Bienvenue à la ville,
Bienvenue dans ce monde,
Où la misère salue les riches touristes étrangers,
Qui observent intrigués les étonnants spécimens
Qui sont nés dans ces rues et qui y mourront peut-être
(ou crèveront comme des rats dans quelque caniveau.)

Bienvenue à la ville,
Bienvenue dans ce monde,
Allez, fonds-toi dans ces ruelles animées,
Entre les ruines du passé et les immeubles modernes,
Et les maisons jaunies qu'ont envahi les plantes,
Reprenant leur droit sur les terres dérobées ;

Bienvenue à la ville,
Bienvenue dans ce monde,
Là où les enfants courent au rythme de la ronde,
Sous le soleil doré qui se rit de l'hiver,
Qui pourrait arriver mais restera en retraite,
De peur d'interrompre le ciel bleu de lumière.

Bienvenue à la ville,
Bienvenue dans ce monde,
Ouvre tes yeux ébahis, et profites de l'instant,
Viens, profites de la vie, oublie que la Terre tourne,
Oublie que les soucis sombres t'attendent au détour,
Oublie que la lumière ne durera pas toujours...

Bienvenue à la ville, bienvenue dans ce monde.
 
 

Eirien, 16.10.2023 (Athènes, Grèce)