29🐲Cinquante
[ARWIN]
— Combien ?
— Cinquante.
— Marché conclu.
« Nyosang, tu vas bien te rendre compte que je n'ai pas cinquante ans à te donner.
Peut-être même qu'avec l'okrilienne, je n'ai qu'une année pour toi. »
Arwin se réveilla au beau milieu d'un champ de bataille cauchemardesque, à moitié couvert d'un sang visqueux et noir... son propre sang. Les cornes de guerre retentissaient dans les airs, et le fracas des armes s'entremêlait aux cris des combattants. Il était au cœur de cette infernale guerre, engoncé dans une armure marquée du sinistre symbole de l'Alliance de la Lumière.
Devant lui, surgit sa sœur, Aetalya, une épée à la lame noire dans la main, le visage déformé par la haine. Leurs regards se croisèrent, et Arwin put voir la fureur dans les yeux de Talya, une fureur qu'il connaissait trop bien.
Sans réfléchir, Arwin se lança dans un combat désespéré pour se défendre contre les coups de son propre sang, une douleur lancinante dans le cœur. Chaque échange d'épée était empreint de douleur et de tristesse, car il ne voulait pas combattre sa propre sœur. Il se sentait piégé dans cette guerre absurde, hanté par la désagréable impression d'être du mauvais côté.
Soudain, Aetalya leva son épée pour porter un coup fatal, et Arwin ferma les yeux, prêt à affronter la mort. Mais au dernier moment, un éclair de lumière aveuglante déchira le champ de bataille, et il entendit un cri de douleur, comme un rappel cruel de l'horreur de ce cauchemar sans fin.
Une nouvelle fois, Arwin se réveilla, pris au piège dans cette boucle infernale. Toujours au cœur du champ de bataille, couvert de sang, les cornes de guerre résonnant implacablement dans les airs. Devant lui, sa sœur Aetalya brandissait son épée, prête à l'attaquer avec la même haine dévorante dans les yeux.
Un profond désespoir l'envahit alors qu'il se préparait à revivre cette scène tragique une fois de plus. Chaque coup d'épée était une répétition douloureuse de la précédente, et il se sentait prisonnier du cycle sans fin de la guerre et de la lutte fratricide.
Toujours du mauvais côté.
— Combien ?
— Cinquante.
— ...................................
Le corps tiraillé par la douleur, Arwin se réveilla de nouveau, mais cette fois-ci, c'était dans l'obscurité totale. Des mains sanglantes, avec leurs ongles acérés, transperçaient et lacéraient sa peau sans relâche.
Il se trouvait au cœur des abysses du Chaos, suspendu face à l'organe suivant les battements de cœur de Noaryen. Tout autour, Yenfi se préparait à décocher une flèche, les yeux embués de larmes, son propre corps à moitié défiguré par d'atroces blessures.
— YEN !
— Tu n'aurais jamais dû entrer dans ma vie !
La flèche partit droit dans le cœur d'Arwin, lui brûlant les entrailles jusqu'à ce qu'il soit englouti par l'immensité de Noaryen, plongé dans une agonie sans fin dans les ténèbres les plus profondes.
Le cycle se répéta, encore et encore, comme un cauchemar sans fin. Arwin était pris au piège dans cette boucle terrifiante, condamné à revivre cet horrible moment de douleur et de trahison encore et encore. Chaque fois qu'il pensait que cela ne pouvait pas devenir pire, cela empirait, jusqu'à ce qu'il soit au bord de la folie.
L'obscurité le dévorait à chaque fois, et chaque réveil dans cet enfer était plus douloureux que le précédent. Arwin ne savait pas combien de temps il pourrait résister à cette torture mentale et physique sans fin.
— .............................................
— Cinquante.
— .............................................
Cette fois-ci, il se tenait au bord du lac gelé à Voile-d'Hiver, à quelques mètres de l'endroit même où il avait vu le jour. Le paysage était à la fois familier et glacial, avec le lac étendu à perte de vue, sa surface recouverte d'une couche de glace épaisse et lisse qui semblait refléter son propre tourment.
Autour de lui, se dressaient les silhouettes de ceux qu'il avait aimés autrefois, mais leurs visages étaient maintenant tordus par le mépris. Leurs yeux, autrefois doux et bienveillants, lançaient maintenant des regards acérés comme des lames de couteau, transperçant son âme. Chacun d'entre eux murmurait des critiques cinglantes, des jugements implacables qui le faisaient se sentir de plus en plus petit.
Le poids des morts semblait s'abattre sur ses épaules comme un fardeau insupportable, leur présence fantomatique amplifiant son sentiment d'oppression. Leurs visages flous, leurs voix murmurantes résonnaient dans sa tête comme un chœur de reproches implacables qui tourmentaient son âme.
— Alcine ! s'écria-t-il en apercevant la silhouette de la religieuse, debout aux côtés de Drunog.
Le regard d'Alcine était sévère, empreint d'un mélange de désapprobation et de déception profonde. D'un geste accusateur, elle pointa son doigt dans sa direction, rompant le silence pesant qui enveloppait l'endroit.
— FAITES-LE COULER !
Soudain, Vyrr et Talya surgirent de l'obscurité environnante, brandissant respectivement leur bâton et leur épée. Ils se mirent à frapper la surface de la glace en un rythme sinistre et menaçant. Arwin, engourdi par le froid intense qui le saisissait, était incapable de bouger de sa place, impuissant face à leur geste macabre.
Il implorait silencieusement qu'ils s'arrêtent, que ce cauchemar prenne fin, mais ses mots restaient prisonniers de sa gorge glacée.
C'est alors que Katerina, emplie d'une cruauté délibérée, s'avança pour porter un coup fatal à la glace. L'univers sembla se désagréger autour d'Arwin, tourbillonnant dans un vertige effrayant, et il chuta inexorablement dans les eaux glaciales du lac, happé par une obscurité implacable qui l'engloutit.
La scène se répéta, encore et encore, un cycle infernal dont Arwin était prisonnier, condamné à revivre sans fin le cauchemar qui le hantait. La haine des autres pesait sur lui comme une lourde chaîne, menaçant de le briser davantage à chaque répétition, bien plus que n'importe quelle trahison ou douleur physique.
— Je ne veux plus donner ma vie. Je ne veux plus revivre ce cauchemar. Je ne veux pas que cela dure cinquante ans. Je veux simplement...
Tandis que son corps gelé continuait de sombrer, Arwin ressentit soudain une vague de chaleur qui l'envahit, contrastant avec le froid implacable des abysses. Une main douce se posa sur son torse, le tirant lentement vers la surface.
— Ça va nous sauver.
Avec un effort désespéré, Arwin ouvrit les paupières, sentant l'air frais pénétrer ses poumons, jusqu'à ce qu'il perçoive une odeur familière. Une odeur brute, mêlée de sueur et d'essence forestière, mais qui évoquait en lui un sentiment de sécurité et de chez-soi retrouvé.
Puis, il ressentit la douce pression de lèvres contre les siennes, son cœur s'embrasait, et il le vit. Cassian, enlacé à lui, leurs lèvres se rencontrant dans un baiser passionné. La chaleur de l'étreinte lui fit perdre à nouveau le souffle, jusqu'à ce que le chasseur glisse lentement le long de l'autel, ne laissant que sa main tendre maintenir un contact précieux avec lui.
Une main ensanglantée.
— CASSIAN ! s'écria-t-il en se redressant brusquement, bien que la douleur le lance de toutes parts.
Après ce qui avait semblé être des années de tourment mental, bien que cela n'ait duré que quelques heures dans le monde réel, il put immédiatement se rappeler de l'endroit où il se trouvait.
Son regard se posa sur leur ennemi, se tenant à un mètre de lui, une lame maculée du sang de son ami, une vision cauchemardesque qui lui glaça le sang.
Le chasseur avait payé cher pour le réveiller comme dans les contes de fées, en tournant le dos à Nyosang, désireux de lui ôter la vie.
— Je ne t'ai pris que cinq années, alors notre marché est rompu, et tu vas mourir de désespoir devant moi après la perte de ton être si cher, déclara Nyosang avec une cruauté sadique.
— Cassi, murmura Arwin en tombant au sol, essayant désespérément de soutenir le chasseur. Regarde-moi ! Reste les yeux ouverts !
— Tu es là...
— Oui, je suis là. Pourquoi as-tu... Pourquoi ?
— L'avenir sans toi semblait... vraiment pourri, répondit Cassian faiblement, son souffle de plus en plus faible.
Arwin posa les yeux sur la blessure, réalisant avec une tristesse accablante qu'elle avait dû toucher des organes vitaux. Même si Cassian avait du sang elfique, cette blessure était grave, peut-être même mortelle.
— Ça valait vraiment le coup, murmura Cassian en esquissant un sourire faible. Foutu dragon.
— Tu n'as pas le droit de partir ! Je t'ai attendu pendant des années, et même maintenant !
— Désolé, je suis vraiment le pire des...
Arwin, submergé par l'angoisse, gifla doucement le chasseur pour le maintenir éveillé, tandis que le rire cruel de Nyosang résonnait dans toute la pièce.
— Cassian, si tu meurs maintenant, je demanderais à Vyrr de faire de toi un zombie et je t'obligerais à me torcher le cul ! T'as vraiment pas envie de ça !
— J'sais pas... Ça pourrait être drôle...
— Il est en train de perdre l'esprit.
Arwin leva la tête vers Nyosang, savourant sa victoire, lorsqu'il vit Arley à quelques mètres derrière lui, immobile comme une statue, prêt à arracher le cou de l'Ancien Dieu.
« Seul, je n'y arriverais pas », pensa-t-il avant de tendre la main et d'invoquer les Crocs du dragon, la lance de son père. Puis il se releva et tendit le bras en arrière.
L'arme vola avec une telle force et rapidité qu'elle faillit atteindre l'Ancien Dieu, qui disparut une milliseconde avant son contact, pour réapparaître.
— Crois-tu réellement pouvoir me tuer aussi aisément ?
— Je ne suis pas si stupide.
Le fils avait délibérément envoyé l'arme à son père pour le libérer, et c'était désormais le témoin de la puissance déchaînée d'un demi-dieu de la guerre, vêtu de son armure étincelante et coiffé de son casque menaçant, tandis que le monde autour d'eux semblait s'embraser.
Arley se mouvait avec une agilité foudroyante, ne laissant à l'ancien dieu aucune chance de se servir de sa magie pour contrer ses assauts physiques. Il esquivait habilement les coups de lance, de griffe et de pied, tandis qu'Arwin se joignait à lui, unissant leurs forces pour empêcher Nyosang de trouver une issue.
Soudain, alors que Nyosang parvint à invoquer une brume suffocante, tentant d'étouffer le demi-dragon, il fut pris par surprise par la poigne puissante d'Arley autour de son cou, suivi du passage brutal de la lance à travers son corps.
Un filet de sang cracha de ses lèvres, atterrissant sur le casque en forme de crâne de dragon d'Arley, qui provoqua des flammes dévastatrices en réponse.
— Je n'ai jamais aimé la magie.
— Lâche-moi, sale créature ! Tu n'as AUCUN pouvoir sur moi ! Je suis immortel !
— Connais-tu la douleur éternelle ? Un feu qui ne s'éteint jamais.
— Oh, stylé ! s'exclama Arwin en venant lui prêter main-forte.
— C'est un truc de dieu de la guerre, déclara Arley d'une voix imperturbable, tandis qu'ensemble, ils maintenaient Nyosang prisonnier des flammes dévorantes.
— Donne-nous la broche et... soigne Cassian aussi, au passage !
— Je suis un mage, pas un guérisseur ! Jamais je n-
— Obéis à mon fils si tu ne veux pas avoir le feu au cul toute ta vie.
Face à l'urgence de leur situation périlleuse, un frisson de contentement traversa Arwin lorsqu'il entendit l'autorité dans la voix de son père.
Nyosang évita leur regard, levant les yeux au ciel dans un geste théâtral avant de soupirer profondément et de lancer un regard lourd de menace. Il serra le poing et, d'un mouvement sec, la broche étincelante apparut dans sa main ouverte.
— Le Chaos s'élève pour régner en maître, et malgré vos efforts, Noaryen réapparaîtra ! Il s'est déjà insinué dans les ombres les plus profondes et même les cœurs les plus innocents !
— Explique comment guérir le chasseur, et je ferai cesser les flammes.
Arley appuya son pouce sur l'œil de l'Ancien Dieu, sans se soucier du sortilège de se dernier en train de rendre l'air autour de lui presque irrespirable.
Nyosang poussa un cri de souffrance alors que sa magie secouait les fondations de l'église encore debout, et que les lamentations des spectres à l'extérieur se faisaient entendre.
— Vous êtes des dragons ! Vous avez du sang divin en vous ! Et ce type a littéralement la bénédiction de la Déesse de l'hiver en lui ! Usez de vos esprits, aussi réduits soient-ils !
Arwin, vif comme l'éclair, porta un coup de poing au mage avant qu'Arley n'éborgne l'Ancien Dieu, laissant une étincelle éternelle dans l'orbite vide comme un châtiment pour le punir de s'être servi de lui tant d'année.
— Ton éternel tourment n'est qu'un souffle face aux promesses vaines que tu m'as faites pour sauver ma compagne.
— Modère-toi, père.
— On devrait l'écorcher et le dévorer vivant.
— Dose, vraiment.
— Je ne veux plus jamais croiser votre route ! Famille de fous ! Je prie pour que la malédiction s'abatte sur ce monde, car alors, je vous retrouverai et, avec le Chaos, nous exigerons notre revanche !
— Il ne veut plus jamais nous revoir mais en même temps, si ?... Je ne comprends pas.
— Moi non plus, fils.
— HORS D'ICI ! hurla Nyosang, la rage faisant trembler ses dernières paroles.
Soudain, dans un éclair de magie libérée par Nyosang, ils se retrouvèrent projetés aux abords de la ville maudite.
La silhouette massive de l'Ancien Dieu se dressait au-dessus, les défiant d'un geste menaçant, les dissuadant de jamais fouler à nouveau son domaine maudit.
Arwin se retourna vers Cassian, dont les respirations étaient devenues faibles et irrégulières, un murmure de vie s'accrochant désespérément à la limite de l'inexorable.
— Accroche-toi, Cassian. Ta vie n'est pas finie. Nous allons te sauver, marmonna-t-il avec une urgence qui se voulait rassurante.
Arley s'approcha d'eux et se pencha sur le chasseur, un frisson de puissance parcourant ses mains. Le silence pesait lourdement autour d'eux dans cette nuit à l'air doucement empoisonné, et seul le gémissement du vent et le souffle court du chasseur osaient le briser.
— Nyosang a dit qu'il avait la bénédiction de la Déesse de l'hiver. Il avait raison, il a « son » odeur.
— « Son » odeur ?
— L'effluve du dragon apportant l'hiver. Cornélia. Observe.
Avec une précaution qui contrastait avec son geste précédent, Arley écarta doucement les bords de la blessure béante de Cassian, déclenchant chez lui un cri étouffé de douleur. Arwin luttait intérieurement, tiraillé entre son désir de protéger Cassian de la souffrance et sa confiance en son père.
— Ton existence a débuté après ces événements, mais les anciens de notre clan ont transmis le conte de l'homme pris dans la glace, le mythique tueur de dragons. Une fable destinée à dissuader les jeunes dragons téméraires... Mais si tu observes avec attention...
— Il y a... du métal ?
— Pas n'importe lequel. De l'okril, fin comme du givre, mortel pour notre espèce. Mais celui-ci a été transmué par le toucher de la déesse. Ta mère, dans sa sagesse, m'a enseigné les vers de la Complainte de Givreciel. Je suis persuadé que malgré l'amertume et le chagrin qui imprègnent ces mots, Cornélia a conservé une affection profonde pour Cassian. Une affection qui lui a permis de lui léguer quelque chose de précieux, au-delà de la malédiction.
— Tu as une belle voix quand tu parles longtemps.
Son père passa outre la remarque, concentré. Il inséra son index dans la plaie du guerrier à l'agonie, et ses sourcils se haussèrent d'étonnement.
— C'est froid. Glacial même. Nous avons peut-être une chance.
— De le sauver ?
— Non, de le maintenir en vie le temps d'un voyage dans les airs. Que crois-tu ? Que la simple espérance peut faire des miracles ?
Arwin ébaucha un geste d'impuissance avant de poser son regard sur Cassian, dont la vie s'effilochait de plus en plus. Avec chaque battement de cœur douloureux, il sentait son propre cœur se fissurer.
— Alors, que devons-nous faire ?
— Me fais-tu confiance, fils ?
— Tu es mon père. Malgré tout ce qui s'est passé, malgré le ressentiment...
— Nous aurons tout le temps de discuter de cela plus tard. Maintenant, dis-moi, veux-tu vraiment sauver ton compagnon ? Sans action immédiate, il ne nous restera bientôt plus aucun espoir.
— Oui, je le veux. Fais ce que tu dois faire.
— Alors prépare-toi à endurer.
Arwin fut sur le point de questionner son père quand il ressentit une douleur fulgurante. Il gémit alors que la main d'Arley s'enfonçait dans son abdomen.
Avec une nécessité brutale, il fut penché au-dessus de Cassian pour que son propre sang se mêle au sien.
— A ne jamais reproduire, commenta-t-il.
— PUTAIN ! Tu ignores les risques de la contamination sanguine ?! s'exclama Arwin, entre deux respirations haletantes.
— Les écrits médicaux ne faisaient pas partie de mon éducation, répliqua Arley avec un calme déroutant.
— À quoi ça va servir ?
— Ton essence va forger une barrière temporaire contre la mort. La plaie externe se scellera, retardant l'inexorable, mais à l'intérieur, le chaos règne encore. Le temps nous est compté.
— Pourquoi pas ton sang puisque tu es un demi-dieu ?!
Soudain, Arwin fut pris d'une violente quinte de toux, bien plus puissante que celles qu'il avait eu ces derniers temps. Après de longues secondes de souffrance, les poumons en feu, il regarda la paume de sa main, le sang et les paillettes métalliques la recouvrant.
— C'est toi qui as de l'okril dans le corps, pas moi.
Arwin sentit un vertige alors que la douleur se dissipait, sa plaie se refermant avec la même rapidité surréelle que celle de Cassian.
C'était sa première discussion avec son père et ce dernier avait déjà appris pour sa maladie.
— On reparlera de ta maladie, mais avec moi et mon sang, peut-être que Vyrr pourra t'offrir une lueur d'espoir.
— Magnifique, une autre épreuve sanguine, marmonna-t-il, cynique malgré la situation.
Pourtant, son esprit déjà fatigué se mit à chercher, à espérer un remède.
— Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela ? Vyrr m'a dit que tu étais obsédé par maman, ce qui t'a conduit à nous oublier.
Arley ne répondit pas immédiatement, son oeil valide scrutant les cieux comme s'il y cherchait la réponse, ou peut-être une échappatoire à cette confrontation douloureuse.
— Parce que ton ami m'a convaincu en quelques secondes que c'était une erreur de vous voir que comme une conséquence. Vous êtes un tout, avec Yara et moi. Nous sommes... un clan.
— C'est « famille », le mot que tu cherches ?
— Un clan foncièrement chaotique avec des idées extrêmes et qui cause à de nombreuses reprises des catastrophes.
— Ah oui, là c'est pas mal.
— Nous devons nous dépêcher.
L'air autour d'Arley commença à frissonner, et une lueur éthérée enveloppa sa silhouette. Arwin recula d'un pas, les yeux écarquillés alors que son père commençait à changer de forme. Son corps s'allongea, s'élargit, se déformant de manière spectaculaire jusqu'à ce qu'un dragon majestueux se tienne devant lui.
Le dragon, Arley dans sa forme divine, baissa son long cou vers Arwin, l'invitant silencieusement à monter. Avec précaution, Arwin souleva Cassian, qui était à peine conscient, et l'installa devant lui entre les immenses épines dorsales. Il se cramponna fermement, conscient qu'il y avait peu de place pour l'erreur dans le ciel incertain.
— Maintiens-le stable, gronda la voix d'Arley. Nous volons vers le nord, là où la glace rencontre le ciel.
Ils s'élevèrent au-dessus des nuages, où un ciel étoilé les accueillait, et le monde en dessous n'était plus qu'une étendue de ténèbres.
Arwin serrait Cassian contre lui, usant de sa propre vitalité pour le réchauffer.
Pour le garder en vie. Le plus longtemps possible.
Dysfonctionnement Wattpad la semaine dernière, ce qui fait qu'une grande majorité d'entre vous n'ont pas reçu la notification de ce nouveau chapitre... ça m'a beaucoup miné, encore aujourd'hui, parce que c'est le genre de souci qui fait perdre un lectorat...
Alors merci à celles.ceux qui sont encore là, qui patientent et qui me soutiennent encore 💛
Le père et le fils ont réussi à obtenir la broche de Nyosang... mais à quel prix ? Pensez-vous que Cassian tiendra le coup ?
Arwin a perdu cinq année de vie, ce qui est vraiment pas ouf dans son cas. Est-ce que l'arrivée d'Arley arrangera les choses ? Oui, je suis sadique parce que je fais énormément souffrir Arwin... Mais je vous jure que je l'adore 😅
J'espère que la suite vous plaira ! On se retrouve pour le prochain chapitre ! N'hésitez pas à soutenir cette histoire en votant/commentant/la partageant à vos proches🥰
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