L'ultime violence, lors d'un ultime épisode tandis que l'exodos paraît à l'horizon. Ô plume solitude, je ne me lasse jamais, me suis-je déjà lassée, modeste ombre que je suis, de ta lascive pression sur l'âme étouffée qui peine à exister ? Permet à Saturne de m'inspirer, et de n'en point laisser Grieg ou Corbières privilégiés ! Permet, solitude, à cette belle caravelle de naviguer avec muses et cheval pour les mener à l'onde. Et si suis-je proche d'une fin qui n'est en vérité que le début, le recommencement pour tant d'autres pensées ? Pourtant, il m'est forcé de croire que la loi est intransigeante. La vie se meurt, la mort demeure. Aussi fou que cela puisse paraître - car peut-on dire d'une mélancolique qu'elle n'est pas folle ? - toute les perspectives sont possibles au temps nouveau, mais cependant, le possible n'est que le présent impossible moins une.

La larme de la violette s'abreuve des pleurs nauséabonds d'une ombre si discrète que nul ne peut y mettre un mot, un terme, une lettre - que faire de cette chose qui porte la normalité en haine ? - et pourtant, petite fleur y parvient.

L'ombre se presse au seuil de l'expiration. Mœurs de travers avec l'inspiration des hivers, l'éclat d'âme craint ce qu'ils espèrent, et espère ce qu'ils craignent.

La voilà, au seuil d'une fatalité cachée, silencieuse. Dernière larme pour un futur expiré. Dernière goutte avant son âme expiré.