Bonus 20 K


Il y a 15 ans  sur l'île des Terres sombres.

L'homme traverse la mer sur un bateau de fortune, l'eau s'infiltre par de nombreux trou dans la coque. Il n'en n'a que faire, il rame avec plus de vigueur sous le vent. 

Une tempête en mer commence à se former, les nuages gonflés d'eau sont éclairés par les dizaines d'éclairs qui ont pris le ciel en assaut. Le grondement sourd résonne sur l'étendue d'eau qui ondule plus fort sous les caprices du vent.

Une bonne vingtaine de minutes plus tard et des trombes d'eau plus loin, la terre se dessine.
Pour Aranel il n'est plus l'heure de baisser les bras,la terre est proche...
 Il peste une dernière fois contre le sale temps et se promet avec rage de prendre une porte elfique la prochaine fois. Mais les voyages via les portes sont devenus très coûteux et rarissimes depuis que le souverain a commencé à les fermer les unes après les autres.

Ce changement a été l'un des nombreux mis en place par le nouveau conseil en place dans le but d'endiguer le mal fait par les elfes noirs. En effet, ces derniers qui avaient commencés leur massacre le lendemain du couronnement s'étaient aussi attaqués aux humains, plus précisément aux demis.
Depuis, le souverain Elros cache sa femme et sa fille amoureusement.

A bout de souffle, l'inconnu arrime enfin son bateau sur l'île puis dans un dernier effort court se réfugie dans la cabane sur la plage. Le temps n'est pas clément depuis quelques temps, comme si les cieux et les dieux qui dirigent ce monde laissent  aller leur émotion et montrent leur colère. Notre homme n'en n'a que faire de ces stupides dieux.

Une fois à l'abri, il enlève l'épaisse cape qui le protège afin de l'étendre pour la sécher.
D'un coup Aranel fait apparaître des flammes dans le creux de sa main, qu'il fait tourner et bouger tout en observant la source de chaleur avec admiration. 

Puis d'un geste de la main, il transforme les flammes en boule et la balance dans le foyer de la cheminée qui s'embrase instantanément. Il s'assoit sur le seul siège de la pièce ; un vieux rocking chair grinçant et ses yeux sont rivés sur le feu rougeoyant. Tandis qu'il se balance, la lumière du feu se reflète sur son visage faisant ressortir ses cicatrices et son teint gris, malade.

Les gouttes de son habit forment une flaque qui grossit au fur et à mesure que l'eau s'agglutine au sol. Le silence est interrompu par le crépitement des bûches mises dans le feu avant la venue d'Aranel et quelque fois encore résonne le tonnerre de la tempête qui s'éloigne des côtes.

L'homme somnole sur son fauteuil quand une personne fait irruption dans la cabane. La personne dégoulinante peste contre l'hôte :

- Merde, cette pluie ne s'arrêtera pas ! Tu aurais pu venir Aranel !
-Tu es en retard, lui fait remarquer l'homme.
- C'est bon j'ai une vie aussi..., se lamente l'inconnue.
- Vient là Blair.

La jeune femme enlève son lourd châle gorgé d'eau laissant apparaître sa tenue très attirante.
Elle porte une tenue très courte qui laisse apparaître son porte-jarretelle. Ses longs cheveux noirs ondulent lorsqu'elles les relâchent et sensuellement elle s'avance vers son amant.

Pendant qu'elle se met à califourchon sur lui il plaque sauvagement sa bouche en poussant un soupire proche d'un râle de désir. Rapidement, les gestes sont plus brusques et leurs corps meuvent ensemble mais Aranel la repousse d'un coup la projetant au sol, à ses pieds.
Sa bouche grande ouverte de surprise, Blair ne comprend pas ce qu'il se passe et l'interroge du regard.

- Désolé, je suis énervé... Je ne tiens plus ! crie t'il en se relevant.

L'homme debout se met à parcourir la petite pièce de long et en large en marmonnant des propos inaudibles . Il s'arrête en se prenant la tête entre ses grandes mains calleuses :

- Il faut que ça s'arrête ! 5 ans qu'il est sur le trône et qu'il fait de la MERDE ! Qu'il les ferme ses portes, je trouverai un autre moyen de passer tuer ses immondices !
- Aranel, stop ! ordonne une voix masculine.

Étonné l'intéressé se retourne et remarque son chef.  
Avec hâte, il se met à genou en inclinant sa tête vers les pieds de son supérieur. 

Blair reste debout appuyé nonchalamment contre un pan de la cheminée, se réchauffant les fesses au passage puis elle le salue d'un geste de la tête.

- Ta rage est inutile ! Il faut que tu agisses au lieu de ruminer ta frustration dans une cabane.
- Oui Gundír, désolé.
- Pourquoi cette colère aujourd'hui ? l'interroge le chef en s'asseyant sur le fauteuil.
- Il les as revus voilà tout ... Vous connaissez mal votre bras droit, répond avec insolence Blair.
- Ferme la femme ! gronde Gundír.

Son visage est pratiquement animal, ses lèvres se retroussent sous sa colère et ses yeux ressemblent à des feus intenses. Son visage grisâtre est parsemé de cicatrices Blair sourit en l'imaginant prêt à mordre comme un vulgaire cabot.
Il n'est pas son supérieur et elle le lui fait bien comprendre à chacune de leurs rencontres.
Son visage lui ai totalement antipathique et son peuple... elle en frissonne juste à les imaginer.
Le peuple des Terres Sombre est composé en majeur partie d'homme, plus atroces les uns que les autres. Pas uniquement par leur physique mais leur personnalité ou leur vice les rendent immondes.

Blair secoue la tête en ouvrant la porte puis envoi un baiser de la main à Gundír qui hurle comme un loup à son égard Fière d'elle elle observe l'océan qui pour un court moment et redevenu calme.
Intérieurement, une question ne cesse de tourner dans sa tête : As t'elle fait le bon choix en choisissant Aranel ?

Sa folie ne cesse d'augmenter et elle ne comprend pas toujours la raison de ce changement. Lui qui étais si doux avant, si aventureux... Il savait la faire rire, la faire monter au rideau.
Alors à présent elle se raccrochais à l'espoir de récupérer son amant comme avant, avant le couronnement...

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Il y a 12 ans dans la citadelle d'Eldíran.

Pour la première fois depuis un long moment, Elros autorise le retour de sa femme et de son enfant. Son épouse et sa fille lui rendent visite, elles qui d'habitude se cachent sur Terre. Elros remarque que son bébé est devenu drôlement grand et il s'aperçoit du temps qui est passé sur Terre... Certes le temps ne s'écoule pas à la même vitesse mais il ne s'en était pas rendu compte jusque-là.

Son Elisabeth est toujours aussi belle mais le temps a modifié ses traits. Quel âge a-t-elle à présent ?
Avec un regard triste elle le fixe et délicatement il lui prend la main :

- Combien de temps ?
- 2 ans Elros...

L'effroi le prend, il avait l'impression que le temps n'avait pas filé à cette vitesse. Une larme coule le long de sa joue quand il dépose un tendre baiser sur les lèvres sucrées de sa femme.
Il n'avait pas besoin d'exprimer ses regrets car dans son regard Elisabeth avait remarqué sa tristesse.
Le souverain se tourne vers sa fille qui jouait avec une poupée et l'appelle. Quand l'enfant le regarde, il est frappé par la ressemblance avec sa femme. La petite souris faisant découvrir sa bouche remplis de trous à cause des dents tombées ce qui lui donne un air plus malicieux.

Son père se met à genou et ouvre ses bras, Aëlys y coure et se serre fort contre son père qui ne peut retenir ses larmes. Après un long câlin sous le regard aimant d'Elisabeth, l'homme prend une décision lourde de responsabilité. Il convoque son conseil dans la foulée, laissant sa famille déjeuner tranquillement.

Il pénètre dans la grande salle du conseil. Cette pièce est protégée par de lourd sort de dissimulation qui permettent de la cacher et 'éviter toutes oreilles qui pourraient traîner.
Ses cinq compagnons ont déjà pris place autour de la table en chêne centenaires et quand ils le voient tous se taisent. Le souverain prend place au bout de la table et sans prendre le temps de s'asseoir donne la raison de cette réunion imprévue :

- Désolée mes amis de vous faire venir à la dernière minute, il commence tandis que les autres hochent la tête, je vous ai réunis aujourd'hui car j'ai besoin de votre aide.

Il prend une longue respiration, il regarde attentivement chaque personne quelques secondes pour tenter de prendre la température.

- J'ai pris la décision d'aller sur Terre un moment, il lâche avant que le silence ne prenne le relais.

Une conversation silencieuse s'engage entre les cinq conseillers. Le souverain en a conscience et préfère ne pas interférer dans leur discussion. Au bout d'une dizaine de minutes, Paralda se lève et regarde une dernière fois ses amis pour validé leur choix.

- Elros, nous comprenons tout à fait votre demande...
- Mais ? coupe l'intéressé.
- Mais le peuple a besoin de vous. Gundíret votre frère tiennent vraiment à se venger et les meurtres se multiplient.
- Je le sais très bien mes amis mais je ne peux plus voir ma fille grandir autant sans assister à aucun de ses moments de vie... J'étais absent pour sa première rentrée d'école, pour son premier coloriage, pour sa première chute en vélo. J'ai loupé tellement de chose...

Paralda s'avance et avec respect dépose sa main sur l'épaule de son souverain.

- Faites Elros, si votre cœur et votre esprit vous recommandent de retourner auprès d'elle nous prendrons les rennes provisoirement.
- Vous êtes braves mes amis, déclare Elros doucement.
- Passez du temps avec votre petite ! Si la prophétie dit vrai, vous n'avez plus beaucoup de temps, dis Maab en se levant de sa chaise.

Après avoir donné ses indications à ses conseillers, Elros quitte la salle le cœur gros.
Et s'il faisait une erreur ? Son peuple pensera t'il qui les as abandonnés au mauvais moment ?

Ses interrogations s'estompent quand il rejoint ses deux amours. Quelques heures plus tard Elros tient sa fille dans ses mains et c'est main dans la main que les époux franchissent la dernière porte elfique ouverte à Eldíran.


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Il y a 10 ans sur Terre.

La petite famille s'apprête à fêter Noël ensemble pour la première fois depuis très longtemps. La petite Aëlys n'a pas de souvenir de fête de fin d'année avec son père, elle était trop jeune à l'époque.
C'est avec beaucoup d'amour et de joie qu'ils ont décoré le sapin de Noël, qui maintenant brille de mille feux.

A deux jours de Noël, Elros reçoit un message de ses conseiller. Il doit partir pour une urgence en Faérie. La mort du fils d'un de ses conseillers, tué par les elfes noirs.
Avec un grand regret, sa femme le laisse partir quand il lui promet de revenir le lendemain.

Elisabeth décide alors d'accéder à la demande de sa fille, aller se balader. Elle prend la décision d'aller dans la forêt car peu de personne s'y trouve.
Elle stationne sa voiture près d'un chemin pédestre et lorsqu'elles sortent du véhicule la neige commence à tomber.
Les yeux d'Aëlys sont brillants au fur et à mesure que les flocons tombent plus intensément.
Emmitouflée dans leurs doudounes elles commencent à marcher à travers les arbres.

L'endroit est silencieux, la neige atténue les bruits et seul le crissement de leurs chaussures sur le sol gelé se fait entendre. L'enfant sautille devant sa mère qui la regarde avec tendresse.


D'un coup les deux femmes tombent nez à nez avec une cerf et sa famille. Silencieusement, elles contemplent les animaux qui ne semblent pas les avoir vu. Main dans la main, les deux rousses les observent et s'avancent lentement vers eux.

Soudain un cri brise le silence et l'enfant est projeté comme une poupée en avant la tête la première sur le sol. Le hurlement provient de la maman qui se retrouve avec une main qui vient de se placer sur sa bouche la faisant taire.

Son cœur se met à battre à plein régime surtout quand elle voit sa fille étendue sur le sol et qui ne bouge plus. Elisabeth tente de se débattre contre son assaillant mais la main est fortement plaquée et ne lui permet que peu de mouvement.

-Calmes toi.

A ses mots, la jeune femme s'arrête son corps parsemé de frisson car elle a reconnu son agresseur. Aranel.

- J'enlève ma main mais si tu ne restes pas tranquille, elle meurt.

Elisabeth regarde sa petite fille et à contre cœur secoue la tête de bas en haut. Son beau-frère lui libère la bouche et la retourne pour qu'elle lui fasse face. Elle lui jette un regard noir avant de lui dire sèchement :

- Que veut ?
- Tu le sais très bien... Oh tu veux l'entendre ?
- Vas t'en Aranel.
- Pas avant d'avoir savourer ce moment !

Les deux se font face à face et d'extérieur ils ne pourraient être plus opposé, Aranel porte une longue cape noire dont les pans traînent au sol et sur le front, il porte fièrement une sorte de couronne alors qu'Elisabeth se trouve dans une robe blanche avec par-dessus un long manteau aussi immaculé.

Elisabeth se déplace rapidement et protège de son corps son enfant inconsciente. Sur le qui-vive Aranel a les poings serrés et fixe la femme qui bouge avec hâte ses lèvres.

- Qu'est-ce que tu dis ? demande sèchement Aranel.

Cependant Elisabeth ne semble pas l'entendre, elle récite sans cesse une incantation de protection pour sa fille. Elle ne sait que trop bien l'issu de cet affrontement. Durant sa grossesse, Aëlys lui transmettait des visions et peu avant sa naissance la jeune maman avait vu sa mort.

Pétrifiée, elle n'en n'avait pas parler à son compagnon car elle comprenait que son décès était inévitable. En le regardant aujourd'hui dans le blanc des yeux d'Aranel elle ne le voit pas ciller et distingue sa lueur de folie qui illumine son âme. Son aura était noire et mauvaise.

La mère ,depuis qu'elle a connaissance de sa fin, a mis en place tout un tas d'incantations afin qu'Aëlys vive sa longue et belle vie. C'est donc par cœur qu'elle débite ses sorts ce qui agace Aranel de plus en plus.

D'un coup, la jeune femme se tait alors que l'elfe noir lève la main. Elle atterrit lourdement contre le tronc d'un peuplier et le choc fait tomber de la neige de la cime des arbres. Elisabeth jette un dernier regard à sa fille et remarque le scintillement autour du corps de sa fille indiquant le bon fonctionnement du sort.

- Qu'as-tu fait ? demande Aranel sèchement.
- Pourquoi penses-tu que j'ai fait quelque chose ?
- Ne me prend pas pour un idiot !
- Pourquoi fait tu tout ça Aranel ? tente la femme.

Ce dernier sourit faisant frissonner sa victime. Qu'est ce qui a bien pu lui arriver ?
Quand ils se sont connus, Aranel débordais de joie. Il s'apprêtais à partir visiter le monde et Faérie.
A quel moment ce dernier as t'il commencé à nourrir sa haine envers les demis et humains ?

- La place de ton mari me revient ! répond-il sans un regard vers elle.
- Et c'est pour ça que tu veux notre mort ?
- Tu ne sais rien !
- Expliques moi alors...
- Ce monde est mourant, gangrené par un sang impur ! Je fais partie des soldats du chaos des Terres sombres. Pour nous le faible doit succomber pour que le fort puisse dominer, et nul ne doit donc être épargné par nos guerriers, car c'est ainsi que le monde comprendra le vrai sens de la peur et de la suprématie elfique !
- Tu es fou Aranel..., lâche Elisabeth dépitée par ce discours de fou.
- TAIS TOI ! hurle-t-il si fort que les oiseaux d'un coup s'envolent dans un bruissement d'aile.

En avançant vers Elisabeth, ce dernier remue les mains dans un ballet mystérieux. Des runes rouges apparaissent devant les yeux de la femme apeurée puis quand elles disparaissent un cri sort de sa bouche.

Le silence reprend possession de l'endroit rapidement. Elisabeth les yeux pleins de larmes ouvrent la bouche mais aucun son ne sort, elle porte ses mains à son ventre. Une tâche rouge semblable à du sang colore sa robe en s'élargissant au fur et à mesure que le teint de la femme blanchit.

Sa main droite se lève droit devant elle, ses lèvres bougent lentement et elle effectue un geste brusque. Aranel grogne quand il descend son regard au sol, des gouttes de sang s'étalent et tranchent franchement avec le blanc de la neige.

- Connasse ! jette-t-il en direction de la femme qui est à présent aussi blanche que la poudre blanche.
- Tu crois vraiment avoir gagné ?
- Nous nous battons simplement pour reprendre ce qui nous est dû.
- Vous n'êtes qu'une bande de fou ! Des renégats de Faérie. Tu es devenu si maléfique, corrompu et perverti au dernier degré. Tu aurais pu devenir quelqu'un de bien...
- Ferme ta gueule Elisabeth !

La femme pousse un soupir alors que la tâche de sang se repend encore plus sur sa robe. Aranel ne trouve plus d'intérêt à la regarder donc il se rapproche de l'enfant qui s'est réveillé et regarde ahuri la scène qui se joue devant elle. L'homme s'agenouille devant elle et lui souris :

- Aëlys tu assistes au spectacle ! Je suis heureux, c'est ton tour bientôt.

Il perçoit la mère se débattre et dans un bruit sourd elle tombe au sol
Est-il mieux qu' Aëlys voit sa mère mourir devant ses yeux et vivre toute sa vie avec ces images ou qu'Elisabeth avant de rendre son dernier souffle voit sa fille souffrir autant qu'elle ?

Il n'a pas le temps d'y réfléchir plus car un craquement de bois se fait entendre à quelques mètres.
Aranel se met à genou au-dessus de sa belle-sœur. Ses cheveux forment une couronne de feu au-dessus de sa tête et il les caresse lentement
Dans un toussotement, elle tente d'échapper à sa caresse perverse.

Un vent puissant fait voler les flocons de neiges qui se sont posés il y a plusieurs minutes puis quand le calme revient des traînées de sang montrent qu'Elisabeth tente de rejoindre sa fille.
Le visage trempé de ses larmes, Aëlys avance vers sa mère avant de lui tomber dans ses bras.

- Aëlys, ma chérie.
- Qu'est ce qui se passe maman ?
- Va chercher de l'aide. Cours vers chez mamie s'il te plait.
- Non je reste là, tu ne vas pas bien !
- S'il te plait...

L'enfant sans le savoir utilise son pouvoir pour la première fois. Mentalement, elle parvient à contacter une personne qui reçoit son message sous forme d'image. Du sang, de la neige, de la forêt et des larmes. L'homme qui a perçu ce message lâche tout ce qu'il était en train de faire et cours à travers la forêt.

- Maman, tu m'entends ?
- Oui, il faut qu'on se rapproche de la route...
- Tu peux marcher ? demande l'enfant.
- Pas trop, tire-moi.
- Je ne peux pas, j'ai pas assez de force.

Elisabeth ferme ses yeux quelques secondes inquiétant encore plus sa fille qui pense qu'elle est inconsciente.

- Maman ?!
- Oui... tu peux me tirer maintenant, allez ! insiste-t-elle devant l'hésitation de sa fille.

Aëlys comme si elle avait bu la potion magique d'Astérix voit ses forces décuplées. D'un simple effort elle parvient à traîner sa mère sur de nombreux mètres. 
Au bout de quelques minutes, elles arrivent enfin à proximité de la route.

Elisabeth n'a plus de couleur sur le visage vidée de tout son sang. En puisant au fond d'elle, elle parvient à s'asseoir contre l'épais tronc d'un arbre coupé. Aëlys qui sanglote s'assieds à côté de sa mère :

- Ils vont nous trouver maman ça va aller !
- Je suis désolée chérie, pour tout ...
- Comment ça maman ?, demande t'elle la voix brisé par les pleurs. 
- J'aurai souhaité que tu aies une vie heureuse. Si un jour tu retrouves la mémoire je veux que tu comprennes que j'ai étais obligé de faire ça sinon ta vie n'aura pas été si belle.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Ne m'arrête pas Aëlys, c'est important. Je t'aime si fort. Ne cherche pas à me venger, ton oncle est perverti par un mal indestructible. Je suis désolée ...

Elisabeth lève sa main vers le front de sa fille, non sans gémir de douleur.
Elle trace du bout des doigt un symbole sur le front d'Aëlys et murmure quelque chose que l'enfant ne comprend pas.
Avec tendresse, la mère embrasse sa fille. Cette dernière a sa vision qui se trouble et le visage souffrant de sa mère s'efface petit à petit. Son petit corps se presse plus vers le corps froid de sa maman et la dernière chose qu'elle perçois est le bruit de pas qui se presse vers elle.

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NOTE :

Bonjour :)
Voila enfin ce dernier bonus sur le passé des parents d'Aëlys.

J'espère qu'il vous plait :)

Ce soir je vous mettrai le prologue d'une autre histoire en cours mais qui ne s'éloigne pas de cet univers. Je ne vous en dis pas plus :p Vous le verrez ce soir ^^

Je profite de ce chapitre pour vous dire que je vais procéder ( à la demande de plusieurs d'entre vous) une grosse correction concernant l'orthographe et conjugaison de mon histoire.

Je pense qu'il y en a véritablement besoin ^^ 

Je vous publie aussi ce soir ou demain l'intro à cette troisième partie :) 

Le volume trois débutera cette semaine aussi, je vous ai fait suffisamment patienter.
Je m'excuse beaucoup pour tout ce retard aussi mais ma vie a été un peu compliqué ces dernières semaines :s Nous allons reprendre un rythme normal également !

Je tenais aussi à vous remercier pour tous vos gentils commentaires, vos votes et aussi à tout ceux qui nous ont rejoints :)

MERCI un millier de fois ! C'est grâce à vous que je m'améliore ♥

Lot's of love

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