18. Tout est une question de confiance

Bonjour à tous :)
Je vous écris avant pour vous remercier :D
10 000 vues !!! Mon dieu je suis tellement heureuse. Ça va tellement vite...
Je suis ravie que mon histoire, cette petite partie de moi vous plaise autant qu'à moi.

Evidemment le chapitre Bonus n'est pas prêt (on ne peut pas être parfait :p) mais promis avant la fin de la semaine vous aurez des surprises :)
Je vous laisse à la lecture de ce chapitre très intense.

MERCI ENCORE ! C'est grace à vous tout ça !
Lot's of love ♥

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« Faire confiance à la vie. Oser y croire. Et rallumer les étoiles. Une à une s'il le faut... »

Maisie (Elora)

- Ce sort vient d'une magie perdue chez vous mais pas en Faérie. Ce n'est ni de la magie noire ou blanche. Vous pensez qu'il faut faire du bien pour recevoir du bien et que ceux qui font le mal méritent donc le mal en retour. Si bien qu'en fait, vous partez avec un handicap quand vous adoptez cette doctrine. Vous vous brimez volontairement sur certains points ce qui n'aide pas à se développer spirituellement. Heureusement en Faérie on n'a pas ce problème ce qui nous permet d'accéder à de la magie supérieure. Le Contrôle des Souvenirs repose sur la manipulation de la mémoire et des souvenirs, en gros je vais fouiller ta tête avec ton autorisation pour y lire plus clairement ton rêve et un autre jour la prophétie. Par contre, s'il vous plait ne tentais pas de refaire ce sort car ça peut donner à l'utilisateur la capacité d'effacer certains souvenirs de la mémoire d'une personne...

Calypso continue encore plusieurs minutes avec ses conseils et son explication sur le sort que nous allons utiliser. Je bous de l'intérieur car pour moi c'est un contre le montre qui se joue, il va falloir être rapide pour retrouver Nithaël. Puisque d'habitude mes intuitions sont bonnes j'essaie de presser un peu le groupe, si bien que tous s'activent à réunir les ingrédients tandis que je médite pour lui permettre de rentrer dans ma tête.

C'est une drôle de sensation que je ressens à laisser une presqu'inconnue fouiller dans mes pensées les plus intimes, sauf si elle trouve directement ce qu'elle recherche.

Au bout de ce qu'il me semble une éternité, tout ce petit monde prend place autour de nous.
Je suis allongée sur le sol sur une couverture de fortune qui ne sert pas à grand-chose vu que je ressens le sol gelé à travers.
Calypso se place derrière moi en tailleur, elle relève ma tête et la place sur un coussin entre ses jambes. Valentin et Sergey commencent à allumer les bougies bleues et violettes ainsi que le bâton d'encens.
Dans une langue que je ne connais pas, mais que je présume être de l'elfique, elle chantonne un sort.
Sa voix est douce et mélodieuse, comme par respect la nature se mure dans un silence de circonstance.
Son timbre de voix résonne dans le calme reposant imposé par la couche de neige sur le sol.
De sa main gauche elle saisit l'encens fumant et fait des mouvements circulaires soudain sous mes yeux ébahis la fumée parfumée se transforme en runes scintillantes. Les trois runes qu'elle dessine dans les airs flottent sans se mouvoir seules leurs intensités sont changeantes.

Par sa main droite, elle dessine un symbole sur mon front, me tend des brins de lavande et me chuchote de fermer les yeux. Avant de lui obéir, je la regarde une dernière fois et je suis stupéfaite par sa transformation.

Ses grandes ailes irisées battent lentement l'air, le soleil qui se reflète sur ses magnifiques extensions rend plus vive ses couleurs. Son regard est différent aussi, beaucoup plus clair et parsemé de taches blanches qui brillent.

Je ferme les yeux rapidement et me laisse guider par sa voix calme et posée. D'un coup je prends conscience des éléments qui m'entourent, c'est magique, irréelle... Le vent me salue comme tous les jours mais je le sens plus serein, plus en phase avec moi.
Je parviens aussi à ressentir les battements de la terre qui résonne comme un léger tambour en action, le craquement des racines dans le sol qui grandissent ou se brisent, le fourmillement d'insectes qui s'activent à chercher un abri chaud pour l'hiver. Puis un soupire me parvient s'échappant du sol, le vent s'agite autour de moi et je comprends que Calypso tente de rentrer dans mes pensées tandis que protecteur le vent indique son mécontentement.

- Calme-le, déclare Calypso sans un regard. Fait-moi confiance.

Comment je dois faire ça ? Je me parle intérieurement au vent, sérieusement ?
J'eu envie de rire avant qu'une brise balaie ma joue avant de repartir.

- Tu vois ce n'était pas difficile, elle lance en souriant.

Quelques picotements désagréables tiraillent mon crane mais rapidement s'estompe laissant place à mes souvenirs. C'est assez difficile à vous expliquer, je pouvais voir ma journée, ma matinée défilée devant mes paupières closes rapidement, et sans crier gare je revis mon rêve. Comme un monteur de film, elle ralentit par moment puis fige mon souvenir, elle ne retourne pas sur le passage de la discussion avec mon père. De longues minutes plus tard, le noir s'installe de nouveau, je rouvre les yeux et cette fois je sursaute en voyant les yeux blanc immaculés.

Valentin se rapproche rapidement en chuchotant de me taire. Calypso fait peur à voir, comme si elle était possédée... Mon professeur m'aide à me relever et quand je suis suffisamment à l'écart il me laisse et retourne auprès de sa douce.

Mon corps tremble de froid comme une feuille, mes dents s'entrechoquent sous les crispations de mon corps, il fait vraiment trop froid. Avec un accord du plus vieux du groupe, toujours au pied de sa belle, nous partons tous les trois nous réchauffer.

Le temps défile lentement, les minutes s'égrainent comme des heures, si bien que j'ai l'impression que la journée est bientôt terminée quand Calypso nous rejoint à l'intérieure, les lèvres bleues. Même si elle nous sourit elle ne peut mentir sur sa fatigue évidente surtout quand pour marcher elle se tient solidement à son compagnon.

- Ce sort est épuisant !, lâche t'elle en s'asseyant sans classe.
- Et dire qu'il faudra le refaire..., lui répond Valentin.
- C'est rien Val', c'est nécessaire. Laisser moi juste récupérer quelques instants et je suis à vous, dit-elle en s'affalant encore plus dans le canapé.
- Elle est inépuisable d'habitude..., la taquine mon professeur en prenant un coup dans le bras, Hey ! C'est normal, tu récupère vite petite elfe.

Calypso plonge sa tête dans le bras que lui propose son homme. Cette vision m'attendrit moins quand un ronflement s'échappe de la femme ailée, nous rigolons tous avant de nous faire chasser par ses grognements de mécontentement. Blair en profite pour partir à l'extérieur tandis que je monte dans ma chambre rapidement.

J'ai oublié l'existence de Sergey avant qu'il ne frappe à la porte. L'ai badaud, il passe sa tête en travers de la porte et d'une petite voix il me demande :

-Je dérange ?

- Non, que veut tu ?, je lui réponds peut être un peu trop sèchement.

- Non c'est bon je ne suis pas le bienvenue... T'inquiètes..

- Arrête, je suis juste à cran on l'es tous non ?, je lâche à son attention en tentant de me rattraper.

- Oui mais je ne suis pas ton souffre-douleur.

Il me fait face de nouveau et de manière incontrôlable mon corps frissonne dans son intégralité.
Je me rends bien compte de ce qu'il provoque en moi mais je dois taire mes sentiments, mes pulsions au moins le temps de retrouver Nithaël sain et sauf.

Mais s'il ce n'étais pas le cas ...
Est-ce que je serai prête à m'infliger cette punition toute ma vie ?
Quand il a voulu partir, je ne l'ai pas retenu. Évidement puisque c'était la bonne solution.
Enfin ça ne sert à rien de tergiverser sur le sujet.

- Je sais excuse-moi, je lui dis sincèrement pendant qu'il me rejoint sur le lit.

A quelques centimètres de moi, la tension est palpable autant la sienne que la mienne, l'ambiance est chargée en émotion. Nous restons silencieux de longues minutes, chacun perdu dans ses propres pensées probablement. J'ai complètement perdu la notion du temps, ces derniers jours ont été éprouvants. J'espère au plus profond de mon âme qu'après avoir retrouvé Nithaël nous auront enfin du répit.

La voix de Valentin qui nous appelle résonne dans l'escalier, soulagée de ne pas à avoir à lutter contre moi-même je descends les marches deux par deux.
Devant nous Calypso est de nouveau sur pied fraîche comme après une longue nuit de sommeil. Nous nous installons donc autour de la table, une bière devant nous et nous discutons de tout et de rien en attendant le retour de Blair, qui ne se fait pas autant attendre.

Valentin s'avance vers nous et d'une voix assurée :

- Bon tout est plus clair, Caly' a pu trouver le mystère caché de ton rê...
- Et ?, je demande en le coupant.
- Il ne se trouve pas loin, dans un vieux bar miteux ancien fief elfique, réponds Valentin en me faisant les gros yeux.
- Vraiment ? C'est pour ça que je ne le trouvais pas sur Internet.
- Oui, le mieux c'est d'attendre un peu.
- Noon !, je m'indigne.
- Du calme, tu la laisse finir avant de t'exciter jeune fille, me gronde Valentin.
- Donc je disais avant qu'Aëlys ne réagisse au quart de tour... nous attendons la fin de la nuit. Aux alentours de 4-5heures. La plupart des clients seront partis ou saouls et les intéressés seront probablement là.
- En es-tu certaine ?, interroge Sergey.
- On ne peut être sûr de rien, je fais en sorte que nous ayons le moindre risque possible...
- Oui on ne va pas y aller tête baissée, réplique Valentin en appuyant son regard sur le mien.
- Quoi ?, je lui demande, pourquoi tu me regardes ?
- Uniquement parce que je te connais.
- Je ne suis pas débile non plus, je marmonne tout bas alors que ma mauvaise idée germe dans la tête alors qu'ils poursuivent leurs discussions et l'établissement de leur plan. Leur plan est mauvais, et je ne suis pas d'accord avec leur raisonnement.

Donc la mauvaise graine dans la tête se met à germer. Je sais que c'est idiot et suicidaire d'y aller seule mais franchement j'en ai marre de devoir subir les directives de quelqu'un d'autre et de mettre en danger ceux qui compte pour moi.
Je suis persuadée qu'Aranel est derrière tout ça, il faudrait être idiot pour penser le contraire. Je l'ai déjà combattu une fois sans subir trop de dégât et je n'étais pas encore entraîné. A présent, je suis certaine de mes capacités, mon affiliation avec l'air m'a redonné confiance en moi.
Si je suis comme ils le racontent, l'élue de leur foutue prophétie alors je sortirais gagnante de tout ça et avec Nithaël !

Ils décident comme d'un accord de se reposer maintenant afin de pouvoir être en forme en fin de nuit. J'acquiesce silencieusement sans rien laisser paraître, car je ne dormirais pas cette nuit. Dès qu'ils dormiront tous à poing fermé, j'irai avec le plan de Calypso chercher mon ami.
Que ça leur plaise ou non !
Au pire, je risque quoi ? Une raclée par Aranel et une prise de tête avec mes amis ?
Nithaël est plus précieux que ces choses futiles...

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Le vent est froid et me fait pleurer quand je me faufile en catimini dehors. Dehors la neige tombe plus intensément. 

Grâce au vent qui fait taper des branches sèches contre le chalet je n'ai pas été repérée quand je me suis cogné à un meuble au rez-de-chaussée.

Après le dîner j'ai commencé à préparer mon évasion j'ai prétexté une balade digestive pour déplacer la voiture à l'entrée du camp, comme ça mes amis ne seront pas réveillés par un soudain bruit de moteur.

Il est trois heures du matin quand j'allume le contact en essayant de faire le moins de bruit possible.
A plusieurs moments dans la journée, j'ai failli renoncer par peur. Peur de tomber sur plus fort que moi, peur que cela finisse mal autant pour Nithaël que pour moi. Mais je fais face à mes responsabilités et prend mon courage à deux mains.

Je roule sans excès vers le centre de Boston, il est nécessaire que je respecte scrupuleusement mon timing car il est précis et je n'ai pas droit à du retard sinon je risque d'avoir les autres à ma rescousse.

A l'entrée de la ville, je regarde mon GPS pour être guidé jusqu'à ce bar dans une partie de la ville malfamée. Une fois stationnée devant la devanture lumineuse du bar, je prends ma respiration à plusieurs reprises tout en tentant de me concentrer. Je vérifie mon matériel, j'ai emprunté quelques potions à la maison mais vraiment histoire d'être rassurée.

Je remonte mon col à l'entrée du bar, le brouhaha du monde à l'intérieur me vient aux oreilles. Le stresse monte encore plus quand je me mêle à la foule dehors. J'allume une cigarette en me posant proche d'un groupe de personne dans l'espoir d'entendre une bride de conversation intéressante mais en vain, ça ne parle que de boulot. A l'intérieur même topo, je laisse trainer mes oreilles en même temps que je commande à boire, les discussions ne sont pas intéressantes. Les minutes passent et je n'ai pas plus d'indices...

Mon verre vide, je me rends aux toilettes le plus naturellement possible. Ma super ouïe activée, je tente de percer le moindre petit bruit dans les parties interdites réservé au personnel. Je reste une bonne dizaine de minutes assise sur la cuvette baissée, j'essaie d'isoler le brouhaha incessant et de me concentrer sur les bruits qui sortent de l'ordinaire. Au bout d'à peine cinq minutes, j'entends le couinement d'une souris ainsi que l'agitation à l'arrière du bar, probablement le cuisinier ou barman qui bougonne contre un client hautain. Ensuite un bruit régulier sort lentement de la cohue générale, un son de métal qui est cogné.

Je me concentre plus sur cet écho il vient d'en bas, une cave ! Comme dans mon rêve.
L'espoir reprend possession de moi et je sors des toilettes précipitamment.
J'aurai dû faire plus attention au bruit qui m'entourait...

Je me cogne de plein fouet sur un torse. Je lâche un juron en relevant la tête.
Ca ne sent pas bon... La personne est grande et mon corps se pare de milliers de frissons.
Sa voix gutturale semble provenir d'une toute autre époque me questionne :

- Que fait tu là demi ?

Mon regard trouve rapidement son visage repoussant. Je réprime une grimace ne voulant pas plus d'ennuis et je réplique de façon cinglante :

- Et toi ? C'est les WC des femmes ici !

Pendant un laps de temps réduit je remarque qu'il est perturbé par ma remarque mais son hésitation est vite balayée par son visage fermé. Il se rapproche de moi me faisant reculer inconsciemment jusqu'à ce que je me retrouve entre la porte qui tape dans mon dos et l'énorme torse de cet homme.

- Que fait tu ici ?, il répète un peu plus fort.

- Qui êtes-vous pour me poser ce genre de question ? Vous êtes le videur ? Parque que si c'est le cas, je ne remettrai plus les pieds dans ce bar vu la façon dont nous sommes accueillis.

- N'essaie pas de jouer à la maligne, mon chef veut te parler.

- Et qui est ton chef ?, je demande en le tutoyant de nouveau, fini de jouer.

- Un vieil ami à toi, allez dépêche toi tu me fais perdre mon temps et je n'aime pas ça !

Il m'empoigne le bras avec force et me traîne sans difficulté. Même si je me débats je sais que c'est perdu d'avance. Sa force est herculéenne et rapidement mon bras devient si rouge que j'arrête de lutter pour éviter de perdre un membre.
Le géant me fait signe de descendre l'escalier qui se trouve devant moi et devant mon hésitation il me dit de façon très aimable :

- Si tu ne descends pas maintenant c'est sur ton petit cul que tu vas le dévaler cet escalier !

- C'est bon merde..., je lui réponds un peu plus bas que lui en m'exécutant.

Quand je descends la dernière marche, je suis saisi par la même humidité que dans mon rêve cependant ce que j'ai devant les yeux est très différent. Un long couloir me fait face, la lumière au plafond clignote par intermittence donnant un coté encore plus lugubre à l'endroit.
Lentement, j'avance dans ce corridor étroit en essuyant mes mains sur mon jean. J'ai le sentiment que ce chemin mène tout droit en enfer...

Où je dois aller ? Si le grand nigaud aurai été plus précis ou qu'il aurait pris le temps de m'accompagner... Pendant que j'avance toujours à petit pas je me demande qui est son chef. Aranel ? En tout cas il appartient au elfe noir, vu sa dégaine et sa gentillesse...

Soudain devant moi se dresse une porte rouillée, je m'immobilise et tend l'oreille.Des voix se font entendre rapidement mais je ne parviens pas à comprendre ce qui est dit et alors que je m'approche un peu j'entends distinctement :

- Rentre Aelys, pas besoin d 'écouter au porte.

Je me crispe en touchant la poignée froide, inspire, expire ... Je renouvelle l'opération autant de fois que nécessaire. Je la tourne lentement et laisse percer la lumière artificielle du plafonnier.
Directement mon regard capte la chaise sur laquelle est assise une personne et je demande d'une petite voix :

- Nithaël ?

Mon rêve n'est pas si différent de la réalité tout compte fait...
Mon ami tourne la tête vers moi et mes larmes s'agglutinent intensément. Son visage est contusionné et taché de sang.
Un haut le cœur me secoue quand l'odeur métallique du sang parvient à moi.
Mon dieu que lui ont-ils fait ?
Je m'apprête à me jeter sur lui mais je suis retenu par un bras.

Le regard orangé et fou d'Aranel me dévore intégralement. Je frissonne et ravale mes paroles de haines et me reconcentre sur Nithaël. Il parait tellement mal en point...

- Je savais que tu ne résisterais pas à jouer à l'héroïne !, lance Aranel en tournant mon visage de force vers lui me provoquant une atroce douleur dans le cou.

Ma haine est sans limite, je le veux mort maintenant. Ma respiration s'accélère aussi rapidement que les battements de mon cœur, mon poing se serre et je tente de masquer mes émotions derrière mon visage fermé. Malheureusement je n'arrive pas à retenir ma larme qui coule. 

- Tu as fait la rencontre de ma sœur ?, me demande t'il joyeusement.

- Evidemment, mais elle est morte ta putain de sœur !, je lui crache au visage.

Son expression passe du tout au tout, à cause de mon empathie je sens sa déception et sa tristesse.
Mais je n'ai pas pitié au contraire. Je suis heureuse d'avoir pu le toucher un peu autant que ce qu'il m'a infligé. L'elfe se reprend vite et sa poigne se referme sur mon cou.

Je ne regarde que lui alors que sa main continue à serrer ma gorge. Rapidement, je commence à paniquer à me dire que ça ne peut pas finir comme ça. Son pouce compresse le coté de mon cou, à l'endroit où palpite ma veine et je ne peux empêcher ma main d'essayer de retirer la sienne. Quand les premières sensations d'étouffement apparaissent, une larme glisse lentement le long de ma joue et le sourire de ce sadique personnage s'agrandit. Mes yeux me piquent et j'ai l'impression qu'ils vont sortir de leurs orbites.

Il dépose un baiser sur ma joue en me relâchant. Mon corps se plie pour trouver à nouveau de l'air, mes poumons me brûlent et je tousse bruyamment.

- Tu crois que ta mort sera aussi douce ma jolie ?, il demande en pressant son corps contre moi.

- Que veux-tu ?, je parviens à lui répondre avec douleur.

- Tellement de chose, mais j'ai du temps pour tout te montrer.

Sa main se plaque contre mon sein gauche et j'entends les grognements de Nithaël qui s'active ligoté sur sa chaise. Mais un autre gorille l'arrête rapidement le laissant inconscient en plongeant son gigantesque poing sur le coin de son crâne.

Je n'arrive pas à retenir le cri de rage mais malheureusement ça ne fait qu'encourager mon bourreau.
Quelle folle idée, il m'est venu encore ?! Je voulais uniquement sauver Nithaël et à présent nous sommes tous les deux en danger.

- Laisse le tranquille, je tente quand même.

- Oh, pour quelles raisons je ferai ça ?

- Laisse le partir et je ferais ce que tu as envie, je lâche sans ciller.

- Ah oui ? C'est intéressant....

Subitement, il m'embrasse sans me laisser le choix. Sa langue poisseuse rentre de force dans ma bouche et je ne réprime pas assez mon dégoût de lui ou alors il s'en moque car il poursuit ce baiser devant le rire abruti de son gorille.

Il arrête, fixe son regarde dans le mien. Une étrange lueur m'effraie dès qu'elle apparaît dans son iris. Il prend ma tête entre ses mains et son sourire sadique se dessine sur son visage alors qu'il crie de colère :

- Tu me prends pour un con en plus !

Puis il projette ma tête contre le mur de parpaing derrière moi.
Sans pouvoir me retenir, je glisse contre le sol tandis que ma vue devient de plus en plus noir.

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