~ XXVII ~

« Jackson a réagit de façon assez violente quand il a apprit que le père de Mark était celui qui le frappait.

Mark a prit peur et s'est enfui loin de Jackson. Celui-ci regrette son erreur et se sent vraiment con.

Mais la vie continue et ils doivent tous les deux retourner à l'école. Mark appréhende son cours de math. »

PDV Mark

Je marche dans la rue sombre. Il fait nuit mais c'est normal. Mes pas se répercutent sur les murs des immeubles et reviennent en force sur moi. Les bruits m'entourent et m'encerclent. Je suis emprisonné de ces sons.

Je m'arrête.

Les murs se resserrent autour de moi, ils veulent m'enfermer. La peur monte, d'abord doucement puis de plus en plus vite.

La peur est comme un goût acre qui entre en moi à chacune de mes inspirations. Elle s'infiltre dans mon coprs, glissant jusqu'à mes poumons où elle se colle au parois, empêchant mon souffle, déjà faible, de circuler librement. Ma respiration devient difficile et ma poitrine se compresse.

Je dois sortir d'ici.

J'aperçois alors une issue. Un simple passage, tellement étroit que deux personnes ne pourraient passer de front, entre deux bâtiments. Au bout, une vive lumière me redonne un peu d'espoir.

Je cours.

Mes pieds frappent le sol qui essaye de me retenir mais je ne resterais pas ici, je préfère encore mourir. La peur imprègne chacun de mes membres, elle bat contre mes tempes en même temps que mon sang, elle frappe le sol dans mes pieds.

La peur m'habite et je suis la peur.

Elle a quitté l'air et l'atmosphère, elle a quitté l'âme de tous les hommes. Toute la peur du monde est venue se réfugier en moi. Elle me transforme en démon et en monstre, seul moyen d'éviter de mourir à son contact mais je le mérite sûrement.

Et puis, tout s'arrête.

La peur fait marche arrière, elle part se cacher au fond de mon cœur, me laissant encore un bref répit. Je suis sorti de l'enfer, j'ai franchi la ruelle. La lumière m'enveloppe et tout devient blanc.

Je m'arrête et cherche à retrouver mon souffle. Un bruit me fait relever la tête mais il n'y rien. L'endroit est vide, rempli seulement d'un blanc opaque.

- Tu as encore fais une bêtise.

- Pourquoi me manques tu de respect ?

- Ici, c'est moi le chef !

- Tu me dois obéissance.

- Écoute quand je te parle et ne me regarde pas dans les yeux.

- Tu es dégoutant.

Un frisson d'effroi me parcourt le dos. La peur revient mais il n'y a toujours rien autour de moi. Je ne peux pas lutter contre elle si elle ne vient de nulle part. Comment me battre si sa source est en moi ? Devrais-je me tuer ?

Je reconnais alors cette voix qui me hurle dessus. C'est celle de mon père.

- Je comprends pourquoi personne ne veux de toi.

La voix se modifie petit à petit, elle change de timbre, de ton. Dans le même temps, une silhouette s'approche et la peur de fait de plus en plus présente, elle m'immobilise totalement, je ne peux plus rien faire que regarder.

- Tu n'inspires que pitié et dégoût.

La voix est maintenant complément différente mais toujours aussi familière.

- Tu es un monstre.

Le silhouette s'est approchée. Jackson se tient juste devant moi, un fouet à la main et le regard froid de mon père a remplacé ses doux yeux noir.

- Tu es un monstre.

- Tu es un monstre.


- Tu es un monstre.







Je me réveille en sursaut, mon souffle est haletant et je suis en sueur. Les images de mon rêves me hantent encore et le goût de la peur n'a pas disparu, je la sens encore dans chacune de mes veines.

J'allume la lumière en espérant dissiper cette sensation et rassurer mon coeur qui frôle les 200 battements à l'heure. Je me lève et ouvre la fenêtre en grand pour respirer un peu d'air frais. Le vent souffle et me fait du bien. J'écoute les bruits de mon quartier, j'entends les gens discuter sans distinguer leur parole, pourtant ces centaines de murmures mélangé au son des voitures m'apaisent, ma respiration se calme et je me sens un peu mieux.

J'éteins la lumière car j'en ai plus besoin et que ce serait vraiment idiot de se faire prendre par mon père. Je sens d'ailleurs mes blessures me brûler a travers mon pijama, elles ne sont pas cicatrisées. En même temps c'est normal, il ne laisse jamais assez de temps pour que les plaies se referment. Je pense bien qu'un bon nombre des traces que je porte ne s'effaceront jamais.

Je n'ai pas sommeil. Je n'ai pas envie de rêver encore une fois. J'ai peur de revoir Jackson dans mon somme. Je lui faisais confiance et aujourd'hui tout est détruit. Je sais que je ne lui ai laissé aucune chance de se racheter mais je ne pouvais pas.

Et maintenant mon inconscient le confond avec cet être qu'est mon père.

Je repense à la journée d'hier. Quand je suis entré tout tremblant dans la salle de mathématiques. Pour la première fois, j'ai demandé à Jaebum et Jinyoung de s'assoir avec moi au dernier rang. Ils n'ont rien dit mais j'ai bien vu leur surprise. Quand Jackson est entré j'ai eu envie de m'enfuir le plus loin possible, mais je voulais aussi qu'il me prenne dans ses bras et me rassure comme il sait si bien le faire. À la place de ça, j'ai baissé la tête sur mes feuilles pour ne plus la relever durant tout le cours. L'heure est passée avec une lenteur extrême, quand la fin du cours est enfin arrivé, je me suis levé pour sortir respirer de l'air frais, j'allais mourir si je restais.

- Mark ?

La voix de Jackson avait retenti dans la salle maintenant presque vide. Je ne m'étais même pas retourné, j'avais pris mes jambes à mon cou.

Beaucoup trop lâche pour affronter son regard.

J'avais peur.

Et j'ai toujours peur.

De lui ? Je ne sais pas. Non, je ne crois pas. Je n'ai pas peur de Jackson.

J'ai juste peur d'autre chose. De mon père sûrement et de ce vide qu'à laissé Jackson quand je me suis enfui, de cette place qu'il avait occupé sans même que je le rende compte. Cette place qui est maintenant vide, me laissant dans ma solitude. Il m'avait soulagé, mon père et les coups étaient beaucoup plus supportable en sachant qu'il était là. Mais maintenant...

Je suis à nouveau seul.

Je crois que c'est de ma faute. J'aurai dû l'écouter, lui parler. Juste pour voir s'il allait encore crier, auquel cas je me saurais enfui pour de bon ou pour voir s'il voulait s'excuser.

Je suis seul.

C'est con mais il me manque.



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