Chapitre 43
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien en cette période difficile.
Comme vous avez pu le remarquer l'histoire de Caleb et Malia est un peu plus longue que les précédentes. En effet, j'ai décidé de prendre un peu plus de temps pour la finir en cette période de confinement un peu compliqué. Rassurez-vous il y aura bientôt une nouvelle histoire qui j'espère saura aussi aimé que celle-ci. Je vous embrasse tous, et surtout prenez soin de vous !
Malia avait l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds. Son cœur menaçait d'exploser de peur. Après le départ de Cassie qui lui avait apportait une aide précieuse, Malia avait passé son temps devant le miroir à étudier son ventre et le constat était sans appel. Il y avait bien une différence, un arrondi léger mais suffisamment lisible pour s'en inquiéter. Elle avait beau compter encore et encore elle tombait toujours sur le même résultat. À présent elle avait terriblement peur de le dire à Caleb et qu'il le prenne mal. Pourtant il le fallait car si Malia avait bien retenu une chose dans la vie, c'est que le mensonge menait toujours au chaos. La bouche sèche elle attendit qu'il parle mais il semblait fermé. Malia était dans un tel supplice qu'elle crut s'évanouir.
- Je peux commencer ? Demanda-t-il enfin en la poussant doucement vers le lit.
Il l'obligea à s'asseoir et prit place à ses côtés.
- Je...t'écoute, murmura-t-elle d'une voix tremblante.
Il parut hésiter, comme si quelque chose le retenait. Cette fois Malia fut saisie d'une angoisse telle qu'elle en oubliait presque qu'elle était peut-être enceinte.
- Caleb dis-moi ce qu'il se passe tu commences à me faire peur...
- C'est à propos de ton père, commença-t-il d'une voix lente et douce comme s'il essayait de l'apaiser.
Sans bouger, Malia l'écouta attentivement et sentit peu à peu son cœur se remplir de peine et de regret. Encore une fois elle s'était trompée pour son père. Cependant le plus horrible pour elle fut la honte qui la traversa en apprenant que Caleb était au centre de cette terrible mascarade.
- J'ai honte de moi maintenant, sanglota Malia en se cachant le visage : Que vas-tu penser de moi à présent.
Il prit ses poignets pour qu'elle le regarde droit dans les yeux. Jamais elle n'avait vu ses yeux briller d'une telle sévérité si bien qu'elle en frissonna.
- Les actes de ton père n'ont rien avoir avec toi Malia est-ce que tu m'as compris ? Je ne tolère pas ça de toi. Je sais qui tu es et ça me suffit.
Malia renifla, perdue entre deux abîmes sur le point de céder.
- Je suis stupide, murmura-t-elle en se essuyant son visage d'un revers de main.
Avec une infinie douceur il prit son menton pour qu'elle arrime son regard au sien.
- Tu n'es pas stupide, tu voulais seulement ouvrir ton cœur à un homme qui ne le méritait pas.
Les paroles de Caleb suffisaient à réduire sa peine mais Malia se sentait trahie et bête d'avoir crû que son père voulait réellement nouer un nouveau lien avec elle.
- Je suis désolé habibti, ce n'est pas ce que j'espérais pour notre voyage. Nous ferions mieux de rentrer à Zyarhan. Si ta mère souhaite te voir et s'excuser alors elle viendra à toi.
Sa voix fut définitive comme un couperet lâché froidement sur sa victime. Était-ce le bon moment pour lui dire qu'elle était peut-être enceinte ?
Le cœur battant à tout rompre elle baissa la tête et garda le silence du moins...elle décida de le garder jusqu'à leur retour à Zyarhan.
Aussitôt dit aussitôt fait, Caleb n'avait pas menti quant à la rapidité de sa détermination à quitter le pays. Dans l'avion qui les ramenait, Malia songea au test de grossesse que lui avait acheté Cassie en catastrophe. Devait-elle le faire avec lui ? Sans lui ?
Elle tourna la tête dans sa direction alors qu'il semblait en plein travail, concentré sur l'écran de son ordinateur. Un étau resserra son cœur.
- Que se passe-t-il chérie ? Lança-t-il soudain sans la regarder.
Malia réprima un sursaut, toujours aussi perturbée par sa façon de ressentir les choses.
- Pourquoi penses-tu qu'il se passe quelque chose ?
Il dévia enfin son regard vers elle et Malia remarqua une lueur ombrageuse dans ses yeux.
- Parce que je te connais Malia, je connais tout de toi. Je peux sentir la tension qui est tout autour de toi.
Lèvres pincées elle hésita longuement avant de lui répondre la bouche sèche.
- Je suis juste encore un peu sous le choc, il faut que ça passe.
Les sourcils froncés il l'étudia pensivement puis vint effleurer sa joue.
- Dès notre retour à Zyarhan il faudra se concentrer uniquement sur nous. Je ne veux plus te voir malheureuse. Ça m'est insupportable. Sur le yacht tout semblait si différent. En fin de compte je me rends compte que nous sommes mieux seuls, rien que nous deux.
Sa voix au timbre profondément sombre la fit frissonner au point d'en perdre la voix.
- Il y a eu quelque élément contre nous c'est vrai mais je t'assure que tout va s'arranger.
Ou pas, songea-t-elle en baissant les yeux.
- Je l'espère bien car si ce n'est pas le cas, je peux te jurer que nous partirons loin de tout. Je céderais ma place à un autre.
Malia crut s'évanouir à ses mots. Était-il sérieux ? À en traduire l'expression furieuse de son visage Malia en conclut que oui.
- Tu serais prêt à quitter ton pays, ton trône que tu as mis sept ans à récupérer pour moi ?
- Évidemment, répondit le cheikh d'une voix implacable : Je te l'ai dit mon amour, tu es à moi et si tu es malheureuse à cause de la pression qui entour mon statut alors je préfère abdiquer que perdre la femme que j'aime.
Émue, elle sentit ses yeux se remplir de larmes.
- C'est la plus belle déclaration que tu m'aies fait jusqu'ici Caleb, murmura-t-elle en se penchant pour l'embrasser.
De son pouce il essuya ses larmes puis déposa un baiser sur son front.
- Je viens de m'apercevoir que je ne t'ai pas laissé le temps de me parler tout à l'heure. Que voulais-tu me dire ?
S'efforçant de ne pas laisser ses émotions la trahir Malia resta impassible.
- Je préfère te le dire à notre arrivée, dit-elle en sentant l'avion entamer sa descente.
- Ça tombe bien alors, car nous arrivons, dit-il en fronçant des sourcils l'air suspicieux.
Les joues en feu Malia s'enfonça dans le siège en agrippant l'accoudoir. Plus l'avion se rapprochait de la piste plus l'angoisse montait crescendo.
Le temps semblait jouer contre elle de manière fulgurante. À peine l'avion quitté qu'ils parcouraient déjà les routes du désert en direction du palais. Si d'ordinaire elle était accoutumée à n'y voir personne, cette fois-ci un détail la heurta.
Une horde d'hommes et de femmes alignés devant les marches semblaient les attendre. Elle se tourna vers lui et lui adressa un regard interrogateur auquel il ne répondit pas tout de suite.
- Il est temps pour eux de reprendre leur fonction et ils sont tous impatients de te connaître enfin.
Nerveuse, elle quitta la voiture et retrouva sur son visage la chaleur du soleil de Zyarhan.
Elle fut accueillie chaleureusement et ce détail lui fit chaud au cœur si bien qu'elle versa une larme qu'elle s'empressa d'essuyer.
- Ils sont vraiment très accueillant, ça m'a fait chaud au cœur, confia-t-elle lorsqu'ils furent seuls.
- Ils me connaissent suffisamment pour savoir que si tu es là, ce n'est pas pour rien, déclara-t-il en lui prenant la main.
Malia esquissa un sourire en le suivant dans ses somptueux appartements. À peine le seuil des portes franchi qu'elle sentit une odeur délicieuse lui monter au nez.
La table centrale était dressée avec un magnifique chemin de table.
- En ton honneur, murmura-t-il d'une voix rauque en embrassant sa tempe.
Une délicieuse chaleur se glissa au creux de ses reins.
- Ça m'a l'air délicieux, j'ai vraiment faim.
Il lui prit la main pour l'entraîner vers la table et lui tira la chaise. Pendant un long moment elle songea à garder le silence par peur de briser ce merveilleux moment. Ses joues s'empourprèrent violemment lorsqu'elle arrima son regard au sien. Il semblait si redoutable qu'elle avait du mal à respirer.
- Mange un peu Malia, tu dois reprendre des forces, les journées qui vont suivre seront probablement éprouvantes.
- Pour quelles raisons ? Demanda-t-elle en mordant dans son morceau de poulet.
Une lueur sauvage passa dans son regard.
- Tu vas devenir ma femme Malia et il y a beaucoup de choses à régler, expliqua-t-il comme une évidence.
Cette idée ravissait Malia et la terrifiait à la fois. Les yeux du cheikh flambaient de mille promesses. Ses mâchoires contractées révélaient sa détermination.
Sans un mot Malia décida de se restaurer et quand il posa sa serviette sur le rebord de la table, Malia essuya sa bouche au ralenti, tétanisée par la suite.
- Maintenant que nous sommes seuls vas-tu enfin me parler ? Demanda-t-il d'une voix qui ne reflétait aucune impatience, aucune lassitude...juste une envie de l'écouter sans se douter un seul instant la nature de cette discussion.
- J'ai peur que tu sois en colère et je...
- Crois-moi la seule chose qui peut me mettre hors de moi c'est si tu venais à me quitter Malia, la coupa-t-il sans la quitter des yeux.
Prenant son courage à deux mains elle inspira profondément.
- Cassie a laissé entendre que j'étais peut-être enceinte, lâcha Malia dans un souffle court.
Il se redressa lentement, la dévisageant longuement comme s'il avait affaire à un spécimen rare.
- Comment peut-elle le savoir ? Demanda-t-il enfin d'une voix faussement calme.
- Caleb...
- Est-ce que tu penses tu es enceinte ?
Il se leva précipitamment pour la rejoindre et agrippa les accoudoirs pour tourner la chaise dans sa direction. Il s'agenouilla en prenant sa main. Pendant un instant elle crut déceler une lueur d'espoir briller dans ses yeux.
- Le premier soir où nous avons fait l'amour je n'ai pas prit la pilule, du moins je l'ai oublié.
Malia se leva fébrilement l'obligeant à faire de même.
Elle souleva son chemisier et baissa légèrement son pantalon pour lui montrer son ventre.
Il s'empressa de poser sa main sur le petit arrondi et de son pouce le caressa.
- Je...c'est peut-être rien, je ne sais pas Caleb, je voulais t'attendre pour faire le test.
Il braqua son regard dans le sien et Malia rompit sa respiration devant l'expression du cheikh qui sans attendre prit sa taille entre ses mains.
- Allons faire ce test, décréta-t-il en lui prenant la main.
- Attend ! Et si je ne suis pas enceinte ?
Il s'arrêta brutalement pour plonger son regard dans le sien.
- Mon amour pour toi ne changera pas, si tu n'es pas enceinte aujourd'hui, tôt ou tard tu porteras mes enfants, déclara-t-il d'une voix vibrante de promesses et de déterminations mêlées.
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