" Le rêve est le gardien du sommeil. " Sigmund Freud

 Je me retrouve en pleine campagne, pas une seule habitation aux alentours.

C'est encore un de ces rêves étranges ?

La nuit s'est déjà bien installe et face à moi se trouve une sorte de colline. En plissant les yeux, je distingue une lueur. Je décide alors de m'approcher de cet amas de terre.
Bingo une lanterne est accrochée à un arbre vide de toute feuille, elle éclaire une entrée de grotte.

Une inspiration et je me faufile à l'intérieur, je suis accueilli par l'humidité et l'odeur semblable à une cave.
En prêtant attention, j'entends des bruits, ou plutôt des voix.
Pas forcément rassurée, j'avance quand même dans leur direction.
Je passe une arche de pierre et pénètre dans une grande salle voûtée.
Des hommes et femmes s'y trouvent et semblent discutés autour d'une table.
Je me retrouve en pleine campagne, pas une seule habitation aux alentours.

Tous se retournent et je reste pétrifiée par le spectacle qu'ils m'offrent.
Même si certains ont une apparence humaine tous arborent des grandes oreilles pointues.
Des elfes ?

Tout ce que j'ai appris grâce à Nithaël doivent jouer des tours à mon subconscient.
Je n'arrive pas à décrocher mon regard de ces inconnus quand l'une deux s'avance vers moi.

Je n'ai jamais vu de ma vie une femme aussi belle.
Son visage parfaitement proportionné, semble scintiller. Sa bouche pulpeuse est colorée d'une superbe rouge qui fait ressortir ses yeux extrêmement clairs. Ses cheveux sont retenus par une couronne de coquillages.
Vraiment ?!
Elle me sourit montrant au passage ses dents si blanches qui paraissent irréelles.

- Tu dois être Aelys ?
- Oui...
- On attend ta venue depuis un moment, elle continue sans cesser de sourire.
- ...
- Bienvenue en Faërie jeune fille !
- M...merci..., je lui réponds en restant petrifiée.
- Viens par ici que je te présente. Nous sommes vraiment tous pressés d'enfin faire ta connaissance.

Un peu hébétée par cette rencontre et cette discussion, je ne parviens pas à prononcer un seul mot.
Je la rejoins quand elle se retourne en me faisant signe de venir.
Je n'ose regarder personne... Pas qu'ils m'effrayent, mais je ne me sens pas rassurée.

Ils sont une petite dizaine à m'attendre autour de la table.
Un hoquet m'échappe quand je croise un regard que je ne connais que trop bien, Sergey.
Mon rêve devient vraiment du n'importe quoi...

- Oh, je suis mal polie ! Je ne me suis pas présentée... Je m'appelle Nixsa je suis la souveraine des Ondines.
- Ok... Enchantée, je parviens enfin à articuler.
- Ce barbu ici, c'est Maab dirige les Gnomes. Quant à cette femme a la chevelure de feu est Djiin dirigeante des Salamandres. Puis voici Paralda la grande Sylphe.

Je les observe tous, ils ne paraissent pas si différents que ça...
Leurs tenues ainsi que leur look tranchent avec ce que j'ai l'habitude de voir certes, mais ils ne ressemblent pas à des extraterrestres.
Maab est assez petit, après tout, c'est un Gnome, ses vêtements, étrangement, sont fait de feuilles et de fleurs.

Les cheveux de Djiin semblent réellement enflammés. Des reflets rouge et orange courent le long de ses cheveux puis sur ses bras exposés à la vue, on pourrait croire qu'elle est recouverte d'écailles... Brr

La souveraine Paralda est encore plus magnifique que la chef des Ondines... Elle représente plus l'idée qu'on se fait des fées et elfes que ses compagnons. Au fur et à mesure de mon observation, je reste, bouche bée, elle a des ailes dans le dos ! De petites ailes teintées de gris et de plusieurs autres couleurs.
Au fur et à mesure de mon observation, je reste, bouche bée, elle a des ailes dans le dos !
Mais son regard me trouble, elle semble plus dangereuse que les autres.

- Vous m'avez invité ici pour ?
- Pour te rencontrer et te communiquer une information, réponds Nixsa.
- Ok, mais lui, il fait quoi ici ?
Mon ton est froid et mon regard dirigé vers Sergey qui semble surpris par ma question.

- Oh Sergey ? Comme toi il a été convoqué.
- Hm ok alors laissez-moi reformuler que faisons-nous ici ?
- Pour faire connaissance !, insite Nixsa.
- Vous êtes probablement tous les eux affiliés à l'esprit, lâche Maab coupant la blonde dans ses explications.
- Maab ! Je pense que cette petite n'est ne peut pas au courant de ses capacités, fait remarquer Nixsa.
- Désolé !, declare le barbu en s'eloignant de nous.
- Aëlys, dis-moi quand as-tu appris notre existence ?

Après cette question tous les regards convergent vers moi.
Mes joues commencent à me chauffer. Je n'y crois pas même dans mes rêves, je suis timide !

- Ça ne fait pas longtemps, j'admets sous le regard de feu de Sergey.
- Ah l'esprit a été fort efficace pour une fois.
- Et toi jeune homme ?
- Je l'ai toujours su, réponds Sergey sans me quitter des yeux.

Nixsa se lève de sa chaise et commence à faire les cent pas en murmurant des choses. Les autres ne se laissent pas dépasser par cette situation, ils restent impassibles sur leur siège.

- Je n'ai pas le temps pour un cours approfondi. Ce savoir, tu vas devoir l'acquérir rapidement Aëlys.
- De quelle façon ?
- Pour aujourd'hui ce n'est pas important. Ce charmant jeune homme pourra te venir en aide.
- J'en doute fort, merci, je dis d'une voix ferme. Pourquoi pensez-vous que je maitrise l'esprit.
- Une prophétie et ton retour chez toi Aëlys.
- Et lui ?, je demande en re-designant Sergey du doigt.
- Lui, nous le suivons depuis très longtemps. Mais nous n'avons pas à nous justifier ! Très bien, les enfants ! Sergey merci pour ta venue, je t'en prie rejoint les tiens.

En un clignement des yeux et il disparait.
Nixsa se tourne vers moi, son sourire un peu moins chaleureux qu'il y a quelques minutes.

- Aelys il va falloir que tu redoubles d'efforts. Notre espèce ainsi que votre communauté en dépendent. S'il te plaît va voir l'ancien de ta circonscription il saura t'aider. Je ne doute pas de tes pouvoirs, mais ton ignorance pourrait te coûter cher.

Les autres restés à table me jettent un regard d'avertissement avant de disparaître eux aussi. Nixsa me saisit le bras et nous avançons vers une cavité sombre.

Notre espèce ainsi que votre communauté en dépendent.

- Que la mère te protège, nous croyons en toi Aelys.

Puis elle me pousse avec force en arrière. À cause de l'obscurité, je ne me suis pas aperçu qu'un gigantesque trou rempli d'eau se trouvait derrière moi.

Un cri m'échappe quand l'eau m'envahit de toute part et que la fraîcheur me paralyse.