///Première partie/// ✔
PREMIÈRE PARTIE
♤L'INNOCENCE D'UNE ROSE♤
La fiole qui contenait l'élixir bien en sûreté parmi ses semblables plus mortels derrière la vitrine. La jeune femme réactivait le champ illusoire, afin de ne pas attirer l'attention des trop curieux, qui pourraient chercher à savoir, quel liquide mystérieux stagnait dans ces petits flacons en verre. Ce qui serait vraiment très navrant, même si embobiner les gens était quelques choses d'une extrême facilité pour elle, cependant, la jeune femme ne voulait prendre aucun risque aussi petit pouvait il être.
Son travail achevé, elle prit la tasse en porcelaine d'où la tisane avait le temps de perdre sa chaleur, constat qui lui déplaît fortement. La faire chauffer au feu était trop long, ce qui lui faisait opter pour la solution qui lui paraissait la plus aisée. En une fraction de seconde, ses yeux s'illuminaient d'une blancheur éclatante, qui devenait à la seconde d'après d'une noisette captivante, accompagnant la douce vapeur qui sortait à présent de l'intérieur du récipient. Une première gorgée de son breuvage, adoucissait déjà le goût pâteux qui persistait dans son palais.
Quelques petits coups portés à la porte massive en bois sculpté, richement décoré de l'entrée de la pièce, ne la stoppait aucunement dans sa mission de prendre une seconde gorgée de son breuvage amer. Puisqu'elle avait senti l'aura de la personne, avant qu'elle n'atteignait le hall qui menait à cette pièce. D'un raclement de gorge, elle lui signalait de franchir la porte.
Une silhouette svelte aux formes peu présente sous son habit habituel, tenait un plateau contenant un récipient rempli de soupe et d'une fiole sombre à sa droite. La femme de chambre réduisait à demi l'espace qui la séparait d'elle, attendant sûrement l'ordre qui dictera ses prochains gestes.
— Déposez-le sur la table. Déclara-t-elle prestement, voulant que sa présence quitte la pièce pour qu'elle puisse rendre visite à son lié.
Seul quelques pas étouffés par le tapis dans la grande pièce, suivie du bruit final de la porte qui rentre doucement en collision avec l'encadrement, lui venait en retour comme réponse. C'était cette attitude qui lui avait plu chez cette jeune fille au moment de l'embaucher parmi la horde de domestiques. Un ordre donné et elle l'exécutait au détail prêt, sans faire de commentaires ou de chercher des réponses à ses questions.
Une bonne enfant qui savait où se trouvait ses intérêts. Pensa-t-elle dans un léger sourire.
Un bref coup d'œil vers la grande fenêtre, lui confirmait que le disque de feu avait bien entamé sa course dans l'étendue bleue. Sa tasse à moitié pleine reposait sur la table à côté du plateau en argent, qu'avait laissé la domestique, qu'elle s'empressait de prendre à son passage pour l'emmener avec elle dans les nombreux couloirs.
Devant la porte en bois sombre au fond du couloir dans l'aile Est du manoir. Une main sur la poignet, les yeux de la jeune femme prenaient une teinte givrée pour enfin retrouver sa couleur initiale. Elle la fit doucement coulisser, pour la refermer brutalement dans son dos, tout simplemt dans le but que les ronflements horripilants dans la chambre cessent.
L'auteur du méfait marcha lentement, un sourire enjôleur aux lèvres. Ses pas foulaient le tapis soyeux avec la même délicatesse qu'une caresse, et elle déposait le plateau délicatement sur un meuble près du lit. Le sexagénaire au visage hagard, la toisa avec crainte et méfiance, tout en émettant un sifflement menaçant en la voyant s'approcher de plusieurs pas. Une tentative qui ne causait que l'amusement de la jeune femme qui était à présent assise sur l'extrémité du matelas, le toisant froidement.
— C'est l'heure de votre remède très cher. Dit-elle mielleuse, en se levant pour prendre la fiole.
Le teint cireux de l'homme devient à cette nouvelle, d'une pâleur plus qu'extrême. En conséquence, il essayait de se redresser, tentant d'échapper à l'emprise qui le retenait attacher sur le matelas, sans résultat. La sueur maculait son front, collant ses cheveux à sa peau, et qui goûtait déjà sur les draps en velours défais.
— Chut ! Un peu de calme Howard. Il n'y a pas raison pour que vous paniquiez à ce point voyons ! La reprimanda-t-elle en claquant la langue moqueuse.
Ses paroles étaient, en vérité, dénuées de connotation réconfortante, et cela, l'homme en avait conscience.
Ils en avaient conscience.
Le bouchon en verre du récipient ouvert, la jeune femme exerçait une petite pression sur son index à l'aide d'une épingle. Une larme de son hémoglobine tombait alors dans le récipient, puis, elle tournait son attention vers Howard qui vibrait sous la peur, en dépit de son agitation, elle appliquait avec une extrême précision, les gestes similaires que précédemment. Le liquide visqueux mélangé au sang des deux personnes ne tarda pas à devenir une solution homogène. Résultat qui démontrait, qu'ils étaient parfaitement compatibles.
La jeune femme focalisa ses yeux sur la silhouette maigre de l'homme étalé sur les draperies du lit. Le pauvre homme la regardait avec une telle frayeur que n'importe quel mortel, aurait eue un instant de pitié, seulement Julia était l'exception à la règle, ainsi, cela n'eut aucun effet sur sa personne.
La jeune femme prenait le flacon contenant le précieux breuvage, montait sur le matelas, puis enfourchait le corps gringalet d'Howard, qui rugissait en voyant son incapacité à se défaire de son assaut. Voyant cela, sous l'ordre de la jeune femme, le metal qui était conçu pour la fabrication des quatre piliers encadrant le lit, devenaient des tentacules vicieuse, qui ne tardait pas à maîtriser l'homme, dont la résignation et l'impuissance faisaient briller ses yeux.
Satisfaite, Julia abaissait lentement ses paupières et sa bouche s'entrouvait pour laisser place à un dialecte au son aussi mystérieux qu'ensorcelant. Durant quelques secondes, les yeux de la jeune femme s'ouvraient à nouveau sur un blanc épatant, au moment même où le liquide dans la fiole prenait une teinte similaire à ses yeux, pour redevenir une minute après, tous les deux à leur couleur initiale. Elle abaissa sa main et essayait de verser l'entièreté du breuvage dans la gorge de l'homme, qui s'efforçait de régurgiter le liquide malgré l'entêtement de la jeune femme, qui ripostait à la seconde, en enfonça sauvagement un poignard dans la chair tendre de sa cuisse. À la suite de cela, les lèvres d'Howard s'ouvraient dans un cri silencieux et la jeune femme saisit l'opportunité pour le lui faire avaler jusqu'à la dernière goutte, un sourire victorieux aux lèvres.
— Nous allons avoir des invités, tâchez de ne pas faire d'écart durant ce temps-là. Maintenant, laissez-vous aller, ça vous sera grandement bénéfique. Souffla-t-elle en décédant du lit, regardant les billes grises d'Howard perdre de son éclat, preuve que Morphée lui tendait ses bras.
Elle balayait sa toilette du revers de la main, afin de la lisser et jetait, un dernier regard en direction d'Howard. Une minute plus tard, Julia laissait la chambre en prenant le soin de verrouillr l'imposante porte, même si cela était inutile, néanmoins, courir des risques n'avait jamais fait partie de ses priorités.
Les couloirs n'en finissaient pas, et cette légère particularité, concernant le manoir des Castellane l'avait toujours amusé, à chaque passage, son regard vif découvrait de nouvelles failles. Des détails en plus qui lui avait échappé lors de ses nombreux précédents passages. Cependant, certains d'entre eux ont su titiller sa curiosité. Un nouvel atout dans sa manche, une dernière carte en cas d'extrême nécessité, avait-elle pensé stratégiquement ce jour-là.
À l'intersection d'un énième couloir, Julia regardait avec indifférence les nombreux serviteurs courbés l'échine à son passage, leur souriant légèrement en retour avant de poursuivre son chemin. Passant par le deuxième couloir principal, la jeune femme se retrouvait sur les marches de la façade arrière du manoir. Une cinquantaine de pas la menait vers la serre aménager sous ses directives, située à l'arrière de la grande demeure. Preuve flagrante de l'affection du Duc de Castellane envers la jeune femme lors de leur première rencontre. Cet homme avait le charme quant il s'agissait d'offrir une chose à autrui. Julia mettait cela sur le compte de son sens accru du détail, une qualité que la jeune femme avait remarquée bien assez tôt chez le personnage, et sa part d'ombre n'avait pas échapper à son œil observateur, ainsi il est devenu après une analyse le candidat idéal.
Ou bien était-ce le pion idéal ? Souffla une voix sinistre dans sa tête.
Peut-être que c'était la véritable raison, néanmoins, ce n'était que l'une d'entre eux, puisqu'elles étaient à un nombre incalculable. Julia poussait la porte lentement, dévoilant à ses yeux un chefs-d'oeuvre inégalable, un mélange de couleurs vives et chatoyantes, qu'elle ne se lassait pas de contempler à chacun de ses passages dans ce lieu apaisant. Elle franchissait la barrière sans ressentir une once d'hésitation.
Ici, elle prenait soin de quelques choses sans la voir se faner sous une pression trop forte, ou bien, de disparaître sans qu'elle ne l'ait fait fuir. Non ! Tout ceci ne pouvait arriver que si elle se trouvait de l'autre côté, seulement rien de tout cela n'aurait droit de se produire dans cet espace. Peut-être qu'elle se voilait la face, durant ses secondes qui s'écoulaient comme des grains de sable dans le désert, au gré des bourrasques brûlantes.
Dehors, les prédateurs parcouraient l'étendue Céruléenne à la recherche d'une proie, cependant, elle n'a jamais fait partie de la classe inférieure, bien au contraire ! Elle était de ceux qu'on voyait bien trop tard, avant que les yeux du malheureux s'écarquillent d'effroi, et que la dernière lueur de vie s'échappe dans un cri silencieux, quittant son corps après une dernière lutte dont il en ressortira vaincu. Julia était faite d'ombre, plongée dans son entièreté, dans une noirceur qu'elle a appris à dompter, et à qui elle devait tout ce qu'elle est devenue.
Puisque cette noirceur n'était qu'elle-même. Songea-t-elle un sourire ironique aux lèvres.
Les pétales délicats du Lys, se pliaient docilement sous la douce caresse que lui procurait la pulpe de son doigt, et pendant ce temps-là jeune femme se sentait revivre. C'était étonnant de voir comment Julia dévisageait cette fleur à l'essence immaculée tellement fragile, avec une fascination qui frôlait le seuil de l'indécence. Était-ce parce que la blancheur des pétales, était l'exacte opposée de ce qu'elle était ? Une mauvaise herbe qui effrayait tous les maîtres de jardins. Une graine qui a malheureusement déperit sur le sol rocailleux du chemin.
Les roches crissant sous les pas de la personne, qui se dirigeait avec un empressement certain vers l'endroit où elle se trouvait, la sortaient de ses questionnements, ce qui par conséquent faisait monter en elle une vague d'irritation qui la faisait plisser des yeux. La jeune femme sentait l'inconnu s'arrêter à quelques mètres de l'entrée, attendant qu'on daigne lui prêter de l'attention. Julia se mettait rapidement debout, et se dirigea vers la sortie, toisant froidement la personne.
— Tout est en ordre Mme la Duchesse. Annonça Janine hésitante.
Julia lançait un regard vague derrière son épaule, le Lys avait fané brutalement, un pétale asséché tombait avec lenteur, perdant son éclat symbolique, pour maintenant se vêtir d'une robe sombre et poussiéreuse. Voilà ce que ça faisait à son entourage lors de ses nombreux écarts, une onde négative ressentie, et tout son environnement se retrouvait assombrie par le filtre grisâtre de la faucheuse.
À un moment d'inattention de la femme de chambre, les yeux de la jeune se blanchissaient pendant une seconde.
Julia regardait dans un sourire amer, les pétales regagnés peu à peu de leur vivacité, puis se tournait vers son interlocutrice dissimulant son léger sourire sous un visage aux traits neutres.
Si elle avait découvert le revers de la médaille, peut-être que tout aurait eu une autre tournure, mais on ne pouvait rien changer à la fatalité des actes.
— Hâtons-nous ! Répliqua-t-elle en passant devant, l'enjoignant de faire de même, balayant sa main dans l'air.
Elle allait accueillir sa très charmante famille comme il se devait. Pensa-t-elle un sourire mauvais aux lèvres.
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Bonjour/Bonsoir les loulous !
Ça dépend de l'heure à laquelle vous lisez la note. De retour pour une autre histoire, un autre genre (et oui🤗) mais les questions qui se pose sont, comment avez trouvé :
▫️ Vous lisez ce chapitre de quel pays ?
▫️Le chapitre (est-il trop court ou bien le contraire ?)
Enfin bref ! Faites-moi part de tout ça dans les commentaires et n'hésitez pas à cliquer sur la petite étoile si vous avez aimé. Maintenant, je vous dis à bientôt pour un prochain chapitre.
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