35🐲Tais-toi

[ARWIN]


— Il est parti.

— Comment ça « il est parti » ?! Il était là il y a trois heures !

— Eh bien il n'est plus là.

L'apothicaire, un peu mal à l'aise devant l'intensité de l'émotion d'Arwin, s'excusa d'un hochement de tête discret avant de repartir, se fondant dans le flot constant des activités de l'infirmerie.

Resté seul devant la porte ouverte de la chambre désormais vide de Cassian, Arwin laissa son regard s'attarder sur le lit déserté. Il s'approcha et, dans un élan animal, il renifla profondément l'oreiller, cherchant à capturer l'essence même de Cassian.

Un air déterminé illuminait son visage lorsqu'il se redressa, prêt à agir.

— Alors ? lui demanda son père lorsqu'il sortit de l'infirmerie.

— Il est parti. Mais son odeur, je l'ai gravée un peu plus profondément dans ma mémoire.

Le père d'Arwin leva un sourcil, sceptique.

— Les dragons ne sont pas des chiens, rappela-t-il.

— Je vais le retrouver. Il le faut.

En dépit de la frustration qu'il ressentait envers son père pour ne pas avoir révélé tous les détails de la malédiction plus tôt, Arwin se blâmait davantage pour n'avoir pas cru en la sincérité des sentiments de Cassian.

— Peut-être qu'il m'en veut et qu'il ne reviendra jamais ? Peut-être qu'il est déjà au port du sud, prêt à embarquer pour Leonidia et refaire sa vie avec une belle brune s'appelant Irina, qui aime la bière, les épées et les hommes ne se lavant qu'un jour sur deux ?

Soudain, son père, dans un geste rapide et inattendu, le gifla, le ramenant brusquement à la réalité. Sa patience, mise à rude épreuve, avait atteint ses limites.

— Putain de bordel de merde, papa ! Ça fait mal ! Ça pique et ça brûle !

— Arrête de paniquer et va le chercher, gronda son père, sa voix résonnant d'une autorité incontestable. Tu es en train de perdre tous tes moyens. Ce n'est pas digne d'un Prideblaze.

Galvanisé par les paroles de son père, Arwin prit une profonde inspiration, tentant de tempérer le tourbillon de ses émotions.

Avec un bref remerciement, il se dirigea vers la taverne, son cœur battant à tout rompre. Interrogeant chaque visage familier, il s'efforçait de recueillir des informations sur Cassian, mais en vain. Les habitués et les serveurs secouaient la tête, ignorant tout du chasseur.

Poussé par une urgence croissante, Arwin élargit sa quête à travers les ruelles tortueuses de la ville souterraine.

Finalement, il croisa Alerya à l'entrée de la ville, une lueur d'espoir brillant brièvement dans ses yeux.

— Si j'ai vu Cassian ? Oui, il y a une ou deux heures, répondit Alerya avec nonchalance. Je l'ai croisé à cheval sur le chemin menant à Echo.

— Et tu ne l'as pas arrêté ?! Il est encore blessé ! s'exclama Arwin, la frustration teintant sa voix.

— Il est rétabli, assez pour chevaucher sans douleur. Ne sous-estime pas son héritage elfique. Et ton père...

— Je sais, il y a eu une opération sanglante et qui rendrait fous des médecins, mais ce n'est pas le sujet ! Je le cherche. A-t-il dit où il allait ?

— Il cherchait un bordel.

— Un bordel, parfait, je vais-... Attends, quoi ?

— Un bordel, répéta Alerya. Il m'a demandé s'il y en avait un à Echo.

— Et... que lui as-tu dit ?

— La vérité, bien sûr. S'il veut satisfaire ses besoins primaires d'humains, qu'est-ce qu'une elfe corrompue peut y faire ?

— Peut-être que cette elfe pourrait l'empêcher d'aller dans un bordel alors que son ami, c'est-à-dire moi, aime ce fameux humain aux besoins primaires !

Alerya observa Arwin avec une curiosité mêlée d'empathie, avant de pencher la tête en signe de compréhension.

— Il avait l'air incroyablement déterminé, tu sais ? Même si j'avais tenté de le dissuader, il aurait poursuivi sa route.

Arwin se massa les tempes, tentant de calmer le tourbillon de ses pensées. Sous ses pieds, la neige fondait, révélant l'herbe verte, témoin silencieux de sa frustration croissante.

— Ne t'en fais pas, je suis sûre que tu n'as aucune raison d'être jaloux. Il tient vraiment à toi, dit Alerya, tentant de le rassurer.

Arwin hocha la tête, ses yeux reflétant un mélange de détermination et d'angoisse. Sans un mot de plus, il se dirigea vers Echo. Ses ailes majestueuses se déployèrent dans son dos, et après une brève course, il s'envola, survolant la forêt avec une grâce naturelle.

La brise fraîche fouettait son visage, mêlant ses cheveux alors qu'il scrutait le paysage en contrebas, ses yeux perçants cherchant le moindre indice. L'adrénaline et l'inquiétude faisaient battre son cœur à un rythme effréné.

En atteignant Echo, il se posa avec agilité sur le bord d'un toit, ses ailes se repliant doucement dans son dos. Il prit un moment pour reprendre son souffle, balayant du regard la ville en quête de signes de Cassian.

Descendant dans les rues animées, Arwin se frayait un chemin parmi la foule.

Il interrogea quelques passants, décrivant Cassian avec autant de détails que possible, mais ses questions ne rencontraient que des réponses évasives ou des secousses de tête désolées.

La frustration montait en lui, mais il refusait de se laisser décourager Echo, vibrant centre névralgique de l'Ouest du pays, bourdonnait de vie. Ses rues fourmillaient de passants, et les enseignes de commerces et de tavernes s'étiraient à l'infini sous ses yeux.

Il se souvint qu'à l'époque où il fréquentait la ville, il y avait déjà cinq bordels différents. Il n'était pas impossible que d'autres aient fleuri depuis.

Finalement, une vieille aubergiste, après avoir entendu la description de Cassian, se souvint d'un homme étranger ayant demandé la direction du bordel local le plus économique.

Le cœur d'Arwin battant la chamade, il se dirigea vers l'adresse indiquée. Le quartier devenait moins fréquenté, les rues plus sombres. Il repéra enfin l'enseigne discrète du bordel, une lanterne rouge pendue à l'entrée. Son cœur se serra d'appréhension.

À mesure que l'après-midi s'effaçait, la lumière du jour déclinait, donnant à l'établissement un aspect encore plus secret et interdit.

Poussant la porte avec réticence, Arwin entra, ses yeux s'accoutumant rapidement à la pénombre enveloppante. L'air était saturé d'un mélange envoûtant de parfums exotiques et d'encens.

Une femme en robe écarlate s'approcha, son sourire mielleux trahissant une familiarité surprenante.

— Bienvenue, cher visiteur. Que pouvons-nous... Oh ! Arwin ! Par tous les saints, tu es encore plus beau qu'avant !

La confusion se peignit sur le visage d'Arwin. Il ne se souvenait pas avoir fréquenté cette femme. Son air perplexe fit légèrement froncer les sourcils de la femme, trahissant une pointe de vexation.

— Serais-tu si impoli que tu oublies jusqu'aux femmes sur lesquelles tu as joui ? Tu ne te souviens pas ? La dernière fois, tu m'en avais mis plein les chev...

— Si si, bien sûr ! Désolé ! s'empressa de répondre Arwin, bien qu'il ne gardât aucun souvenir de tels ébats.

Son regard se déplaça rapidement, balayant la pièce tout en restant concentré sur sa mission. L'air du bordel était rempli de chuchotements, de rires étouffés, et d'encens.

— Tu n'es pas ici pour une passe, je me trompe ? demanda-t-elle, une pointe de déception dans sa voix.

— En effet, je cherche quelqu'un, répliqua Arwin, sa voix ferme. Un homme, humain. Brun, cheveux mi-longs et en désordre. Une fine barbe, un corps athlétique...

— Mon chéri, tu n'as pas plus précis ?

— Peut-être qu'il sent fort les herbes médicinales.

— Ah, c'est déjà mieux. Allons demander aux autres filles.

S'avançant vers le centre du bordel, elle éleva la voix, attirant l'attention de toutes les personnes présentes.

— Mesdames ! Le Prodige de Givreciel nous honore de sa présence !

Lorsque la femme en robe écarlate annonça la présence d'Arwin, un frémissement d'excitation parcourut l'assemblée. Des visages familiers se tournèrent vers lui, leurs yeux brillant de reconnaissance et d'une joie non dissimulée.

— Arwin ! s'exclama l'une d'elles, une belle femme aux cheveux d'ébène. Tu es de retour parmi nous ! Ton charme nous a tant manqué !

Une autre, aux boucles dorées, s'avança avec un sourire séducteur.

— Quelle surprise agréable ! Ta générosité est légendaire ici. Qui ne voudrait pas passer une nuit avec le plus galant des hommes de Givreciel ?

Même les prostituées qui ne le connaissaient pas personnellement semblaient captivées, leurs regards curieux se posant sur lui avec un mélange d'intérêt et d'envie.

— Alors c'est lui, le fameux Arwin ? chuchotèrent-elles. On raconte qu'il traite chacune de ses partenaires avec une telle délicatesse, sans jamais franchir la ligne ultime.

Arwin, rougissant légèrement sous le poids de ces regards admiratifs, mais soucieux de rester concentré, tenta de ramener la conversation sur sa recherche.

— Merci pour vos gentils mots, mais j'ai vraiment besoin de votre aide, commença-t-il. Je cherche un homme, humain, brun, avec des cheveux mi-longs en désordre...

À la mention de Cassian, quelques prostituées acquiescèrent, se remémorant apparemment sa rencontre.

— Ah, l'homme qui sentait les herbes médicinales ? répondit l'une d'elle. Oui, je me souviens de lui. Il avait l'air vraiment préoccupé.

— Il est reparti ? demanda Arwin, l'espoir teintant sa voix.

— Je pense qu'il est monté avec Caliste, répondit-elle.

Arwin haussa un sourcil face à l'expression de la prostituée qui supposait qu'il savait qui était la fameuse Caliste.

— Caliste, la rousse voluptueuse, tu te souviens ? C'était dans une chambre d'une des tavernes de la ville. Tu nous avais regardés nous embrasser et même qu'après avoir joui sur nous tu t'étais excusé.

— Trop adorable ! s'exclama une autre femme visiblement attendrie.

— Oh putain, oui. Ça, je m'en souviens. OK, est-ce que je peux aller les voir ?

Un silence pesant s'installa brièvement, chargé de sous-entendus. Comprenant le message, Arwin sortit quelques pièces de sa bourse, les présentant discrètement.

— Pourriez-vous m'aider à les trouver ? demanda-t-il, son ton indiquant qu'il était prêt à payer pour cette faveur.

Les visages des femmes s'illuminèrent, et celle l'ayant accueilli à l'entrée prit les pièces en hochant la tête avec un sourire.

— Si c'est une urgence, on ne peut pas la refuser au Prodige de Givreciel. Suis-moi.

Guidé par la prostituée, Arwin monta les escaliers en bois, qui craquaient sous leurs pas. Les murmures et les rires des femmes en bas s'estompaient peu à peu, remplacés par un silence plus pesant à mesure qu'ils s'approchaient des chambres privées.

— C'est calme, fit-il remarquer.

— C'est tôt. Il n'y a que des clients discrets qui viennent à cette heure-ci.

Le couloir était faiblement éclairé, des bougies disposées à intervalles réguliers lançaient des ombres dansantes sur les murs. La femme le mena à une porte au bout du couloir et frappa doucement.

— Caliste, c'est moi, Edith. Tu as de la visite, annonça-t-elle d'une voix douce.

Après un court moment, la porte s'ouvrit, révélant une femme aux cheveux roux flamboyant, son visage exprimant à la fois la surprise et la curiosité.

— Arwin ? Quelle agréable surprise de te revoir ! s'exclama-t-elle avec un sourire.

— Est-ce que tu es occupé avec un client ?

— Cassian, ajouta Arwin en tentant de voir à l'intérieur de la chambre.

Mais derrière elle, la chambre était vide et Caliste était déjà rhabillée.

— Cassian ? Il est parti, dit-elle doucement, analysant le visage d'Arwin empreint d'inquiétude. J'étais en train d'en profiter pour nettoyer ma chambre.

— Parti ? Mais quand ?

— Il y a environ une demi-heure. Il était... étrange. Pas comme les autres hommes qui viennent ici.

Arwin franchit le seuil de la chambre, son regard balayant l'espace, comme s'il espérait y trouver une trace de Cassian qui lui indiquerait sa prochaine destination.

— Étrange comment ?

— Il est incroyablement beau, ça c'est sûr. Mais il semblait perturbé. Il était très silencieux, mais son regard semblait exprimer son trouble.

Elle s'approcha d'Arwin, ses yeux scrutant les siens.

— Je crois qu'il n'était pas ici pour... enfin, tu sais. Il n'a même pas pu... Elle marqua une pause, cherchant ses mots avec délicatesse. Il n'était pas en état, disons.

— Tu veux dire que...

— Il n'a pas réussi à bander ? demanda très directement Edith. Vraiment ? As-tu tout essayé pour l'aider ?

— Vraiment tout et tu sais à quel point je suis bonne ! Son problème semblait plus psychologique que physique.

Un frisson d'inquiétude parcourut Arwin à ces mots.

— Merci, Caliste. Tu as une idée de l'endroit où il pourrait être allé ? demanda-t-il, espérant glaner un indice supplémentaire.

— Il s'est excusé, m'a payé et a dit qu'il devait se rafraichir les idées. C'est tout. Mais du coup... Tu cherches un peu de réconfort ?

— Oh, je pense que notre cher Arwin a d'autres préoccupations en tête pour le moment. Il cherche ardemment le réconfort d'un certain brun ténébreux impuissant aux effluves d'herbes médicinales, n'est-ce pas ? termina Edith, un clin d'œil complice dans les yeux.

Arwin offrit un sourire poli aux femmes avant de prendre leurs mains et de délicatement les embrasser.

— Merci à vous deux, mais je dois vraiment retrouver Cassian. Puisse votre soirée être fructueuse.

— Oh, ce garçon sait vraiment y faire, soupira Caliste, un sourire rêveur sur les lèvres. Fais attention à toi, Prodige !

Arwin sortit rapidement dans la nuit enveloppante d'Echo, sa détermination renforcée par les encouragements des femmes. Les rues étaient maintenant baignées dans l'obscurité, éclairées seulement par les lampadaires vacillants et les enseignes des commerces encore ouverts.

Il se fraya un chemin à travers les rues désertes, chaque pas le rapprochant de son objectif. Son esprit, concentré sur Cassian, passait en revue tous les lieux où il pourrait se trouver. Après avoir parcouru les principaux points de rencontre de la ville sans succès.

Jusqu'à ce qu'il frappe son front de sa paume.

— Je suis tellement stupide ! dit-il à voix haute.

Sans perdre une seconde, Arwin quitta les rues de la ville et se dirigea vers les bois environnants, où les arbres s'élevaient telles des sentinelles silencieuses sous le ciel nocturne.

Marchant à un rythme soutenu, Arwin suivit un sentier qui serpentait à travers la végétation dense, guidé par l'intuition et ses sens. La lune, haute dans le ciel, filtrait à travers les branches, jetant des ombres fantomatiques sur le sol.

Après un moment, le sentier s'élargit, débouchant sur un lac paisible, dont les eaux reflétaient le ciel étoilé. Là, sur la rive, une silhouette se détachait dans l'obscurité.

Cassian était assis sur un rocher, les yeux fixés sur l'eau calme, plongé dans ses pensées.

Arwin s'approcha doucement, son cœur battant à la perspective de retrouver enfin son ami. Il s'arrêta à quelques pas de Cassian, ne voulant pas l'effrayer ou le surprendre.

— Cassian ? appela-t-il doucement.

À l'entente de sa voix, Cassian se retourna brusquement, un mélange de surprise et de reconnaissance illuminant brièvement son visage.

— Arwin ? Comment m'as-tu trouvé ? demanda-t-il, sa voix trahissant une pointe d'étonnement.

— Tu es un chasseur amoureux de la nature. Je sais que tu aimes les lacs, la forêt... Et il n'y a qu'un endroit qui correspondait, si près de la ville. Est-ce que tu veux me parler ? Ou tu peux m'envoyer me faire foutre, mais ça me ferait très chier, vu le temps et l'énergie que j'ai mis à te retrouver.

Cassian esquissa un faible sourire, la lueur dans ses yeux trahissant une pointe d'amusement malgré sa situation.

— Je ne t'enverrai pas te faire foutre. Même si, d'après ce que j'ai compris en mentionnant simplement ton prénom à une prostituée, tu provoques des émules.

— Eh bien, je suppose que ma réputation me précède, répondit-il avec un brin d'humour.

Arwin, s'installant à côté de Cassian, ramassa quelques cailloux au bord de l'eau et tenta de les faire ricocher. Chaque pierre tombait lourdement dans l'eau sans l'effet escompté.

— Pourquoi es-tu ici ?

— Je suis venu parce que tu es parti sans un mot, expliqua Arwin. Et puis j'ai entendu parler de ta quête d'un bordel. Ça m'a surpris. Je pensais que...

Arwin s'arrêta, cherchant les mots justes. Cassian, évitant son regard, semblait perdu dans ses pensées.

— Je voulais voir si j'étais guéri de mon impuissance, avoua Cassian d'une voix basse. Mais là, avec cette femme, il ne s'est rien passé. Elle était attirante, mais je n'ai rien ressenti.

Cassian prit une profonde inspiration avant de continuer.

— Je ne pouvais penser qu'à toi. Ça m'a terrifié, Arwin. Ça a tout chamboulé en moi. Est-ce que c'est vraiment dû à une malédiction du dragon ? Parce que je pensais ressentir quelque chose pour toi avant notre baiser, mais maintenant je-

Avant que Cassian ne puisse terminer sa phrase, Arwin, dépassant ses propres incertitudes, s'empara du col de sa chemise et le tira vers lui pour lui offrir un baiser doux, mais plein d'émotions.

Ce fut bref, plein de toutes les émotions non exprimées et des questions sans réponse qui les entouraient. Lorsqu'ils se séparèrent, un silence chargé d'électricité flottait entre eux.

— Tu viens de me voler un baiser. C'est une agression, dit Cassian, son ton trahissant une légèreté mêlée à de l'étonnement.

— Tu vas me tabasser ? Ou alors me noyer dans ce lac ?

— Ça le mériterait, oui.

Soudain, dans un geste surprenant, Cassian se saisit d'Arwin par les jambes et, avec un effort surprenant, le souleva. Avant qu'Arwin ne puisse réagir, il le lança dans l'eau froide du lac.

La surprise se lisait sur le visage d'Arwin lorsqu'il émergea de l'eau, ses cheveux gouttant et ses vêtements trempés. Cassian, debout sur la rive, riait à gorge déployée, appréciant pleinement son coup espiègle.

— Très drôle ! J'aurai ma revanche, s'exclama Arwin, secouant sa tête pour éloigner l'eau de ses cheveux, un sourire espiègle illuminant son visage malgré la froideur de l'eau.

En voyant Cassian tendre une main pour l'aider à sortir, Arwin y vit l'opportunité parfaite. En criant « VENGEANCE ! », il lui saisit la main et tira de toutes ses forces, entraînant ce dernier dans l'eau avec lui.

Le chasseur atterrit dans l'eau avec un grand splash, la surprise se transformant rapidement en éclats de rire. Les deux hommes se retrouvèrent éclaboussés dans l'eau fraîche, leur rire résonnant dans la nuit, rompant le calme du lac.

— Foutu dragon de mes deux !

Ils continuèrent leur bataille d'éclaboussures, s'abandonnant à un moment de pure insouciance. Finalement, haletants, ils se calmèrent, flottant tranquillement dans l'eau, le rire toujours présent dans leurs yeux.

— Il n'y a pas de malédiction, déclara Arwin avec un grand sourire, l'eau dégoulinant de ses cheveux.

— Bien sûr que si.

— Pas pour les hommes. Enfin, pas pour deux hommes. C'est un truc lié à la reproduction, ça ne nous concerne pas.

— Donc... Tu veux dire que tous mes doutes ont été accentués à cause des tiens ? Et que j'ai dépensé des pièces d'or dans un bordel à cause de toi ? Alors que j'étais certain de mes sentiments ?

— Euh... oui ?

— Je vais te faire bouffer mon poing, Arwin.

— Fais-moi bouffer autre chose à la place.

— Dégoûtant.

— Quoi ? Je croyais que j'étais la seule personne capable de te rendre tout dur !

— Par pitié, Arwin, juste pour une fois...

Soudain, Cassian se rapprocha d'Arwin et l'attrapa par la taille avec un geste brusque, éliminant la distance restante entre eux.

— Tais-toi.

Ses lèvres trouvèrent celles d'Arwin avec intensité, dans un baiser passionné et empreint d'urgence.

Arwin, pris par surprise, réagit instinctivement, répondant au baiser avec une égale passion. Ses mains se glissèrent dans les cheveux mouillés de Cassian, le rapprochant davantage.

L'eau du lac les entourait, devenant presque brûlante à cause d'Arwin, mais ils s'en fichaient. Ils étaient complètement absorbés l'un par l'autre.

Le monde extérieur donnant l'impression de s'être arrêté autour d'eux.



(GROS SOUCIS DE NOTIFICATION DE CHAPITRE CE MATIN encore... J'ai du publier un chapitre test pour vous envoyer la notification de sortie, j'ai envie de chialer...)

Arwin tellement populaire qu'on pourrait le payer pour passer du temps avec lui dans un bordel 🤣

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Des recherches d'Arwin et de la raison ayant poussé Cassian à partir ? Et enfin de leur retrouvaille ? J'aime tellement leur relation 🤭

J'espère que la suite vous plaira ! On se retrouve pour le prochain chapitre ! N'hésitez pas à soutenir cette histoire en votant/commentant/la partageant à vos proches🥰

Je vous souhaite de passer un bon réveillon ainsi qu'une bonne nouvelle année avec pleins de bonnes choses ! 🎉 Prenez soin de vous et à la semaine prochaine !

P.S : le Bilan de l'année 2023 est disponible dans mon rantbook 😉 (lien sur mon mur wattpad)

(mes bébés 💛)

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