10🐲Un monstre
[TALYA]
Il ne suffit que d'un instant pour qu'une joyeuse célébration nocturne pour le printemps ne devienne un concert de cri de peur et de craquement d'os provenant des squelettes sortant de terre.
Vyrr jubilait tant le pouvoir coulant dans ses veines était jouissif. Il n'avait pas exécuté ce sortilège depuis longtemps et cela fit apparaitre de bref souvenir de la Grande Guerre dans son esprit.
Ce temps où il n'avait qu'une idée en tête : être le plus puissant.
Malheureusement, son unique faiblesse était bien réelle, se faufilant entre les cadavres ambulants et les vivants.
Talya n'avait plus le loisir de réfléchir et, alors qu'elle profitait de la surprise de l'attaque du nécromancien, elle repéra le Dieu de la Forêt confier la broche d'Heralgar à son fils pour mieux affronter le maitre des morts.
Elle jeta un coup d'œil en arrière et au moment où un bouclier d'os sanglant jaillit de terre pour protéger l'elfe corrompu des flèches des archers, elle ne s'inquiéta plus pour son sort.
« Aetalya ! » s'exclama Aelarion en la voyant. « Nous devons l'arrêter avant qu- »
Le demi-dragon qui croyait avoir lié une amitié avec son apprentie tomba des nues lorsqu'il comprit, en sentant son poing dans son ventre, qu'elle n'était pas venue jusqu'à lui par inquiétude.
« Elle doit être manipulée par le nécromancien... » pensa-t-il, à tort, en grimaçant de douleur. Sa surprise profita à la jeune femme qui lui arracha la broche des mains et lui souffla un « Désolée » avant de partir en courant à son opposé.
La diversion du nécromancien lui donna le temps de s'échapper, ainsi qu'au Dieu de la Forêt d'user de ses pouvoirs mystiques sur l'environnement les entourant. Une violente averse magique et artificielle destinée à l'arrêter elle, mais également le nécromancien, s'abattu pendant sa course.
La pluie sur ses bras nus, elle courait à en perdre haleine, serrant de toutes ses forces la broche contre son cœur avant de sauter par-dessus un ruisseau.
Déjà, elle entendait derrière elle une partie des guerriers de la forêt réclamant vengeance ainsi qu'Aelarion qui lui criait de revenir à la raison.
Pour lui, rien ne valait ce blasphème.
Pour elle, c'était tout. La broche attisait l'espoir de retrouver sa famille au complet un jour et elle était prête à tout pour cela.
Elle imaginait déjà les gens justifier son acte par sa nature chaotique et, tout comme avec le nécromancien, subir les regard méfiant et dégoûté du commun des mortels.
Tout ce qu'elle désirait c'était de vivre.
Aimer et être aimer.
Ressentir plus que ce vide froid dans son cœur.
Retrouver sa moitié.
Alors elle courut à en perdre haleine.
La boue commença à salir ses sandales et ses pieds alors que les cris et les flèches fusaient derrière elle, la manquant de peu.
« Si seulement je pouvais voler. » pensa-t-elle en se souvenant à son frère s'enfuyant de Greenland par la simple puissance de ses ailes noires.
Mais au fond d'elle, elle le savait. On lui avait fait oublier de force.
Sa tresse blonde vint soudain se bloquer dans une branche et lui arracha un petit cri. Elle se débattit et tira si fort que plusieurs cheveux restèrent coincés, mais en voyant les visages de ses ennemis se rapprocher, elle oublia la douleur.
Talya continua sa course dans la forêt devenue humide et hostile, glissant de plus en plus jusqu'à finir par tomber la tête la première dans un tas de feuilles et d'insectes.
Les villageois se rassemblèrent autour d'elle et pointèrent leurs lances en criant « à mort la voleuse ! » alors qu'Aelarion tentait de calmer leurs ardeurs.
Sans ses armes et malgré sa posture de combat, elle ne paressait pas assez menaçante à leurs yeux. La seule chose qu'elle semblait dégager, c'était la peur.
— Tal ?
— ...Arwin ? Tu...
— Est-ce un rêve ? Non... je te vois distinctement. Tu es couverte de boue. Tu m'as l'air si... réelle. Comme lorsque je me suis approché de la source du chaos... Tal, est-ce que tu m'entends ?
— Oui... ! Oui je t'entends !
— Je te vois bouger les lèvres, mais je ne perçois pas ta voix... Tal... Si tu es en difficulté...
— Je t'entends...
— Laisse ta rage sortir, sœurette.
Et alors qu'elle était en mauvaise posture, qu'elle imaginait déjà le métal transpercer sa peau, de la fumée émana de son corps. L'air se réchauffa subitement, faisant s'évaporer les gouttes d'eau tombant au-dessus de sa tête.
La chaude fumée l'enveloppa lorsqu'elle poussa un grognement et que ses ennemis s'arrêtèrent de crier, sur leurs gardes. Soudain, ils s'écartèrent tous d'un coup, prit de peur en voyant s'étendre des ailes noires dans le dos de la jeune femme, mais également quelques écailles apparaitre dans son cou.
Un nouveau rugissement de sa part, bien plus sonore, fit frissonner l'ensemble de la forêt sur des kilomètres... et un seul souffle ardent y mis feu.
Son souffle n'avait jamais été aussi puissant et c'était tout son corps qui hurlait et laissait s'échapper une chaleur insoutenable.
Et alors que les arbres brûlaient, que la faune et ses ennemis criaient de douleur, ses ailes se rétractèrent et Talya put observer la souffrance qu'elle avait causée en quelques secondes.
Elle était entourée de cendre, de flammes et l'odeur du bois et de la chair brûlée lui donnèrent envie de vomir.
Enfin, tu te rapproches du chaos. Tu le sais, au fond de toi, que tu as aimé cela.
La jeune femme s'effondra dans la boue en griffant sa peau jusqu'au sang, ne comprenant pas la puissance qui l'avait soudain envahie.
Celle d'un dragon.
La colère faisait pulser son cœur et naitre quelques larmes au bord de ses cils alors qu'elle serrait fermement la broche contre elle.
Le temps sembla s'arrêter autour d'elle pendant d'interminables minutes dont le silence n'était perturbé que par les râles de douleur des survivants à plusieurs mètres d'elle.
« Aetalya... » murmura Aelarion en se rapprochant prudemment d'elle, « Qu'est-ce que tu as fait... ? Tout est... détruit... Tu es... »
« Un monstre. » pensa-t-elle en se recroquevillant sur elle.
« Magnifique. »
En entendant cette voix si familière, elle releva lentement la tête pour croiser le regard du nécromancien donc les veines rouges ressortaient sur son visage gris.
Ses yeux étaient injectés de sang et alors qu'elle se demandait comment il avait pu la rejoindre et la retrouver si vite, il lui tendit la main.
Lorsque ses doigts touchèrent sa paume, le contact brûlant fit grimacer l'elfe corrompu qui, au lieu de s'éloigner, saisit plus fermement la main de la jeune femme malgré la douleur.
Elle pensa qu'il était fou. Se demandant comment il avait pu échapper au Dieu de la Forêt et combien de victimes avait-il pu faire avec ses guerriers squelettiques.
Il ne pensa qu'à elle.
Rien qu'à elle.
— Le feu continu à s'étendre, dit-il à Aelarion, donc je serais vous, j'irais aider mes compagnons. Et mon père.
— C-Comment vous... Qu'avez-vous fait au village et à mon père ?!
— Rien qui ne puisse être irréversible.
— La Sainte Relique. Rendez-là m-
Aelarion regretta ses paroles et, malgré sa nature de demi-dragon, il déglutit par crainte en sentant la magie chaotique l'entourer et accompagner la chaleur draconique de Talya.
« Je ne lâcherais pas l'affaire et je ne vous laisserais pas la manipuler davantage. » déclara-t-il avant de rejoindre les blessés encore vivants autour d'eux.
Vyrr n'avait pas décroché son regard de la femme aux vêtements brûlés. D'un claquement de doigt, il fit se matérialiser sa cape dans ses bras avant de l'enrouler autour d'elle.
— Est-ce que tu peux te lever ? Courir ?
— Je... peux essayer.
En la voyant sous l'emprise de spams nerveux, le nécromancien ne perdit pas plus de temps et se pencha avant de la porter dans ses bras et cela, malgré la haute température brûlante de son corps.
Talya resta silencieuse, bien trop choquée par ce qu'elle venait de provoquer, alors que son geôlier murmurait une longue incantation.
Soudain, de nouveaux squelettes sortir de terre pour se tenir entre eux et Aelarion... Mais ce qui troubla le plus le demi-dragon fût le réveille de ses compagnons pourtant morts à cause de leurs brûlures.
« Tu oses ?! » s'écria Aelarion, sans obtenir de réponse de la part du nécromancien regardant tour à tour les corps calcinés reprenant vie.
Avec sa protégée dans les bras, Vyrr traversa les cendres et les flammes avant de définitivement disparaitre de la vue du fils du Dieu de la forêt.
🔥
« Pour la première fois depuis longtemps, mon cœur n'était plus vide.
J'ai retrouvé ce lien que je cherchais depuis si longtemps.
Cette sensation que j'ai ressentie en voyant Arwin.
D'être « complète ».
Retrouver mes ailes m'a rapproché de ma moitié...
Mais à quel prix ? »
Talya cligna plusieurs fois des yeux, une douleur dans son dos la tiraillant, alors qu'elle entendait des grillons et le crépitement d'un feu non loin d'elle. Le ciel au-dessus de sa tête était si dépourvu de nuage qu'elle semblait redécouvrir les étoiles et les constellations.
Lorsqu'elle tourna la tête, elle retint sa surprise en voyant se tenir à quelques mètres et en cercle, plusieurs guerriers squelettiques immobiles.
Le nécromancien et elle avaient déjà dormi à la belle étoile de nombreuses fois, mais c'était la première où il avait pris la précaution de les entourer d'une « garde » morbide.
Elle déglutit, une infime crainte de se faire attaquer par ces guerriers passant dans son esprit, jusqu'à ce qu'elle se tourne en direction du feu et du tronc d'arbre où Vyrr était assis et bien éveillé.
Subitement, Talya se rendit compte de la différence de couleur qu'elle percevait.
Peut-être était à cause de sa récente transformation ou de la fatigue, mais l'image que lui renvoyait le nécromancien était proche du dessin de haut-elfe qu'elle avait vu il y a quelques années.
Vyrr avait les cheveux blonds, les yeux violets, mais surtout, la peau beige. Ses doigts appliquaient délicatement un baume curatif sur ses paumes, brûlées par le corps ardent de Talya pendant leur fuite, et lorsqu'il dégagea sa chevelure en arrière, la jeune femme déglutit.
Son regard était différent. D'une douceur triste et amère.
Cet elfe, près d'elle, n'exhalait plus une once de chaos, mais bien une profonde solitude.
Si elle avait pu s'approcher, elle aurait juré entendre les battements de son cœur qui pourtant, ne devait plus être alimenté dans son corps maudit par la mort.
Soudain, son regard croisa le sien.
En une fraction de seconde, elle perçut son aura chaotique engloutir ces nouvelles couleurs chez lui pour ramener tout ce qui faisait de lui un être corrompu.
Vyrr resta un instant silencieux, la dévisageant avec attention, avant de se concentrer de nouveau sur ses brûlures en poussant un long soupir.
Lorsqu'il murmura :
— Tu as dû abuser des pains aux herbes parce que tu étais lourde à trimballer. Un vrai sac à patates.
— Tu devrais te muscler parce que t- aie !
— Tes ailes n'étaient pas sorties depuis des années donc ménage-toi. Tu risques d'avoir encore mal aux os demain matin.
— Cela fait combien de temps ?
— Plus de 24h depuis notre fuite. On est assez loin de leur forêt, mais j-
— Combien de temps que tu me connais ? l'interrompit-elle. Vyrr, tu n'as jamais répondu à certaines de mes questions et vu ta proximité avec mes parents et leur destin, j'ai besoin de savoir... Est-ce qu'après leur mort, c'est toi qui s'est occupé de mon frère et moi ?
— Qu'est-ce que cela changera si je réponds ? Tu arrêteras de me regarder avec dégoût ?
— Je n'ai jamais... Enfin... Tu as tué l'homme que j'aimais ! Comment veux-tu que je l'oublie ?! Est-ce qu'il était présent, quand nous étions enfants ? Est-ce que tu sais s'il m'a écrit des lettres et envoyé des rubans ? Quelle était votre relation ?!
Talya réprima une grimace en sentant de nouveau la douleur ainsi que l'herbe sous ses doigts ayant complètement brûlé sous le coup de sa colère.
Mais si elle le pouvait, elle n'aurait pas hésité à menacer l'elfe de son épée pour obtenir une réponse.
Ce dernier restait impassible à éviter son regard alors qu'il semblait exténué, lorsqu'il étira ses jambes et ses bras avant d'avouer :
— Tu as aimé un idiot sans savoir qui il était.
— Je vais te tuer.
— Fais donc, mais c'est la vérité. Tu ne savais rien de lui, mais tu as réussi à... Ce n'est pas croyable, la bêtise des dragons.
— Lui aussi ressentait quelque chose pour moi, j'en suis certaine. Et ce n'était pas dû à l'attirance malsaine des drag-
Soudain, un élément troublant vint perturber ses pensées. Quelque chose d'évident qui lui était passé à côté.
Il ne suffisait que d'un baiser de demi-dragon pour rendre accro n'importe quel être vivant. L'histoire le lui avait appris, mais également son « expérience » malheureuse avec Emmett.
Alors pourquoi Sinath l'avait toujours repoussé ? Encore plus après la multitude de baisers qu'ils avaient échangés ? Pourquoi avait-il fui ? Ne devait-il pas lui aussi être sous son emprise ?
— Qui était Sinath ? demanda-t-elle d'une petite voix.
— Quelqu'un qui ne mérite pas autant d'attention. Dont la vie n'a servi qu'à mon plan. Il n'était qu'un pion.
— Tu... Non. Tu essaies de me manipuler.
— Ton amour est mort, Talya. Oui, je t'ai recueilli avec ton frère à Stormaelyan. Oui, c'est bien Sinath qui t'a écrit des lettres et offert des rubans. Oui... Sinath t'a aimé et je l'ai tué parce qu'il était un obstacle. Tout ce qu'il ressentait pour toi aurait été un frein dans notre quête, pour la guerre et pour retrouver tes parents. Il n'avait rien d'intéressant à offrir et ne méritait pas d'être aimé.
— Je te hais, Vyrr. J'ai cru un instant que tu avais un morceau de cœur qui bat en toi, mais je me suis trompée... Tu n'es qu'un être abject. Un monstre.
— Alors on est deux, chérie.
Ses derniers mots leur firent profondément mal à tous les deux.
Si Talya passa le reste de sa nuit à verser des larmes en silence pour son professeur, Vyrr sentit la boule au fond de sa gorge s'épaissir et devenir plus douloureuse à mesure qu'il lui mentait.
Il était convaincu qu'elle devait tout oublier de Sinath, au cas où un jour elle apprenne la vérité. Qu'il ne reste plus une once d'amour en elle.
« De toute façon, c'est de Sinath dont tu es tombée amoureuse. Pas de Vyrr Rhapsody. Il n'y a rien à aimer chez le nécromancien le plus détesté d'Heranyon. »
Mais plus il essayait de s'en convaincre, plus croiser le regard de la blonde devenait insupportable. Alors à chaque occasion, il devrait tout faire pour lui rappeler qui il est réellement.
Un monstre.
🔥
La capitale d'Elmetya était une merveille architecturale nichée au cœur d'une sublime forêt d'arbres aux troncs d'ivoire et aux feuillages d'or.
Considéré comme la cité elfique la plus importante du continent, ses bâtiments en pierre blanche et aux toits en arc ornés de motifs complexes étaient le centre d'études de toute la culture de cette race.
Au centre de la cité se trouvait le Palais Royale, une structure majestueuse dont les tours s'élevaient si haut qu'elle donnait l'impression de vouloir atteindre le soleil et les dômes en verre, d'attirer toute la lumière possible.
On y retrouvait la plus imposante des académies, de nombreuses bibliothèques dont l'une des plus prestigieuses ainsi qu'une immense Place du Savoir où devaient se réunir les plus grands esprits.
Mais l'image que Talya avait eue de cette ville à travers les livres était devenue biaisée.
Si toute la zone autour du Palais et de l'Académie était impeccable, le reste des quartiers étaient le reflet d'une cité tombant dans la décadence.
Elle le voyait clairement avec les femmes de joies, les jeux de hasard, les échoppes louches et même les combats de gobelin en plein jour.
Si le nécromancien et elle n'avaient pas eu une vraie discussion depuis des jours, ils n'avaient pas besoin de communiquer sur l'état de l'endroit où ils étaient arrivés clandestinement.
Ils avaient réussi à échapper aux contrôles pour entrer dans la cité, moyennement un gros financement, mais malgré le danger, Talya n'avait toujours pas compris pourquoi l'elfe l'avait emmené dans un lieu si risqué pour eux.
La broche d'Heralgar en sécurité près d'elle, la prochaine destination aurait dû être les Terres Désolées pour trouver la relique d'Anorra... Mais Vyrr avait ses objectifs et sa guerre à organiser avant cela.
Quant à la jeune femme, elle tenta d'imaginer Sinath à chaque coin de rue. Quand il n'était pas auprès d'elle, c'était ici qu'il faisait ses recherches et elle aurait voulu en savoir plus sur sa vie.
Le nécromancien avait eu raison : elle ne connaissait pas le vrai Sinath. Elle était tombée amoureuse de celui qu'il était avec elle, au château, en tant que son professeur. Pas en tant qu'« homme ».
— Vas-tu me répondre ? dit-elle soudain en s'arrêtant devant une fontaine. Que faisons-nous ici ? C'est l'un des pires endroits pour nous. Après l'incident dans la forêt, la nouvelle va arriver aux oreilles du Héros et il est logique qu'il vienne avec son armée pour nous piéger avant que l'on quitte ce pays. Alors ?
— Princesse, répondit-il d'un ton presque froid. Nous sommes ici parce que c'est précisément le meilleur moment pour nous débarrasser d'un ennemi que nous avons en commun. Nous n'aurons pas d'autre occasion, d'après mes sources.
— Tes sources ?
— Tous les elfes corrompus de Stormaelyan sont mes espions. J'ai tout un peuple qui, lié à moi, est capable de me soutenir en tant que souverain.
— Ces gens que tu as transformés en esclaves, c'est vrai. Comment ai-je pu oublier ce détail qui te rend si fier ? Et alors ? Qui justifie que l'on mette nos vies en danger ici ?
Le nécromancien fronça les sourcils avant de pencher la tête en arrière et de désigner du regard l'un des établissements d'une petite ruelle glauque d'un quartier malfamé.
Talya vit un elfe dans un sale état, des cloques sur la peau et se grattant le bras, regarder tout autour de lui avant d'entrer dans ce qui semblait être l'entrée d'une maison close.
Mais il ne lui suffit que d'un souvenir, d'une histoire, pour comprendre.
— Comment est-ce que tu t'appelles ?
— Calbin. Je...
— D'où est-ce que tu viens ?
— D'Elmetya. J'étais couturier à l'atelier des Vendeurs de Rêves, dans la grande allée marchande de la capitale.
— Est-ce que tu as de la famille à retrouver là-bas ?
— C'est mon grand frère qui m'a vendu il y a un an pour quelques feuilles d'Hurle-dragon.
— Est-ce que nous allons trouver celui auquel je pense ? murmura-t-elle.
— C'est exact, et je te demanderais de me faire confiance sur ce coup-là. N'agis pas sans mon accord, parce que j'ai un plan qui nécessite qu'il reste en vie.
Talya ne l'écoutait qu'à moitié. Focalisé sur sa confirmation.
Cela faisait des années qu'elle attendait cette opportunité.
Elle allait pouvoir tuer Tyris Myumurin.
Le passage de la course et transformation de Talya a été écrit et publié dans mon rantbook il y a... 4 ans ! Pour la ref : Woods of Mystery
Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De la transformation de Talya et du soutien de Vyrr ? De leur dispute près du feu et de certains constats qu'elle a fait concernant Sinath ?🤔
Vont-ils enfin avoir la peau de Tyris Myumurin ? Que va impliquer ces désagréables retrouvailles ?
J'espère que la suite vous plaira ! On se retrouve bientôt pour le prochain chapitre ! 🥰
🔥🔥🔥
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top