Le lyrisme est une notion qui fait rêver. Elle appelle pour beaucoup à explorer le monde des mots pour tenter d'appréhender et d'approcher la perfection, si l'ambition se présente. Dans d'autres cas, le lyrisme peut être aussi le non-dit, ou ce qui n'est dit pour laisser l'écriture trouver la matière à donner des mots aux sentiments, aux passions. Néanmoins, le lyrisme peut découler d'autres phénomènes, et il nous serait bien grossier de tenter de le cerner ici-même ou ailleurs par une vulgaire définition - vulgaire signifiant ici  avec les mots du plus grand nombre. Il convient néanmoins de faire un peu d'étymologie si vous voulez comprendre ma poésie, ou, plutôt que de comprendre, la ressentir dans une autre perspective, car je ne suis point grand poète, je suis simplement modeste penseur. La poésie nous vient du grec poiêsis, la "création". Les poètes, à l'époque, se nommaient aèdes, leurs créations furent chantées. C'est de là que nous vient la notion de lyrisme (la "lyre" est l'instrument d'Orphée). Oui, la poésie est avant tout l'art de créer, mais l'âge, les mentalités, les intentions changent, et la perception du mots, dénotation et connotation ne font pas exception à ce phénomène. Pour ma part, il m'est impossible d'omettre les muses. Mythiques, me direz-vous ? C'est elles qui depuis le Mont Parnasse dont la source est l'abreuvoir des poètes qui gagnent ainsi l'inspiration (Traduction: le souffle - d'où l'expression la source de mon inspiration).

               L'espoir cependant que je cède dans cette poésie, ma poésie qui peut aussi bien devenir vôtre est grand, vivant, réel. L'espoir d'un modeste penseur, car je ne suis point  grand poète, pourra peut-être susciter votre intérêt. C'est à toi, cher lecteur, de décider si tu cèdes quelques instants de ton destin à ces mots, ou de ne point faire d'arrêt à ces petites paroles.  Mon intention n'est nullement de briller que de déposer ici l'inspiration incertaine mais pourtant soudaine dont je ne me délecterais jamais assez.