Chapitre 2 :

J'ouvre les yeux. Un fond blanc transperce mes pupilles. Le sol sur lequel je suis donne l'impression d'être comme sur un trampoline. Je lève la tête, un espace blanc m'entoure de toute part. On ne peut pas y voir le bout, comme un tunnel qui ne s'arrête jamais. Mais mon instinct m'ordonne de me retourner pour apercevoir, un banc. Un banc aussi blanc que l'endroit où je me trouve, sur lequel est posé des fleurs. Elles se sont enroulés tout autour s'enracinant sur chaque bout de bois. Je m'approche de celui-ci et remarque qu'il y a, posée contre un des pieds, une corne d'abondance. Celle-ci est fait d'or, elle brille de mille feux. Je la touche, et une femme apparait devant moi, assise sur le banc. Je recule par reflexe, en trébuchant et en tombant sur les fesses. Elle rigole, d'un petit rire bienveillant qui pourrait redonner espoir à n'importe qui.

- N'est pas peur humaine. Je ne te veux aucun mal.

Je la dévisage de haute en bas. Sa robe est faite avec des pétales de fleur, on peut voir les racines s'enrouler autour pour faire comme le mouvement d'une spirale. Ses cheveux noirs sont nattés d'une longue tresse arrivant au niveau de ses pieds, des roses y sont plantés.

- Qui êtes-vous ? Je demande en me relevant. Ou suis-je ?

- Oh c'est vrai que cela doit être nouveau pour toi, je me présente je m'appelle Elpis, je suis l'esprit de l'espoir, descendance de Nyx, déesse de la nuit. Tu es actuellement dans notre esprit !

- Notre esprit ?

- Oui, le tient et le mien. Pour être plus clair, nos esprits ont transfusé récemment. Enfin plus exactement le tient, le mien et celui d'une autre déesse que tu vas rencontrer, bientôt.

Je tombe à genoux dans un rire nerveux. Des larmes viennent s'ajouter. Je ne comprends plus qui je suis, ce qui m'arrive. Je suis complétement perdu. J'ai l'impression de devenir folle.

- Je ne peux t'aiguiller pour retrouver la mémoire si c'est cela qui te perturbe actuellement. Tout ce que je sais, c'est que, c'est en parti à cause de nous que tu ne l'as plus.

Je relève la tête, les yeux surement rouges.

- Pourquoi donc ? Je demande en me les essuyant. Je ne comprends plus, comment êtes-vous arrivé dans mon esprit ?

- Hadès le roi des enfers nous a amené ici. J'ai pu rentrer en contact avec toi car tu t'es endormi. On est, plus exactement, dans ton inconscient actuellement.

Elle me fait un signe de venir s'assoir à côté d'elle. J'exécute sans poser de question. Elle est encore plus magnifique de près. Ses yeux transpercent les miens. Ils sont clairs, mais aussi pétillants, comme une étoile filante, elle peut nous apporter du bonheur à tout moment. Elle me sourit mais mon regard est dérivé vers un objet qui vient d'apparait. Un arc avec une flèche posée dessus. Je me retourne. Ce n'est plus Elpis que j'aperçois. Une femme musclée portant une tenue de guerrière me fixe d'un regard vif. Je m'écarte d'un bond. J'arrache quelques fleurs au passage. Ses cheveux sont roux ou châtain je ne serais le dire. Ceux-ci sont attachés en queue de cheval. Je sens se sentiment de protection venant d'elle. Mes mains qui sont crispés sur le banc se détendent.

- Bonjour... je commence en me remettant à ma place. Vous êtes ?

- Artémis, déesse de la chasse, protectrice des animaux et lieux sauvages. Fille de Zeus et Leto. Je suis l'autre déesse qui occupe ton esprit.

- J'ai donc bien deux esprits en moi, je marmonne à moi-même.

Je me laisse m'étaler sur le dossier du banc. Rien de tout ça ne peut être réel. C'est surement un mauvais rêve ou une blague, je ne sais pas. Mais si c'est le cas, j'aimerais bien me réveiller. Artémis lâche un petit rire moqueur.

- Tu vas surement rencontrer Zeus. Tu lui diras bonjour de ma part.

- Attend... J'ai encore plein de questions à vous poser... !

Le banc sur lequel j'étais posé disparait en me laissant dans la même position. Je flotte dans un espace vide qui n'est même plus une pièce, ni même un lieu. Tout se floute autour de moi. On peut croire que chaque molécule, chaque neutron présent dans l'univers est maintenant visible. Comme-ci mon corps est réduit à cette taille. Cette importance. L'univers.

Je me relève en prenant une grande inspiration. Mon cœur bat la chamade. Je mets au moins cinq minutes avant de reprendre mon souffle normalement. J'examine la pièce dans laquelle je suis. Des lits d'hôpitaux sont installés par rangés. Je ne peux point les compter tellement il y en a. L'éclairage fait mal aux yeux. Il n'est pas adapté à l'œil humain. Il ébloui fortement. Un bruit de porte se fait entendre au loin. Je peux entendre des pas venir vers moi, et le même son que celui de l'homme géant. J'ai la chair de poule. Mes poils se hérissent. Je balaie la pièce du regard pour trouver un endroit où ils ne me verront pas. J'aperçois un énorme placard. Je veux me précipiter en sa direction, mais un goute à goute attacher à ma main s'arrache brusquement et vient tomber à terre. Le bruit résonne dans toute la pièce, et les pas s'accélèrent. J'ai à peine le temps de faire un mouvement, que l'homme aux éclairs apparait à même pas un mètre de moi.

- Elle est bien vivante, dit-il à la dame qui vient de faire son entrée essoufflée pour avoir couru jusqu'ici.

Je les dévisage tous les deux un par un. La femme porte une blouse blanche, comme celui qui était présent quand j'étais sur cette table d'opération.

- Hum... vous êtes ? Je demande en enlevant le reste du scotch sur ma main.

Zeus me dévisage, surement surpris que ce soit moi qui est posée la question en premier.

- Alors voici Amarina, elle est docteur ici. Et je pense que tu me connais déjà, mais je peux me représenter. Je me nomme Zeus, roi des dieux et de cet endroit précisément.

En disant cette phrase il bombe un peu le torse. Comme ci il doit encore prouver quelque chose avec tout ce qu'il a déjà.

- Et tu es ?

- J'aimerais vous le dire, dis-je en le fixant d'un regard vide, mais... Je... Je ne sais pas...

Il laisse échapper un petit sourire en coin. Je devine qu'il s'en doutait déjà.

- Amarina, tu peux finir de t'occuper d'elle. Tu me l'amènes après.

La docteure acquiesce et me demande d'aller m'assoir sur le lit où je me suis réveillée. Je suis obligée de lui obéir. Je m'assois, pendant qu'elle m'apporte de quoi manger et des nouveaux vêtements. Je finis le plat à la vitesse de l'éclair. Cela fait une éternité que je n'ai pas mangé un vrai plat. J'enfile mes nouveaux vêtements. Elle vérifie si ma tension et au point et si mes reflexes sont là.

- Tout est parfait, finit-elle par dire, je t'amène au directeur.

Son ton sec me donne quelques frissons. Mais elle ne perd pas une minute pour m'expliquer ce que j'ai et part de la pièce directement. Je me dois de la suivre. On remonte au moins une bonne vingtaine de marches. J'ai l'impression que les escaliers sont infinis. Je ne sais pas pourquoi leur infirmerie est placé tout aussi bas. S'il doit y avoir des urgences, ça doit être compliqué. On sort enfin de ses couloirs et de ses marches interminables, on atterrit dans une pièce immense. Un hall. Il est gigantesque, il donne une vue magnifique sur une cour, grâce à des bais vitrés. Le mieux reste ce qui se situe sur ma gauche. Un énorme escalier se présente devant nous. Comme dans les films. Il se sépare sur la droite et la gauche vers la fin, pour finir en un tourbillon. Je ne sais absolument pas où j'ai atterri, mais cet endroit est incroyable. Le soleil tape sur les grandes vitres en illuminant toute la pièce. Il est haut dans le ciel, ce qui signifie que l'on est forcément dans les alentours de midi. La dame monte les escaliers en question. Je la suis à pied ferme jusqu'au bureau du directeur. La porte est grand ouverte, et celui-ci nous attend déjà.

- Ah te voilà enfin ! Entre je t'en prie.

L'infirmière repart pendant que j'entre dans la salle. Zeus est adossé contre sa chaise devant son bureau. Une marche sépare la pièce centrale à celui-ci. Il m'indique de m'assoir sur l'un des deux canapés. Je m'exécute. Il se lève en faisant grincer les pieds de cette dernière, provoquant un bruit désagréable à entendre.

- Bon... J'aimerais te poser une question, dit-il en sortant un verre et une bouteille avec noté dessus « Wiskey », j'imagine que tu ne te souviens plus de ta vie avant d'être arrivée sur cette table d'opération ?

Je dis non d'un mouvement de la tête. Il eu un petit rire en coin et rempli son verre de Wiskey.

- Alors il a vraiment mis son plan a exécution... chuchote-t-il en prenant une grande gorgée. Ecoute jeune fille, des a présent tu vas intégrer cette école, l'Olympe, qui est fait pour entrainer les personnes comme toi. Je ne peux encore t'expliquer les choses qu'ils t'ont fait subir. Pour moi aussi c'est une grande nouvelle. La seule chose que je peux t'indiquer, c'est de te communiquer des informations sur celui qui t'a amené sur cette table. Il se nomme Hadès, le roi des enfers, du tartare, de la mort.

Je connais déjà son nom. Mais je ne préfère ne rien dire. Je ne sais pas s'il me dit vraiment la vérité pour que je lui accorde ma confiance plus rapidement.

- Dans tous les cas cet homme va vouloir te retrouver. 

- Me retrouver ?

- Oui, Il va donc falloir que tu t'entraines pour avoir le même niveau que tes camarades. Cela te permettra de pouvoir lui faire face mais en plus, si tu réussis à passer tous les tests, je pourrais t'autoriser à partir rechercher tes souvenirs...

Il se ressert un verre. Une flamme s'allume en moi. Si j'arrive à passer tous les tests, je pourrais retrouver ma mémoire et enfin quitter cet endroit. Avoir surement une autre vie plus banale, où même retrouver ma vie d'avant.

- Pour l'instant la seule mission que je te donne, c'est de te trouver un prénom. Inspire-toi de tout ce que tu veux. Il y a une bibliothèque près du dortoir ou Amarina va t'accompagner. Demain soir les étudiants vont revenir de leur week-end instructif. Il y aura un buffet, tu pourras les rencontrer. Soit la bienvenue à l'Olympe, jeune fille.

Il se relève de sa chaise et m'accompagne jusqu'à la porte, ou Amarina m'attend. Je n'ai pas encore tout bien compris ce qui se passer. Mais ma motivation actuelle est de réussir un à un tout ces tests. C'est mon seul objectif.

ZEUS

La porte se ferme devant lui. Il replaque ses cheveux en arrière en se mordant la lèvre extérieure. Le plan qu'il redoutait le plus, vient d'être mis à exécution. Cela ne lui plait pas du tout. Il a senti la méfiance dans le regard de cette fille. Il sait qu'elle ne lui fait pas confiance. Mais il va falloir que cela change. Hadès a vraiment avancé d'un énorme pas. Si aucun de ces cobaies retrouve la mémoire après chaque opération, alors le pouvoir mental qu'il va porter sur eux est en défaveur pour Zeus. Il peut inverser les rôles, lui faire porter le chapeau d'un sale type. Se serait le pire scénario. Il aurait une armée redoutable, de quoi anéantir l'école. De quoi l'anéantir lui, pour reprendre sa place. Même si cette école avait été créée il y a bien longtemps, par son père, Cronos. S'il s'avère qu'il prenne le contrôle, il aurait le pouvoir de détruire la Terre entière. Ce scénario n'est pas envisageable. Zeus se pose sur sa chaise lourdement. Allume une cigarette, et prend une ou deux inspirations puis fait ressortir la fumée. Sa jambe droite tremble. Il n'aime pas cette situation qui n'est pas à son avantage. Puis un bouton rouge se met à vibrer sur son bureau. Anthéa est de retour. Il appuie dessus. Un portail s'ouvre et la femme portant une tenue de guerrière avec un bouclier, son casque et sa lance fait son entrée.

- Alors ? Vous l'avez ? Demande-t-elle en enlevant son casque pour le poser d'un coup sec sur son bureau.

- Oui, je l'ai. Je l'ai même eu un peu trop facilement je trouve.

Elle se frotte le front pour laisser échapper un soufflement de soulagement.

- Tant mieux. Cette gamine nous est chère. J'ai pu inspecter les lieux de quelques usines. Aucun signe d'ados comme elle. Je pense qu'elle est l'un des premiers qu'il a créé. Il va falloir s'attendre au pire...

- Je le sais, c'est pourquoi j'ai besoin que tu les entraines à présent. J'enverrai quelqu'un d'autre pour s'infiltrer. Mais on a besoin de tes savoirs en guerre pour préparer ses jeunes au pire. Surtout la jeune fille.

- Comment s'appelle-t-elle d'ailleurs ?

Zeus reprend une ou deux inspirations en remettant ses cheveux en arrière. Anthéa comprend que quelque chose cloche au vu de son attitude et de sa soudaine reprise au tabac.

- Elle ne se souvient plus de rien jusqu'au moment de l'opération... Le danger est très présent Anthéa... On doit arrêter notre frère a tout pris...

- Ce n'est plus notre frère depuis bien longtemps Zeus. Je t'interdis de lui laisser une place dans notre famille. L'Olympe est notre famille. Lui, il n'est juste qu'un simple idiot qui veut détruire tout être humain jusqu'au dernier.

Elle enlève son bouclier crocheté sur son dos et balance sa lance sur le canapé.

- Je me charge de leur entrainement, continue-t-elle. Pour l'instant, on a la fille entre nos mains. On est toujours au même stade mais peut être que de l'avoir avec nous, va nous donner un avantage. Mon frère je m'occupe de tout. Repose-toi et dit-moi s'il y a un problème.

Elle quitte la pièce. Zeus ferme les yeux pour essayer d'imaginer un scénario en leur avantage. Il voit déjà comment y arriver. Mais pour cela, il va avoir besoin d'allier. De beaucoup d'allier.

QUELQUE PART DANS LE TARTARE :

Les deux gorgones marchent en direction d'un énorme palais à en glacé le sang. Il est noir avec des chaines et des morts attachés autour. L'aura qu'il dégage est celui des âmes mortes. Celles non purifiés, qui non pas eu leur place au paradis... mais plutôt en enfer. Sthénô et Euralyè sentent déjà la colère que va leur apporter Hadès quand il saura, qu'elles n'ont pas pu ramener la fille avec elles.

- On va mourir, dit Sthénô en tremblant des jambes. Après la vue, il va nous enlever notre ouïe et après notre langue...

- N'importe quoi abrutie ! Pour entendre les gens on a besoin de nos tympans, et pour parler aussi. Non on pourrait recevoir pire comme châtiment. Être condamné à vivre ici.

- Je dirais même qu'être condamné ici serait une torture qui procurerait ma mort...

Euralyè tape sa main contre son front en entendant les absurdités de sa sœur. Elle n'a jamais été très futé et ne le saura sûrement pas plus. Elles arrivent toutes les deux devant le palais quand la grande porte s'ouvre pour laisser place à Hadès et Perséphone. Perséphone est vêtue d'une longue robe noire, qui finit en un effet de fumer au niveau de ses pieds. Quant à Hadès, il porte son armure de guerre prêt à tuer une des deux gorgones s'il le faut.

- Maitre, disent les deux sœurs sur la même intonation en s'inclinant.

- Où est mon ange rare ?

C'est la première question que Hadès leur accorde, avec une main posée sur son sabre. Sthénô s'empresse de répondre par peur qu'il ne la dégaine.

- Votre majesté, comment vous dire que votre frère Zeus, vous a pris la fille...

Une rage folle parcourt le regard de ce dernier. Son épée sort d'un éclair pour arriver au niveau du cou de Sthénô, ou un filé de sang apparait.

- Nous n'avons rien pu faire maitre, reprend Euralyè, il est bien plus fort que nous...

- Je le sais, dit-il en enlevant son épée pour la remettre dans son étui. Je ne peux vous en vouloir de ne pas être au même niveau. C'est pourquoi, j'avais prévu un plan de secours au cas où vous échouez.

Il claque des doigts, et une jeune fille avec une cape, ne laissant sortir que ses cheveux brun longs, apparait devant leurs yeux.

- Hécate, tu connais ta mission. Quand le moment sera venu. Fais-moi signe.

Elle accoste de la tête et disparait sous un amas de fumer noir.

- Quant à vous je veux que vous préveniez l'agence. Je veux un maximum d'humain comme elle. La bataille contre Zeus ainsi que les humains est proche. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top