𝙴𝚗 𝚊𝚝𝚝𝚎𝚗𝚍𝚊𝚗𝚝 𝚚𝚞𝚎 𝚕𝚎 𝚜𝚘𝚕𝚎𝚒𝚕 𝚗𝚎 𝚖𝚎𝚞𝚛𝚎

Des pas, des gens, des cris

– mélange de langues

S'étalent, s'étirent, dans la ville qui fut belle
(autrefois, peut-être, avant l'invasion)

Des imposteurs déguisés d'authenticité ont remplacé les habitants,
Vêtus de superficialité, de fausseté – pour camoufler la bêtise,
Ce spectacle, cette mascarade, n'existe que pour l'Image – et son compagnon l'Argent
(le paraître a remplacé la beauté de ce monde ;
Leur présence insolente à pollué les lieux,
– parce que la splendeur doit servir à quelque chose)

Ainsi ils se sont tous réunis,
Parés de leurs armes, pour capturer l'instant,
Regarder l'astre du jour sombrer dans les flots,
Et mourir alors que la mer se parera de sang.
(en oubliant de vivre simplement le moment

– pour eux.)

Et, perchée sur la falaise, surplombant les flots
Je ne peux m'empêcher de penser (confusément)
À un corps désarticulé sombrant dans les eaux claires
(ou s'écrasant contre les rochers)
Teintant la mer d'un véritable rouge sang,
Les détournant peut-être du soleil couchant

(juste un autre scandale, un autre martyr) 

Ou simplement pour eux un petit plouf dans l'eau
Qui leur fera tourner la tête une seconde,
Mais une seule.

J'ai peut-être perdu ma foi en les gens,
Ce soir-là,
Entre les murs blancs et les bougainvilliers,
Les yeux brûlés par la lumière assassin(é)e,
Entourée de leur présence poisseuse,
En attendant que le soleil ne meure.
 
 
 
Eirien, 24.10.2023 (Oia, Santorin, Grèce)

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