Dans ma tasse, le thé est devenu froid
(froid, froid, froid, comme la nuit au dehors)
Dans le noir, mille gouttes d'eau criblent le toit

(comme autant de flèches)

– ploc, ploc, ploc, ploc dans la pénombre.

Emmitouflée dans un coin

(hibernation silencieuse)

J'écoute chanter le vent

(dans l'ombre insidieuse)

– pour oublier un peu le temps
Qui s'écoule avec les gouttes de pluie
Sur les pentes du toit,
Ou comme le reste de thé (froid, froid)
Si la tasse s'était renversée
(inondant la pièce, et mon cœur

– l'eau monte, échappe-toi.)

(froid dans mes poumons ;
Je ne peux plus respirer.)

Eirien, 4.11.2023