23🔥Ça fait boom-boom
[TALYA]
— Tu en es bien certaine ?
— Si j'avais ne serait-ce qu'émis une hypothèse, mon cœur aurait explosé et je serais morte devant ses yeux.
— Tu dis vrai, alors. Mais comment expliques-tu tous ces changements chez Talya ?
Faraeline se contenta de hausser les épaules en silence alors qu'elle faisait face au trône où le Roi de Greenland, l'air suspicieux, était assis de façon presque trop nonchalante pour le souverain d'une des plus puissantes nations du continent.
La chaleur de l'été était la cause de son relâchement, autant que la fatigue causée par ses nombreuses campagnes de « pacification » dans tout le pays.
Armé de son épée de Lumière et de sa milice, il combattait, chassait et emprisonnait les monstres ayant établi des camps nomades sur les terres de ses seigneurs. Une prolifération de ses ennemis naturels dont il avait conclu qu'ils étaient la cause de l'expansion des énergies chaotiques s'échappant de la terre et provoquant d'étranges phénomènes.
Avec à la tête de toute cette pagaille, supposait-il sans réelle preuve, le nécromancien Vyrr.
Mais à l'heure où il était de retour auprès de sa famille, le récent comportement de sa fille adoptive l'avait interloqué. Celui de son aîné également.
Si après l'anniversaire de ses quinze ans et la soirée célébrant son entrée dans la société, Talya s'était enfermé dans ses quartiers pendant des semaines, le Roi avait appris qu'à sa première réapparition en public, celle appelée la « sauvage » s'était étrangement adoucie.
S'exprimant comme les plus nobles des femmes, elle avait réussi à s'intégrer dans un cercle de débat pourtant sélectif de la cour royale. Une nouvelle attirant l'attention sur elle et agrandissant d'un seul coup son cercle social.
Talya était décrite comme « une femme à la beauté discrète, ayant une voix aussi douce qu'une plume mais avec une tête contenant autant de connaissance qu'une encyclopédie et des mots parfois si piquant que le bout d'une lame. »
Des attributs intéressants les prétendants fortunés cherchant à se lier à la couronne mais attisant également la jalousie de ses frères et sœur... sauf Emmett.
Car ce qui avait le plus choqué le Héros, c'était le rapprochement entre eux.
— Le prince Emmett semble « charmé » par sa sœur adoptive. Il ne cesse de la défendre face aux autres et, parait-il, il a même défié mon interdiction de la tenir éloignée de toutes armes pour s'entrainer avec elle.
— Votre fils semble être quelqu'un de bien.
— Prendre le parti de sa sœur toujours rejeté par les autres est une preuve de bonté naturelle chez un enfant de l'Église de la Lumière. De là à aller contre mes règles et s'intéresser tant à elle... Je me questionne sur ce que Talya a pu faire.
— À ma connaissance, elle s'est juste montrée très aimable envers lui.
— Ce n'est pas « elle ». Ce n'est pas...
« Jamais Yara, et son caractère si particulier, n'aurait agi comme cela » pensa-t-il. « J'ai dû mal à croire qu'elle soit devenue sincèrement gentille, du jour au lendemain. »
— Aurait-elle eu un contact physique avec lui ? Un moyen que la malédiction des dragons n'atteigne mon fils ?
— La Reine m'a posé la même question il y a quelques jours et je n'en ai pas la moindre idée. Mais le prince a subi un examen médical par un apothicaire et il n'a rien trouvé.
— Qui lui a fait passer cet examen ?
— Tyris Myumurin.
— Lui ? Pourquoi pas Sinath ?
— La Reine ne vous a rien dit ? Sinath est partie quelques jours après l'anniversaire de mademoiselle Talya et n'est pas revenu à Greenland depuis plus d'un an.
— Voilà qui est encore plus étrange... Envoyez-lui une convocation urgente. Je préfère que ce soit lui plutôt que ce fourbe de Myumurin qui examine l'état de mon fils.
— Très bien. Le temps qu'un corbeau soit envoyé et qu'il fasse le trajet d'Elmetya à ici, je pense qu'il arrivera en fin de la semaine prochaine.
— Parfait. Et surveillez bien Talya. C'est votre seul travail ici, donc faites-le convenablement.
Faraeline jura intérieurement en souhaitant que le Héros s'évanouisse à cause de la chaleur ambiante avant de faire une révérence et de quitter la salle.
Retirant avec énervement le ruban retenant ses cheveux teints, elle essuya d'un revers de la main son front et sa nuque en espérant ne pas sentir trop fort la sueur alors que les gardes et les serviteurs la dévisageaient.
« Il faut que je lui dise que Tyris est ici. » murmura-t-elle avant de ressentir un frisson désagréable lui parcourir la peau.
Et lorsqu'elle sentit son parfum bien trop élaboré, elle poussa un long soupir et se retourna vers celui qui l'avait forcément entendu.
Celui qui, des années auparavant, avait fait de son cœur une bombe à retardement.
— Myumurin, dit-elle d'une voix se voulant calme, vous ici. Vous me suivez ?
— La curiosité guide mes pas.
— Ça, et la malhonnêteté.
Le haut-elfe à la beauté androgyne si troublante qu'il en faisant rougir la moitié des nobles de la cour, fit un grand sourire malsain à Faraeline avant de la suivre en direction de la tour des Messagers.
Tyris était habillé d'une chemise blanche entrouverte et d'un pantalon vert émeraude, le tout à moitié couvert par une grande cape noire avec ses armoiries brodées en or, et ça malgré la chaleur.
Des vêtements le distinguant encore plus des autres et ayant tellement plu à la Reine qu'elle lui avait demandé de la mettre en relation avec ses artisans pour les faire venir à Greenland.
Un avantage dont il avait profité, nouant une relation amicale avec cette dernière et profitant de son laissez-passer dans tout le pays pour faire proliférer son commerce jugé illégal dans plusieurs contrées voisines.
Alcool fort, armes de guerre, drogues et même trafic d'être vivant, le haut-elfe dans les bonnes grâces de la famille royale ne se refusait rien.
Tant qu'il ne faisait rien circuler directement dans la capitale, la Reine n'en savait rien et le Roi fermait les yeux.
Le secret concernant Talya étant bien plus important à garder pour lui que ces magouilles.
— On m'a dit que vous aviez une relation très intéressante avec Sinath Elmet.
— Pour une fois, mêlez-vous de vos bourses.
— Vous, une elfe corrompue, craquant pour le charme d'un haut-elfe de sang royal, plus attentif à ses études qu'à ses semblables ? Moi qui croyais qu'il avait fait vœu de chasteté.
— Vous n'avez pas dû lui parler depuis des décennies, mais le temps change les gens.
— J'ai si hâte de voir les changements chez lui, vous n'avez pas idée... D'ailleurs, qu'a-t-il pensé du maléfice que je vous ai jeté ? Un elfe si observateur a dû le percevoir, n'est-ce pas ?
Subitement, le cœur de Fara s'emballa jusqu'à qu'un poids intense ne lui écrase la poitrine et que la douleur ne lui coupe presque la respiration.
Tyris Myumurin se délectant du spectacle en y rajoutant une couche :
— C'est si bon de voir quelqu'un qui se croyait tout puissant, à genoux. Si seulement je n'avais pas la guerre en horreur, j'aurais tant voulu m'allier à Vyrr pour mieux le trahir au pire des moments. Récupérer Rhapsodia à sa place et tout ce qu'il cherchait désespérément à obtenir depuis des années.
— Vous êtes... une ordure...
— Oui mais une ordure qui côtoie le porteur de Lumière. Mais je me conforte dans tout cela en sachant que j'ai l'emprise sur l'une de ses exécutrices et, oh seigneur, j'ai tellement hâte de la suite.
— La... suite ? Qu'allez-vous faire ?!
Le haut-elfe ne put s'empêcher de rire, caressant son visage délicatement jusqu'à tapoter ses lèvres de ses doigts d'un air comblé.
Et alors que Faraeline reprenait enfin son souffle, il lui assena un nouveau coup au cœur.
— Savez-vous que le Roi et la Reine désirent garder la petite dragonne à Greenland ? Tout près d'eux ? Elle sert de « bouclier » en cas d'attaque par Vyrr. C'est tellement dommage de garder une princesse chez qui on a tant dépensé pour qu'elle attire les meilleurs des prétendants venant des quatre coins du continent...
— Non... Vous... n'avez pas...
— Bientôt... très bientôt... J'infligerais un grand coup à l'égo de mon détestable cousin éloigné.
— Mon Seigneur ne vous laissera pas faire ! s'exclama-t-elle en l'attrapant par le col de sa chemise.
— Il m'a laissé manipuler ses souvenirs, changer son apparence et la tienne. Vyrr a beau être un maitre de la stratégie, j'ai toujours un tour d'avance sur lui.
Sur ces paroles, un grand sourire aux lèvres, Tyris embrassa le front de Faraeline avant de se dégager de son emprise et de partir de son côté. Fier d'avoir joué avec elle et d'avoir gagné.
Et alors que son cœur se calmait enfin, Fara ne trouva que peu d'options pouvant résoudre ses problèmes et sauver Talya.
L'une d'elles était de lui avouer la vérité sur ses origines, révélant le plan de Tyris en espérant provoquer une forte réaction, quitte à y laisser sa vie.
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« Maitrisez vos émotions. Contrôlez-les. Toujours dans la retenue. Dans le mensonge. Supportez, mais n'acceptez jamais. »
— Emmett ? Ne serait-ce pas ta chère sœur qui t'attend avec de délicieuses friandises ?
— Pardon ?
— Par la Lumière qu'elle est belle de jour en jour ! Ouuuuh j'en suis jaloux ! Ne pourrais-tu pas m'arranger une sortie avec elle ?
— Pour moi aussi ! On a beau l'avoir traité de « sauvage » quand on était gosse, j'ai envie de voir si derrière son sourire, il ne reste pas quelque chose à dompter, si tu vois ce qu-
— La ferme. Et ne manque plus de respect à ma sœur comme cela.
Le prince, frappant d'un coup d'épée le tibia de l'un de ses amis chevaliers, quitta le terrain seulement habillé de son pantalon d'entrainement, son torse nu brillant au soleil après s'être aspergé d'eau servit par l'un de ses subordonnés.
Courant presque jusqu'à sa sœur, cette dernière se répétait en boucle les paroles de Sinath, il y a plus d'un an.
« Supportez, mais n'acceptez jamais. » chuchota-t-elle avant de faire un grand sourire à son frère et de prendre une voix mielleuse :
— Je vous ai apporté des gâteaux secs tout juste sortis des cuisines. Ce sont vos préférés au beurre et grains de sel.
— Merci, Tal. Nous sommes seuls donc nous pouvons nous tutoyer, tu sais.
— Pardon. J'avais peur que l'on dise encore que je suis « trop proche » de mon frère préféré.
— Qui a osé dire cela ? Que je l'empale avec mon épée ! Ahah !
Talya fit mine de rire à gorge déployée alors qu'en son for intérieur, elle ne manquait pas d'insulte pour lui.
« Comme si j'avais besoin que tu me défendes, pustule. Si tu savais comme je me retiens lors de nos entrainements, tu serais surpris de voir une femme « comme moi » t'humilier devant tous les chevaliers »
— Tu devrais te couvrir, malgré la chaleur, car tu pourrais faire défaillir de nombreuses femmes avec un corps pareil.
— Les autres ne m'intéressent pas, actuellement.
Le laissant partir se rhabiller, des gâteaux dans la bouche, Talya fut ravie d'entendre une nouvelle preuve que son plan fonctionnait.
Depuis qu'elle avait appris de la bouche de sa sœur qu'elle était une enfant adoptée, ignorant tout de ses origines, l'adolescente de presque dix-sept ans avait rapidement compris qu'elle ne possédait rien.
Que si elle était reniée, elle perdrait son titre, la possibilité de gagner en pouvoir mais surtout, ses avantages même moindres.
Alors elle avait commencé à préparer un plan simple mais qui étrangement, fonctionnait bien : que son frère adoptif, Emmett, s'entiche d'elle.
Peu de temps après son anniversaire, elle avait pu lui faire comprendre sans même le dire qu'elle avait appris la vérité sur leur « non-lien » familial, cela facilitant les choses pour son plan.
Depuis ce moment où le prince pouvait la considérer autrement que comme sa sœur, il avait prêté plus attention à elle. Si cela était dû inconsciemment aux charmes magnétiques des dragons, c'était principalement ses hormones en ébullition qui l'attiraient vers elle.
Talya, par ses connaissances livresques, savait exactement comment susciter son envie et Emmett semblait aimer le développement inattendu de leur relation.
Et même si Liana, sa jeune sœur, l'avait mis en garde sur ce rapprochement pouvant paraitre malsain pour ceux ignorant leur absence de parenté, il ne s'en souciait pas.
Il était le prince héritier de la plus grande puissance du continent Est et rien ne pourrait entraver ses désirs.
Pour Talya, il suffisait de le charmer suffisamment jusqu'à ce que son statut de fille adoptive soit révélé au grand jour, et qu'il la soutienne publiquement contre tous ses potentiels détracteurs.
Ces mêmes personnes qui lui apporteraient indirectement des réponses sur ses origines restant encore un mystère pour elle.
— C'est bon, dit-il en revenant vers elle un peu plus vêtu, on peut y aller. Quel est le programme, aujourd'hui ?
— Eh bien, je me disais que vu la chaleur, nous pourrions aller nous baigner dans les eaux près de la serre. Qu'en dis-tu ?
— Tous les deux ?
— Rien que tous les deux. Pas de serviteurs ni de tuteurs. Il fait bien trop chaud pour qu'ils nous courent après.
— J'aime cette perspective.
Tous les deux en accord, ils ne perdirent pas plus de temps pour s'éclipser jusqu'à l'aile est où se trouvait un immense jardin fleuri servant le plus souvent aux festivités de la fin de l'été et « tea party » de la Reine.
Discutant de banalité sur leur quotidien mais également des derniers ragots que Talya avait entendus dans son cercle de débat, ils arrivèrent rapidement jusqu'aux larges étendues d'eau.
Devant eux s'étendaient de grands bassins bordés par des roseaux et plantes aquatiques venant du monde entier, servant surtout à la confection de remède et autres médicaments.
Emmett ne perdit pas de temps à se dévêtir, gardant tout de même son pantalon, avant d'observer avec attention la fausse rousse à ses côtés, se débarrassant de sa robe jusqu'à se retrouver en sous-vêtement, dos à lui.
Le prince ne fit aucun commentaire, la fixant le rouge aux joues avec envie alors qu'elle se glissait dans l'eau sans même le regarder.
— J-Je vais faire des longueurs, bégaya-t-il en se jetant dans un plus large bassin.
— Et moi je prends le soleil.
En l'entendant s'éloigner, Talya poussa un soupir avant de laisser son corps flotter. Fermant ses paupières alors qu'il ne restait que le piaillement des oiseaux, elle se détendit et tenta de faire le vide dans son esprit...
Lorsqu'elle eut l'impression de se noyer.
Elle revint à la surface en toussant alors qu'elle entendait son prénom et sentait une main tapoter son dos. Clignant plusieurs fois des yeux en ne reconnaissant pas l'endroit où elle se trouvait.
— Elle est vivante ! Vivante !
— Bien sûr qu'elle est vivante, petit merdeux. Il n'y a que quelques centimètres d'eau. Trop pour vous noyer.
— Une 'nouille ! La grenouille ! Attends !
— Faraeline, tu peux garder un œil sur lui ? Il fait trop chaud pour que je lui cours après.
— Bien, mon Seigneur.
Talya observait ses toutes petites mains d'enfant avant de lever la tête vers le ciel qui semblait à la fois semblable et différent de celui qu'elle connaissait. Elle tendit un doigt en l'air, remarquant des ondulations violettes devant les nuages, lorsque la voix grave dans son dos la fit sursauter.
— Tu la vois ? C'est une barrière magique. Elle nous protège de ceux qui nous emm-... qui veulent nous embêter.
— Pourquoi ? s'entendit-elle dire.
— Parce que l'on est... différent. Et que j'ai fait souffrir énormément de gens. C'est...pfff...
— Pfff ! Dis !
— Je suis doué pour faire du mal aux gens. C'est la seule chose que je sais parfaitement faire. Je me demande parfois si je suis maudit... Et puis je me rappelle avoir accepté le chaos en moi. Je l'ai cherché. Je n'ai plus de cœur depuis bien longtemps.
Touchée par les paroles de cet inconnu qu'elle n'arrivait pas à voir, elle laissa sa tête tomber en arrière jusqu'à ce qu'elle s'arrête contre le torse de cet homme. Les paupières closes, elle se concentra quelques secondes avant de finalement sourire et de déclarer :
« Ça fait boom-boom, là-dedans ! »
L'homme resta silencieux alors que Talya se forçait à ouvrir les paupières pour ne serait-ce qu'avoir un indice sur son identité, en vain.
Jusqu'à ce qu'il se mette à rire. Un rire sincère et qui accéléra les battements de son cœur alors qu'elle sentait ses mains puissantes porter son petit corps d'enfant dans les airs.
« Si je le pouvais, je t'offrirais le ciel. »
Ouvrant grand les paupières et toussant pour évacuer le trop-plein d'eau, la jeune fille observa les alentours à toute vitesse, ne croisant que le regard à la fois pervers et gênée d'Emmett cachant à peine son envie pour elle.
« Ça va ? » demanda-t-il soudainement inquiet. « Ça fait une heure que tu flottes à la surface sans rien dire et j'ai même cru à un moment donné que tu t'étais noyée. »
Encore perturbée par ce qu'elle identifia comme un souvenir, elle attrapa à toute vitesse ses vêtements pour se rhabiller sous l'œil perplexe de son frère adoptif.
— Je dois voir Fara, déclara-t-elle sûre d'elle. J'ai besoin de... lui parler de quelque chose d'important.
— Ah. D'accord. Alors on rentre. C'est quoi ce truc important ?
— J'ai cru me souvenir de quelque chose et... elle était là.
— Tu passes ta vie avec elle donc c'est normal, non ?
Talya resta silencieuse, ne voulant pas en avouer plus à quelqu'un dont elle n'avait pas encore confiance.
Son souvenir était en train de s'effacer peu à peu et elle devait rester concentrée pour s'en rappeler le temps de trouver Fara. Si c'était bien un morceau de son passé et que l'elfe était présente, elle devait tout savoir de ses origines.
Et si Fara savait tout, cela voulait dire que celle qu'elle pensait être sa plus grande amie lui cachait un énorme secret depuis des années.
Ce qui mit Talya en colère et accéléra sa marche en direction de l'aile Ouest, abandonnant le prince ne pouvant suivre son rythme.
« Fara ! » s'exclama-t-elle en la voyant au loin dans leur jardin préféré, jusqu'à ce qu'elle s'arrête net à quelques mètres en croisant le regard d'un elfe qu'elle avait déjà vu plusieurs fois au château sans lui adresser la parole.
Un haut-elfe ayant un air hautain et que, visiblement, Fara ne pouvait pas supporter.
Mais ce qui agita le plus son cœur n'était pas la présence de cette personne dont elle n'avait pas encore eu de bonne impression.
C'était « ses » longs cheveux bruns. Son pantalon noir. Sa chemise blanche trop grande pour lui et dont les manches semblaient flotter.
C'était une voix. Une posture et, lorsqu'il se retourna, un regard.
Un regard qui la fit déglutir et sentir tout son corps se compresser.
Après plus d'un an d'absence sans donner de nouvelles, il était enfin devant elle. L'air certes mécontent mais également surpris de la voir.
Le seul qu'elle ne désirait absolument pas perdre et qui lui avait manqué pendant des mois : Sinath.
J'ai hésité à reprendre directement après l'anniversaire, lorsqu'elle apprenait qu'elle était adopté, mais je préfère garder ce passage en flash-back pour la semaine prochaine 😏 Est-ce que ce chapitre vous a plu ?
Que pensez-vous des doutes et craintes sur la relation entre Talya et le prince Emmett ? De ce qu'il pourrait se passer ou non entre eux et de l'inquiétude du Héros ?
De la présence de Tyris n'augurant rien de bon ? Ses menaces et ses intentions dont il a parlé avec Fara ?
Du souvenir de Talya datant de son enfance à Stormaelyan ? De sa colère de découvrir un morceau de vérité mais surtout, de sa surprise de retrouver Sinath ? Que s'est-il passé pour qu'il ne lui donne pas de nouvelle en un an ?
J'espère en tout cas que ce chapitre vous a plu. N'hésitez pas à me le faire savoir en cliquant sur la petite étoile ou en me laissant un commentaire ! 🥰
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