Chapitre 4 : La bataille continue


Le premier assaut fut brutal. Les Tyranides frappèrent avec une rage dévastatrice, se jetant contre les portes et les murailles comme des vagues furieuses s'écrasant sur une digue. Les canons des Leman Russ et des tourelles de défense crachaient des tirs ininterrompus, déchiquetant des masses de xenos, mais cela ne suffisait pas.

Le combat durait...

Les Hormagaunts escaladaient les murs comme des insectes, leurs griffes acérées déchirant le métal et la pierre, se frayant un chemin à travers les défenses. Une pluie de flammes et de tirs de bolter les accueillait, mais pour chaque créature tombée, dix autres prenaient sa place. Au pied des murs, les Guerriers Tyranides chargeaient, abattant leurs lames d'os sur les barricades avec une force impitoyable. Les défenseurs tentaient de les repousser avec des grenades et des charges explosives, mais les créatures se relevaient sans cesse, continuant leur assaut sans relâche.

Les combats étaient d'une brutalité inouïe. Les hommes et les femmes de l'Astra Militarum étaient forcés de se battre au corps à corps contre les créatures. Les Guerriers Tyranides éventraient les soldats avec leurs lames d'os, leurs mouvements rapides et brutaux ne laissant que des corps mutilés derrière eux. Les Gaunts se jetaient sur les défenseurs avec une sauvagerie incontrôlable, leurs crocs et leurs griffes déchirant la chair et les armures.

Le combat durait...

Le troisième jour alors que Karsk et sa section défendait une batterie d'artillerie. Un cri déchirant retentit alors qu'un Carnifex, un véritable colosse parmi les Tyranides, défonça une des portes de la cité. Son corps massif, recouvert de plaques chitineuses épaisses comme un blindage, avançait implacablement, écrasant tout sur son passage. Des tirs de laser ricochaient sur sa carapace tandis qu'il arrachait des morceaux de la structure fortifiée avec une facilité déconcertante.

« C'est la fin... » murmura un soldat avant d'être pulvérisé par une des pattes massives de la bête. Le Carnifex rugit, son cri résonnant dans la cité comme un présage de mort.

Le combat durait, et l'Astra reculait...

Les combats se poursuivaient pendant des jours. Le temps semblait se fondre dans une danse interminable de sang, de feu et de mort. Les cadavres s'amoncelaient dans les rues, humains et Tyranides confondus, et l'odeur de la mort flottait partout.

Chaque coin de la cité se transformait en un champ de bataille. Les ruelles sombres et étroites devenaient le théâtre d'affrontements brutaux, où des escouades isolées combattaient désespérément pour leur survie. À un moment, une équipe de soldats fut piégée dans un bâtiment effondré, forcée de se battre au corps à corps contre des Hormagaunts qui bondissaient des ombres pour arracher la gorge de leurs victimes.

Le groupe, dirigé par Karsk qui avait été depuis le troisième jour été affecté à la garde des sœurs de bataille, tenta de reprendre une place stratégique dans la ville, seulement pour être confronté à un essaim de Tyranides qui dévoraient tout sur leur passage, ne laissant que des os brisés et du sang.

Les véhicules blindés de l'Astra Militarum, réduits en nombre, continuaient à lutter et soutenir l'infanterie pour repousser les Tyranides, mais ils étaient progressivement débordés. Les Chimeras se déplaçaient rapidement dans les rues, leurs mitrailleuses lourdes crachant des balles à un rythme effréné, mais les créatures xenos étaient partout. Dans une rue plus large, un Leman Russ fit face à un Carnifex. Le char tira un obus à fragmentation directement sur la bête, faisant exploser son torse en une pluie de chitine et de chair. Mais avant que l'équipage n'ait pu savourer leur victoire, un autre Carnifex chargea depuis l'arrière, arrachant la tourelle d'un coup de griffes.

Le combat devenait de plus en plus désespéré. Les soldats, épuisés et à bout de forces, luttaient avec une ferveur fanatique, sachant que leur survie en dépendait. Les commissaires de guerre exécutaient sommairement tous les soldats fuyant ou désertant. Les explosions secouaient la cité, des édifices s'effondraient sous la pression des assauts Tyranides, et partout, le chaos régnait.

Le combat durait...



Dans la chaleur suffocante de la cité en ruines, sous la chape de la nuit, le silence régnait enfin, brisé seulement par le bruit lointain des tirs d'artillerie et des hurlements des Tyranides qui traînaient encore dans l'air lourd. Le lieutenant Artax Karsk se tenait assis contre un mur écorné, ses mains tremblantes serrant une flasque de rations d'eau tiède. Son visage était marqué par la fatigue, et la lueur dans ses yeux avait perdu l'éclat du soldat fier qu'il était autrefois.

La pluie tombait. Ruisselante sur le métal et sourd contre les fenêtres. Les rues avaient été rendus boueuses par la pluie, ou bien à cause du sang ? Quoi qu'il en soit les réseaux d'égouts ne parvenait pas à tout évacuer, et les systèmes de nettoyages automatiques avaient évidement été déconnectés.

Son uniforme sal, son arme en piteuse état, son visage marqué par la guerre, Karsk était allongé, tenant son flan endolorie. Au loin le tonnerre grondait, à moins que ce soit les tirs. Elena vint le trouver.

- Lieutenant ?

Voyant qu'il restait sans réaction sa bouche se crispa en un sourire triste. Aussi elle répéta plus fort.

- Lieutenant ?

Cette fois ci il sursauta et se leva lentement.

- Sergente Varn, pardon je ne vous avais pas entendu. Ce sont ces tirs je crois que je deviens sourd.

- Nous le devenons tous. Vous devriez demander un Stim de soin.

Les deux membres de la garde impériale s'assirent sur le sol trempé. Elena reposait sa tête contre le mur. Ses cheveux blonds étaient collés à son front sous son casque et par la sueur. Elle murmura.

- Ça fait combien de temps qu'on est ici, à se battre ?

Karsk haussa les épaules, prenant une gorgée de sa flasque avant de répondre.

- Je sais plus... des jours, un mois peut-être. Chaque jour ressemble au précédent.

Lena hocha la tête, ouvrant les yeux pour fixer le plafond criblé de balles au-dessus d'eux. Son officier continua.

- On perd trop de monde. C'était censé être comme ça, ça l'est toujours, mais quand même. On est censé protéger, mais tout ce qu'on fait, c'est voir nos camarades se faire déchiqueter par ces... ces horreurs.

Elle serra les poings, ses mains toujours tachées de sang, celui de ses compagnons tombés au combat. Karsk resta silencieux un moment. Elle partageait ce sentiment d'impuissance. La guerre, la vraie, n'était pas faite de victoires glorieuses comme on le racontait dans les récits de l'Imperium. Elle n'était que carnage, douleur, et pertes.

- Vous pensez encore à Kalen et Jamis... finit-elle par dire, la voix tremblante.

- Mais putain... à quoi ça sert ? À quoi ça sert tout ça si on meurt tous à la fin ? Si on n'a même pas la certitude de voir le soleil se lever un jour de plus ?

Elena tourna lentement la tête vers lui. Il était rare d'entendre Karsk parler ainsi. Il était toujours celui qui soutenait les autres, qui gardait l'espoir vivant. Il était l'officier de la section Mais maintenant, même lui semblait douter. Et elle savait pourquoi...

- Parlez monsieur...



Deux jours plus tôt...

Artax Karsk, le regard exorbité, observait la scène d'horreur qui se déroulait devant lui. Ses hommes étaient épuisés, blessés, mais ils continuaient de se battre avec une détermination féroce. Les des quartiers d'habitations, jonchées de cadavres et baignant dans le sang, résonnaient encore des explosions et des cris des mourants. Les Tyranides s'étaient jetés en masse sur les dernières positions de l'Astra Militarum, leur férocité et leur nombre écrasant tout espoir de victoire.

Un silence pesant s'installa pendant quelques secondes, brisé seulement par le crépitement des flammes et les râles agonisants. Devant Karsk, un escadron de la garde et plusieurs de ses hommes, les frères Forn, s'apprêtaient à faire l'impensable : charger à la baïonnette.

Le lieutenant serra les poings en voyant Kalen Forn, un vétéran qu'il respectait, lever sa lame, prêt à mener l'assaut. Ils étaient désespérés, acculés, et cette charge relevait autant du courage que de la folie pure. Mais les ordres étaient clairs : tenir la position, ou mourir en essayant.

- Pour l'Empereur !

Kalen hurla, sa voix résonnant comme un appel désespéré dans le chaos ambiant.

Avec une détermination suicidaire, les soldats de l'escadron se lancèrent en avant, leurs baïonnettes pointées vers les guerriers Tyranides qui les attendaient. Les créatures massives, au moins deux fois plus grandes que n'importe quel soldat humain, les fixaient de leurs yeux froids et sans âme. Leurs armes organiques, lames d'os brillant d'une lueur de sang sous les flammes. Le premier soldat à atteindre un guerrier Tyranide planta sa baïonnette dans la carapace chitineuse de la bête. L'arme métallique s'enfonça avec un bruit sinistre, mais ce fut comme frapper une montagne. Le guerrier Tyranide tourna lentement sa tête vers lui, avant de le saisir d'une de ses griffes massives.

Le temps sembla ralentir pour Artax, qui observait impuissant. La griffe du Tyranide se referma sur le soldat, broyant ses côtes comme on écrase un insecte sous un talon. Le soldat émit un hurlement de douleur avant d'être soulevé dans les airs, sa colonne vertébrale se disloquant dans un craquement terrifiant et sortant de son dos. L'instant d'après, il fut littéralement coupé en deux, son torse séparé de ses jambes dans une gerbe de sang et de viscères.

Le casque roula au sol. Et les soldats de la garde arrivèrent tous au contacte.

- Kalen, Jamis revenez ! cria Artax, trop tard.

Kalen avait réussi à planter sa lame dans l'abdomen de la créature, mais cela ne fit que la rendre plus furieuse. Le Tyranide rugit, frappant Kalen avec la force d'un titan. Le coup le projeta contre un mur, brisant plusieurs de ses os sur l'impact. À moitié conscient, Kalen cracha du sang et tenta de se relever, mais la créature s'avança, ses griffes acérées scintillant sous la lumière vacillante des explosions. Avec une lenteur sadique, le guerrier planta une de ses griffes dans la poitrine du sergent, la faisant pénétrer avec une précision terrifiante. Kalen émit un gémissement étouffé alors que la griffe perforait son cœur, ses yeux se voilant alors que la vie le quittait. Mais le Tyranide ne se contenta pas de cette mort rapide. Il leva ensuite Kalen dans les airs, sa griffe toujours enfoncée dans son torse, avant de le déchirer en deux dans un craquement d'os et de chair, projetant des lambeaux sanglants sur les soldats qui restaient.

- NOONNN ! MON FRERE

Le hurlement de Jamis perça la mêlé du combat. Celui-ci était immobilisé de peur. Des cris lui ordonnèrent de bouger, se reprendre. Pétrifié il n'entendit rien. Personne ne sut si il sentit la morsure du Tyranide lorsque celui-ci le décapita.

L'un des jeunes recrues, Thom, un soldat encore plein de l'idéalisme de l'Astra Militarum, se retrouva face à face avec un autre guerrier Tyranide. Son baïonnette tremblait dans ses mains, ses yeux écarquillés par la peur. Il chargea, tentant de frapper la créature, mais celle-ci était plus rapide. La lame d'os du Tyranide fusa dans l'air et trancha net la gorge du jeune soldat. Son corps tomba lourdement au sol, ses mains se crispant instinctivement sur la plaie ouverte, essayant en vain de retenir le flot de sang qui jaillissait. Le visage de Thom devint pâle, son regard vitreux se posant sur Karsk, comme s'il cherchait une aide qui ne viendrait jamais. Puis, il s'effondra, mort avant de toucher le sol.

Tant d'autre membre de l'armée furent dévorés vivant ou déchiqueté. Plusieurs fuyaient.

Karsk recula, le cœur lourd, observant cette scène d'horreur se dérouler sous ses yeux. Les Tyranides éventraient des hommes avec une facilité déconcertante, réduisant en charpie les corps des défenseurs. Leurs cris de douleur, les sons des chairs déchirées et des os broyés emplissaient l'air, créant une symphonie macabre.

Un des soldats, dans un ultime acte de désespoir, planta une charge explosive sur le dos d'un guerrier Tyranide. La détonation arracha l'abdomen de la créature, mais elle emporta également le soldat dans un nuage de sang et de flammes. Son sacrifice n'avait pas suffi à arrêter la bête qui, même mutilée, continuait à avancer en traînant ses entrailles jusqu'à un mourant pour l'achever en le démembrant.

- Repliez-vous.

Sa voix était faible.

- Repliez-vous !

Cette fois ci c'était un autre soldat qui hurla.

Le sol était maintenant jonché de corps mutilés, leurs visages figés dans une terreur éternelle. Le sang des hommes se mélangeait à celui des Tyranides, créant un lac carmin sous les pieds des survivants. Tous savaient qu'ils ne fuyaient pas la bataille. Ils fuyaient un massacre...





La sergente hocha la tête et posa une main sur l'épaule de son officier.

- T'as jamais douté avant, lieutenant. Pas toi.

Karsk ferma les yeux, se rappelant des visages de ceux qu'il avait perdus. Chaque nom, chaque visage hantait ses nuits.

- On m'a toujours dit de croire en l'Empereur, de me battre pour Lui. Mais est-ce qu'Il nous regarde vraiment ? Est-ce qu'Il voit ce qu'on traverse ? J'ai prié, encore et encore... et pourtant, on continue de perdre nos frères et sœurs.

Ces mots étaient terribles. Il méritait la mort pour proférer de telle paroles. Mais Elena n'en avait cure.

Elle soupira profondément, appuyant sa tête contre le mur. Elle sentait la même désillusion.

- Pour moi, c'était toujours simple : j'obéis aux ordres, je tue ce qu'on me dit de tuer.

Un silence pesant s'installa entre eux, seulement troublé par les échos lointains des tirs. Ils se sentaient tous les deux usés, fatigués non seulement dans leur corps mais dans leur âme. Les visages des morts les hantaient, ceux de leurs camarades déchirés par les griffes des Tyranides, ceux des civils qu'ils n'avaient pas réussi à sauver.

- On manque de foi, » murmura la femme, comme s'il s'adressait autant à lui-même qu'à son officier. Peut-être que c'est ça le vrai combat. Pas juste survivre, mais continuer à croire, malgré tout.

Il esquissa un sourire amer avant de répondre.

- C'est bien joli tout ça, lieutenant, mais comment on fait pour croire quand on voit nos amis se faire éviscérer sous nos yeux ? Quand on sait que demain, ça sera peut-être notre tour ?

Un bruit métallique lourd se fit entendre. Les deux soldats levèrent la tête et découvrir avec peur Solana. La sœur protectrice de la religion impériale en l'empereur dieu les regardait.

Les deux humains se levèrent et prononcèrent en cœur : « Seigneur : » La différence entre les deux était que la femme était droite au garde à vous alors que, à sa plus grande surprise, Karsk était à genou.

En réalité il pensait que la sœur le tuerait pour ses mots. Pourtant...

- Gardez la foi officier, nous n'avons pas perdu, l'empereur sait pardonner ses serviteurs les plus fidèles, et vous l'êtes. Que sa bénédiction vous garde.

L'homme, tremblant, attendit que les pas lourd disparaissent pour se redresser et se tourner vers Elena qui était soulagée que son ami ne subisse pas de répression.

- Le combat continue.


Plusieurs jours plus tard l'affrontement était devenu désespéré. Les vagues de Tyranides se succédaient, et les forces impériales ne tenaient plus bon que autour des niveaux supérieurs de la ville, le spatioport et autour des manufactorums. Les munitions diminuaient, et les soldats étaient épuisés et décimés.

Karsk et Elena était posté à un bolter lourd près de l'entrée du spatioport. Linz rassurait la jeune recrue survivante de l'escouade, Daya ainsi que plusieurs civils.

- Vous inquiétez pas, les Tyranides tuent vite en général.

La blague de mauvais gout ne fit rire personne.

Derrière eux le technoprêtre Omirxus priait le dieu machine pour que la réparation du dernier char Leman Russ de la zone se remettent en marche. A son côté Solana comptait ses balles l'air sombre. Trop des siennes étaient morte, et ses signaux semblaient avoir été ignoré ou non entendu.

Le crépuscule avait maintenant jeté une lueur rougeâtre sur l'horizon tropical, baignant le spatioport d'une lumière sanguine alors que les Tyranides approchaient. Les fortifications massives entourant le spatioport se dressaient comme des remparts désespérés, hérissés de canons, de tourelles automatiques et de barricades improvisées. Derrière ces murs, les soldats se tenaient nerveux, sentant le sol vibrer sous leurs pieds à mesure que la marée biologique avançait.

Un vox termlink central bourdonna.

« Ggggzzzz One. Tyranide en approche. Que l'empereur vous protège une dernière fois. Over »

Artax Karsk observait l'horizon au travers de ses jumelles télescopiques. Il voyait au loin les silhouettes mouvantes, informes et terrifiantes, qui s'approchaient par vagues. Chaque instant qui passait rapprochait cette horde cauchemardesque de leur ultime affrontement.

« Ils sont proches, » grogna-t-il, baissant ses jumelles avant de les ranger. Ses yeux se tournèrent vers Elena, la sergente de son escouade, qui était déjà postée à côté de lui. Elle serrait son fusil laser d'une main ferme, ses mâchoires crispées.

- On est prêts, lieutenant, dit-elle d'une voix tendue mais assurée. On leur fera payer chaque mètre.

- Bien dit ! Le soutenu le soldat Linz.

Artax hocha la tête sans dire un mot. Il avait vu trop de batailles pour avoir encore des illusions. Ils se battraient, ils tueraient autant de ces créatures qu'ils pourraient, mais il savait que cela ne suffirait peut-être pas. Le spatioport était leur dernier espoir de retraite, le dernier point d'extraction. S'ils le perdaient, il n'y aurait nulle part où fuir.

Un cri retentit à travers les rangs. Les premières vagues de Gaunts étaient enfin visibles, une masse informe d'organismes rapides aux crocs acérés et aux griffes redoutables. Ils se déplaçaient comme une mer, leurs corps recouverts d'une chitine luisante. Leurs yeux sans âme brillaient dans la lumière du soir.

- Feu à volonté !

Les canons des tourelles crépitèrent en premier, crachant des rafales d'obus et de lasers dans la marée des Tyranides. Le sol trembla sous la puissance des explosions. Des lignes entières de Gaunts s'effondrèrent, déchiquetés par les tirs croisés des défenseurs. Le vacarme des armes lourdes résonnait dans l'air épais, mêlé aux cris stridents des créatures qui mouraient par dizaines.

- Continuez à tirer ! Ne laissez pas un seul de ces monstres approcher !

Des explosions éclatèrent tout autour d'eux soulevant terre et sang alors que les mortiers lançaient des salves de grenades dans les rangs ennemis. Le blindé Leman Russ explosa soudain.

Des Guerriers Tyranides émergèrent de la masse fumante

- Guerriers à 12 heures ! cria un des soldats.

Le lieutenant se tourna rapidement, voyant l'un des Guerriers Tyranides décharger ses projectiles sur les défenses. Une tourelle vola en éclats sous la force du tir, envoyant des éclats métalliques et des corps voler dans les airs.

- Visez les grandes cibles ! ordonna Karsk.

Un faisceau laser concentré perça l'air, frappant directement un des Guerriers en plein torse. La créature poussa un cri abominable avant de s'effondrer lourdement au sol. Soudain, un rugissement guttural et profond se fit entendre au loin. Karsk sentit un frisson glacé parcourir sa colonne vertébrale. Un Carnifex se dressait à l'horizon. La créature faisait au moins trois fois la taille d'un humain, sa carapace chitineuse aussi épaisse que celle d'un tank. Ses griffes massives, capables de trancher des blindés, brillaient sous la lumière.

- Par l'Empereur... murmura Lena, les yeux écarquillés de terreur.

Le Carnifex chargea avec une vitesse effrayante pour une créature de cette taille, écrasant tout sur son passage, que ce soit des Gaunts ou des débris. Il fondit droit sur les lignes de défense, sa gueule béante hurlant un cri déchirant.

- Tous les canons sur cette chose !

Les canon firent feu, tirant obus après obus sur le monstre. Des décharges de plasma et de munitions explosives frappèrent la carapace du Carnifex, mais il continua à avancer, indifférent à la destruction. Quand il atteignit la ligne de front, il se jeta contre les barricades, les réduisant en miettes. Des soldats furent projetés en arrière, brisés par l'impact. Le monstre leva une de ses immenses griffes et frappa, éventrant des dizaines de soldats d'un seul coup. Des corps volaient, démembrés, les cris de douleur et de terreur remplissant l'air. Le sol était couvert de sang et de viscères, le Carnifex continuant sa progression destructrice.

Soudain, un cri retentit à travers le champ de bataille, plus fort que tous les autres bientôt reprit en cœur : « L'Adeptus Astartes est ici ! » Les hommes arrêtèrent de tirer. Et le géant tourna lentement sa gueule baveuse vers le côté gauche du front ou la fumée se dissipait progressivement

Soudain, un silence lourd tomba au milieu du vacarme chaotique, presque irréel. Des silhouettes massives commencèrent à émerger de la fumée épaisse. Au début, on ne distinguait que des ombres imposantes, mais les battements rythmés et mécaniques de leurs pas résonnaient dans l'air, comme des coups de tonnerre. Les soldats de l'Astra Militarum, accablés par la fatigue et la terreur, levèrent leurs yeux vers cette nouvelle présence.

Les Space Marines étaient arrivés.

Sortant de la brume grise, leurs armures bleus et dorées scintillaient sous la lueur des incendies. Chacun de leurs pas faisait vibrer le sol, un écho métallique qui écrasait le bruit ambiant. Leur stature dépassait de loin celle des humains ordinaires, et ils se tenaient droits, tels des titans de guerre, leurs casques fixés sur l'horizon avec une détermination implacable.

Leur arrivée semblait suspendre le temps. Ils marchaient, sans hâte, sans hésitation, alors même que les balles traçantes et les tirs de plasma jaillissaient autour d'eux. Les explosions ne faisaient que souligner leur invulnérabilité. Leurs armures, sculptées pour la guerre, étaient gravées de symboles sacrés et d'inscriptions de l'Empereur, renforçant l'aura d'invincibilité qu'ils dégageaient. À chaque mouvement, le cliquetis des plaques d'armure résonnait, créant une cacophonie de puissance et de métal.

Un rugissement s'éleva derrière eux. Un guerrier Tyranide surgit de la fumée, balançant ses armes biologiques. Avant qu'il ne puisse atteindre les Marines, l'un d'eux leva son bolter, et dans un grondement sourd, la créature fut pulvérisée, éclatant en morceaux sous l'impact des projectiles massifs. Les tirs de leurs bolters retentirent comme le tonnerre, chaque détonation émettant un écho assourdissant, marquant la fin d'une vie Tyranide à chaque coup. Les armes, bien plus imposantes que celles des soldats de l'Astra Militarum, vomissaient des rafales de mort, perçant les armures des guerriers Tyranides comme du papier.

- L'Empereur protège !

Résonna une voix grave et lourde à travers les vox-casters, celle du sergent menant le groupe. Sa voix seule semblait infuser les cœurs des soldats fatigués d'un nouvel espoir.

Leurs pas lourds continuaient d'avancer, inexorables, balayant les Tyranides qui tentaient de les défier. Les soldats humains autour d'eux regardaient, stupéfaits, cette force divine se déchaîner. Chaque soldat devant lesquels ils passaient s'agenouillaient. Ils semblaient inébranlables, presque surhumains, chaque coup de poing, chaque rafale de bolter pulvérisant leurs ennemis sans pitié.

- Tenez la ligne ! cria l'un des Marines, son casque résonnant de l'autorité de mille combats.

Solana s'autorisa un sourire, son message avait été entendu.

Et alors que les soldats de l'Astra Militarum se réorganisaient derrière eux, l'avancée des Tyranides fut stoppée, repoussée par cette force implacable qui venait de se déverser sur le champ de bataille. Ils étaient les fils de l'Empereur, des anges de mort, et en leur présence, même la terreur des xenos semblait faiblir. Les Space Marines, armés de leur foi indéfectible et de leur puissance de feu inégalée, se jetèrent dans la mêlée avec une furie divine.

Valen, un sergent Space marine désormais épaulé par ses frères d'armes, reprit les commandes de la défense, guidant ses hommes avec une stratégie implacable. L'arrivée des Space Marines changea le cours de la bataille. Là où l'Astra Militarum faiblissait, les Astartes redoublaient de violence, repoussant les vagues Tyranides avec une efficacité froide et méthodique.


Soudain, en plein cœur de la bataille, le centre de la ville, là où se concentraient les Tyranides restant, explosa dans un souffle semblable à une explosion nucléaire.


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