30🐲Flamme Jumelle

[ARWIN]



— Est-ce que tu as pensé à nous ?

Arwin, assis près de Cassian, continua de puiser de l'eau froide du ruisseau pour humecter les lèvres de son ami. Cassian, dans un état semi-conscient, gémissait faiblement, luttant contre la douleur et la fièvre.

Arley, après un moment de silence, s'approcha de son fils et s'agenouilla à ses côtés.

— Nous restons une demi-heure, pas plus. Sinon, ton ami ne survivra pas.

Arwin hocha la tête, comprenant l'urgence de la situation, mais son regard trahissait une inquiétude grandissante. Il sentait le poids des mots de son père, chaque seconde écoulée étant une menace silencieuse contre la fragile vie de Cassian.

Dans le calme de la forêt, le temps semblait suspendu, un contraste saisissant avec l'urgence de leur mission. Les rayons de lune filtraient à travers les branches, créant un patchwork de lumière et d'ombre qui dansait sur le sol. Le ruisseau, dans son murmure constant, apportait une mélodie apaisante, mais Arwin savait que cette tranquillité était trompeuse.

Arwin se releva et commença à fouiller les alentours, ramassant des herbes et des feuilles qu'il semblait connaître.

— Ces plantes aideront à réduire sa fièvre, dit-il en revenant vers Cassian.

Avec des gestes précis et doux, il appliqua les herbes sur le front du chasseur. Il restait concentré sur Cassian, veillant sur chaque respiration, chaque mouvement. Au bout de quelques minutes, le souffle de Cassian semblait légèrement plus régulier, une petite victoire dans leur lutte contre le temps.

— Tu as essayé de lui baver dessus ?

— Pardon ?!

— Notre bave est curatrice.

Le jeune homme s'écarta de Cassian et désigna l'ampleur de la blessure du chasseur d'un air choqué et avec de grands signes pour accentuer son propos :

— Combien de litres de bave faudrait-il ?! Ou alors penses-tu qu'il me suffirait de lécher sa blessure pour qu'il aille mieux ?!

— Parfois, lécher est la meilleure option.

Arwin leva les yeux vers son père, incrédule. L'idée de guérir Cassian par une méthode aussi primitive lui paraissait absurde, voire grotesque. Cependant, le regard sérieux d'Arley ne laissait aucun doute sur sa sincérité.

Il se souvint alors d'une des paroles de Vyrr : « Parfois, je me demandais si ton père était con comme un balai sans manche. »

— Je pense que l'on a assez joué avec la médecine. Il vaut mieux ne rien tenter de plus avant d'avoir atteint Givreciel.

— M'en veux-tu ?

— D'avoir des idées étranges ? Non. Ça me rassure sur notre lien de parenté.

— Je parle de ta question précédente. Parce que je n'ai pas pensé à vous.

La sincérité brute dans la voix d'Arley fit vaciller Arwin. Il se tourna vers son père, cherchant dans ses yeux une explication, un indice qui pourrait lui donner un sens à cette révélation déconcertante.

— Tu n'as jamais pensé à nous ? Vraiment ? Pas même une fois ?

Sa voix était teintée d'un mélange d'incrédulité et de douleur.

Arley baissa les yeux, comme s'il cherchait ses mots avec soin pour ne pas brusquer son fils. Il n'avait aucune idée de comment fonctionnait la paternité, n'ayant jamais eu de modèle concret.

Mais l'expression de tristesse d'Arwin lui rappela avec amertume celle de Yara, ce qui le fit déglutir et réfléchir à sa réponse.

— Tu as les yeux de ta mère.

— Ah.

— Ils étaient si beaux que j'avais envie de les lui arracher.

— AH !

— Chaque fois que je pensais à elle, à vous, ça ravivait une douleur insupportable. Déchirante. Alors j'ai choisi de tout enfouir au fond de moi, pour survivre. Un monde sans ta mère n'a plus aucun intérêt pour moi. Désolé.

Arwin resta silencieux, digérant les paroles de son père. C'était comme si chaque mot d'Arley avait ouvert une fenêtre sur un paysage intérieur longtemps caché, révélant une douleur et une perte que son fils n'avait jamais vraiment comprises.

— Ça ne justifie pas tout, murmura-t-il finalement. Mais je commence à comprendre.

Il se tourna à nouveau vers Cassian, qui gisait inconscient. Les émotions se bousculaient en lui : la colère pour les années perdues, la tristesse pour la douleur de son père, et une lueur d'espoir que peut-être, malgré tout, ils pourraient avancer.

— Je ne sais pas si je peux tout pardonner, dit Arwin, la voix tremblante. Mais je suis prêt à essayer. Pour nous. Pour reconstruire quelque chose.

Arley posa une main sur l'épaule de son fils, un geste lourd de signification.

— Sauf si Talya t'envoie chier. Là, en tant que sa moitié, je serais obligé d'être de son côté.

— Comment est ta sœur ?

— On a été séparé très longtemps, mais... C'est une vraie battante.

— Aetalya. Je lui ai donné la racine d'Aegis, mon père, dieu de la guerre, pour qu'elle puisse tout affronter sans trembler.

— Et moi ? De quoi ai-je hérité ?

— De ma ténacité.

— Tant que ce n'est pas de ta sagesse.

— Tu es aussi impertinent que l'elfe. Mais il n'y aura pas pu y avoir mieux pour t'élever que lui.

— Aurais-tu été un mauvais père ?

— Je vous aurais balancé dans un bain de lave à l'âge de 3 ans.

— Effectivement, c'est... dur. Et maman ?

Arley esquissa un sourire qui rassura Arwin, jusqu'à ce qu'il déchante très vite :

— Elle détestait les enfants donc elle vous aurait mis une arme dans les mains le plus tôt possible.

Arwin ne put s'empêcher de rire malgré la gravité de leur conversation. C'était un rire teinté d'amertume et de soulagement, un rire qui semblait alléger le poids de leurs échanges précédents.

— Donc, j'aurais eu le choix entre la lave et l'entraînement militaire dès le berceau, ironisa-t-il. Superbe enfance en perspective.

— Nous étions comme ça. Notre amour est né du conflit et vous êtes né de la guerre. C'est peut-être étrange comme sentiment, mais je suis soulagé que Vyrr ait pris le relais.

Arwin contempla un instant son père, reconnaissant malgré toute la complexité de l'individu devant lui.

— Je suis heureux que Vyrr m'ait élevé. Mais je suis aussi heureux que tu sois là maintenant, dit-il enfin, cherchant à équilibrer les nombreuses émotions qui l'habitaient.

Arley acquiesça, semblant apprécier la sincérité de son fils.

— Nous avons beaucoup à rattraper, ensemble. Et beaucoup à apprendre l'un de l'autre.

Ils se tournèrent ensemble vers Cassian, toujours inconscient, mais légèrement plus stable.

— Nous devrions repartir, dit Arley. Chaque minute compte.

Avec précaution, ils soulevèrent Cassian et le placèrent sur le dos d'Arley transformé en dragon. Arwin monta derrière lui, s'accrochant fermement tandis qu'ils s'élevaient dans les airs.

Alors qu'ils volaient à travers la nuit étoilée, Arwin sentit un mélange de peur, d'excitation et d'espoir. La route à venir serait difficile et semée d'incertitudes, mais il n'était plus seul.

Il avait son père à ses côtés, un allié inattendu dans le voyage tumultueux de sa vie.



🔥



— Pose-toi en douceur. En douceuuuur !

Arley, en dragon, ajusta sa descente, tentant de contrôler sa force et sa chaleur naturelle pour ne pas aggraver la situation. La neige fondue s'évaporait en un sifflement tandis que les flammes consumaient les feuilles sèches autour d'eux.

Arwin, tenant fermement Cassian, sauta à terre dès que le dragon fut suffisamment bas. Il sentit la chaleur intense émaner du corps de son père, une sensation à la fois rassurante et effrayante. Cassian, toujours inconscient, ne montra aucun signe d'inconfort, son corps enveloppé dans la protection des deux voyageurs.

Arley reprit forme humaine, secouant la neige et les cendres de son armure avant d'observer l'immense montagne devant eux et surtout, l'attroupement d'elfes corrompus et de nains ayant observé le spectacle de leur arrivée.

Le jeune homme reconnaissant le terrain familier, ressentit un mélange de nostalgie et de soulagement.

— Arwin ? Est-ce bien toi ? s'exclama l'une des elfes.

— Oui ! Est-ce que Vyrr est rentré ?! Nous avons une urgence !

— ARWIN !

Après une course rapide, son amie, Alerya, avec ses cheveux d'un blanc presque argenté et ses yeux pétillants de joie, serrait Arwin dans ses bras avec une force qui trahissait son soulagement et son affection. Son père Nelian, la suivait à quelques mètres, lui aussi soulagé.

— Tu m'as tellement manqué ! s'exclama-t-elle, les larmes perçant ses yeux. Et tu es en vie !

— Vyrr est-il ici ? demanda Arwin avec urgence, tout en répondant à l'étreinte d'Alerya.

— Il n'est rentré qu'il y a trois heures de la Terre Divine. Il doit se reposer et-

— C'est une urgence !

Arwin se détacha d'elle et indiqua Cassian, toujours inconscient dans les bras d'Arley.

Alerya, voyant l'état de Cassian, perdit son sourire joyeux et se tourna rapidement vers Nelian.

— Papa, va prévenir Vyrr ! C'est grâce à lui que je suis ici ! Il faut faire quelque chose !

Nelian, qui avait observé la scène avec une mine grave, hocha la tête et s'approcha d'eux.

— Amenez-le à l'infirmerie tout de suite. Je vais convoquer notre Seigneur.

Arley, toujours en forme humaine, portait Cassian avec une aisance surprenante, malgré la gravité de la situation.

— Mais qui est cet homme ? demanda Nelian.

— Nelian, voici Arley Prideblaze. Mon père.

Nelian marqua un temps d'arrêt, puis tourna un regard empreint de surprise et de respect vers Arley.

— Messire Prideblaze, nous vous avons cherché pendant des années... C'est un honneur de vous rencontrer.

Arley acquiesça simplement, son attention restant concentrée sur Cassian. Ils progressaient rapidement dans les galeries labyrinthiques, la lumière tamisée des lanternes révélant les murs sculptés et les voûtes ornées de la ville souterraine de la montagne d'Onhild.

Alerya guidait le groupe, de pas sûrs et rapides. Elle jetait des regards inquiets vers Cassian, clairement préoccupée par son état, mais également vers Arwin.

— Qu'y a-t-il ? demanda-t-il, tout en naviguant dans les couloirs sinueux.

— Tu... saignes. Arwin, tu as du sang et de la poussière d'okril qui coulent de tes narines, de tes oreilles et... de tes yeux.

Ce dernier essuya négligemment toute trace pouvant susciter l'inquiétude.

— Le plus important, c'est lui. Pas moi.

— Mais...

— Avançons.

Alerya, bien qu'elle respectât la décision d'Arwin, ne pouvait cacher son inquiétude. Elle jetait des regards fréquents et préoccupés vers lui, tandis qu'ils se hâtaient vers l'infirmerie.

Arrivés à destination, ils furent accueillis par un groupe de guérisseurs elfiques et de religieuses. Tous se précipitèrent pour prendre en charge Cassian, le plaçant délicatement sur une couche préparée pour lui.

Arwin partagea méticuleusement chaque détail de leur périlleuse aventure, exposant avec précision toutes les blessures subies. À ses côtés, Alerya compléta son récit, décrivant avec émotion sa rencontre avec le chasseur dont le sang, imprégné d'une essence rare, avait été le seul remède à son affliction mortelle, le mal de NightHallow.

— Il est temps de prendre soin de toi maintenant, insista Alerya avec une douce fermeté. Ces saignements que tu négliges ne sont pas anodins.

Arwin, prêt à objecter, sentit soudain une faiblesse l'envahir, le faisant vaciller légèrement. Alerya, réactive, le soutint immédiatement.

— Je ne veux pas quitter le chevet de Cassian, articula-t-il faiblement, une détermination fragile dans sa voix.

— Fils, obéis.

— Et n'oublie pas que pour aider Cassian, tu dois être en pleine forme, ajouta Alerya, sa main toujours soutenant fermement Arwin.

Ignorant leurs conseils, Arwin s'approcha de Cassian lorsque ce dernier, dans un geste faible, mais significatif, tendit vers lui une main tremblante.

— Je suis là, murmura Arwin, se penchant vers son ami.

— Je t'ai... accompagné jusqu'au bout, réussit-il à articuler.

— L'histoire n'est pas terminée, Cassian. Il nous reste tant à vivre... Comme cette bière que nous devons boire ensemble, et cette chasse aux lapins cristallins que tu m'as promise, répondit Arwin, essayant de masquer son inquiétude derrière une légère plaisanterie.

— Ils n'existent plus, Arw...

— Tu n'as pas le droit de me quitter, pas maintenant. Il y a tant que tu dois encore me dire.

— Ah... ça. Approche...

Arwin se pencha vers Cassian, laissant les guérisseurs faire de la place pour cet échange privé. Il approcha son oreille de la bouche de Cassian, écoutant attentivement, tandis que les autres observaient en silence, respectant ce moment intime.

— Casse-couilles... t'es un vrai casse-couille.

— Ne me donne pas une raison de t'achever !

— Mais... malgré tout... tu m'as attendu. Longtemps. Tu m'as... libéré. Merci.

— Cassi, je... Arrête de faire comme si c'étaient tes dernières paroles, s'il te plait.

— Tu m'as offert une seconde vie... et tu as réussi à me donner une raison de continuer...

— Alors continue.

— Toi. C'est toi... ma raison.

Arwin se trouva subitement embarrassé, le rouge montant à ses joues.

— Un baiser et tu pars en vrille. Foutu malédiction du dragon...

— Non... Arwin... ce n'est pas...

— Je connais tes sentiments et je refuse de les manipuler à cause d'un contact forcé que tu t'es imposé.

— Mais... Non... Ce n'était pas... forcé.

Arwin se redressa, son cœur tiraillé entre ses sentiments pour Cassian et la crainte d'une affection faussée par la malédiction.

— Cassian, je... je tiens à toi. Beaucoup. Mais je ne peux pas... je ne peux pas accepter tes sentiments tant que je ne serai pas certain qu'ils sont réels, et non le résultat de cette malédiction, dit-il, la voix tremblante d'émotion.

Cassian tenta de répondre, mais fut interrompu par l'arrivée de Nelian, qui annonça l'arrivée du nécromancien Vyrr.

La présence de Vyrr dans la pièce semblait avoir un effet palpable, comme si l'air lui-même devenait plus lourd. Les guérisseurs elfiques reculèrent respectueusement, le laissant s'approcher de Cassian.

L'elfe, sans dire un mot, examina Cassian avec une concentration intense. Ses mains parcouraient doucement, mais avec assurance, le corps du chasseur. Ses doigts effleurant les bandages et les points de blessure.

Arwin, debout près du lit, observait silencieusement.

Finalement, Vyrr se redressa et se tourna vers Arwin et les autres. Il releva sa capuche, révélant un visage marqué par la fatigue et l'amertume.

Jusqu'à ce qu'en croisant le regard d'Arley, ses yeux pétillent.

— Tiens, tu es là toi ?

— Il faut croire.

— Ne te manque-t-il pas un œil ?

— C'est ce gamin qui me l'a enlevé.

— Oh. Impressionnant !

— Ça fait des lustres qu'on le cherche et c'est ça, votre premier échange ?! s'exclama Nelian.

— Que tout le monde sorte, sauf Arley. Je vais avoir besoin de ton énergie divine. Ça va durer un moment, alors prend une chaise ou... un truc qui ne prendrait pas feu sous ton cul ardent.

— Je suis très bien debout. Fils, sors et va te soigner.

Vyrr leva enfin les yeux vers le jeune homme en fronçant les sourcils, prêt à l'engueuler comme il en avait l'habitude, avant de pousser un soupir et de dire :

— On s'occupera de toi après.

— Mon oncle, je-

— Toi aussi, tu m'as manqué. Allez, casse-toi.

Avec un sourire forcé, mais sincère, il quitta la pièce, sachant que Cassian était entre les mains les plus compétentes.

En marchant à travers les couloirs éclairés par des lanternes douces, Arwin se laissa guider par Alerya, qui le conduisait à une salle où il pourrait recevoir des soins. Il était profondément préoccupé par Cassian, mais il savait que Vyrr, avec son expertise et son pouvoir, était la meilleure chance pour son ami.

— Tu dois te reposer, lui dit Alerya avec douceur. Tu as été d'une force incroyable, mais même les plus forts ont leurs limites.

Ils atteignirent une salle paisible où une religieuse du culte d'Onhild l'attendait. Ses mains expertes et soignantes appliquèrent des onguents sur ses blessures, entonnant des prières qui semblaient tisser autour de lui un cocon de sérénité.

La fatigue enveloppait Arwin, mais son esprit demeurait ancré à Cassian. Alors que la pièce baignait dans une lumière apaisante, il s'abandonna à un sommeil réparateur, porté par les murmures bienveillants de la religieuse.

Cependant, un appel lointain le tira brusquement de son repos.

— ARWIN !

— TALYA ! sursauta-t-il en se relevant à toute vitesse.

Il sentait son odeur. Sa présence. Si proche qu'elle lui picotât les doigts.

Il bondit sur ses pieds, l'énergie du sommeil encore fraîche en lui, et se précipita hors de la salle.

— Talya ! appela-t-il, sortant de la salle de soins, mais seul le silence et le murmure lointain des galeries d'Onhild lui répondirent, entrecoupés des regards inquiets des habitants qui le dévisageaient.

Marchant rapidement à travers les corridors, Arwin cherchait sa sœur avec frénésie. Chaque recoin, chaque salle, chaque passage secret de la ville souterraine offrait une possibilité où elle aurait pu se dissimuler ou chercher des réponses.

À mesure qu'il s'enfonçait dans les profondeurs de la cité, Arwin sentait le lien qui l'unissait à sa soeur se renforcer, tel un aimant tirant son âme vers sa flamme jumelle.

Arrivé en haut de la grande salle où trônait la statue géante d'okril, une femme guerrière armée d'un arc, il descendit les marches par trois, sa hâte guidée par le désir ardent de le retrouver.

Il arriva enfin à la moitié du chemin lorsqu'il la vit en bas.

Sa moitié.

— Talya ! s'exclama Arwin, un soulagement incommensurable envahissant son cœur.

Elle leva les yeux, puis un sourire éclaira son visage... et la surprise d'Arwin fut totale en voyant les ailes noires se déployer derrière Talya.

La scène semblait irréelle, presque mythique, avec la lumière des pierres précieuses illuminant les contours des ailes sombres de sa sœur.

Et comme elle, il déploya les siennes pour la rejoindre à mi-chemin, dans les airs.

Pour mieux s'enlacer et se retrouver.

— Tu es enfin..

— Là, dit-elle doucement, sa voix teintée d'une émotion qu'il n'avait pas imaginé entendre chez elle. Et je me sens beaucoup moins...

— Vide.

Arwin, maintenant suspendu dans les airs avec sa sœur, sentit un flot d'émotions l'envahir. Le soulagement, l'amour fraternel et une sorte de connexion mystique les unissaient. Ils se trouvaient dans un espace suspendu, où seul leur lien semblait exister.

Dans l'étreinte de sa sœur, Arwin sentit une paix qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps. Le monde extérieur, avec ses conflits et ses peurs, semblait lointain et flou.

Et ici, dans les bras d'Arwin, Talya trouvait un havre de sécurité qu'elle ne pensait jamais atteindre.

Contre lui, le chaos n'existait plus dans son cœur.

Le néant qu'elle ressentait profondément en elle depuis l'enfance avait disparu. La réponse avait toujours été évidente, mais elle ne s'en rendait compte pleinement que maintenant.

Son frère était celui qui avait toujours comblé ce vide. Qui la rendait entière. Unique.

À cet instant, dans les airs, ils sentirent tous les deux un feu brûler en eux qui, sans même l'affirmer à voix haute, les convint que désormais, ensemble...

Ils deviendraient le plus puissant des dragons.



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ENFIN ILS SONT REUNIS ! 🎉 Oui, il a fallut très longtemps avant que ça arrive mais mes chouchous sont enfin près l'un de l'autre 🥰 Qu'attendez-vous de ces retrouvailles ?

Par contre... Cassian est dans un très sale état 😅 S'en sortira-t-il ? Qu'avez-vous pensé de ses derniers mots à Arwin ? Lui qui est persuadé que Cassian est manipulé par la malédiction du dragon... peut-être bien ? 

Et des retrouvailles chelou entre Vyrr et Arley, fidèles à eux mêmes, comme s'ils n'avaient jamais été séparé pendant plus d'une vingtaine d'année ? 🤣

J'espère que la suite vous plaira ! On se retrouve pour le prochain chapitre ! N'hésitez pas à soutenir cette histoire en votant/commentant/la partageant à vos proches🥰

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