le nom de la princesse, les esprits échauffés prêts à noyer leur colère dans l'alcool.

Trois heures qu'après s'être battu comme jamais, Talya s'était fait voler sa victoire.

Emmett Green avait été déclaré vainqueur du tournois. Seul candidat légitime.

La princesse caressa doucement la boucle de sa ceinture de son ongle, fixant d'un regard presque assassin le Héros n'arrivant pas à soutenir son regard. Comme s'il avait peur de se brûler.

— J'ai gagné le tournoi, répéta-t-elle avec conviction. Mon prix est une demande « pas impossible » au Roi. J'ai prouvé mes capacités et je veux être Prodige de Greenland.

— Tu n'avais pas le droit de participer et tu l'as fait non seulement sous une fausse identité mais en plus, avec une épée volée.

— C'est faux, je l'ai tr-

— Je n'ai pas fini. Tu es arrivé en final par pure chance. Si tu avais combattu contre Emmett, tu ne t'en serais pas sortie.

— BIEN SÛR QUE SI ! s'exclama-t-elle soudain en perdant son calme. Vous le savez ! Vous savez que je suis meilleure que lui ! Je vous ai montré ma valeur et je réclame justice ! Laissez-moi devenir autre chose qu'une femme à marier ou un trophée !

— Je vais accepter la demande d'Emmett. Il a décidé de rejoindre l'Église de la Lumière afin de devenir plus fort. Son entrainement durera quatre ans mais à son retour, il sera prêt. Alors je préfère encore que tu sois sa promise, plutôt que de te revoir si...

« Si proche de la vérité » pensa-t-il. « Si proche de reconnaitre ton frère et d'en apprendre trop sur tes parents. Tu es une vraie bombe à retardement et je suis prêt à offrir des terres à Myumurin s'il peut effacer de ta mémoire cette rencontre avec Arwin. »

— Alors, mon père, vous préférez un mariage consanguin à l'exploitation de la puissance de votre fille ? C'est cela ? Est-ce parce que je suis une femme ?

— Cela n'a rien à voir.

— Pourtant, le titre de Prodige dans ce pays n'a jamais été accordé à une femme.

— Parce qu'aucune d'elle ne s'en est montrée digne.

— C'est ce que vous avez pensé de ma mère ?

*CLAC*

La gifle partie toute seule, sans même que Talya ne l'anticipe.

Elle avait compris, en lisant les mémoires du Héros, que le moment où il avait obtenu son statut de Prodige correspondait avec ce qu'on lui avait raconté sur sa mère Yara.

Sa réaction venait de lui prouver qu'il y avait bien un lien.

— Quand est-ce que les mensonges cesseront ?

— Tu ne seras pas Prodige parce que tu es Talya Green, princesse héritière et future épouse d'Emmett. Si c'est le seul moyen de te retirer cette idée de la tête, alors soit. Maintenant, va réfléchir à tes actes et tes paroles.

La jeune femme poussa un grognement avant de se relever et de quitter la salle du trône, sans un regard arrière mais avec, tout de même, une dernière question :

— Est-ce que vous l'avez aimé ? Ne serait-ce qu'un instant ?

— On ne peut pas aimer un monstre.

Elle se mordilla la lèvre si fort qu'un goût métallique se glissa dans sa bouche lorsqu'elle claqua la porte et partie en courant.

En cette fin de journée du festival de l'Amaryllis, et alors que tout le château faisait la fête dans les jardins, elle n'avait maintenant plus qu'un objectif : obtenir la vérité.

Ces détails que lui avait donnés Arwin et qui lui provoquaient des maux de tête.

Ce souvenir. Ces rubans qui semblaient importants.

Si important qu'elle déjouât une nouvelle fois la vigilance des gardes de la suite royale du Héros, remarquant au passage qu'envahir le château serait aisé pour n'importe quel ennemi ayant un tant soit peu d'intelligence.

Elle ne perdit pas de temps et repartit immédiatement, la boite à musique sous le bras, jusqu'au jardin de l'aile ouest.

Le soleil couchant colorant le ciel d'orange et de violet, Talya s'installa dans l'herbe sous l'arbre où Sinath avait l'habitude de faire la sieste. Elle prit une grande inspiration, chassa le souvenir douloureux de son professeur absent, avant d'ouvrir la boite.

Soudain, contrairement à la première fois, la musique si familière lui renvoya à une image fugace. Enfoui loin, très loin dans sa mémoire.

Une main caressant sa joue, quelques mèches de cheveux noir de jais et une odeur particulière. La lueur d'un feu de camp timide et la pénombre où se mouvant une forme étrangère. Des paroles qu'elles ne comprenaient pas, bien trop éloignées d'elle, puis des lèvres.

Un baiser sur son front.

Talya glissa ses doigts sur sa peau et tenta de s'accrocher aux moindres détails de ce souvenir, en vain. Elle se mit pourtant à chantonner la musique, tout en sortant délicatement chaque ruban.

Tous d'une couleur différente, mais de grandes qualités.

Des couleurs qu'elle arrivait à voir.

Il y avait treize rubans. Quatorze, lorsqu'elle sortit celui qu'elle avait reçu d'un inconnu pour ses quinze ans.

« J'ai presque 19 ans » pensa-t-elle en fronçant les sourcils. « En supposant qu'il y en ait un chaque année... c'était donc à partir de mes quatre ans. Mais pourquoi ? »

Elle sortit la carte blanche qu'elle avait également reçue et l'étala dans l'herbe avec les autres enfouis au fond de la boite à musique. Cette dernière était complètement vierge et Talya se gratta le menton en réfléchissant à voix haute.

« Ce sont des cadeaux. Mais de qui ? Pourquoi toutes les cartes sont blanches ? Ça n'a aucun sens... Mais si le Roi les a cachés, alors c'est qu'il y a une très bonne raison. Peut-être qu'ils viennent d'un indésirable ? Mais pourquoi ne pas les avoir détruits ? Peut-être parce que... il n'en était pas certain ? Comment savoir alors qu'il n'y a rien sur ces mots ? »

Après s'être remué les méninges pendant une dizaine de minutes, Talya fixa les derniers rayons de soleil disparaitre au-dessus d'elle.

Elle leva la main au ciel, comme si elle voulait attraper un nuage, et repensa au mystérieux Arwin s'étant envolé devant elle.

« Cette liberté... » murmura-t-elle, lorsque subitement, des mots lui revinrent en tête.

« Si je le pouvais, je t'offrirais le ciel. »

Elle saisit une carte au hasard et la tendit devant elle, puis au-dessus pour la mettre au soleil...

Lorsqu'une date apparut. La date de son anniversaire. Six ans auparavant.

Et quelques mots.

Agitée d'avoir peut-être trouvé la réponse à une grande énigme, elle fit rapidement de même avec toutes les cartes avant que le soleil ne disparaisse entièrement. Elle classa ensuite les cartes par date et les emmena toutes dans sa chambre, les rubans avec.

« C'est lui, c'est l'homme qui voulait m'offrir le ciel. » dit-elle en s'installant à son bureau après avoir allumé son bougeoir.



« Chaque année, je t'offrirais un cadeau.

Le premier sera un ruban, comme celui que ton frère et toi m'avez offert pour mes 185 ans.

Ton anniversaire ne pourra pas être une fête mais, à ma façon, tu pourras toujours m'avoir près de toi.

C'est fascinant à quel point, lorsqu'un être aimé vous manque, tout semble dépeuplé... »



Le premier mot lui fit rater un battement. Il n'y avait que la date, pas de signature ni aucun autre élément si ce n'est que ce mystérieux homme était un elfe de 185 ans. Le même pour qui, dans sa vision à l'arène, elle s'était disputée avec un enfant pour lui faire cadeau de rubans.

Cette enfant, découvrit-elle en même temps, c'était son frère.

« Mon... frère ? Mais alors... Non... Et si Arwin Rowley était bien mon frère ? Est-ce que... je suis bien la fille du Héros ? Ou la fille d'un autre ? »

Ébahi par cette découverte, Talya resta un long moment silencieuse à fixer le mur devant elle...

Avant de lire les cartes suivantes.



« J'espère que tu te portes bien et que le Héros est toujours assez stupide pour ne pas brûler ces cartes. Si mon sortilège d'envoutement fonctionne toujours, il n'y a aucun risque.

Il croit qu'elle vienne de ta mère. Du passé. Qu'il est idiot.

Un conseil, ma petite, ne donne jamais ton amour à quelqu'un de plus stupide que toi.

Je trouverais mieux l'an prochain. »



« J'espère que tu te portes bien.

Ton absence m'angoisse.

Il n'y a pas un soir où je ne te cherche pas du regard.

Tu ne t'en souviens pas mais quand je lisais jusqu'à pas d'heure, tu aimais t'endormir la tête sur mes genoux. C'était détestablement mignon. Vraiment horrible.

Malgré tout, j'aurais éradiqué tout un peuple pour continuer à te voir si paisible parmi nous. »



« J'espère que tu te portes bien.

Il n'y a pas un jour où je regrette ce qu'il s'est passé lorsque l'on a été séparé.

J'aurais pu tous les tuer. J'avais ma vengeance à bout de doigt. J'aurais pu mettre un terme à tout... si je n'avais pas croisé ton regard.

Si tu n'avais pas été face à moi, te cachant derrière un rideau, je les aurais tous anéantis.

Tu m'as rendu faible, et je te déteste pour cela. »



« J'espère que tu te portes bien.

Je ne te déteste pas. Pardonne-moi.

C'est moi que je déteste. À un point inimaginable. Je hais chaque parcelle qui me compose.

Tout ce qui sort de moi, de ma bouche, mériterait de disparaitre.

Je veux disparaitre. Que le chaos me ronge... mais pas sans t'avoir revu une dernière fois. »



« J'espère que tu te portes bien.

J'ai trouvé un moyen d'apaiser ma conscience.

Peut-être que tu ne me comprendras pas, moi et ma cruauté, mais ce n'était plus supportable.

En échange, je vais te donner quelque chose de précieux : quelqu'un capable de briser tes chaines.

Attends-moi. Attends-le. Ne m'en veux pas. Jamais. »



« Tu es devenu une grande fille. Si tu voyais ton frère, c'est toujours un gamin.

Savais-tu qu'il est né quelques minutes avant toi ? C'est ce qu'elle m'avait dit.

Je n'y crois pas. Je suis sûr qu'elle m'a menti.

Ta mère me manque. Un peu. Très légèrement. »



« J'ai repensé à la signification de ton prénom. À son choix.

Ton père était vraiment idiot sur certains points, mais il avait un sixième sens particulièrement aiguisé.

Aetalya. Le « Ae » d'Aegis, le preneur de vie.

C'est l'impression que tu me fais. Tu prends ma vie en otage. »



« Ton frère pleure parfois la nuit car tu lui manques.

Je lui ai dit qu'il était trop vieux pour cela.

Il m'a répondu « ce n'est pas parce que tu pleures à l'intérieur que je n'ai pas le droit à l'extérieur ».

Ça n'a aucun sens. Vivement que tu le retrouves. »



« Tu peux tout réussir si tu t'en donnes les moyens.

Aie confiance en toi.

Tu es meilleure que les autres. »



« Quinze ans. Je ne me souviens pas de ce que ça fait.

Tu vas participer à un événement important ce soir, alors ne tremble pas.

Tête haute, regard fier.

Tu vas tous les dévorer. »



« Tu es la première à avoir dit que j'avais un cœur qui bat en moi.

Tu n'es qu'une petite naïve. Une menteuse.

Si tu savais ce que j'ai fait...

Il n'y a que de la noirceur en moi. »



« Je n'aime pas ça.

Je n'aime pas ce que j'éprouve. Ça me détecte. Les émotions, ça me file la nausée.

Alors pourquoi je suis attaché à toi ?

Tu me fais me détester encore plus à chaque fois. »



« J'en ai marre de cette comédie.

Marre de la souffrance que tu endures et que ma faiblesse te fait subir.

Marre de ressentir ce qui m'est interdit.

J'en ai marre de tenir autant à toi. Que tu perturbes mes plans. Ma volonté. Mes désirs.

Tu me rends vulnérable et je déteste cela.

J'aimerais que tu disparaisses de ma vie... mais ça me détruirait.

Un monde sans toi, ça me tuerait. »



C'était la dernière carte pour ses dix-huit ans.

Un ensemble de messages qui, tous ensemble, firent éclater en sanglot la jeune femme.

Son cœur battait violemment dans sa poitrine et sa respiration était irrégulière mais elle n'en avait que faire.

Les mots de cette mystérieuse personne l'avaient profondément bouleversé.

Elle avait eu l'impression de lire, au fil des messages, la passion dévorante d'un inconnu pour elle.

Si dévorante qu'il en vînt à la détester et se haïr lui-même.



Le chapitre peu sembler court, mais il est intense pour Talya. Et diable que j'ai aimé écrire les mots de "l'homme qui voulait lui offrir le ciel" 🤭

Qu'avez-vous pensé de la fuite d'Arwin ? Son désir de révéler la vérité à Talya, mais bridé par les ordres de Vyrr ? A vrai dire, elle a déjà découvert beaucoup et à chaque nouvelle, elle sombre un peu plus...😥

De la réaction du Héros refusant qu'elle devienne Prodige, préférant même qu'elle se marie avec Emmett pour garder un oeil sur elle ?🙄

Et enfin, des rubans et des mots qu'elle a découvert ? Leurs effets sur elle et tout ce que cela implique ? Vos théories sur la suite ?

J'espère en tout cas que ce chapitre vous a plu. N'hésitez pas à me le faire savoir en votant ou en me laissant un commentaire !🥰

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