Chapitre 40
Les yeux rivés sur Malia, Caleb poursuivait cette conversation téléphonique urgente avec pour envie de l'interrompre pour rejoindre sa belle amante et bientôt femme. Depuis qu'elle avait accepté sa demande il peinait à contenir sa volonté de la faire sienne à nouveau, ici, dans sa tente qui pour l'heure n'avait jamais accueillie une femme. Depuis son retour à Zyarhan, les réunions téléphoniques s'enchaînaient de manière presque excessive ne lui laissant aucun répit. La plupart d'entre elles reposaient sur Malia qui sans le savoir remuait le pays par sa présence au palais à titre bientôt définitif. C'était comme si elle était à la fois une bénédiction, un espoir et une inquiétude. Beaucoup craignaient qu'elle puisse un jour marteler le pays par une fuite, un abandon qui pourrait le nuire au point de faire basculer le pays. Au fond de lui Caleb se surprit à sourire car personne ne connaissait Malia comme lui la connaissait et toutes les craintes portées à son encontre étaient les mêmes qu'elle ressentait à son égard.
Dents serrées il la scruta d'un air affamé en oubliant presque de répondre à son interlocuteur. Elle était à lui, et cette phrase il n'arrêtait pas de se la répéter en boucle dans sa tête. Sa présence l'aidait à oublier, elle n'avait aucune idée de l'impact qu'elle avait sur sa vie à présent. Soudain elle se leva, les joues en feu et s'approcha d'un pas hésitant. Ses yeux reflétaient du désir et de l'impatience. C'était presque inexplicable à quel point leur deux corps se réclamaient sans cesse, comme un besoin urgent de céder au plaisir charnel. Caleb n'avait jamais rien ressenti de tel. Il voulait la posséder encore et encore jusqu'à en perdre le souffle et se promit à l'avance de lui faire l'amour dans son lit, au palais jusqu'à faire résonner ses cris à l'autre bout du couloir.
- Votre Altesse, beaucoup se demande si mademoiselle Hunter sera présentée à titre de compagne lors de la réception de samedi prochain.
Caleb ferma les yeux, terrassé par un accès de désir lorsqu'elle s'approcha pour envelopper ses doigts sur l'extrémité de son pantalon. Elle glissa ses mains sur son torse nu et déposa quelques baisers sur ses blessures comme si elle vénérait chacune d'entre elles.
- Malia sera à mes côtés je peux vous le garantir et pour ce qui est de sa présentation, je m'en chargerai, parvint-il à dire d'une voix rauque.
La jeune femme n'essaya même pas de traduire ce qu'il venait de dire et se contenta les joues en feu de lui adresser un regard à la fois audacieux et timide. Sans qu'il n'est eu le temps d'anticiper, Caleb sentit sa main délicate et douce se refermer sur son membre déjà pleinement éveillé. Il rejetât la tête en arrière en crispant ses mâchoires. Une fois que la part de timidité disparut Malia se mordit la lèvre en voyant son amant se contraindre à serrer les mâchoires. L'effet qu'elle produisit sur lui l'excita davantage et elle décida d'accentuer ses caresses jusqu'à sentir entre sa paume de main son sexe se tendre comme de l'acier.
Il raccrocha en grognant contre son interlocuteur, la respiration hachée et jeta son téléphone sur la table-basse. Malia esquissa un sourire victorieux alors qu'il l'observait avec gravité et désir mêlés.
- Tu veux me rendre fou ? C'est ça ? Dit-il d'une voix rauque.
- Oui, je ne suis pas experte dans ce genre de domaine mais...
- Crois-moi tu te débrouilles très bien, articula-t-il d'une voix tremblante de plaisir.
Rougissante il accueillit son baiser vorace alors qu'il faisait glisser son pantalon le long de ses hanches. Il joignit sa main à la sienne pour l'encourager à poursuivre son œuvre. Malia n'avait jamais ressenti un tel plaisir de voir son amant à la merci de ses caresses, ivre de plaisir jusqu'à gémir dangereusement.
Soudain il bloqua sa main et l'obligea à la retirer. Déçue elle fut tout de même satisfaite de le voir ainsi désireux et impatient.
- Tu n'aurais pas dû faire ça, je ne suis pas certain de pouvoir réfréner mes pulsions, dit-il en la soulevant brusquement.
Il la renversa sur le lit avec impatience.
Caleb n'entendait plus rien que les plaintes de Malia.
- Peu m'importe Caleb, dit-elle en le dévisageant les joues brûlantes.
D'une main impatiente il souleva son caftan avant de le réduire lui aussi en lambeaux. Nue, allongée sur ce lit ovale, elle était encore plus belle, plus désirable. Caleb sentit ses pensées devenir incontrôlable et d'un grognement déterminé combla son intimité luisante d'excitation avec sa bouche. Un cri perça le silence du désert augmentant ainsi son envie de l'entendre encore.
Caleb redoubla d'intensité alors qu'elle se liquéfiait en se cambrant frénétiquement. Lorsqu'elle fut sur le point de céder au plaisir Caleb se redressa lentement et croisa son regard.
Sans attendre il la pénétra sans la quitter des yeux. Elle haleta, les mains crispées sur les draps cherchant à dominer ses cris ce qu'il ne voulait pas.
Il se pencha, agrippa ses hanches et augmenta la cadence pour qu'enfin elle lâche prise en lui offrant un ballet de gémissements incontrôlé.
Caleb poussa un grondement inarticulé en crispant ses doigts sur ses hanches alors qu'ils se laissaient peu à peu absorber par l'orgasme qui les balaya avec une violence extrême.
À bout de souffle, ils restèrent silencieux, lovés l'un contre l'autre.
Malia ouvrit péniblement les yeux comme si elle était dépourvue de toute force.
- Je ne pourrais jamais me rassasier de toi Malia, lui confia-t-il en glissant sa main sur sa hanche.
- Je l'espère bien, murmura-t-elle en trouvant la force nécessaire pour se redresser.
Le cœur battant à la chamade elle se pinça les lèvres en l'observant avec hésitation.
- Quel était le sujet de cet appel ? Le questionna-t-elle en traçant des cercles sur son torse.
- Toi, admit-il en passant une main derrière sa nuque.
Malia fronça des sourcils.
- Encore ? Suis-je un sujet inquiétant ?
Il secoua de la tête en glissant sa main libre dans ses cheveux.
- Il faut dire qu'après des années de règne c'est la première fois qu'une femme est mentionné dans un communiqué. Il y a certains détails que je dois réglé.
- Comme quoi par-exemple ? J'ai l'impression que mon arrivée n'est pas aussi souhaité que...
- Je t'interdis de poursuivre Malia, gronda-t-il les yeux noirs de colère.
Malgré ça, Malia ne se démonta pas.
- C'est pourtant mon ressenti Caleb, beaucoup de personnes de ton entourage semblent vraiment se méfier de moi.
Malia se redressa complètement pour entourer ses jambes avec ses bras, serrant ses mains l'une contre l'autre.
Il se redressa à son tour pour lui prendre le menton.
- Parce que mon passé avant ma capture n'était très glorieux et les femmes que j'ai pu fréquenter auparavant étaient quasiment toutes détestées par le pays à cause de leur facilité à parler à la presse ou bien par des scandales qui révélaient leur bute initial. La presse de Zyarhan va tenter de fouiller dans ton passé à la recherche d'une preuve, d'un détail qui pourrait te mettre à mal.
- En d'autres termes plus limpides ils cherchent à te protéger.
- En effet, affirma-t-il en caressant son menton ; Ils sont méfiant, extrêmement méfiant, c'est comme s'ils cherchaient à me faire ouvrir les yeux avant qu'il soit trop tard.
Malia reçut une gifle en plein visage. C'était douloureux d'être traitée avec une telle méfiance et tout ça à cause des femmes qui avaient un jour eu la chance de partager la vie du cheikh.
- Je suis Américaine ça ne va pas arranger les choses, murmura-t-elle dépitée.
- Arrête, dit-il d'une voix presque menaçante ; Beaucoup pensent que tu es un espoir pour le pays.
- Avec une simple photo Caleb, rétorqua Malia de plus en plus inquiète ; quelques clichés ne reflètent pas la réalité imagine que...
- Malia j'ai fait mon choix, la coupa-t-il fermement ; C'est toi, et seulement toi.
Il embrassa son front puis l'obligea à se rallonger.
- Je te guiderai dans cette fosse aux lions, je ne te laisserai pas payer pour mes erreurs du passé.
En son for intérieur Malia craignait que la tempête médiatique devienne son ennemi.
- Parfois j'oublie que tu es quelqu'un d'important.
- Et c'est exactement l'une des raisons pour laquelle je t'aime Malia Hunter. Tu me regarde comme si j'étais un homme parmi d'autres. Tu ne m'as jamais rien demandé, tu ne cherches pas à te complaire dans ce décor luxueux.
Émue qu'il le reconnaisse, Malia sentit une larme solitaire courir sur sa joue. Respirant difficilement elle se lova dans ses bras en observant leurs jambes entremêlées.
Le cœur battant elle fut happée par la peur que la presse découvre quelque chose sur elle qui puisse nuire à son bonheur absolu. Pourtant, Malia se sentait prête à affronter n'importe qui n'importe quoi pour enfin vivre heureuse...
À commencer par sa mère...
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