𝙻𝚊(𝚛)𝚖𝚎𝚜
Mon café a un goût de sel
Une larme, une larme, une larme à chaque nom
– amour, famille, toute la misère,
Ami∙e∙s, travail, la terre entière
(― Madame, que plaidez-vous ?
― Coupable.)
(Quelqu'un s'en soucie-t-il ?
– je ne sais même plus quoi penser)
Mes deux yeux sont des fenêtres par lesquelles personne ne regarde,
J'ai assassiné le soldat qui montait autrefois la garde.
Pluie en cascade sur mon cœur trop vide
Je tente de respirer sous l'eau, tant bien que mal
(je ne fais qu'hoqueter, m'étouffer)
Quand les pires souvenirs de ma vie
Me reviennent en rafale
(n'est-ce pas le signe qu'on va mourir ?
– I sometimes wish I've never been born at all)
Les ruisseaux sur mes joues n'en finissent pas de couler.
Seule avec moi-même, et l'écho dans ma tête
Les mots résonnent
– onnent
– onnent...
Dans les tréfonds de mon esprit,
Alimentant la source
(faisant jaillir plus de larmes,
Goutte,
Goutte,
Goutte...
aiguisées comme autant de lames)
En attendant qu'elle se tarisse,
Et que des ruisseaux de mes joues
Ne restent plus que leurs lits asséchés
(cicatrices invisibles).
Eirien, 11.11.2023
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