Chapitre 69 : Le silmaril

Une sensation. Celle du tissu sous les doigts. Une douceur. Celle du satin sur la peau. Une lueur. Celle du soleil. Jaheira ouvrit les yeux doucement, clignant fréquemment des paupières pour contrer l'éblouissement de ses pupilles. Elle les ouvrit et vit un plafond méconnu, ponctué de poutres de bois clair. Allongée, elle bougea doucement, savourant la familière sensation d'un confortable lit. Son corps lui faisait mal, elle était courbaturée et se sentait encore épuisée de sa lutte. Elle tenta de plier ses bras pour s'appuyer sur les coudes mais en souffrit terriblement. Elle réalisa alors de lents mouvements pour retrouver un peu de confort et réussir à trouver une position qui lui causait une pression supportable. Enfin, elle essaya de se redresser.

- Jaheira ? Dit Khalid en s'approchant.

Sa voix était faible et transie d'inquiétude.

Ne voyant même pas son ami, Jaheira essaya de se redresser à nouveau mais grimaça alors que la douleur la lança dans l'épaule.

- N'essaye pas de bouger, s'il te plaît, dit-il en s'asseyant à son chevet.

Il lui prit délicatement l'arrière de la tête et Jaheira découvrit son beau visage amical. Sa présence la rassura. Ils semblaient tous deux en lieu sûr.

Il la fit boire un peu et cela lui fit du bien, appréciant l'hydratation et la fraîcheur comme jamais elle ne l'avait goûté avant.

- Que... ?

- Ne t'inquiète pas, tu es en sécurité. Nous sommes au Mirkwood.

- Au Mirkwood ? Répéta-t-elle mécaniquement, sans comprendre.

Soudain, tout s'éclaira et la guerre lui revint, la peur, la colère, le feu, le sang, tout l'envahit. Jaheira se tétanisa de peur en se redressant brutalement.

- Ajantis ! Où est-il ? S'emporta-t-elle pour refouler la douleur qui venait de l'envahir de toute part.

- Jaheira, calme-toi, dit-il en s'empressant de la rallonger.

Mais la jeune femme se débattit et pivota pour s'assoir au bord du lit en vue de se lever.

- Où est-il ! Laisse-moi !

- Jaheira.

Cette voix. Douce, et pleine d'espérance la trompa. Thranduil venait d'arriver dans sa chambre. Le roi était humblement vêtu et ne portait pas sa couronne. Il se présenta devant elle et lui prit les mains pour lui embrasser.

- Jaheira vous êtes en vie, dit-il avec reconnaissance.

Le contact même de ses mains contre les siennes lui fit mal. Elle constata ses paumes bandées de fines gazes, mais sa peau semblait brûler encore sous le tissu. Une sensation étrange pour elle qui ne connaissait plus les cicatrices depuis qu'elle avait renoué avec son identité entique.

- Thranduil, dit-elle avec espoir. Où est Ajantis ?

- Jaheira reposez-vous je vous en prie, il ne faut...

- Mère ?

Ajantis se présenta sur le pas de la porte, son teint était blême et il se présenta comme un timide petit garçon. Jaheira pleura à sa vue et voulut se lever pour courir vers lui. Debout sur ses jambes vacillantes, elle n'eut pas le temps de tomber, car Ajantis se jeta dans ses bras pour la retenir et enfoncer son visage dans le creux de son cou.

- Mon fils, dit-elle en pleurant à chaudes larmes et en lui caressant ses cheveux.

Elle était encore plus dévorée par la peur de le perdre à nouveau en cet instant qu'elle ne l'était aujourd'hui par ses douloureuses blessures.

- Je vais bien mère, lui dit-il doucement.

Elle l'éloigna d'elle pour l'examiner brièvement et constata qu'il n'avait aucune blessure. Elle le reprit à nouveau dans ses bras, redécouvrant le bonheur infini de le tenir contre elle.

- Qu'as-tu fait ? Dit-elle. Qu'as-tu fait ?

- Il nous a sauvé la vie, affirma Thranduil resté en retrait, et s'est très brièvement battu.

Ajantis le regarda avec une vive émotion.

- Je t'aime tellement, lui dit-elle en posant son front sur le sien.

- Jamais je n'ai cessé de penser à vous, dit-il en retour.

Elle le regarda encore et encore, il lui essuya les larmes de sa joue. Malgré le chagrin qui s'opérait en elle, il la trouvait magnifique.

Après un long instant à le regarder. Jaheira eut un déclic :

- Où est ton père ?

Ajantis voulut répondre, mais avant même qu'il ne prononce le moindre mot, elle s'emporta dans un torrent de larmes.

- Jaheira..., tenta Khalid en faisant un pas vers elle.

- Où est-il ? Où est-il ! Insista-t-elle en repoussant Khalid avec une barrière invisible, déclenchée d'un simple mouvement de main.

- Jaheira, calmez-vous ! Raisonna Thranduil.

- Laissez-moi ! Hurla-t-elle en arrachant les bandages de ses mains, folle de peine.

Dehors, le ciel s'assombrit brutalement et ses mains se mirent à luire.

- Mère, non ! S'emporta Ajantis à son tour.

Ajantis maîtrisa sa mère en l'empoignant fermement par les poignets afin qu'elle ne bouge plus. Tant qu'à lui faire mal, elle ne pouvait perdre tout contrôle ainsi, cela était bien trop dangereux, surtout vu son état. Jaheira se calma sous la douleur infligée involontairement par son fils sur ses poignets tuméfiés. Sous ses doigts, la chair immaculée de ses mains se mit à briller plus encore, attisés par le vent de colère qui se levait en elle.

- Mère, je vous en prie, ne bougez pas... !

- Jaheira ?

Cette voix. Calme. Apaisante. Tellement aimée... Cette voix la figea. C'était Legolas qui venait d'entrer dans la pièce, alerté par les cris qui venaient de là.

Il était là, son époux, blessé, pansé, dévasté de fatigue et blafard de chagrin, mais il était là, debout face à elle, vivant.

- Legolas..., pleura-t-elle en se calmant, confuse.

L'elfe s'approcha à l'aide d'un appui, il boitait.

- Legolas, tu ne devrais pas te déplacer vu ton état, souffla Thranduil.

L'elfe n'en avait que faire. Il s'approcha de sa femme et Ajantis lui lâcha doucement les mains. Legolas prit soin de lui baisser les mains encore infusées par la puissance du silmaril. Il la soutient par les bras avec douceur, et s'agenouilla devant elle alors qu'il la faisait s'assoir sur le lit.

Ses mains à lui étaient sévèrement bandées, seuls ses doigts ternis d'échymoses dépassaient encore des pansements.

- Entre nous, tout a commencé avec une blessure à la main, tu te rappelles ? Dit-il avec douceur en lui pansant les siennes avec les bandes qu'Ajantis lui tendait.

Jaheira sourit entre ses larmes.

- J'ai juré de te protéger, dit-il en terminant son œuvre. Je n'ai pas prévu de m'arrêter aujourd'hui, dit-il finalement en croisant son regard. La faisant chavirer.

Il était si beau et dégageait la même force mêlée de douceur qu'à leur première rencontre, qui semblait avoir eu lieu hier.

Soudain, Jaheira repleura de plus belle, se rappelant avoir vécu son pire cauchemar : celui d'avoir vu ce beau visage, celui de son bien-aimé tomber de tout son être à la renverse dans le sombre gouffre d'Angmar. Il la prit dans ses bras pour l'apaiser et posa son front contre le sien.

- Comment as-tu... ? Murmura-t-elle.

- Khalid est venu me secourir, il a emmené avec lui une bien talentueuse recrue de la garde royale.

- Comment ?

- Il semblerait que le comté de Minhiriath ne nous ait pas encore dévoilé tous ses secrets. Elle s'appelle Arielle.

Le prénom résonna en elle tel un poids en son cœur, c'était la sœur de Thillen. Jaheira écarquilla des yeux béants. Toutes ces informations lui faisaient tourner la tête.

- Qu'en est-il des ents ? Demanda-t-elle.

- Les ents sont sur le chemin de retour à Fangorn. Nous n'avons compté que peu de perte, aucune du côté des ents femmes.

- Comment ? Elles se sont battues...

- Je n'ai mené au front que les ents de sexe masculin mère, avoua Jonas. Nous avons camouflés tous les ents avec de la suie pour brouiller les pistes. Les ents femmes ont profité de la diversion de leurs congénères pour rejoindre le front des alliés en tout sécurité.

C'était du génie.

- "Les hommes protègent et les femmes préservent" conclut Ajantis.

Jaheira sentit un poids fabuleux s'envoler d'elle.

- Tu as réussi Jaheira, lui souffla Legolas avec douceur.

- Nous avons réussi, dit-elle avec un nouveau sourire soulagé.

Toujours lové contre elle, Legolas invita son fils à les rejoindre dans leur étreinte. Leur famille était au complet à présent et par miracle, tous étaient sains et saufs.

- Reine Jaheira, dit Thandruil.

Elle se tourna vers lui.

- Vous...

Jaheira essaya à nouveau de se lever mais en fut empêcher par Legolas.

- Ça ira, lui dit-elle avec assurance.

Ajantis l'aida à se mettre debout. Elle grimaça en s'appuyant sur sa jambe blessée.

Thranduil s'approcha pour l'aider à rester debout mais elle refusa son appui et se dressa devant lui avec sentence.

- Vous... Vous avez sauvé ma famille et vous avez mené la guerre en mon nom. Jamais je ne pourrai assez vous remercier.

Le roi s'approcha d'elle et lui prit le visage délicatement entre les mains.

- Vous m'avez offert une famille. Il n'y a rien que vous ne me devez que je ne puisse vous rendre.

Il l'embrassa sur le front avec douceur. Jaheira lui découvrit une figure paternelle jamais décelée auparavant.

- Je crois qu'il est temps à présent, dit le roi en regardant Ajantis et Legolas.

Ajantis et Legolas acquiescèrent d'un signe de tête.

- De quoi parlez-vous ?

Khalid un peu plus loin, avait ouvert la porte fenêtre de la pièce, où se déversait la lumière d'un magnifique soleil. Il les invita à s'approcher.

Legolas prit le bras de sa femme pour l'aider à marcher. Jaheira entra dans la lumière qui traversait la pièce et, soudainement ravivée par la lumière du soleil, reprit des couleurs et se guérit de plusieurs plaies. Malgré sa pleine capacité d'auto-guérison, ses mains restèrent douloureuses et elle ne s'en expliqua pas, tout ce qu'elle savait est qu'elle devait garder ses mains bandées en tout temps.

Toujours endolorie de ses aventures mais à présent capable de marcher, Jaheira prit Legolas par le bras pour qu'il s'appuie sur elle, regrettant de ne pouvoir le soigner avec autant de facilité. Il lui adressa un regard brillant qui lui mit un baume au cœur immense et la rassura. Malgré son état, Legolas semblait heureux de la retrouver et avait déjà reprit des couleurs.

Tous les trois s'avancèrent vers la porte fenêtre. Khalid recula, mais Jaheira l'invita à se joindre à eux.

- Je ne serai pas ici sans toi Khalid, accompagne-moi, insista la reine en l'invitant à se joindre à eux.

Ne pouvant résister aux douces requêtes de sa reine, l'elfe s'exécuta et se plaça à leurs côtés, avançant vers le bord de la terrasse.

Alors que tous s'avancèrent dans la lumière, Jaheira découvrit sous l'éblouissement d'une belle fin de journée, une masse de gens compacte en contrebas, une foule telle qu'elle n'en avait jamais vu de pareille dans sa vie.

A leur approche, le silence s'imposa un court instant, puis se retira lorsque la foule éclata de joie, faisant vrombir l'air d'un tonnerre d'applaudissements et d'acclamations joyeuses vers la famille royale réunie et s'affichant avec fierté, remerciée pour leurs exploits de guerre.

Jaheira vacilla sur ses jambes et dut se retenir à la balustrade devant tant de bonheur étalé sous ses yeux. Elle prit le temps de regarder tous ces gens agglutinés là pour eux. Ils étaient de toutes origines, de toutes espèces : des civils, des soldats, des nains, des elfes, des hommes, tous réunis là pour les acclamer.

- Bienvenue à la cité du Mirkwood Jaheira, lui glissa Legolas.

Derrière eux, Ajantis avait les yeux brillants, il découvrait pour la première fois la terre de ses ancêtres sous son meilleur jour, ne savait plus où donner de la tête en ce débordement de joie.

Autour de l'immense cité elfique aux bâtiments éclatants se dressait là d'immenses arbres au tronc blanc et aux feuilles écarlates. Ils y étaient arrivés, le Mirkwood s'en était retourné à la cité sylvestre. Jaheira savoura la vue de tant de joie et de légèreté, encore bouleversée de cette démonstration populaire qui ralliait les forces alliées sous un même étendard. Tous ici étaient venus se fédérer en une alliance qui allait bien au-delà de la simple entente militaire. Retrouvant doucement ses repères, Jaheira revint sur ses pas :

- Thranduil ?

Le roi était resté en retrait à l'intérieur, il la regarda avec interrogation.

Elle lui tendit une main accueillante, et ne comprit pas.

- Venez avec moi.

L'elfe resta de marbre, hésitant.

- Si le Mirkwood et Fangorn sont à nouveau réunis, c'est grâce à vous...

Elle avait raison. Cette alliance était née bien avant la guerre des elfes, bien avant son accès au trône, l'entente des deux terres datait d'il y a des millénaires. Il s'approcha pour lui prendre la main, et elle l'invita à venir dehors.

- Admirez ce que vous avez réussi, dit-elle avec émotion.

Thranduil se dévoila sur le parvis et un nouveau tonnerre de joie éclata, acclamant le roi des elfes qui avait mené les hommes jusqu'au triomphe contre les forces maléfiques.

Le roi fut si subjugué de ses acclamations qu'il en eut le souffle coupé, l'émotion le saisit au plus profond de son âme et grava cet instant en lui. Désormais incapable de bouger, Jaheira fit un pas en arrière pour le laisser à sa gloire amplement méritée. Après un instant de décontenance, le roi fit finalement un signe à son peuple, qui se mit à chanter d'une même voix, faisant résonner la musique dans ces lieux condamnés au silence depuis des siècles. C'était l'hymne sylvestre.

La fête battit son plein des jours durant, et on couronna ces dates comme le début d'une ère nouvelle, propice à la paix, à la joie et à l'unité.

Jaheira se joignit aux célébrations organisées par le Mirkwood avec Khalid, Legolas, Ajantis et Thranduil où tous se retrouvèrent acclamés de toutes parts sans jamais savourer le moindre répit.

Plus tard dans la soirée, Jaheira accompagna Legolas pour se reposer, il ne le disait pas mais elle le sentait en lui : ses blessures le faisaient souffrir.

Tous deux traversèrent la salle pour quitter les festivités, mais furent alpaguer par leur fils avant de passer les portes :

- Mère, père, attendez, s'il vous plaît.

Le jeune homme les regarda avec malice.

- Il y a une annonce qui doit être faite. Puis-je ?

Les deux le regardèrent, ils n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il pouvait avoir à leur partager. Faisant confiance en la bienséance de leur fils, les deux acquiescèrent d'un signe de tête entendu et restèrent pour assister à son discours.

Ajantis monta sur l'estrade du trône du Mirkwood avec décontraction et leva son verre. Le silence se fit.

- Alliés du Mirkwood, êtres de toutes terres et allégeances, mes amis, nous avons célébré beaucoup d'héroïnes et de héros ce soir, et il y a là une nouvelle que j'aimerais vous partager en ce sens.

Un elfe sortit de la foule, un elfe roux que Legolas et Jaheira reconnurent : Elias Martell, capitaine de l'Haldir pendant la guerre. Il s'avança vers son ami Ajantis avec dans les mains quelque chose d'emballé dans un tissu.

Elias s'approcha d'Ajantis et s'agenouilla devant son ami en signe de respect. Ajantis l'invita à monter sur l'estrade du trône, ce qu'Elias se résigna à faire, après tout, son ami était prince héritier en ces lieux. Il ne faisait que suivre ses ordres.

- Le capitaine Elias Martell, ici présent, dit Ajantis, m'a fait part d'une grande nouvelle, ou plutôt... d'une performance remarquable.

Ajantis découvrit méticuleusement le tissu des bras d'Elias et montra son contenu à l'assemblée.

- Ceci mes amis, est une flèche en mithril pure, dit-il, forgée dans les mines de Fangorn.

Jaheira reconnut aisément l'œuvrede son ami le nain forgeron, un travail sublime.

- Cette flèche, continua Ajantis, a été retrouvée au fin fond de l'océan, non loin des terres d'Angmar.

Il laissa la parole à son ami Elias, qui se racla la gorge avant de parler, visiblement impressionné :

- La compagnie d'argent, dont fait partie le navire Haldir n'a mis que peu de temps à localiser cette précieuse flèche d'argent dans les tréfonds de l'eau, et pourtant elle avait coulé. Mais cette flèche était en fait profondément enfoncée dans la poitrine d'un dragon gigantesque qui s'est écrasé dans l'eau après avoir été mortellement blessé au front d'Angmar.

Elias redonna la parole à Ajantis.

- Mes amis. Le dragon d'Angmar est mort, tué en cette guerre !

L'assemblée resta stupéfaite. Jaheira elle-même en resta bouche bée. Ajantis fit taire l'assemblée.

- Je crois qu'il y a ici une personne qui peut se vanter d'avoir tué un dragon, dit-il en regardant fixement le roi Thranduil, au milieu de la foule.

Ajantis lui sourit et Thranduil resta stoïque :

- Cela ne se peut.

- Est-ce vous qui avez tiré cette flèche ? Demanda Ajantis.

- J'en ai tiré, plusieurs..., hésita-t-il.

- Huit, intervint Legolas.

- Rien ne dit que ce sont mes flèches qui l'ai tué, il s'est enfui alors que..., souligna Thranduil.

- Nous n'avons même pas eu le temps de le viser de nos propres armes, intervint Elias en s'approchant de Thranduil. Il s'est écrasé dans l'eau après s'être éloigné de trois lieux du rivage.

Thranduil se tut.

- Nous l'avons repêché et je vous confirme que c'est cette précise flèche qui lui a percé le cœur et qui a eu raison de son existence, déclara Elias. Alors, si vous le voulez bien, dit l'elfe en mettant un genou à terre et en lui présentant la flèche d'argent précieusement posée sur ses deux mains.

Thranduil regarda l'elfe, regarda Ajantis et balaya la salle. Silencieusement, il se saisit de la flèche et la regarda avec un soulagement immense, ses yeux étincelaient de cette vengeance enfin accomplie.

Ajantis applaudit, d'abord seul, il fut vite rejoint par l'ensemble de la salle qui acclama de plus bel le roi sylvestre qui avait une fois de plus fait preuve d'un courage exemplaire. Ajantis prit son aïeul dans ses bras ainsi qu'Ellias, avec qui il trinqua.

Bien heureux d'être restés pour apprendre le trépas du dragon dans les meilleures conditions possibles, mais n'en demeurant pas moins fatigués, Legolas et Jaheira se retirèrent discrètement des festivités pour rejoindre leurs calmes appartements. Comme à leur habitude, l'elfe ne trouvant pas le sommeil mais ne se lassant jamais de ces instants aux côtés de sa femme, tous deux s'allongèrent paisiblement côte à côte dans leur grand lit et Jaheira s'endormit sous les douces caresses de son époux. 

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