Hypothermie

Tout était allé très vite. Même l'hyperactivité ultradéveloppée de Percy ne lui avait pas permis de suivre ce qui venait de se passer. Tout ce qu'il put comprendre c'est le résultat de la dernière action : Annabeth au sol, pâle, très pâle, beaucoup trop pâle. Un nuage de vapeur s'échappa des lèvres bleutées de la jeune fille. Percy vit rouge. Les trente dernières se remirent en place dans sa tête : l'attaque surprise du géant hypothermique alors que lui et Annabeth campait dans les bois lors d'une quête, le combat qui en avait découlé et le souffle glacé qui avait cloué Annabeth au sol.

Il se projeta en avant de toutes ses forces de manière à passer entre les jambes du géant, il planta son épée derrière le genou gros comme une roue de tracteur du géant et de l'ichor -sang doré des immortels, en sortit. Cela ne fit pas vraiment mal au géant, cela le mit juste en colère.

Percy ne se contrôlait plus, il ne contrôlait pas ses gestes, son instinct le faisait pourfendre, éviter et parer, tandis que son esprit était tout entier dirigé vers la jeune fille étendu dans la neige à quelques mètres de là.

Finalement, Percy dans un risque démesuré lança Turbulence tel un javelot et par chance elle alla se planter dans le crâne du géant. Le monstre se désintégra dans une pluie de sable. Percy chancela sous la fatigue, il alla récupérer Turbulence dans la neige avant de se reprendre conscience du monde qui l'entourait. La fatigue quitta son corps et il courra jusqu'à la personne étendu dans la neige.

- Annabeth ! Surtout ne ferme pas les yeux, je t'interdis de dormir !

Il passa ses doigts sur le visage de la blonde. Il avait froid aux doigts et pourtant la peau d'Annabeth lui paru glacial. Il enleva sa veste à la hâte et l'enroula autour des épaules d'Annabeth. Il la porta ensuite en passant un bras sous ses genoux et l'autre autour des ses épaules jusqu'à leur campement improvisé, sans lâcher les épaules, qui ne lui avais jamais semblé si frêle, il déplia rapidement un sac de couchage et déposa Annabeth à l'intérieur. Tout le long de l'opération il lui avait murmuré des mots rassurants en espérant que cela la tienne éveillé. Il n'était pas secouriste mais il savait quand hypothermie il ne fallait absolument pas s'endormir, au risque de ne pas se réveiller.

- Annabeth surtout tu ne dors pas, compris ?

Les lèvres gercées de la jeune fille essayèrent de bouger pour lui répondre mais seulement un petit nuage de vapeur s'en échappa. Elle n'avait pas mal, en fait elle ne sentait rien, la seule chose qui lui paraissait claire c'était Percy, elle n'avait plus de force mais si quelque par au plus profond de son être il lui en restait un tout petit peu elle la concentrait toute entière à Percy.

Elle sentit qu'on rajoutait une couche de vêtement par-dessus le sac de couchage. En fait c'était le deuxième sac de couchage. Percy était assis sur les sacs à dos en T-shirt, il avait très froid mais il refusait de ne pas donner toute la chaleur qu'il pouvait à Annabeth. Il avait refusé l'immortalité pour elle, elle ne savait pas, il n'avait pas trouvé le courage de lui dire, depuis la fin de la guerre avec Cronos ils étaient restés à la phase du « je t'étripe », cela en devenait même parfois bizarre, comme si cette phase ne convenait plus à leur amitié mais Percy comme Annabeth refusait d'y penser de peur de la perdre cette fabuleuse amitié. Et puis chacun attendait une évolution particulière de leur relation, dont il était persuadé que l'autre ne voulait pas.

- Hé ! je te vois, fermes pas les yeux interdit ! gronda Percy mais il n'avait jamais était aussi inquiet, hors de question qu'il perde Annabeth. Tout va bien se passer si seulement tu ne fermes pas les yeux...

- Pr... prends... essaya de parler la fille d'Athéna mais cela lui demandait trop d'effort.

Il était assit à un mètre d'elle, dès qu'il entendit sa voix il de rapprocha jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres. Et une nouvelle fois il lui effleura le visage.

- Ne te fatigue pas. J'ai l'impression que tu es encore plus froide que tout à l'heure, je vais faire un feu.

Comme ils étaient au milieu des bois il trouva rapidement des branches inflammables et sortit un briquet du sac, il alluma le feu à un mètre cinquante d'Annabeth, il fallait que cela la réchauffe, pas que cela la brûle. Pendant tout ce temps, bien sûr, il parlait.

- L'autre jour je me disais que du coup on ne c'était toujours pas fait ce cinéma. On devrait y allait après cette quête pour nous féliciter d'avoir géré comme des pros. Il y a ce nouveau film d'action avec Tristan McLean, il parait qu'il est super bien. Je te laisserais même choisir si les pop-corn seront salés ou sucrés.

- Pre... prend p...pull sinon... t...toi au...ssi hy...hypother...mie ... réussit difficilement à articuler Annabeth.

- Tu rigoles ? T'as vue l'état dans lequel tu es ? Tu mérites toute la chaleur que je possède... Percy réalisa quelque chose, mais oui c'est ça !

Il enleva son T-shirt et frissonna, Annabeth avait assez de force pour le regarder pleine d'interrogation.

- Ne me regarde pas comme ça Puits de Sagesse, c'est toi qui m'as appris comment réagir quand quelqu'un fait une hypothermie, expliqua-t-il en retirant son pantalon.

Elle comprit, et le regarda s'approcher encore plus près du sac de couchage retirer ses chaussures et se glisser tout près d'elle. Déjà elle sentit la chaleur de Percy se propager dans l'espace auquel ils étaient réduits. En temps normal cette proximité les aurait tout les deux troublé mais ce n'était pas vraiment le moment.

Percy frissonna en sentant le corps froid (beaucoup trop froid) d'Annabeth contre lui.

Annabeth connaissait la prochaine étape de ce sauvetage hypothermique, elle essaya tant bien que mal de retirer son manteau mais elle n'arrivait pas à bouger, elle luttait déjà pour garder les yeux ouvert. Percy sentit sa détresse.

- Promet de ne pas me frapper pour ça une fois que tu seras remise.

Il vit le sourire dans les yeux de la jeune fille. Et il commença à déboutonner sa veste. Il le retira difficilement à cause du petit espace dans lequel ils se trouvaient. Il commença à se sentir vraiment mal à l'aise quand il dut lui retirer le pull. Il faisait des blagues pourrit pour détendre l'atmosphère, ou pour se détendre lui-même, Annabeth elle avait l'air de n'en avoir rien à faire.

- La prochaine fois s'il te plait met une veste aussi, c'est plus facile à enlever, se plaina-t-il en ayant du mal à passer le pull par-dessus sa tête.

Elle n'en avait pas rien à faire mais le peu de chaleur qui commençait à lui parvenir l'occupait. Par contre une fois arrivé au T-shirt les deux se sentirent extrêmement mal à l'aise.

- Hum... je suis vraiment désolé, j'aurais aimé que cela se passe autrement, s'excusa Percy.

Il saisit le bas du T-shirt de la blonde et commença à le retirer.

- Je regarde rien promis, assura Percy.

Elle ne l'avouera jamais, même pas à elle-même, mais toute au fond d'elle, bien caché sous la guerrière, l'intellectuel et l'amie qu'elle était, il y avait une petite part d'elle qui aurait aimé qu'il la regarde, qu'il lui dise qu'elle était belle. Mais jamais elle ne l'admettrait, jamais. Une fois le T-shirt retiré Annabeth commença à vraiment sentir la chaleur, mais leur corps ne se touchait pas. Et lui il sentit pleinement sa froideur.

- M... mon pan...tal... talon... quémanda Annabeth qui avait encore très froid, ses lèvres était toujours bleue, sa peau très pâle et elle avait encore beaucoup de mal à parler et c'était pire pour bouger.

- Oh !...

Percy était vraiment très gêné. Il ne comptait pas vraiment aller plus loin et puis il ne vit pas très bien comment il pourrait lui enlever.

Il prit une grande inspiration et chercha à tâtons la pression du jean. En voulant atteindre le pantalon Percy rentra en contact avec la peau d'Annabeth, elle était tellement froide que Percy retira sa main pas réflexe et repartit à la recherche du bouton. Ses mains tremblaient tellement qu'il eu besoin de quelque tentatives pour défaire la pression.

- Ta mère va me tuer pour ça, maugréa Percy. Je suis désolé, s'excusa-t-il à personne en particulier avant d'essayer de faire descendre le pantalon du mieux qu'il pouvait autour des hanches de la jeune.

Il sentait les courbes d'Annabeth sous ses doigts tremblant. Il n'arrivait pas à savoir si cela lui plaisait, non, il avait trop de respect pour Annabeth pour que cela puisse lui plaire. Mais il aurait aimait que ce genre de chose arrive dans quelques années, dans d'autre circonstance... Il put faire descendre le jean jusqu'au dessus des genoux de la blonde. Il prit le relai avec ses pieds, il batailla un peu mais finalement il put faire descendre le pantalon jusqu'au dessus des chevilles d'Annabeth, il s'arrêta là. Finalement il regarda Annabeth dans les yeux, il ne l'avait pas fait depuis qu'il était entré dans le sac de couchage. Elle avait l'air si lointaine et si proche à la fois.

- Ca va mieux ? demanda naïvement Percy.

Bien sûr que cela n'allait pas mieux, enfin si mais à peine, la chaleur de Percy avait commencé à réchauffer l'intérieur du sac, mais lui aussi avait froid, ce n'était pas radical.

- T-toute... t-a cha...chaleur, rappela Annabeth qui luttait de plus en plus fort pour ne pas s'endormir.

Percy fronça les sourcils, ils étaient tout les deux à moitié nu dans un sac de couchage, il ne voyait pas comment lui donner plus de chaleur. Puis il comprit. Essayant de se faire le moins maladroit possible il colla son corps à celui d'Annabeth, celle-ci souffla de contentement au contact de la chaleur et Percy frissonna en prenant réellement conscience de la température corporelle d'Annabeth. La chaleur donna à Annabeth un léger regain d'énergie et elle trouva la force de se blottir un peu plus contre Percy, à la manière d'un chat. Il resserra ses bras autour des épaules de la blonde.

Percy se sentit serin, ce qui était paradoxale étant donné que cinq minutes plus tôt il n'avait jamais était aussi gêné, il était serré dans un sac de couchage contre Annabeth à moitié nus, et alors ? Oui et alors ? C'était pour lui sauver la vie, il ne devait pas se sentir gêné de l'aider, et puis il devait avouer que se sentir si d'Annabeth, même dans ces circonstances, était très agréable.

Annabeth commença à sentir de nouveau, la chaleur, c'était la seul chose qu'elle sentait la chaleur. Elle avait parfaitement conscience qu'elle venait de Percy mais pour le moment elle ne pensait pas à cette proximité. Elle pensait juste au retour des sensations, tel une nouvelle naissance.

- Annabeth, tu arrive à bouger ? demanda Percy après quelques instants.

Pour toute réponse la jeune fille hocha la tête avant d'enfouir sa tête dans le creux du cou de Percy.

- Je vais en déduire que ça va mieux, dit Percy.

Elle voulu de nouveau hocher la tête, se souvenir ce que cela faisait de bouger, et elle s'approcha trop près. Ses lèvres rentrèrent en contact avec la peau de Percy. Le contact la réveilla pour de bon, elle sentit de nouveau pleinement. Elle prit conscience de la peau de Percy contre la sienne, elle sentit le cœur de ce dernier battre contre elle, elle se rendit compte d'à quel point elle aimait les bras protecteurs de Percy autour d'elle, et elle eut comme l'impression que rien ne serrait plus comme avant, que la phase du « je t'étripe » devait s'arrêter dans ces bois. Elle devait récupérer des forces, après elle verrait.

- Du coup pour le cinéma, t'es d'accord ? demanda Percy en serrant Annabeth légèrement plus fort.

Il sentait qu'elle commençait à se réchauffer, il en sourit. Annabeth hocha de nouveau la tête laissant ses lèvres s'attarder contre la peau de Percy un peu plus longtemps, ce n'était pas un baiser, mais c'était agréable. La chaleur commençait doucement à se répandre dans son corps tandis que le jeune homme à ses côtés avait de plus en plus froid mais il n'y prêta pas vraiment attention.

Annabeth ferma les yeux, même si elle se réchauffait un peu elle restait vraiment très fatiguée.

- Puits de Sagesse je te vois, tu ne ferme ces petits yeux gris sous aucun prétexte, avertit le fils de Poséidon.

- P... pour...rquoi ? demanda Annabeth qui ne voulait qu'une chose au monde (en fait deux mais elle était persuadée que cela ne pouvait pas se produire) : dormir.

- Tu le sais aussi bien que moi et je ne supporterais pas de te perdre, je t'interdis de mourir.

Ils restèrent en silence quelques dizaines de minutes. Puis Percy sentant qu'Annabeth ne tenait vraiment plus l'autorisa à dormir.

- Puits de Sagesse tu peux dormir maintenant.

- Mer...

Mais elle ne finit pas sa phrase -son mot, elle dormait déjà. Percy non plus ne tarda pas à s'endormir, lui aussi était fatigué, alors bercé par le cœur d'Annabeth il plongea dans les bras de Morphée.

Il se réveilla quelques heures plus tard en sursaut comme alerté par quelque chose d'anormal, le Soleil se levait à l'horizon, il avait dormi toute la fin d'après midi et toute la nuit, tout ça sans aucun rêve ou cauchemars troublant. Il ne fut pas surpris de se réveiller à moitié nus contre Annabeth, comme si tout cela était normal. Puis il se rendit compte que contrairement à la veille il ne sentait pas le cœur d'Annabeth contre son torse, aucun souffle ne venait lui chatouiller la peau. Pris de panique il posa sa main au dessus du sein gauche de la jeune fille. Rien. C'était si vide.

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Je vous aime 😘 ne me tuez pas pour cette fin, il y aura peut-être un suite ou pas........

Bye.....

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