IV.
Chapitre corrigé en janvier 2020
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Je crois que ce chapitre va beaucoup, BEAUCOUP, vous plaire ♥️
Cette tragédie s’était rependue dans la capitale. Nous étions au beau milieu de la nuit pendant que nous recherchions Albert. D’après Mins, il était sévèrement blessé et ne pouvait se régénérer en un instant. Il ne pouvait donc pas aller bien loin, il était encore possible de mettre la main sur lui. Et à part boire le sang d’un oméga de haut prestige, je ne voyais pas com…
Je me figeais devant mes hommes alors qu’Aerin patrouillait les quartiers chauds de la capitale en réalisant que j’avais mis le doigt sur quelque chose de crucial. Comme si mon instinct de sang pur venait de se mettre en alerte.
—Oh bordel… dis-je en serrant des poings.
Mes hommes remarquèrent mon attitude et la puissance de mon aura se déchaîner.
—Muglerina !?
Je montais rapidement sur l’un des chevaux pour me diriger vers le palais. Muglerina était potentiellement la cible idéale se régénérer. Muglerina était ce qu’il y avait de plus innocent, une cible dont rêvait tout prédateur sexuel et pervers.
Certains de mes hommes prirent le même chemin que moi pour m’épauler. Déterminés, nous traversions la capitale à grandes enjambées, prêts à entrer en guerre avec Albert. Arrivé au palais, je bondis de ma monture en me précipitant vers la porte qui était enfoncée. Bordel de merde ! Mon instinct ne m'avait pas trompé.
À l’intérieur je constatais les traces d’un conflit et de sang. Le seul moyen pour deviner si c’était celui de Muglerina, était de le goûter. Réticent, j'en pris sur mon index pour l'y déposer sur ma langue. Je toussai en recrachant presque mes tripes car le goût était infect. Il s’agissait de lui d'Albert.
—Majesté, regardez…
Non loin des escaliers, des traces de lutte étaient visibles. Quelqu’un avait jeté un vase pour se défendre. J’étais persuadé qu'il s'agissait de Muglerina qui n'avait que ça pour se défendre.
—Les traces de sang continuent de monter, Majesté.
—Suivons les.
J'emboitais le pas en premier et pris les escaliers en prenant les marches avec la plus grande précaution. Ma lance dans la main, j’avançais jusqu’à notre chambre en marchant à couvert, et sur la pointe des pieds pour ne pas nous mettre en danger. Albert n’avait aucune raison de tuer Muglerina, néanmoins, je sentais sa présence dans nos murs. Le sang pur se trouvait dans notre chambre et tenait mon compagnon en otage.
Je priais Dieu pour qu'il épargne sa vie.
Je fis signe à mes hommes de rester en retrait pour intervenir et surprendre Albert quand je donnerai l'ordre. Doucement, je m'aventurais dans la chambre en tenant fermement ma lance entre les mains pour me préparer à affronter le Duc.
—M-Mon r-roi…
Je fis face à l'horreur en pénétrant dans la pièce. Muglerina pleurait sans parvenir à sangloter et crier. Blessé, Albert était couché sur lui. Je n’avais pas besoin d'en voir plus pour comprendre qu'il violait mon compagnon dans notre lit.
—Arthur, te voilà enfin.
Le Duc avait récupéré son énergie bien qu’il restait encore blessé. Il n’avait pas que violé son corps, mais également bu son sang en le mordant au cou. S’il ne pouvait pas le marquer à cause de ma morsure, il pouvait le blesser pour se régénérer. Muglerina était dans un état critique, incapable de se soigner lui-même. Il avait vécu l'horreur, me suppliant de venir le sauver, appelant à l’aide en s'imaginant mourir.
—ALBERT !
Pris par mon instinct, je me jetais sur le sang pur pour libérer Muglerina. Il se défendit en dégainant son épée, tentant de me porter un coup. Je le contrai en me protégeant avec le manche de ma lance. Muglerina resta quant à lui immobile, sur le lit dans un bain de sang. Il avait simplement une main près de son visage, posé sur le matelas. Sa tête tournée vers moi pour me chercher du regard. Il me sourit malgré sa position pour me témoigner son affection, il avait vu l'horreur, mais à présent il se savait sauvé. Mais pour cela, je devais passer par Albert et me débarrasser de lui.
En tant que sang pur, j'ordonnais à mes hommes de ne pas intervenir quoiqu’il arrive. J’avais un honneur à respecter et j’étais le seul capable d’éliminer Albert et de le mettre hors d’état de nuire. Un combat commença entre nous. Nous nous affrontions, je le touchais et il me rendait mes coups. Nous étions tous les deux grièvement blessées mais quand je regardais Muglerina, je savais que ce n’était pas comparable à sa souffrance. Je devais le venger et faire regretter à ce sale fils de pute ce qu’il lui avait fait subir. Mes hommes prirent alors la décision de lui venir en aide, en l'aidant à tenir sur ses jambes car sans eux, il ne pouvait plus marcher. Il boitait et était blessé. Albert avait dû lui porter des coups pour qu’il se laisse faire sous la contrainte.
—C'est ça Arthur, vient te battre ! Me provoqua-t-il avant de se jeter sur moi.
Albert était un excellent épéiste en plus d’être gaucher. Il était redoutable et je prenais un plaisir à l’affronter. Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait se battre contre un adversaire de taille. Il émoustilla mon être, embrasant mes sens dans une folie enivrante.
Muglerina regardait notre affrontement en dehors de la chambre, depuis les couloirs. Il était accroché à l’un de mes hommes pour se tenir debout.
—Seigneur Muglerina, nous devons vous mettre en sécurité !
—N-Non, pas sans Arthur !
—Ne soyez pas égoïste, il affronte le Duc !
Muglerina ne voulait rien entendre. Pris par ses émotions, il entra à nouveau dans la pièce, attirant notre regard sur lui. Puis un sourire malicieux et machiavélique se dessina sur les lèvres de mon adversaire.
—MUGLERINA !
Je me mis devant lui pour le protéger. Albert avait brandi son épée pour me lacérer la peau du torse. Mon sang gifla abondamment coulant jusqu’à mes pieds. Muglerina pleura en se rendant compte que le Duc allait me porter un autre coup.
À son tour, l’Oméga passa devant moi en me prenant contre lui pour me protéger. Nous finissions par nous retrouver à genoux et mon compagnon ferma les yeux pour se préparer à mourir avec moi. Mais il invoqua grâce à ses émotions des ronces dans toute la chambre. Les murs, le sols et le plafond furent détruits et Albert surpris par ce pouvoir.
—Je vois. La famille Diana dans toute sa splendeur.
Bien qu’il soit un oméga, Muglerina venait d'une lignée prestigieuse et puissante. La famille Diana était bénie des dieux et ces derniers leurs avaient donné un grand pouvoir. Les ronces pour protéger les gens qu'ils aimaient.
—C'est terminé, Arthur !
—Je ne crois pas, sang pur.
Aerin arriva par la fenêtre en cassant la grande vitre dans des éclats lumineux et blessa grièvement le Duc dans le dos en lui portant un violent coup. Mes hommes profitèrent alors de l’occasion pour se jeter sur lui et le maîtriser. J’avais donné l’ordre de ne pas le tuer et de l’isoler en prison. Je quittais la chambre et à ma grande surprise, Aerin porta sa mère lui venir en aide et ma m'éviter de forcer sur ma blessure. Muglerina fondit en larmes contre son fils et ce dernier lui dit :
—Je suis désolé d’être arrivé en retard et de ne pas avoir pu te protéger, mère.
Ce fut la première fois qu'il l’appelait de cette manière. Et dans ses yeux, je lus l'amour d’un fils. Muglerina resta silencieux, pleurant dans ses bras, en passant les siens derrière le cou d’Aerin.
***
Muglerina avait été pris en charge rapidement après avoir perdu connaissance. Je laissais ma blessure se régénérer d'elle-même qui laissa une imposante cicatrise sur mon torse. Albert était prisonnier dans une cellule du palais que je gardais sous haute surveillance. Si je prévoyais de l’exécuter, je devais encore prendre mon mal en patience car ma priorité restait Muglerina. Mon oméga était en état de choc.
Je me tenais à ses côtés pendant qu'il était allongé dans notre lit. Mes hommes avaient mis de l’ordre dans notre chambre en quelques jours seulement. Elle ne portait plus les traces de violences. Et au dernier moment, j’avais changé le lit pour chasser l’odeur d'Albert sur les draps.
—Comment te sens-tu Muglerina ?
—T-Terribl...ement sale…
J’étais anéanti, mon cœur était brisé. Le voir dans cet état me rendait fou de rage. Ce fils de pute avait posé ses mains sur mon bien aimé et je comptais prendre plaisir à lui couper la tête le moment venu. En attendant, nous devions organiser les obsèques des omégas qui avaient perdu la vie et récupérer Ritsuki qui logeait dans la taverne de Mins.
—Je te promets que ça va aller et que je ne vais pas te trouver sale, Muglerina.
Mon rôle était de le rassurer, de lui montrer la force de mon amour. Il laissa échapper des larmes en me remerciant silencieusement. Il avait besoin d’entendre ces mots que je pensais sincèrement. Muglerina était beau, il était le seul que je désirais ainsi, je me devais de le soutenir en tant que mari. Je ne voulais pas de protocole entre nous. Nous n’étions rien d’autres que deux hommes qui s’aimaient.
—Merci de m’avoir protégé, mon tendre.
—H-Hein ?
—Oui, tu n'as pas hésité à te mettre entre Albert et moi pour me protéger.
Si ses larmes séchaient, il rougit en tentant de se cacher sous la couverture. Je ris en le laissant faire avant de me blottir contre son dos.
—Tu vas t'étouffer si tu ne sors pas ta tête de là-dessus.
—M-Mais c’est de ta faute mon roi… tu dis d-des choses aussi b-belles !
J’éclatai de rire en le serrant contre moi avant de l’obliger à retrouver sa respiration. Il libéra sa tête de la couverture et me regarda les joues écarlates.
- Tu as fait preuve d’un incroyable courage sans avoir pensé à ta propre vie.
Je caressais ses cheveux en les démêlant avec douceur, jouant avec des mèches entre mes doigts.
—Tu as même impressionné notre fils. On ne te le dis pas souvent mais tu es notre plus grande fierté à tous les deux.
Aerin aimait sa mère, et n'avait pas hésité à lui venir en aide. Muglerina pleura silencieusement parce qu’il était heureux. Si Albert avait abusé de lui, il avait gagné un fils. Cela n'avait pas de prix pour l’Oméga. Notre fils pouvait être fier de lui.
—Merci, Arthur.
—Mh ?
—Merci de m’aimer, mon roi.
Je mis sa tête contre mon cœur pour qu’il entende mes battements. Cela l'apaisa et il put trouver un sommeil bien mérité. Il s'endormit contre moi et je me promis d’être à ses côtés quand il ouvrira ses yeux.
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