2🐲Le chasseur de dragon
[ARWIN]
Cassian Nyrh n'avait toujours pas goûté au soleil.
À l'air pur, au vent frais et encore moins au frisson provoqué par les fréquentes chutes de neige.
Il avait été emprisonné dans la glace depuis tant d'années que les soigneurs à ces côtés avaient été obligés, par ordre royal, de ne pas parler du monde extérieur et de ses changements au chasseur.
Le corps entre la vie et la mort, les religieux du culte de Silja avaient eu peu d'espoir quant à son rétablissement total.
Mais un matin, alors que les rayons de soleil traversaient l'eau du lac au-dessus de leur tête, il s'était mis à bouger. Sa main avait tremblé, puis ses paupières s'étaient ouvertes, révélant des yeux couleur noisette remplis de détermination.
Il avait beau être désorienté, pendant une année entière, il suivait sa rééducation. Les muscles aussi faibles que ceux d'un lapin cristallin, chaque journée était une épreuve qui devenait de plus en plus simple et le rapprochait de la liberté.
Redécouvrir le monde. Ce qu'il avait manqué pendant si longtemps et ceux qui l'attendaient.
Sa guérison serait encore lente et difficile, mais il était prêt à faire tout ce qui était en son pouvoir pour retrouver sa force d'antan.
Avant Cornélia.
C'est un matin ordinaire dans sa routine, la tête dans son oreiller qu'il sentit quelque chose de différent : il allait enfin pouvoir quitter le fond du lac Silja pour découvrir la surface.
Aucun religieux n'était venu l'aider à se préparer, contrairement à d'habitude, ce qui le ravit un peu plus.
Il enfila une chemise en laine ainsi qu'un pantalon en coton noir accompagné de bottes robustes aux semelles épaisses pouvant résister à une marche intensive. Il s'habilla d'une tunique tout aussi sombre avant d'observer la sacoche vide sur sa chaise... ainsi que le fourreau d'une épée.
Cassian le caressa délicatement tout en fermant les paupières et en se remémorant la fin qu'il avait eue, avant de tout accrocher à sa ceinture et de revêtir ses brassards.
Lorsqu'il quitta sa chambre, il retrouva le petit groupe s'étant occupé de lui pendant des mois entiers, et les salua d'un geste de la tête. Ces derniers avaient fait vœu de silence, ce qui aurait ravi le chasseur s'il n'avait pas passé une vie seule dans la glace.
Maintenant qu'il était de retour dans la réalité, il se sentait à la fois curieux et anxieux. Il craignait également que le monde ait tant changé et de manière irréversible que cela puisse lui provoquer un choc.
Il pensa à Cornélia, à Viktor, à son cousin Jeremiah, mais aussi, à cet elfe qu'il avait rencontré avant la fin.
Ne pas tout de suite se souvenir du prénom de Vyrr lui engendra un sourire, alors que lui revinrent en tête des moments improbables passés avec lui, il se stoppa net pour lever la tête en l'air.
Les rayons de soleil et les gouttes d'eau du lac de Silja tombant sur sa peau lui donnaient l'impression de revivre. Enfin, il allait sortir de cette grotte.
« Je vais vous aider à monter l'escalier, messire. » murmura une religieuse qu'il n'avait jamais vue pendant son année de convalescence.
Il refusa poliment, mais a dû se résigner à la moitié du chemin, jusqu'à ce qu'ils atteignirent la surface. Le voile de neige à leur pied était fin et le vent glacial griffait son visage, mais il s'en fichait.
Cassian était de nouveau vivant.
— Le monde n'a pas changé, dit-il en voyant une barque venir à leur rencontre.
— Vous allez être déçu, messire Nyrh. Car il est peut-être devenu plus complexe qu'à votre époque.
— Y a-t-il plus compliqué qu'une chasse au dragon, qu'une querelle entre sœurs pour le pouvoir et qu'une guerre civile déchirant le pays ?
La femme fit une grimace avant de la réprimer et de l'accompagner jusqu'à la barque.
« Beaucoup de gens vous attendent sur les rives du lac. J'espère que vous serez heureux de rejoindre au moins un visage familier. »
Cassian resta silencieux, mais son regard était rempli d'espoir... Mais pourtant, même si la solitude de son emprisonnement l'avait marqué, il n'avait pas manqué de compagnie.
Les souvenirs étaient très flous, mais il ne s'inquiétait guère. Il savait que tout lui reviendrait en mémoire bientôt.
Ce qui le préoccupait, c'était la façon dont il pourrait retrouver un semblant de vie normale.
Lorsqu'ils atteignirent les rives, il fut accueilli par une foule de visages inconnus ayant entendu parler de son retour, la majorité étant des curieux attirés par la fin de convalescence du « tueur de dieux ».
Il serra les mains qu'on lui tendait et échangea des regards reconnaissant en voyant certaines personnes qui avait pris soin de lui pendant sa rééducation, puis son œil fut immédiatement capté par un homme à l'écart.
D'une prestance et d'un charisme imposant le respect, il observa son vieil ami avancer lentement vers lui et remarqua que son sourire crispé cachait sa nervosité.
Jusqu'à ce qu'une larme coule sur sa joue..
« Tu es enfin de retour, Cassi. » dit Viktor d'une voix tremblante. Ce dernier renifla un grand coup pour retrouver son odeur, puis caressa la fine barbe de son ami avant de lui donner une accolade chaleureuse.
— Attention Viktor, tu mouilles.
— Est-ce bien là les premiers mots que tu me dis après tout ce temps ?! Ahah.. ! Cassian ! Tu n'as pas idée de la joie qui me traverse ! Tu as manqué à énormément de monde, moi en premier !
Le chasseur retint au maximum ses émotions, surtout en voyant la différence d'âge de leurs physiques respectifs lui rappelant tout ce qu'il avait pu rater pendant son sommeil de glace.
— Est-ce que tu as trouvé ta louve ?
— Fais-tu exprès ou n'as-tu jamais compris ?
— Je parlais de reproduction pure. Pour que le roi de Givreciel ait une descendance. Alors ?
— J'ai encore des siècles de vie devant moi, donc ça ne presse pas.
— Et... concernant ta sœur ?
Son ami se pinça les lèvres avant d'entrainer Cassian avec lui jusqu'au carrosse prêt à les transporter.
Viktor dévia la conversation en lui parlant de l'état actuel du pays et de comment s'était terminé la guerre civile, des alliances et des ennemis de Givreciel... Mais également des changements les plus importants.
De l'arrivée des « monstres » dans leur monde, par un portail magique. De la Grande Guerre et de son impact jusqu'à évoquer la situation présente.
Cassian écouta en détail, prenant note de tout ce qui avait changé. Il savait qu'il devrait s'adapter rapidement pour trouver sa place dans cet environnement en mutation, mais étrangement, la montagne d'information qu'il recevait n'était pas « si dense ».
Il avait l'impression de tout savoir... Comme si quelqu'un lui en avait déjà parlé.
Ce sentiment s'accentua lorsqu'une question inattendue s'échappa de sa bouche :
— Et pour les sources souterraines de chaos ?
— Comment tu... Ah... C'est une vraie pipelette.
— Qui ?
— La personne qui est venue te parler très régulièrement lorsque tu étais une statue. Elle t'a raconté beaucoup de choses et t'as même livré des informations sensibles à ce que je vois.
— Je n'en ai que de vagues souvenirs... Est-ce une belle femme ? Je suis curieux.
Viktor fronça les sourcils avant d'émettre un petit rire étrange et de se frotter le nez en disant : « Ça dépend de ta façon à capter la beauté d'une personne. »
Leur discussion continua pendant des heures, tous les deux souhaitant rattraper le temps perdu, jusqu'à ce que Cassian ne ramène le sujet de Cornélia :
— Connie est encore le dragon apportant l'hiver, avoua Viktor. Elle a accepté sa sentence et l'humanité l'a quitté à tout jamais. C'est comme cela, quand on prend la place d'un dieu.
— Tu as récupéré celle de ta mère, après notre combat contre elle. Pourtant, tu es toujours bien humain.
— Détrompe-toi. J'éprouve moins d'empathie qu'avant. Je me force énormément pour ressentir quelques sentiments et les meilleurs instants de mes journées sont lorsque je vis comme un loup.
— J'imagine qu'en ce moment, c'est complexe.
— En effet. Je sens le conflit avec Stolheim revenir en puissance. J'ai essayé de ne pas m'imposer ces dernières décennies, mais cela est impossible. Tu connais ma position sur la justice.
— Allongée ?
— Le froid ne t'a pas fait perdre tes traits d'humour. Mais la situation est compliquée. Tu le verras en arrivant en ville, mais nous sommes l'un des pays accueillant le plus de naufragés. Cela nous vaut une réputation de partisan du chaos.
— Ces histoires de Lumière et de Chaos semblent être du charabia pour moi. Des prétextes pour se battre, comme d'habitude. À l'époque, les conflits avaient d'autres noms, mais c'était entre les mêmes pays. Maintenant, ils profitent de l'arrivée de ses « monstres » pour remettre la guerre sur la table.
Viktor approuva d'un hochement de tête avant de pousser un long soupir et de revenir au sujet principal.
— Votre histoire, entre Cornélia et toi, était vouée à la destruction. Vous le saviez tous les deux. Est-ce que tu regrettes ?
— J'ai beau y avoir réfléchi pendant des années, je n'ai pas trouvé de meilleure façon d'agir. J'ai des principes, Connie avait les siens. On agissait chacun égoïstement et nous avons été punis.
— Tu as sauvé tout un pays, Cassian. Ma sœur nous conduisait au chaos.
Le regard de Cassian se perdit dans la nuit et dans sa contemplation des flocons sur la vitre de leur carrosse avant qu'il n'avoue comme un murmure :
« Et je n'ai récolté que gloire silencieuse et solitude. »
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« Chasser un dragon ? Tu n'es pas sérieux ? »
Décoiffant ses cheveux bruns déjà en bataille alors que Viktor était avachi sur son trône, en train de se ronger l'ongle, Cassian ne revenait pas de la demande qu'il venait de lui faire.
Cela ne faisait que trois heures à peine qu'ils étaient arrivés à Voile-d'hiver, qu'il avait été présenté aux membres de la cour et à la noblesse, qu'on voulait qu'il mette sa vie en jeu.
Cet instant lui rappela amèrement son dernier entretien avec l'ancien roi de Leonidia.
Coincé si longtemps dans la glace, le chasseur avait passé l'année entière à imaginer une nouvelle vie tranquille. Seul dans une cabane au milieu de la forêt, mais surtout, retournant sous le soleil de Leonidia qu'il avait pourtant tant répugné dans sa jeunesse.
Mais le destin en avait décidé autrement et sa réputation pendant toutes ces années sous la glace faisait de lui le meilleur pour cette tache... À un détail près.
— Viktor, as-tu conscience que tout ce que l'on raconte sur moi sont des mensonges ?
— Tu as bien tué une déesse ET un dragon ? Il y a un couplet sur toi dans la chanson de la complainte de Givreciel.
— Ne déforme pas la réalité, tu étais présent ! D'accord, j'ai tué Fenrir et oui, par logique, j'ai délivré Silja de sa prison en la tuant. Par extension, j'ai tué le dragon de l'hiver éternel, mais... Je n'ai jamais « chassé ». Des wyvernes, oui.
— Les wyvernes n'existent plus.
— Sérieusement ?... Et les hippogriffes ? Et l-
— Le monde a changé, Cassi. Les orcs, gobelins et reptiliens sont devenus les nouvelles cibles à traquer.
— Mais les dragons existent toujours... C'est bien ma veine.
— À ce sujet...
Viktor hésita de longues secondes jusqu'à percevoir la frustration de son ami dans son simple battement irrégulier de pied sur le sol en pierre.
— Ils ont été exterminés. En grande partie.
— Vraiment... ? Comment ? Ce sont des créatures divines.
— Les partisans de l'Église de la Lumière les ont jugés dangereux après la guerre. De nouvelles armes et pièges ont été créé. Ceux qui restent vivent cachés et ne déploient plus leurs ailes. Le moins possible, en tout cas. Sur notre continent, il en réside toujours quelques-uns au Sud-Ouest.
— S'ils ont été chassés, pourquoi ne pas demander l'aide de ceux qui les ont traqués tout ce temps ?
— C'est plus compliqué que cela... Ce n'est même pas une requête égoïste.
— Et de qui vient-elle ?
— De la personne t'ayant libéré de ta prison de glace. Nous devrions aller la voir sans plus tarder, d'ailleurs. Ça m'étonne même de ne pas l'avoir vu débarquer ici plus tôt... Suis-moi.
Si Viktor ne clarifiait pas la situation sur l'identité de cette personne, Cassian commençait à se faire des idées et imaginer une belle femme impatiente de le rencontrer.
Tous les deux quittèrent la salle du trône avant de rejoindre l'aile du château où résidaient les membres importants du gouvernement de Viktor.
Ils s'arrêtèrent devant une porte d'où s'échappait la lumière d'une chandelle et, avant que le roi ne frappe à la porte, il s'écarta pour laisser sa place à son ami.
« Tu vas rencontrer le premier Prodige de Givreciel », déclara Viktor en se retenant de sourire. « Donc ne sois pas trop méchant, s'il te plait. »
Cassian fronça les sourcils avant de pousser la porte sans frapper, comme l'avait supposé son ami, lorsqu'il se stoppa net.
Face à lui, l'extrême opposé d'une femme.
Un homme se tenait devant lui, ses yeux d'un turquoise perçants le fixant avec intensité alors qu'il était... entièrement nu. À moitié penchée, en train d'enfiler un sous-vêtement, sa jambe musclée cachant à demi ses parties intimes.
« Bordel de merde ! » s'exclama ce dernier avant de se retourner et de dévoiler ses fesses.
Cassian ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu gêné. Il avait espéré rencontrer une femme et se retrouvait maintenant face à un homme nu en train de s'habiller.
Il essaya de se concentrer sur les paroles de Viktor pour oublier cette vision quelque peu perturbante, mais ce dernier, ayant compris la situation avant même d'entrer, se mit à rire à gorge déployé.
— J'aimerais tellement voir vos têtes à cet instant ! Ahah !
— Tu l'avais deviné, n'est-ce pas ?
— Tournez-vous, je m'habille !
Le chasseur obéit, mais jeta tout de même un coup d'œil au corps de l'homme semblant n'avoir que peu d'âge de différence avec lui, s'il omettait ses années dans la glace.
Sa silhouette n'était pas imposante, mais bien proportionnée et témoignant d'années d'entrainement physique intense. Ses épaules étaient larges, sa taille fine et ses jambes longues et surement puissantes.
Sa chevelure noire de jais était désordonnée, comme la sienne, mais tombait en quelques mèches autour de son visage et son teint était très légèrement hâlé, comme s'il avait passé d'interminables heures à combattre sous le soleil de Leonidia.
Lorsqu'il fut habillé d'une armure légère laissant une grande partie de sa peau à découvert et donc, de ses muscles saillants, il prit une posture fière malgré l'excitation se lisant dans ses yeux.
« C'est vraiment les pires retrouvailles que j'aurais pu vivre.. » chuchota-t-il pour lui-même.
— Cassian, voici Arwin Rowley Prideblaze. Prodige de Givreciel et celui t'ayant délivré de la glace.
— Ah. C'était bien un homme. Eh bien... Enchanté et merci.
— Euh... De rien ?
— C'était nul Cassi, ponctua Viktor en faisant la moue. Tu ne te souviens pas de lui ?
— C'est la première fois que je rencontre ce type.
Viktor se mordit la lèvre et respira un peu plus fort, mais fut surpris de sentir que l'odeur d'Arwin n'avait pas changé et qu'il ne semblait pas agacé par la remarque du chasseur.
— C'est pourtant lui qui a été auprès de t-
— PAS DE SOUCIS ! s'écria soudain Arwin en hochant vivement la tête. C'est un horreur- euh honneur de vous rencontrer monsieur Nyrh ! Messire Nyrh ? Euh... Majesté ?
— Appellez-moi Cassian.
— Je suis vraiment, vraiment, vraiment...
Arwin ne termina pas sa phrase, laissant un silence très gênant entre eux, jusqu'à ce qu'il leur tourne le dos et s'excuse.
Cassian se rapprocha de Viktor avant de lui murmurer :
— C'est quel phénomène, ça ? Il est bizarre.
— Tu l'es tout autant. Lui, il est juste... très heureux de te voir.
— Un fanatique ?
— Laisse-lui une chance, Cassi. Arwin est un garçon plein de surprises et je suis certain que tu t'adapteras à lui. Et puis, c'est Vyrr qui l'a élevé.
— Pardon ?!
Arwin sursauta avant de rougir et d'avoir l'air gêné devant un Cassian à la fois stupéfait et blasé face à un homme qui agissait comme un gamin.
« Il a beau en avoir la carrure, je doute que ce soit un guerrier. » déclara le chasseur en croisant les bras et en le détaillant de nouveau. « On m'a dit que tu avais une requête surprenante à me faire, mais je ne peux y répondre. »
Soudain, le regard d'Arwin changea et devint plus dur. Presque menaçant, ce qui intrigua Cassian.
— On m'a appris que vous étiez le seul à pouvoir m'aider.
— Peut-être que je n'en ai pas envie.
— Cassi... répondit Viktor.
— C'est entre lui et moi.
— Qu'est-ce qu'il faudrait pour vous convaincre ? Vous avez déjà vu ma paire de couilles.
— Élever par Vyrr, ça, j'arrive à y croire maintenant...
— Vous voulez qu'on se batte ?
Cassian arqua un sourcil avant de soupirer et de faire craquer son cou. Cependant, Viktor posa sa main sur son épaule et le pria silencieusement de ne pas accepter le défi d'Arwin.
« A-t-il peur que j'humilie son Prodige ? Peut-être que je ne devrais pas me laisser entrainer par l'impulsivité de ce type. Il a l'air complètement tordu. » pensa-t-il.
— Non, dit-il enfin, mais je ne chasserais pas votre dragon.
— Même après tout ce que je t'ai... je « vous » ai raconté ? Pendant des années ?
Le chasseur fronça les sourcils, autant à cause de l'irritation que créait Arwin chez lui que les souvenirs qui peinaient à remonter.
Il savait que quelqu'un lui avait parlé pendant tout ce temps-là, l'empêchant de devenir complètement fou de solitude, mais il ne se rappelait ni des sujets de ces monologues et encore moins que la personne en question.
Et il ne voulait pas croire que cela puisse être l'homme face à lui.
« Écoutez, je- »
Cassian s'interrompit en entendant Viktor à ses côtés grogner. Ce dernier sortit de la chambre et reprit sa forme de loup géant avant de courir en direction de la cour intérieure du château. Les deux hommes le suivirent sans comprendre son attitude lorsqu'ils arrivèrent dans le petit jardin d'où tombaient quelques flocons.
La pénombre de la nuit ne les empêcha pas de voir tous les trois un corbeau arriver jusqu'à eux et se poser sur un perchoir installé pour recevoir les missives les plus importantes.
Le chasseur hésita un instant et c'est Arwin qui récupéra le message accroché à la patte de l'oiseau avant de le lire en silence... Jusqu'à ce qu'un franc sourire se dessine sur son visage.
« Je vais prévenir tout le monde ! » s'exclama-t-il en leur tournant le dos. « Cassian ! Je ne t'oublie pas, MOI ! Je ferais tout pour te convaincre de m'aider ! »
Il quitta la cour intérieure et les laissa seuls alors que Viktor, toujours sous sa forme animale, attendait que Cassian ne précise la mauvaise impression qu'il avait ressentie.
— Cette odeur... Ça sent le brûlé. D'où vient ce corbeau ?
— J'en ai ma petite idée, murmura Viktor. Lis-le.
Cassian plissa les paupières avant de les ouvrir en grand par surprise et de se racler la gorge pour répéter le contenu du court, mais puissant message :
« Greenland a été attaqué par Vyrr Rhapsody lors du mariage royal de sa Majesté le prince Emmett Green.
Sa promise, la princesse Talya, a été enlevée et manipulée par le nécromancien.
L'Alliance Etincelante déclare officiellement la guerre à tous les partisans du chaos et aux alliés de Vyrr Rhapsody. »
— Vyrr a enlevé une femme ? Et cela a déclenché une guerre ?!
— Mon cher ami, tu es passé à côté de l'essentiel... Et je comprends l'excitation soudaine d'Arwin. Il attendait ce moment depuis longtemps.
— Quel moment ?
« Celui où nous entrerions officiellement en guerre contre l'Alliance Etincelante. »
Merci pour votre joyeux accueil la semaine dernière, ça me fait plaisir de vous retrouver et de retrouver l'histoire d'Arwin et Talya 😊
Qu'avez-vous pensé du retour de Cassian ? L'homme glaçon n'est pas au bout de ses surprises ! 🤫 Et de sa "rencontre" avec Arwin ? Ça promet 😅
La guerre a été déclaré et partout dans Heranyon, les puissants bougent leurs pions... Le prochain chapitre, nous retrouverons Talya et Vyrr qui nous en apprendra plus sur l'aventure qu'ils vont vivre en marge des conflits !
N'hésitez pas à me donner vos retours en commentaire/DM et avec vos votes ! On se retrouve bientôt pour la suite 😉
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