12. Entre quatre murs
"L'amour ne ressent aucun fardeau, se moque des difficultés, tente ce qui est au dessus de ses forces et ne prétexte jamais l'impossible parce qu'il croit que tout lui est permis, et que tout est possible " Thomas A. Kempis
" Retrouve-moi au Hilton Edinburgh si tu souhaites la retrouver rapidement "
Qui aurait bien pu me laisser un mot comme ça ?
Une personne qui sait quelle voiture je conduis visiblement... A force de tourner le problème dans ma tête, je m'interroge pour savoir si ça ne serait pas Aranel qui serait en train de me tendre un piège.
Mais comment en être certain sans m'y rendre ?
Je roule un peu trop rapidement en direction de l'hôtel puis m'arrête à un feu rouge.
Mes pensées sont encore emmêlées comme une pelote de laine entre les pattes d'un chat...
Vais-je prendre un tel risque ?
Quand le feu se met au vert, je fais demi-tour précipitamment et roule en direction de la maison d'Aëlys. Je ne peux pas me rendre dans cet hôtel sans un minimum de préparation.
L'avantage de vivre chez elle est que j'ai accès au grimoire de sa famille...
Devant chez elle, je prends quelques minutes pour me calmer.
À chaque fois que je remets les pieds là-bas les souvenirs que j'ai d'elle surgissent de toutes parts. Comme la fois où elle est descendue en serviette et que je voyais pour la première fois ses formes envoûtantes... Ou alors le soir, où je lui ai volé un baiser encore lors d'une de dispute sous les yeux de Nithaël.
Je me rappelle cette jalousie que j'éprouvais à leur égard.
Cette fille, m'a tout de suite tapé dans l'œil quand elle m'a bousculée au château.
Je n'oublierais jamais la première fois que j'ai vu son joli minois et ses doux yeux. Mais j'ai été con comme d'habitude, j'ai préféré la rejeter, la fuir et la blesser plutôt que de lui avouer ce que je ressentais.
Quel con. Peut-être que si j'avais osé, Nithaël serait encore en vie, peut être que nous serions ici dans ce canapé à se cajoler ?
Je soupire en m'asseyant dans ce dernier, laissant aller ma tête contre le coussin.
Je laisse mon esprit voyagé comme il le désire et je me retrouve soudainement à la désirer si fort, que ça m'en fait mal... Mes pensées ont vite dérivé vers notre premier et seul échange sensuel, dans la piscine.
Oh bon dieu, comme j'ai aimé la douceur de ses baisers, le goût sucré de l'alcool sur sa langue.
Ma peau se souvient de ses lentes caresses qui me torturaient autant qu'elles ne me plaisaient...
Brusquement, je me relève. Il ne faut pas que je perdes de temps à me rappeler chaque souvenir d'elle sinon j'en ai pour un moment... Quand je monte les escaliers qui mènent au grenier, je suis à présent certain qu'Aëlys ne peut être que mon âme jumelle.
Après avoir fouillé toutes les étagères et ouvert tous les livres, je m'aperçois que celui qui m'intéresse se trouve bien en évidence sur un pupitre.
Je tourne rapidement les pages dans l'espoir de trouver des formules ou des potions utiles à mon expédition. Dès que j'ai suffisamment de fiole de protection contre les elfes et leur rapidité, je rejoint ma voiture.
Qui que soit que je vais devoir affronter, je me sens prêt. Rien ne pourra aller en travers de ma route pour rejoindre Aëlys même si j'espère ne devoir affronter personne, et encore moins Aranel.
L'hôtel se trouve dans le vieux Édimbourg, entouré de bâtiments culturels et très anciens. Il me faut moins de vingt minutes pour arriver devant.
Quand j'arrive devant l'hôtel, je me sens un peu idiot. Le bâtiment est assez grand et j'ignore dans quelle chambre je dois aller...
Je m'avance vers l'entrée, pousse la porte et je découvre un endroit somptueux à mille lieux de tout ce que j'ai pu voir.
Un grand escalier se dresse devant moi, permettant d'accéder aux étages. L'endroit est très chic et chaleureux.
Tandis que je m'émerveille de la décoration de l'entrée, une hôtesse m'interpelle :
- Monsieur, je peux vous aidez ?
- Oui... Désolée. C'est grandiose ici, je lui réponds.
La femme me balaie d'un œil méprisable, je ne dois pas être le client habituel...
- J'ai rendez-vous ici...
- Ah, dit-elle en me jetant un regard indifférent puis elle tourne les talons et retourne derrière son comptoir.
Je la suis et tente de rester décontracté même si le stress monte de plus en plus.
- Et vous êtes ? , demande t'elle sans me regarder.
- Sergey.
- Hmm.... Oh, je vois, tenez Jason va vous accompagnez. Le Hilton Edinburgh Carlton, vous souhaite une bonne journée monsieur.
L'hôtesse vaque de nouveau à ses occupations sans me prêter d'attention particulière.
Jason lui me fait signe de la tête près de l'ascenseur. Rien de ce qu'il se passe ne me rassure pour le moment...
Qui mis à part un fou aurait pu me donner rendez-vous dans un tel endroit ?
Jason appuie sur le bouton du 10ème étage puis quand les portes se referment, il glisse un badge qui fait apparaît un nouveau bouton. Je ne parviens pas à voir ce qu'il est écrit dessus, parce-que le bagagiste l'actionne et nous montons silencieusement.
Une sonnerie retentit alors que les portes s'ouvrent lentement.
Jason passe devant moi et marche sans faire attention si je le suis puis il frappe à l'unique porte qui se trouve à cet étage.
Sans un regard, ni un mot, il fait demi-tour et me laisse seul tandis que la porte s'ouvre.
Aucun bruit ne sort de la chambre même avec ma super-ouïe activée. Ce n'est pas normal...
J'avance à pas de loup vers le seuil de la porte, une potion à la main, prêt à en faire usage si l'occasion se présente.
La chambre est plongée dans l'obscurité ce qui accentue la tension que je ressens dans tout mon corps. J'entends tout de même la respiration d'une personne qui à première vue est calme.
Ma main tâtonne le mur, à la recherche du bouton pour allumer.
Quand d'un coup jaillit une lumière blanche, j'en déduis que je l'ai trouvé.
Je perçois mieux ce qui m'entoure, la chambre est si spacieuse, elle doit faire la taille de mon appartement... Un homme se tient debout, le corps tourné vers la fenêtre et les yeux rivés sur l'extérieur.
- Tu as pris ton temps Sergey..., me dit l'homme qui a la voix assez grave et posée.
- Putain, mais t' es qui toi ?, je lui demande.
- Un ami, il répond restant dos à moi.
J'avance rapidement dans sa direction, mais mon coup était prévisible, le sien bien moins...
Sans avoir le temps de répliquer, il lève son bras et j'atterris au bout de la pièce laissant tomber la potion que je tenais dans ma main.
Une fumée remplit la pièce et j'ai la chance d'avoir pensé à me boucher le nez....
Un coup d'œil vers lui, il a aussi le nez pincé. Waouh ! Mais qui est ce mec ?!
Alors que je me frotte la tête en me relevant, l'homme ricane.
Je suis soulagé, car ce n'est pas Aranel, mais est ce qu'il est réellement mon ami ?
- Tu perds encore du temps Sergey.
- Ouais... Merci, j'avais vu. Pourquoi toutes ces énigmes pour vous voir ?
- Parce qu'il faut savoir être prudent et brouiller les pistes...
- Pourquoi faire ?
- À cause d'Aranel, lâche-t-il.
L'inconnu est donc au courant de ce qu'il se trame pourtant, il ne fait pas partie de la communauté d'Adamson...
- Qui êtes vous ?, je redemande.
- Veux-tu rejoindre ta belle rouquine Sergey ?
- Répondez à ma question !, je déclare un peu plus fort.
- On va se calmer gamin, rétorque t'il en se tournant vers moi.
Qui traite-t-il de gamin ici ? Je ne suis pas en train de me cacher pour qu'on ne voie pas mon visage... Sa tête est camouflée par une large capuche... Et puis merde, sa tenue est vraiment du genre assez spéciale, comme si elle avait été fabriquée à une autre époque.
- Tu lui ressembles beaucoup de caractère dit donc., réplique t'il
- Parles-tu d'Aëlys ?, je demande.
- Ouais...
- Je ne comprends pas, vous êtes qui ? Pourquoi ce rendez-vous énigmatique ?
- Je suis Rána, gardien du royaume d'Eldíran mon ami, il répond en faisant une courbette.
- Gardien ? Eldíran ? Tu viens de Faérie ?
- C'est exact. Je fais partie du conseil avec le père d'Aëlys.
- Oh, comment avez-vous fait pour venir ici ?
- La magie elfique Sergey. Tu poses trop de questions comme la rouquine...
- Elle va bien ?
- Oui, elle file le parfait amour avec mon fils et s'entraîne pour les prochains événements.
J'ai l'impression de m'être pris un coup... Je titube et je suis pris d'un vertige.
Je me précipite sur le lit pour m'asseoir. Ces paroles raisonnent en moi, pendant de longues minutes.
Une douleur lancinante me cisaille les entrailles. Elle file le parfait amour ?
J'en rigolerais si je n'étais pas autant déstabilisé.
Calypso et Valentin avaient raison, elle me fuit... Elle fuit la réalité.
Ma mâchoire se crispe quand j'imagine quelle tête pourrait avoir le rejeton de ce mec...
Rána m'observe minutieusement et porte un sourire comme s'il était fier de ce qu'il vient de se passer...
J'ai envie que mon poing cogne son visage et que je lui fasse ravaler sa fierté d'elfe, mais je pense qu'il est ma seule porte de sortie vers elle.
Alors je tente de canaliser ce flot d'émotion en moi, mes mains crépitent de petites flammes.
Je sais que je suis en colère et que j'ai le cœur brisé, mais la violence ne résoudrait rien là...
Quand enfin, je suis calme, je relève mon regard vers l'elfe qui attend en silence.
- Ça y est, t'es calmé ?, il me demande.
- Ouais pour le moment, je réponds en serrant les mâchoires.
- Donc tu es son âme jumelle. Ça ressemble à ça le bruit d'un cœur qui se brise ?, il déclare plus pour la forme que pour son réel intérêt à obtenir une réponse.
- Oui, je suis au courant de beaucoup de choses Sergey, il poursuit, c'est à grâce à moi que tu as pu avoir sa visite à deux reprises mon grand.
- Pouvez cesser de m'appeler mon grand, gamin ?, je m'exclame sur la défensive.
- Oh... Tu es de l'élément du feu, je me trompe ?
- Non, vous ne vous trompez pas. Mais là n'est pas la question...
- Totalement si... L'air alimente le feu, ça ne m'étonne plus votre relation avec Aëlys.
On y est l'elfe divague ce qui ne fait qu'augmenter ma colère. Est-ce que tous parlent comme Yoda ?
Je préfère ne rien rétorquer, lui laisser ce plaisir et je me mue dans le silence. Quand il aura décidé d'arrêter ses énigmes, je sortirais alors de mon mutisme.
- Ok j'arrête, dit-il enfin après un monologue sur les éléments.
- Bien... Pourquoi m'avoir fait venir ici ? Dans votre mot, vous disiez si je voulais la retrouver.
- Oui, c'est moi qui l'ai emmené là-bas.
- Comment avez-vous fait ?, je l'interroge.
- Je suis un elfe de la lune, dit-il alors que je souris amusé par ce nom, ce n'est pas drôle demi !
- Pardon, donc un elfe de la lune, mais les portails sont tous fermés non ?
- Oui, mais je suis un portail ambulant, jeune homme.
- C'est vous qui avez enlevé Aëlys ?, je demande en serrant les poings.
- C'est exact, c'était nécessaire. Son heure n'était pas venue de mourir et Aranel l'aurait eu si je n'étais pas intervenu.
- Vous lisez l'avenir ?
- Non-simple déduction...
- Pourquoi avoir mis autant de temps pour venir me chercher ?
- J'avais mes occupations également. Et comment te dire cela sans te vexer, mais c'était Aëlys le plus important.
- Oh, je vois. Au pire, j'aurai été qu'une perte négligeable ?
- Je n'ai pas dit ça Sergey. Maintenant, la donne a changé avec votre lien...
- Pourquoi ça ?
- Vous êtes bien plus fort et performant à deux qu'elle ne le serait seule.
- Ah donc aujourd'hui, je suis utile ?
- Pour Aëlys oui... Je n'ai pas envie que mon garçon ait une peine de cœur, donc je veux bien t'emmener en Faérie. À une seule condition.
- Dites toujours.
- Ne te mêle pas de leur histoire.
C'est la goutte qui fait déborder mon vase interne. Je lui bondis dessus, le prenant miraculeusement par surprise.
Mes phalanges percutent avec violence l'os de sa mâchoire et dans un bruit sec un cri nous échappe tous les deux.
- Putain de merde ! T'es vraiment con Sergey !, hurle Rána.
J'ai probablement dû me casser un os ou une connerie comme ça. Une douleur lancinante me lance à la main mais une pointe de fierté apparaît au fond de moi.
Connard d'elfe ! Ils sont prétentieux à souhait, mais quand on les surprend ça la ramène moins...
Rána est debout face à moi et se masse, en grimaçant, la joue. Je vois assez bien pour imaginer l'ecchymose qu'il aura le lendemain.
Jason, déboule quelques instants après sur le qui-vive. Par intermittence, il nous jette des regards essayant d'analyser la situation.
- Ça va aller Jason, merci, déclare Rána en se dirigeant vers le mini-frigo de la chambre.
Pendant que Jason repart monter la garde, Rana extirpe du frigo un bac à glaçons qu'il pose sur l'unique table de la pièce.
D'un geste rapide, il déchire la taie d'oreiller sur le lit puis s'en sert pour recouvrir les morceaux de glace.
Avec un regard noir, il me tend un bout que j'applique directement sur ma main qui commence à gonfler à vue d'œil.
- Ça t'as fait du bien ? , questionne t'il en pressant la glace sur sa joue.
- J'avoue oui.
- Bon maintenant, je vais te garder à l'œil. Ce n'était pas une blague ce que je disais. Soit tu laisses aller le fil de leur relation et de la tienne par la même occasion où tu la brusques et ça en est fini de nous.
- Vous ?
- Les elfes, il répond en soupirant.
- Comment une histoire d'amour pourrait vous nuire ?
- Il n'y a pas que ça en jeu. Elle ne t'a jamais parlé de la prophétie, de la menace qui plane sur Faérie avec ces maudit elfes noirs ?
- Si, évidemment. La prophétie parle également des âmes jumelles.
- Tout dépend laquelle tu décides de prendre en compte.
- Parce qu'il y en a plusieurs ? , demandé-je incrédule.
- Oui des tas même...
Je sais que je n'ai pas beaucoup le temps pour prendre ma décision...
Aëlys, comme me l'a expliqué Valentin et Calypso, risque d'avoir sa phase de rejet, de fuite. Et si l'autre dit vrai, c'est déjà le cas. Je dois me faire à cette idée même si j'ai du mal.
Et puis qu'est-ce qui m'empêchera d'essayer de la reconquérir une fois là-bas ?
- Tu t'es décidé ? , demande t'il.
- Oui, je ne vais pas interférer dans leur relation, quoi qu'il m'en coupe. Cependant, ne m'en voulait pas d'essayer à certaines reprises. Vous n'avez pas idée de la force de ce que je ressens pour elle.
- Oh si je m'en doute. J'entends ce qu'il se passe là et là, déclare-t-il en tapotant ma tête et mon torse.
Je reste interdit sous ses aveux, il entend donc chacune de mes pensées depuis que je suis là ?
Alors il savait pour le coup que je m'apprêtais à lui donner...
J'ai ma réponse quand il rit de bon cœur en retournant vers la fenêtre.
- Quand est-ce que nous partons ?, je l'interroge.
- J'ai une petite course à faire, donc je dirais ce soir chez Aëlys. Nous n'apparaîtrons pas directement à Eldíran mais un peu plus loin en Faérie. Le voyage risque d'être long et compliqué. Prévois une tenue chaude, il neige chez nous.
J'entends encore sa voix, mais il a disparu. Quel pouvoir extraordinaire de se téléporter à l'infini et entre les mondes...
Depuis que Rána est parti, j'ai eu le temps de passer à la pharmacie, la vendeuse n'a pas voulu me donner ce que je demandais, elle préférait que j'aille à l'hôpital. Comme un bon citoyen, j'y suis allé et quelle perte de temps merde ! Je suis resté pas moins de trois longues heures pour une main cassée.
Heureusement pour moi, l'opération a été évitée de peu, il n'y pas eu autant de dégât. Cependant, je dois garder ma main immobilisée pendant quatre semaines ! J'ai tellement eu de fracture à cette main... On l'appelle même la fracture du boxeur, c'est pour vous dire mon passé conflictuel.
C'est la main dans un plâtre pour 1 mois que je suis reparti au volant. J'ai conduit avec beaucoup de difficulté m'offrant d'énormes frayeurs lors des feux rouges. Mais je suis arrivé en vie à destination.
Ça fait maintenant une bonne heure, je suis en train de tourner en rond chez Aëlys. La nuit est déjà tombée et je suis prêt, je ne sais pas quel genre de course l'elfe avait à faire, mais je n'aime pas attendre.
Je vais m'en griller une dans le jardin d'Aëlys histoire de passer le temps. Dehors, le froid contracte mes muscles alors que j'allume avec ma main libre ma clope. Quelle foutue journée merde !
Depuis qu'Aëlys est arrivé dans ma vie, celle-ci a totalement changé.
Pour une fois, je comprenais que mes intenses entraînements sur le Feu allaient me servir.
Certes, nous avons perdu Nithaël et nous sommes poursuivis par un fou de la pire espèce, mais j'ai au moins l'impression de servir à quelque chose...
Rána arrive comme un coup de vent, il ne prend pas la peine de frapper à la porte et il s'installe à côté de moi. Son œil a pris une couleur violette et j'en souris de plaisir.
Il regarde ma main plâtrée et se sert un verre de whisky.
- C'est cassé ?
- Ouais, tu as la tête dure mon vieux, je lui réponds.
- Haha, tu es prêt ?
- Prêt oui.
- Bon, le premier voyage est souvent difficile, je te conseille de boire un petit remontant. Comme je t'ai dit la route va être longue et ne sera pas des plus faciles. As-tu d'autres potions comme tout à l'heure ?
- Oui, une bonne dizaine.
- Prends-les, on ne sait jamais.
L'elfe se relève et fouille des yeux la pièce.
- Que cherches-tu ?, je demande.
- Des choses qui pourraient nous être utiles.
- Du genre ?
- Il y a des poignards ici ? Ou des armes ?
- Pas que je sache... Je peux ramener un truc pour Aëlys ?
- Quoi ?
- Ça ne te regarde pas !, je réponds froidement.
- Ahaha, ouais prend ton truc tant que ça nous ne ralentit pas gamin.
Ce mec me désespère... Je ne sais pas pour qui il se prend, mais il ne va pas falloir qu'il monte sur ses grands chevaux comme ça.
Je pars dans la cuisine remplir mon sac de nourriture, un long voyage dit-il ? Je ne vais pas rester le ventre creux, la diète très peu pour moi.
Une fois que toutes les choses que je devais faire sont faites, j'envoie un SMS à Adamson pour l'avertir de mon départ.
« Je pars la rejoindre. J'essaie de vous donner rapidement des nouvelles. Sergey »
« Très bien petit, prend soin d'elle et embrasse la de ma part. A »
Je dépose mon mobile dans un tiroir, ferme les portes à clef, il ne manquerait plus qu'Aëlys se fasse cambrioler... Même si je suis persuadé que notre mentor prendra soin de sa maison familiale.
Avec un sourire sournois, Rána tend sa main dans ma direction. Je prends un temps pour respirer profondément, est-ce que je veux vraiment faire ça ?
Quand mon cœur bat plus fort de m'imaginer serrant ma jolie rousse de nouveau dans mes bras, je prends la main tendue et je suis précipité dans un vide sans fond.
L'obscurité est telle qu'elle me glace le sang, j'ai l'impression de perdre pied alors je ferme les yeux.
Avant de les rouvrir, je sens la brise glaciale me fouetter le visage. Un paysage digne de la Russie s'offre à moi, des kilomètres de terre recouverte d'un beau manteau blanc avec rien aux alentours.
Le paysage est si beau... J'ai l'impression d'être revenu dans mon pays natal.
La présence de Rána sur un cheval qui m'attend, me ramène à la dure réalité.
Je suis en Faérie...
Dans un grand lit recouvert d'une couverture rose dort paisiblement Aëlys.
Elle a eu du mal à s'endormir avec les événements de la veille, mais depuis deux heures, elle se repose d'un sommeil de plomb.
Cylian qui ne voulait pas la laisser dans cet état a pris un matelas de fortune et veille sur elle à quelque centimètre plus bas. Aëlys n'a pas quitté sa chambre de la journée d'hier, prostrée dans son lit, elle ne voulait pas affronter le regard des autres. Surtout après l'humiliation qu'elle a subie à cause d'Alexia.
Malgré ses nombreux efforts, Cylian n'est pas parvenu à lui faire lâcher un seul mot.
Subitement, elle surgit en dehors de sa couette puis un soudain coup de vent envahit sa chambre. L'Air semble excité et incontrôlable...
Son mouvement émet un sifflement aigu, ce qui ne manque pas de réveiller Cylian qui, ahurit regarde les objets de la chambre être balayés dans les airs par le vent.
Il se relève et accourt sur le lit d'Aëlys mais il est envoyé contre la porte. Sa tête claque violemment, mais il lui en faut plus pour perdre conscience.
Aussi rapidement que le vent s'est levé, il s'adoucit pour finalement disparaître.
Aëlys a les yeux grands ouverts et semble dans un état second.
- Que se passe-t-il Aëlys, tu vas bien ?, demande Cylian d'une voix qui trahit son inquiétude.
- Il est là..., lâche t'elle sans quitter des yeux le point invisible qu'elle fixe.
- Qui ça ? Aranel ?
- Non, Sergey.
Bonsoir tout le monde !!
Est ce que vous allez bien avec ce froid glacial ? Brr...
Dire qu'il y en a qui sont en vacances ! xD
J'espère que ce chapitre vous plait, j'ai encore eu beaucoup de plaisir à l'écrire en tout cas :)
J'aime échanger les points de vues et les mondes, ça me permet de ne pas me perdre dans des trop longues intrigues :p Ecrire avec le point de vue de Sergey est plus dynamique, plus sanguin... Est ce que vous le ressentez tout de même ? :s
Le prochain chapitre n'en sera pas vraiment un mais le retour de la FAQ, je sais que vous êtes pressé les curieux ^^
Je vous souhaites donc de passer un très bon réveillon (ou une bonne saint sylvestre si je me trompe pas). J'espère de tout cœur que vos vœux de 2016 ce sont réalisés et que vous aurez une année remplie de toutes les meilleures choses possible !
Je profite que ce soit mon dernier chapitre de l'année 2016 pour faire un petit bilan.
Au début 2016 jamais je n'aurais imaginé que mon histoire soit publiée sur Wattpad avec plus de 72.000 vues et 2.600 personnes abonnés à moi. Et surtout que mon histoire plaise autant !
Bon sang quelle année ! Vous me donnez tellement de chose vous ne vous imaginez même pas.
C'est difficile de se lancer et de se confronter à un public.
Mais quel bonheur quand je lis tout vos gentils messages !
Un GRAND merci à ces quelques personnes qui m'aident sans le savoir, qui me soutiennent et qui s'avèrent être de si belles personnes... ( PierreMariePasseland - CamilleTssr6 - Book_ineuse -OceaneGhanem )
Et puis vous tous ! Mes lecteurs d'amour sans surnom xD Sans vous, vos commentaires et vos conseils/idées/critique je ne serais rien . Je vous remercierais jamais assez pour tout ♥
> Hey dites, ça vous dit de passer une année de plus à me supporter ? :p
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Bref, je vous aimes ♥
J'espère que mon histoire vous donne autant de joie que vous m'en donnez chaque jour.
Lot's of love & magiiic
♥
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