~ IV ~
PDV Jackson
Je ne suis pas retourné à l'école hier, je suis rentré chez moi et j'ai réfléchi. Tant pis pour les cours que j'ai raté, ce que avait dit ma collègue me perturbait. Je n'ai jamais eu de problème avec mon homosexualité, je n'ai donc absolument pas pensé que cela pouvait causer des soucis.
C'est normal que les gens soient interloqués, ce n'est pas tous les jours qu'on apprend qu'un prof est gay mais au point de me regarder de travers...
Pour me changer les idées, je me suis incrusté chez Namjoon. Il était pas chez lui, j'ai attendu jusque 23h avant de m'endormir sur son canapé. J'ai été soulagé de le voir à mes côtés lorsque je me suis réveillé. Il était allé boire un verre après son boulot. Ce matin je suis crevé mais j'ai une idée.
J'arrive de bonne heure dans la salle des professeurs. Je dis bonjour mais, comme d'habitude, les autres semblent un peu gênés. J'attends que tout le monde soit là avant de me lever et de prendre la parole assez fort pour que tous m'entendent.
- Bonjour tout le monde !
Les regards se tournent vers moi avec curiosité.
- Bon je sais que des rumeurs circulent à mon sujet.
Deux trois personnes veulent parler mais je ne leur en laisse pas le temps. Je vois ma collègue qui a eu la bonté de m'avertir hier sourire.
- Alors je vais être clair, je ne suis pas gay, je suis juste pan et je sors avec un charmant jeune homme. Si cela vous pose des problèmes je veux bien en parler mais ne le faites pas derrière mon dos.
Un bref silence suit ma déclaration avant que tout le monde se mette à parler en même temps. Des professeurs viennent vers moi et j'engage la conversation facilement. Plusieurs questions reviennent régulièrement. La plus courante est : Qu'est-ce que je ferais quand les élèves le découvriront ?
- La même chose que maintenant. Je ne me cache pas et je ne me cacherai jamais.
Certains profs semblent impressionnés, d'autres me regardent toujours un peu de travers mais tant pis pour eux.
***
Évidemment, c'était à prévoir, tous les élèves me regardent avec curiosité lorsque je rentre dans la classe. J'imagine que, déjà en un jour de cours, l'histoire à dû faire le tour de l'école au moins 15 fois. Je soupire avant de changer le programme de cette heure.
- Aujourd'hui nous allons lancer un débat, annonce je aux élèves surpris. Sur l'homosexualité, les différences et l'intégration dans un groupes.
Les élèves ne s'y attendaient pas le moins du monde. Je préfère comme ça, de cette façon ce qu'ils diront n'aura pas eu le temps d'être préparé et ça viendra directement de leurs pensées.
Le débats se déroule parfaitement bien. Je n'ai presque pas à intervenir, ils font tout tous seuls. Je suis content de les voir réfléchir et soulever des questions intéressantes. Pour beaucoup de professeurs, une classe c'est un troupeau de bêtes sauvages qu'ils faut mater pour trouver la perle rare qui y est cachée. Je pense au contraire que tous ces futurs adultes ont un potentiel énorme qui ne demande qu'à être découvert et surtout accepté. Il ne faut pas essayer de les conditionner car personne ne peut être parfait en tout, ils ont chacun leur point fort et leur différences est une merveilleuse chose.
PDV Mark
Je suis un peu dans la lune aujourd'hui. Je pense au sujet de débat que nous a donné le professeur de mathématiques en première heure.
Les différences...
Je repense à tous ces idiots qui m'emmerdent sous prétexte que j'ai une tête de hyène. J'y peut rien moi, je n'ai pas choisi d'être moche à ce point. En classe, ils se comportent comme des anges en militant pour l'acceptation de tous mais derrière leurs masques, leurs sont remplis de cruauté.
«- Papa, pourquoi les gens agissent comme ça ?
- Je ne sais pas trop... Peut-être ne s'en rendent-ils pas compte, de leur façon. Peut-être qu'ils n'ont pas l'impression de blesser les autres. Ne cherche pas trop comprendre, ce sont tous des idiots.
- Pendant le cours de math, quelqu'un a dit une phrase et je l'ai retenue car je la trouvais bien.
- Dis toujours, je te dirais mon avis.
- C'était : Ne tiens compte de l'opinion des gens seulement s'ils compte pour toi.
- C'est une belle phrase. Essaye de la suivre si tu l'aimes.
- Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
- Je n'ai jamais dit que c'était facile.
- Je sais...
- Courage fiston !
- Merci Papa »
Il est 16h30 quand j'arrive à la maison. Maman n'est pas encore rentrée mais je ne m'en étonne pas. Je me prépare un petit déjeuner et je m'enferme dans ma chambre pour réviser.
J'entends du bruit dans le couloir. Je souris en imaginant ma mère monter les escaliers avec le sac des courses. Elle va bientôt ouvrit la porte de l'appartement et tout ranger dans le frigo et les armoires. Elle ne fait les courses qu'une seule fois par semaine pour éviter les tentations car nous n'avons pas beaucoup de sou. Son sac est lourd mais elle ne me demandera pas d'aide. Elle peut être fort têtue lorsqu'elle le veut. Par fierté et dignité elle ne demandera jamais à moi, son fils, de l'aider financièrement alors qu'elle en a besoin. Elle ne veut pas faire du mal, elle veut me donner la meilleure vie possible.
«- C'est parce qu'elle t'aime. Elle fait ça par amour pour toi. »
Je me retourne légèrement surpris, Papa est couché sur mon lit. Son visage est flou mais ça silhouette représente un homme d'assez grande taille avec un corps assez mince, un peu comme le mien.
«- Je vais aller l'aider à tout ranger. »
Et il me sourit. Je ne vois pas son visage mais je le sais.
Ces apparitions ne m'étonnent presque plus. Mon esprit à l'habitude de me jouer des tours et je me suis fait à l'idée de cette présence toujours à mes côtés.
- Bonjour Maman, tu as passé une bonne journée ?
- Oui, merci mon chéri.
- Donne-moi ça, je vais le ranger. Dis-je en prenant un des sacs de course.
Elle sourit, je sais que c'est sa manière de me remercier. Elle ne dit jamais "merci", ça lui rappelle trop son travail où elle dit merci à son patron quand il la lâche un peu plus tôt, ça lui rappelle le marché où elle dit merci au marchand de fruit qui ne lui compte pas les pêches, ça lui rappelle tout ce que les gens font par pitié pour elle. Je suis heureux qu'elle ne me l'ai jamais dit, ce mot, ce "merci" rempli de reconnaissance qui signifie juste qu'on a une dette envers l'autre. C'est ma mère et jamais elle ne me devra quoi que ce soit.
«- Quand tu dis des choses aussi philosophiques, tu as l'air drôlement intelligent. »
Il a un air moqueur sur le visage. Je lui dire la langue sans répondre.
Je dois quand même avoir l'air d'un fou, ou d'un schizophrène. Si quelqu'un m'enferme dans un hôpital psychiatrique, il aurait sûrement raison. Mais moi ça me détend et tant pis si je suis bizarre, au moins je ne suis plus seul.
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Bon je ne sais pas ce que vous penser du "papa" de Mark qui se trouve dans sa tête, n'hésitez surtout pas à dire votre avis car je trouve ça un peu bizarre mais que j'aime assez bien.
J'espère que l'histoire vous plait, je continue à publier. La suite arrive demain ;)
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