12. A la poursuite de la vérité ♦
"Mais il y a les choses que nous disons a propos de la vérité, et les choses que la vérité nous dit a propos de nous-mêmes." - La Mer Infinie, Rick Yancey
Après leur départ, je suis déboussolée. Par leurs haines respectives, la force de leur pouvoir et le doute de mes sentiments...
J'arrive dans l'entrée pour aller dans ma chambre quand je trouve une petite boite sur le meuble à côté des escaliers.
Qui a pu mettre ça ici, Sergey ou Nithaël surement...
Délicatement et un peu sur mes gardes, je l'ouvre.
Un magnifique pendentif se cache dans une fine enveloppe en soie que je sors lentement de son écrin.
Une somptueuse émeraude attire mon œil. Enroulée de fil de cuivre, il me semble.
Ce bijou est beau et la pierre scintille grâce au soleil.
Alors que je l'observe plus en détail, mon œil est attiré par les tableaux.
Mes yeux vont du pendentif aux tableaux qui occupent tous les murs.
Le collier de mes ancêtres... Comment est ce possible ?
Qui a bien pu me faire ce genre de présent ?
Je fouille dans le carton à la recherche d'un indice.
Un peu déçu, je jette l'enveloppe en soie à l'autre bout de la pièce. Un bout de papier en sort lors de son envol.
En retournant le morceau de papier, je peux lire « Cela te revient. A. »
A ? Qui signe uniquement par une initiale ? Une personne qui souhaite surement faire marcher mes méninges...
A ? Parmi les personnes que je connais ici, je ne vois pas de qui cela peut venir. Je ne connais le nom de famille de presque personne dans ce village. Je retrace mes quelques jours dans cette maison.
Je ne vois vraiment p...
ADAMSON ! Évidemment, je suis bête !
Ou ai-je rangé sa carte de visite ? Il faut que je sache s'il est bien mon homme mystère.
Après avoir retourné la maison, je la retrouve dans la poche de mon jean laissé à l'étage. Moi bordélique ? Non...
Adamson, bonjour.
- Maître c'est Aelys.
- Ravie de t'entendre, tu as pris ton temps pour m'appeler.
- Pour... C'est vous qui m'avez laissé cette boite ?
- Lors de ma dernière visite oui... Je m'attendais à ce que tu le trouves plus rapidement. Tu as dû être trop occupé.
- En effet... Désolée, mais pourquoi m'offrir ça ?
- Je ne t'ai rien offert, cela fait partie de ton héritage. Aelys, ne te braque pas.
- Je ne me braque pas, mais il semble que vous n'avez pas dit toute la vérité.
- Oh, tu as rencontré Sergey c'est ça ?
- Et Nithaël, ils me sont tombés dessus. Quand alliez-vous me parler de tout ça ?
- Peut me rendre un service ?
- Évidemment.
- Serais-tu libre pour converger avec un vieux monsieur ?
- Vous n'êtes pas si vieux.
- C'est gentil, mais cela ne répond pas à ma question.
- T'est-il possible de me rejoindre ?
- Maintenant ?
- Si possible, je suis dans le salon du thé près du port. Les gâteaux sont les meilleurs de la région.
- Vous savez parler aux femmes, maître.
Je l'entends rire de l'autre côté du fil.
Après m'avoir indiqué l'adresse, je raccroche et en soupirant, je me mets derrière mon volant.
Le salon de thé se trouve face à la mer, juste à côté du port.
Une vitrine remplit de pâtisserie, de gâteaux qui me font déjà saliver, au moins Maître Adamson ne m'a pas menti sur ce point.
Le tintement d'une cloche lorsque je pousse la porte, fait tourner les regards vers moi.
Je remarque directement le doux sourire d'Adamson qui me fait signe de m'approcher.
Autour de lui, deux femmes me tournent le dos.
Alors que je m'avance dans leur direction, ces dernières se retournent et j'identifie une des femmes, la caissière de la supérette.
Pourquoi d'un coup, je me sens pris au piège, je me sens mal à l'aise.
Le sourire de l'avocat a beau être prévenant, je n'ai pas envie d'avancer plus.
- Aelys, viens je t'en prie.
Adamson s'est levé et tend sa main dans ma direction.
Je les rejoint et m'assoies à ses côtés, les bras autour de ma poitrine.
- Merci, déclare Adamson en s'asseyant de nouveau.
- Pourquoi m'avoir fait venir ? Et puis je pensais vous y trouver seul, je demande.
- Tu comprendras dans un instant. Que commandes-tu ? Je te conseille le thé blanc accompagné d'une part de tarte.
- Non merci, parlez plutôt.
Je l'entends soupirer, mon regard n'ose se lever vers ces femmes.
Je n'ai pas été respectueuse envers Mme McGover et j'ai un peu honte de mon entrée. Maitre Adamson m'a été d'une grande aide et puis il a connu ma famille. J'espère qu'il va pouvoir m'en dire plus sur mes origines.
- Désolée, je ne m'attendais pas à vous trouver avec de la compagnie, je lui avoue.
- Excuses acceptées. Aelys, il faut que tu arrêtes de te braquer, fait preuve d'ouverture d'esprit comme tu as dû en faire preuve ces quelques jours.
On entre dans le vif du sujet...
On entre dans le vif du sujet...
- Marie, la même chose pour notre invitée, déclare Adamson à la serveuse.
- Merci.
- Je t'en prie. Il te va aussi bien que ta mère.
Je jette un regard interrogateur à mon interlocuteur et quand il me désigne le pendentif, je ne peux m'empêcher de sourire.
- Merci, allez-vous m'expliquer la raison de ma présence... et la leur ?
- Évidemment, je ne te présente pas Helen McGover.
- Non en effet.
- Et voici Catherine Cromwell.
Cromwell ? Ce nom me dit quelque chose, mais bien sûr !
- Vous êtes la grand-mère de Nithaël ?, je lui demande.
- En effet, enchantée Aelys.
- De même.
La serveuse me dépose une tasse fumante ainsi qu'une appétissante part de tarte à la myrtille.
J'attends qu'un d'eux trois me parlent, mais ça ne vient pas, alors je commence à déguster cette douceur.
La grand-mère de Nithaël rompt le silence.
- Nous avons eu vent de certaines choses jeune fille.
- C'est-à-dire ?
- Nithaël est venu me trouver.
- Que vous a-t-il raconté ?
- Tout.
- Êtes vous sure qu'il vous a tout dit ? , je demande un peu en colère contre Nithaël.
Je suis maintenant sur la défensive, j'ai trois paires d'yeux qui scrutent le moindre de mes mouvements.
Je suis même certaine qu'ils analysent chaque mot que je sors.
Pourquoi ai-je accepté ce rendez-vous ?
- Comment êtes-vous rentré chez moi maitre ?, je l'interroge ?
- J'ai une clé, pensez-vous qu'une maison de ce genre ne s'entretient pas ?
- Oui, mais j'y vis maintenant ! J'aurai préféré que vous m'informiez non ?
- Oui, je vous l'accorde.
- Soit, vous m'avez invité pour effectuer mon procès ?
- Quelle idée !, s'exclame la grand mère de Nithaël.
- Hélène du calme.
Je me lève prête à partir, je leur jette un dernier regard, mais arrivé à la porte, je ne parviens pas à faire un pas de plus. Mes jambes sont comme collées au sol. Peuvent-ils faire ce genre de chose ??
Je tourne ma tête vers eux et le sourire de McGover la désigne.
- Que me voulez-vous à la fin ?, je lache agacée.
- Ton aide, ta compréhension et que tu fasses confiance.
- Rien que ça ?
- Nous avons autant besoin de toi que tu as besoin de nous.
- Mais qui êtes-vous ?, je m'insurge.
Ils se regardent tous, je vois bien leur échange silencieux.
La grand-mère de Nithaël hoche la tête et me fait signe de la tête d'approcher.
Je reprends alors le contrôle de mon corps, mes jambes sont engourdies.
Quelle désagréable sensation de se sentir contrôlé par quelqu'un.
Êtes vous sure qu'il vous a tout dit ?
- Aëlys, nous faisons partie du conseil des anciens. Nous sommes comme toi.
- Enfin plus raisonnés et expérimentés, rajoute McGover.
- Ok, donc nous sommes dans le même pétrin ? Nithaël vous a raconté quoi exactement ?
- Ce n'est pas à toi de poser des questions insolente ! , me reprend Mme Cromwell.
La grand-mère de Nithaël ne semble pas m'apprécier...
Je ne sais pas ce qu'il est allé raconter, mais vu l'ambiance dans ce salon, je ne pense pas que ce soit que du positif.
Est-ce les mêmes anciens dont Sergey et les elfes me parlaient ?
Peu importe, ils peuvent surement m'apporter quelques réponses à mes questions.
Je tente alors de trouver une solution à notre enlisant situation.
- On est partis du mauvais pied, je pense. Excusez-moi si je peux paraître arrogante ou insolente, mais tout ça est nouveau pour moi. Je suis déjà ravie de ne pas avoir grillé mon cerveau avec cette masse d'information. Tout me semble encore bien irréel, votre petit-fils m'a informé sur ma vraie nature...
Je baisse la tête un peu honteuse du comportement que j'ai pu avoir avec Nithaël. C'est vrai que j'ai été désagréable alors qu'il ne le méritait pas forcément ... Je continue alors ma tirade.
- J'ai sûrement plus besoin de vous que vous de moi, alors je m'excuse sincèrement.
- Bon, on ne va pas s'excuser pendant des heures, Mlle Stirling a son petit caractère comme souvent dans cette famille. Mesdames, il est temps de mettre de côté vos rancœurs.
Je ne relève pas la dernière remarque de Maître Adamson.
- Vous avez raison, pouvez-vous m'aidez ?
- Oui, as-tu des interrogations ?
- Énormément oui..., je lui réponds.
- Nous tacherons d'y répondre le plus possible.
- Déjà pour commencer, vous avez dit Maître que vous faisiez partie des anciens ?
- C'est exact.
- Et quel est votre rôle ?, je demande.
- Nous prenons les décisions majeures pour la communauté, nous les conseillons, les guidons.
- Ok, la communauté, vous êtes nombreux ?
- Le conseil des anciens se compose de 9 personnes, deux de chaque élément et un président de conseil qui est élu pour 10 ans.
- D'accord, donc vous êtes l'élite des sorciers ?
- En quelques sortes, oui, répond Adamson en rigolant.
- De quel élément êtes-vous maître ?
- De la Terre, il déclare.
- Mme Cromwell de l'eau, je devine ?
- C'est exact jeune fille.
- Et Mme McGover ?
- De l'air.
- D'accord, et savez de quel élément je suis ?, je demande.
Ma question laisse planer un silence dérangeant.
Sont-ils gênés par ma question qui parait pourtant anodine.
- Écoutes Aëlys, je sais que tu ne connais pas bien ta famille...
- Je sais, mais vous oui, j'en suis certaine.
- Tout à fait, alors laisse-nous te raconter sans nous interrompre, m'avertit Adamson.
- Oui évidemment.
- Reprends-tu du thé ?, me demande Mc Gover.
Je hoche la tête pour simple réponse, le ton avec lequel il me parle me parait si prévenant, doux que j'ai l'impression que ce qu'il va suivre risque de ne pas me plaire...
Alors complètement stressée, j'attends qu'il poursuive.
- Ta famille était officiellement de l'élément de l'air, mais réellement, c'était une autre histoire.,commence Maître Adamson.
- Connais-tu le cinquième élément ? L'ether ou l'esprit ? Me demande ma voisine.
- Oui, Nithaël m'a conté les légendes.
- C'est loin d'être une légende, leur existence est uniquement cachée de tous. Seuls les anciens connaissent leur secret, la décision de les cacher fut prise au moment des meurtres par centaine. Mais nous devons avoir un traître au sein de notre groupe parce que les sorciers d'esprit ont commencé à mourir.
Je déglutis tant bien que mal à cause de la boule qui se forme dans ma gorge.
Plus la vieille dame parle et plus je sens mon cœur s'émietter...
Je ne peux pas contrôler mes tremblements, suis-je vraiment en train de comprendre ?
Maître Adamson prend ma main et alors que je tente de la retirer, je reste de marbre imaginant vraiment ce qu'il va dire.
- Ta mère était puissante et maitrisait beaucoup de magie. Et je suis désolée de devoir de dire ça maintenant après toutes ses années, mais Elizabeth a été lâchement assassinée.
Assassinée.
Ce mot se répète en boucle dans ma tête, comme si le prononcer silencieusement pourrait changer quelque chose à la douleur qui fait rage dans ma poitrine.
Je perçois leur regard sur moi, leur regard de pitié.
Je ravale mes lames par fierté, je ne veux pas de leur gentillesse.
Soudain, mon immense peine se transforme.
Assassinée ?
Ma douleur se métamorphose en quelque chose qui me rend plus forte, plus vivante. La haine.
J'ai assez pleuré ma mère, cette nouvelle me scie le cœur, mais qu'elle soit morte de telle ou telle façon ne changera en rien à ma solitude.
Alors que cette rage, cette envie de vengeance fait battre mon cœur un peu plus rapidement chaque fois que le mot « assassinée » resurgit au coin de ma tête.
- Qui ?, je demande avec rage.
- Comment ça ?
- Qui l'a t... tuée ?
- Nous n'en savons rien. Cette personne protège bien ses arrières, nous n'avons que de maigres pistes, m'avoue Mme McGover.
- Je vais le retrouver.
Je ne reconnais pas mon timbre de voix, si froid, distant mais tellement sûr de lui.
Est-ce une bonne idée de me laisser gouverner par un plan de vengeance ? Si des anciens, l'élite des sorciers n'ont pas de preuve comment moi une simple novice pourrait trouver cet assassin ?
Je réalise que je n'ai aucune chance d'y parvenir...
Mon corps auparavant droit et crispé, se plie et des larmes salées envahissent mon visage.
Je suffoque... Quelqu'un m'a privé de ma famille, de ma mère, de mon apprentissage.
À ce moment, je me sens terriblement seule avec cette impression de tomber dans un gouffre sans fond.
Une main froide me ramène au présent.
McGover les yeux humides, ouvre la bouche, mais se ravise. Pourquoi pleure-t-elle ? Ma mère était une de ses amies proches ?
- Aëlys, sache que ta souffrance est semblable à la nôtre. Nous avons aussi perdu en quelque sorte une enfant de la communauté. Chaque jour qui passe fait l'atténuer, mais nous n'oublions pas. Ta mère sera vengée, je t'en fais la promesse.
- M... merci beaucoup Mme Mc...
- Appelle-moi Hélène s'il te plait.
- Oui Hélène.
Marie, la serveuse, nous apporte de nouveau une tasse à chacun. Un long silence s'installe, personne n'osant parler de nouveau après ces révélations.
Seul le bruit d'une horloge vintage accrochée au mur me permettait de me concentrer sur autre chose que ma peine.
- Aëlys, désolé, il faut que nous parlions d'autre chose, commence maître Adamson.
- Oui ?
- Le conseil a décidé de vous accorder une séance extraordinaire demain en fin de journée.
- Pour ?
- Nithaël nous a raconté pour ton rêve, répond sa grand-mère.
- Ok, et vous voulez plus de renseignements.
- C'est ça oui.
- J'y serai, mais où siège le conseil ?
- Quelqu'un viendra te chercher à 19h.
- Qui ?
- Quelqu'un de la communauté.
- D'accord.
- Nous continuerons notre discussion un prochain jour, nous avons tellement de choses à te dire Aëlys, dit maître Adamson.
- J'y compte bien, donc à demain ?
- Oui repose toi jeune fille, chaque jour suffit à sa peine.
Je me relève de ma chaise et l'ambiance est maintenant plus différente que lors de mon arrivé.
Leurs regards bienveillants me guident jusqu'à la sortie puis je rejoins rapidement ma voiture, car la pluie a décidé d'être de la partie aussi.
J'arrive en trombe et trempée devant ma porte d'entrée, j'avance si vite que je loupe de peu un bouquet de fleurs qui repose sous mon porche.
De magnifique roses rouges.
Le nez plongé dedans, j'inspire ce doux parfum...
Unecarte me pique le bout du nez sur laquelle est inscrit «Désolé », pas de signature.
Leshabitants de cette ville ont un problème avec lasignature...L'intérêt lors d'un cadeau et de connaitrel'expéditeur.
Nithaël serait-ilce dernier ?
C'estfort possible vu les révélations faites par sa grand-mère qu'ilsouhaite se racheter...
Je rentre,mets le bouquet dans un vase avant de me diriger machinalement versle grenier. C'està cet endroit, je suis sûr que je vais faire leplus de découvertes, à commencer par ce livre mystérieux etmagique.
Je ressassesans cesse les mots d'Adamson, assassinée.
Je n'aijamais demandé les raisons de son décès, j'aurai peut-êtredû...
Je sorsde mes pensées quand je suis me trouve face à celivre.
Mesdoigts me brûlent d'envie de l'ouvrir, mais cette petitecrainte de ce que je risque de découvrir temporise letout.
Délicatement, je tourne l'épaissecouverture, puis avant que je n'aie pu lire ou tourner uneautre page, le livre recommence ses bizarreries.
Il trembleet scintille en même temps queles pages se tournent.
Méduséepar cette magie toute nouvelle, je le regarde sans siller,mais ce dernier s'arrête aussi net qu'il s'étaitactivé.
Il resteouvert sur une page au milieu des nombreuses pages quile compose.
Allez unpeu de courage !
Cen'est pas en restant sur la défensive queje vais progresser.
Il ne va rienarriver....
Alors mon regard se baisse pour lire cettepage, je lis son titre : «Communiquer avec l'esprit d'un défunt ».
J'hallucine! Celivre s'ouvre à la seule page dont j'ai besoin? Devine-t-il tout demoi comme dans un livre ouvert ? En parcourant cette page, j'ail'impression de regarder un épisode de Charmed lorsqu'ellessont devant leur grimoire.
Je nesuis pas certaine de réaliser ce qu'il m'arrive, tout meparait tellement irréel... De toute façon, je n'airien à perdre et tout à gagner, si tout celaest vrai.
Je meconcentre essayant d'arrêter mon envie de rire.
D'unevoix que je ne connais pas, je récite plusieursfois sans pouvoir m'arrêter :
Toiqui vécus hier,
Je t'appelled'esprit à esprit,
Reviensde l'ombre ou de la lumière
Etmanifeste-toi ici.
Lorsqu'enfin, j'arrêtede débiter ces phrases, je me sens vidée de toute monénergie.
Ça ressembleà ça la magie ?
En tout cas, j'aibeau regarder autour de moi, rien ne se passe.
Soudain,un grognement tout droit sorti de nulle part se faitentendre.
Ildevient de plus en plus fort et je réaliseque ce bruit provient des murs.
Je plaquema main contre le mur, et j'ouvre la bouche de surprise,le mur tremble ! Cettepartie de l'Écosse est-elle sujette aux tremblements de terre? Je n'enai jamais vécu, mais ça doit bien ressembler à ça...
Leslivres tombent les uns après les autres desétagères. Je m'écarteafin de ne pas me faire tomber le lustre qui sebalance rapidement. Mesyeux observent tout le grenier qui semble bougé.
Uneépaisse poussière monte du sol, les objets quisont tombés l'ont surement fait vivre. Je portema main à ma bouche pour me couvrir quand un halo de lumière perceau fond du grenier là où se trouvait lelivre.
La poussière combinéeà cette vive lumière, me rendent quasiment aveugle.
Alorsmême si je tremble de peur, je ferme les yeuxespérant que tout redevienne normal quand je lesrouvrirais.
Plusieursminutes passent sans que je ne perçoive dechangement, puis petit à petit, le bruit s'atténueet la poussière ne rentre plus dans mon nez. J'ouvrealors les yeux.
Je fixele mur, d'où a jaillit cette lumière.
Unesilhouette se détache de la poussière comme l'apparition d'unange. Puisune voix surgit :
« Aëlys ? »
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