Wellan

Ce chapitre sera complètement écrit du point de vue de Wellan. Bonne lecture! 😘
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J'en reviens pas qu'elle se soit dévoilée, non, je ne peux pas y croire. Pourquoi elle a fait ça? Elle ne peut pas juste s'échapper? Je marchais de long en large dans le salon à la vitre cassée. C'est elle qui l'a brisé et c'est sur le divan de la même pièce qu'elle a dormi, si seulement elle dort. Non, elle ne dort pas, j'en suis sûr. Ma "mère" faisait bien attention à ne pas me laisser seul, mais elle ne voulait plus m'emmener au conseil après avoir vu ce que Fatum pouvait faire. Je sais qu'elle ne m'a pas kidnappé, alors pourquoi a-t-elle dit ça? En dirait qu'elle veut vraiment mourir. Je vais continuer à chercher une solution pour la faire innocenter.

- Chériiii!

Mince, ma mère est de retour. Elle est complètement folle et protectrice. Si elle savait ce que je suis devenu, je me demande si elle me tuerait.

- Je suis dans le salon!

Elle passa la tête dans le cadre de porte et, quand elle m'aperçut, elle se jeta dans mes bras.

- Oh, chéri! Tu m'as tant manqué!
- C'est beau maman, tu n'es partie que quelques minutes, dis-je en la repoussant doucement.
- Mais quand même! dit-elle en me regardant. Tu me manques tout le temps.

Wow, elle commence à faire peur. Moi qui croyais que revenir à la maison réglerait tous mes problèmes, ça en crée encore plus.

- Bon, j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer! Essaie de deviner, dit-elle, toute excitée.
- Euh... Je ne sais pas...
- On va brûler la démone au coucher de soleil!
- QUOI?!
- Oui! Elle ne te fera plus jamais de mal!

Je resta figé. Non, non, c'est trop tôt! On ne m'a même pas demandé mon avis! Je n'ai pas dû avoir la réaction que ma mère avait prévue, car elle fronça les sourcils.

- Qu'est-ce qui ne va pas?
- Oh, non, c'est juste que ça me rappelle un cauchemar.

C'était plus ou moins la vérité, car depuis que j'avais retrouvé la mémoire, je rêvais que je me faisait brûler vif et, à chaque fois, je voyais Fatum courir vers moi pour me sauver. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais je sais que je dois la sauver comme elle le fait pour moi dans mes rêves.
Le reste de la journée passa très vite. Ma mère m'emmenait dans tous les endroits familiers dans le but de raviver ma mémoire. Je ne lui avait pas dit que je l'avais retrouvé et je ne savais pas ce qui m'en empêchais. Je crois qu'au fond, c'est mieux comme ça. Souvent, je ne l'écoutait même plus et retombais dans mes songes. À quelques minutes de l'heure fatidique, je n'avais toujours pas trouvé de solution. Nous allâmes nous mettre à une bonne distance du bûcher, mais assez pour tout voir. Quand le village fut complètement rassemblé, deux hommes dans la quarantaine transportèrent Fatum. Elle était évanouie, ce qui était plutôt étrange. Derrière eux se trouvaient un vieil homme qui se hissa sur la petite scène près du bûcher suivi par un autre homme dans la trentaine. Ils rejoignirent une femme que je reconnue comme étant Maria, la chef du village. Elle s'avança vers Fatum et la gifla fortement, ce qui la réveilla. Instantanément, elle prit sa forme véritable et montra les dents. Bizarrement, quand elle vu Maria, elle se calma quelque peu sans relâcher ses flammes. Avec ma nouvelle ouïe, je l'entendis demander pardon à Fatum, qui hocha imperceptiblement la tête. C'était vraiment de plus en plus étrange.
On attacha ses menottes sur un poteau métallique et Fatum se mît à se débattre, la peur brillait dans ses yeux. Pendant un instant, je vis le côté droit de son visage et je sursauta. En partant de sa trempe en passant sur sa joue et descendant le long de son cou, une espèce de peinture brillante couvrait son visage. Ses abords étaient rouges, ce qui voulait dire que cela la brûlait. Indigné, je voulue m'approcher, mais ma mère m'attrapa le poignet. Je restai donc spectateur pendant qu'on amenait la torche de plus en plus près du bûcher. Fatum ferma les yeux et le le feu prit rapidement. Elle hurla de douleur son cri me fit sursauter. N'était-elle pas supposé contrôler les flammes? Quelque chose me mordit la main.

- Aie!
«Chut! Parle-moi dans ta tête, sinon ta mère va me voir!» dit la voix familière de Luiz dans ma tête.

Je tournai doucement la tête vers ma main blessé et je vis que la morsure disparaissait déjà. Le bouledogue était à côté de moi.

«Oui, les démons guérissent vite,» dit le chien comme s'il lisait dans mes pensées, «mais ce n'est pas de ça que je veux te parler. Ton amie est affaiblie par le fer, elle ne posa pas tenir longtemps.»
«Quoi?»
«Le fer! C'est le point faible des créatures magiques et ils le savent! Il faut que tu l'aides!»
«Non! Je ne peux pas! Ils me tueront aussi!»
«Tu veux vraiment avoir sa mort sur la conscience? Sauve-la!» cria-t-il dans ma tête en me donnant mal au crâne.

Je réfléchis quelques secondes. Elle était foutue si je ne l'aidais pas, mais est-ce que ça valait le coup? Je veux dire, je ne pourrai jamais revenir ici. La réponse vint sur un coup de tête.

- Maman?
- Qu'est-ce qu'il y a Wellan? Tu veux partir?
- Non, mais je voulais te dire que je t'aime.
- Que...?

Et je fis apparaître mes ailes de dragon. Ma mère écarquilla les yeux et me lâcha, et j'en profita pour m'élancer dans les airs vers le bûcher. Fatum était maintenant couverte de cloques et de brûlures et semblait souffrir le martyr. J'atterris près du feu en semant la panique. Je poussa un hurlement digne d'un dragon en reprenant mon apparence de demi-dragon. Je savais que les écailles me protégeront du feu. Personne ne vint m'empêcher de délivrer Fatum, ils avaient trop peur. Les villageois s'enfuyaient tandis que d'autres se faisait piétiner. Je défis les chaînes qui la retenaient à mains nues et me transforma en dragon. Pour la première fois, ce fut volontaire et je pue aussi me contrôler. Je la pris doucement dans ma gueule et fila le plus vite possible dans la forêt. Je m'élança entre les arbres, tantôt courant, tantôt volant entre les troncs pour fuir très loin. Fatum était toujours consciente, mais très faible.
Après presque trois jours de voyage sans arrêter, je tomba de fatigue au pied d'une chaîne de montagne. Je n'avais pas remarqué que je me dirigeais par là, mais ça tombais plutôt bien. Nous allions pouvoir nous réfugier de l'autre côté. Fatum avait dormi pendant deux jours, elle se réveilla quand je la déposa par terre. Je remarqua que ses blessures avaient toutes disparues sauf pour le fer sur son visage. Elle avait aussi repris sa forme humaine et je décida de faire de même. Je me coucha près d'elle, à bout de force.

- Ne t'inquiète pas, Wellan, me dit-elle. Je m'occupe de toi.

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