Heartbeat
Puis il se rendit compte que contrairement à la veille il ne sentait pas le cœur d'Annabeth contre son torse, aucun souffle ne venait lui chatouiller la peau. Pris de panique il posa sa main au dessus du sein gauche de la jeune fille. Rien. C'était si vide.
La peur d'avoir perdu Annabeth contrôla ses gestes. En deux secondes il avait déchiré l'intégralité de la couture latérale du sac de couchage pour en sortir, ouvrir la fermeture éclair lui aurai demandé trop de temps. Il se retrouvait presque nus dans la neige au dessus d'un corps sans... non il ne voulait pas penser comme ça. Il adressa une prière muette à Apollon et remercia ses enfants pour lui avoir appris les bases du secourisme. Sans perdre une secondes il commença un massage cardiaque. Une pression, deux pressions, bien au creux des côtes, trois pressions, quatre pressions, plus fort, cinq pressions, six pressions, pas grave s'il lui casse une côte, sept pressions, huit pressions, la cage thoracique de la jeune fille se pliait aux impulsions du jeune homme mais toujours rien de la part du cœur, neuf pressions, dix pressions. Il abandonna sa poitrine, boucha son nez, releva son menton et donna tout l'air qu'il pouvait. Il n'avait pas froid, il s'en voulait. Pourquoi l'avait-il laissait s'endormir ? Pourquoi n'était-il pas resté éveillé ? Depuis combien de temps était-elle dans cette état ? Etait-ce trop tard ? Il refusa de penser à cette option et reprit le massage cardiaque.
Finalement après que Percy eut plusieurs fois jonglé entre le massage et le bouche-à-bouche et ce qui lui sembla une éternité le cœur d'Annabeth repartit.
Elle ouvrit les yeux, sonnée, elle n'avait pas souvenir d'être morte, ni d'être revenu à la vie. Par contre en voyant le regard de Percy, les larmes qui roulaient sur ses joues et sa position elle comprit. Elle n'eut le temps de rien faire. Percy posa sa main sur sa joue et l'embrassa avec toute l'énergie du désespoir dont il était capable. Elle trouva l'énergie de lui rendre son baiser. En fait la chaleur irradiait dans son corps tel un choc électrique. Elle n'était plus fatigué, elle n'avait plus froid, elle sentait chaque partit de son corps. Elle passa ses mains derrière la nuque de Percy.
Il n'avait pas pu se retenir. L'embrasser était la seule chose qu'il voulait faire, la seule chose que son corps était en mesure de faire, la seule option qui lui semblait possible était ce baiser. Et franchement il ne regretta pas, elle ne l'avait pas frappé, contre toutes attentes, elle avait intensifié le baiser.
Quand ils se séparèrent à bout de souffle Percy refusa de s'éloigner de plus de cinq centimètres d'elle.
- Ne me refait plus jamais ça... implora Percy.
Elle essuya les traces de larmes qui striaient les joues du garçon.
- Je ferrais de mon mieux, je te promets ça, promit la fille d'Athéna.
- Tu ne sais pas à quel point tu m'as fait peur...
- Non, je ne sais pas... Pour une fois, sourit Annabeth.
Percy ria légèrement. Puis il y eu un passage à vide où tout deux se rendirent compte de leur position : en sous-vêtement, Percy à moitié couché sur Annabeth, sur un sac de couchage déchiré, dans la neige, au milieu des bois, seuls. Ils rirent nerveusement de la situation puis après s'être calmé ils se lancèrent un regard tendre et s'embrassèrent de nouveau. Annabeth passa sa main dans les cheveux bruns en bataille de Percy pour l'amener plus proche d'elle si c'était encore possible. Ils finirent par se séparer à bout de souffle.
- Annabeth on est quoi maintenant ?
- Je... je ne sais pas... je ne veux pas qu'on perde notre amitié...
Percy se laissa rouler sur le côté, il était maintenant allongé sur le sac de couchage aux côtés d'Annabeth.
- Pourquoi cela voudrait dire perdre notre amitié ?
- Je ne sais pas, imagine que l'on rompt, on ne pourra plus se regarder de la même manière, plus se parler sans que cela fasse forcer.
- Si l'on rompt cela voudra dire qu'on est mieux en amis, cela n'aura pas marché et tout reviendra à la normal.
- Dans ce cas...
Elle se tourna, pris appuis sur ses coudes et déposa plein de petit baiser sur le visage de Percy, le nez, les joues, le front, le menton, tout y passa. Elle avait le sourire et sûrement l'air d'une gamine. Puis elle comprit qu'ils n'avaient pas perdu leur amitié, ils l'avaient enrichi, ils lui avaient ajouté un peu de magie...
***
Bien plus tard elle lui avoua... :
- Je voulais le mettre dans mes vœux mais c'était trop privé, je voulais le garder pour nous deux...
Ils étaient allongés sur le grand lit à baldaquin sur la petite terrasse en bois à la plage. Ils se regardaient dans les yeux, trop heureux d'être avec l'autre pour se rendre compte de la magnifique vue qui s'offrait à eux : la mer calme lançait de légères vagues sur le récif, la lune presque pleine et les nombreuses étoiles donnait une lueur agréable à la nuit qui les entouraient aidé des nombreuses bougies déposé au pied du lit. Une légère brise marine ondulait les cheveux de la fille d'Athéna.
- Dis moi... murmura Percy plongé dans les yeux gris de la fille devenue sa femme quelques heures plus tôt.
- Tu te souviens quand on a commencé à sortir ensemble, je t'ai dis que j'avais peur que cela brise notre amitié ?
Le fils de Poséidon hocha la tête, elle poursuivit.
- Et bien quand je regardais les dessins animés avant de fugué ou même par la suite dans tout les livres que j'ai lu et que je voyais toutes ses filles tombé amoureuses du prince qui venait de débarqué dans leur vie je les trouvais ridicule, moi je voulais être amoureuse de mon meilleure ami, je voulais qu'on rit ensemble, qu'on ne soit pas gênés, qu'on se chamaille tout le temps, je ne voulais pas être juste l'amante, je voulais être l'amie avant tout. J'ai tout trouvé avec toi. Maintenant je suis amoureuse de mon meilleur ami et de mon Prince.
Percy l'avait écouté sans la couper, il aurait voulu répondre quelque chose de poétique, il aurait tellement voulu lui prouver à quel point il l'aimait, il aurait juste voulu exploser, lui envoyer télépathiquement tout ce qu'il aimait chez elle pour ne pas s'emmêler les pinceaux, pour lui envoyer tout les souvenirs les plus intenses et les plus heureux qu'il avait d'elle, il aurait voulu lui démontrer de toute les manières possible qu'elle était son défaut mortel.
Mais il ne trouva rien de plus pertinent que :
- Je t'aime tellement, tu es mon défaut mortel, ma moitié, mon tout, mon Puits de Sagesse...
Tout le reste elle le vit dans ses yeux. Elle l'embrassa, il l'embrassa. C'était leur Nuit de Noce, et le reste de cette nuit n'appartient qu'à eux.
***
Après une séance de baiser supplémentaire, ils finirent par se rhabiller et plier bagage. Comme il avait malencontreusement déchiré le sac de couchage, on raconte qu'ils dormirent ensemble pour le reste de la quête, mais Chiron ne doit absolument jamais être au courant.
Et après avoir brillamment réussi cette quête ils rentrèrent à la Colonie main dans la main.
- Vous avez réussi ?
- Vous êtes ensemble ?
Demanda le cercle de pensionnaires qui commençait de se former autour d'eux.
- Bien sûr qu'on a réussi ! affirma Percy avec un énorme sourire.
- Et vous êtes ensemble ? insistèrent les quelques enfants d'Aphrodite.
Annabeth jeta un coup d'œil à leurs mains entrelacées avant de déposer un bisou sur la joue de Percy.
- Hum, non, mais vous n'avez pas le droit de me le piquer, ria Annabeth.
Tout le monde semble plutôt heureux de la nouvelle.
Ce que personne ne remarqua c'est que derrière le groupe d'adolescents, Chiron souriait, il était vraiment heureux pour Annabeth et pour Percy, mais surtout pour Annabeth, elle n'avait pas eu la vie facile et il l'avait quasiment élevé alors forcement voir tant de bonheur dans ses yeux quand elle croisait le regard du jeune homme le rendait heureux.
Le soir même au pavillon réfectoire l'ambiance était à la fête, enfin une quête sans mort, sans répercutions horrible ou sans découverte pour une nouvelle fin du monde, il y eut aussi un feu de camps. Tout le monde chantait et mangeait des marshmallow grillés. Percy et Annabeth restèrent une grosse heure à rire, discuter, chanter et manger (surtout pour Percy), puis ils partirent s'isoler à la table de Poséidon au pavillon-réfectoire.
- Du coup tu ne m'a toujours pas dis, sucré ou salé le pop-corn ?
- Salé, ria Annabeth. Est-ce que ça fait de cette sortie un rendez-vous ?
- Ca fait de cette sortie une sortie entre amis avec quelques avantages, souri Percy.
- Tu veux profiter de ses avantages maintenant ? demanda-t-elle le sourire aux lèvres en rapprochant son visage de celui du brun.
- Pourquoi pas ?
Et ils s'embrassèrent tendrement à la lueur de la lune.
"- Ben il était temps !
Soudain, le pavillon était envahi de pensionnaires qui tenaient des torches. Clarisse menait la bande. Ils ont foncés sur nous et nous ont hissés tout les deux sur leurs épaules.
- Ben on peut pas être tranquilles ai-je râlé.
- Les amoureux ont besoin de se rafraîchir ! a lancé Clarisse, hilare.
- Direction le lac ! a embrayé Connor Alatir.
Ils nous ont au bas de la colline avec des cris joyeux, en nous maintenant assez près l'un de l'autre pour qu'on puisse se tenir par la main.
On s'est tenus par la main jusqu'à l'instant où ils nous ont jetés à l'eau.
Et là, c'est moi qui est eu le dernier mot. J'ai crée une bulle d'air au fond du lac. Nos copains attendaient qu'on remonte, mais, hé... quand on est fils de Poséidon, pas besoin de se dépêcher.
Sans exagérer, ce fut le meilleur baiser sous-marin de tout les temps."
L'océan ne c'était pas trompé. L'orage et l'océan restèrent meilleurs amis avec quelques avantages, pour toujours.
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J'espère de tout mon cœur que vos envies de meurtre se sont atténuées et que cette fin vous aura plu...
Partie un peu plus courte mais à la base c'était en une partie mais j'avais envie de vous faire stresser 😈😈
Ps : désolé pour les fautes ....
Bye.....
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