Chapitre 31
Malia plissa son front légèrement, le cœur battant à la chamade. Il lui tenait les mains avec une tendresse infinie. Son regard était rivé au sien. Elle se redressa lentement en étouffant un gémissement car elle pouvait sentir son sexe encore lové en elle. Il y avait probablement une raison à cela, songea-t-elle en se mordant les lèvres.
Les yeux ancrés dans les siens, il lâcha ses mains pour les glisser sur sa taille.
- J'aimerais que tu viennes avec moi à Zyarhan.
Malia cessa de respirer alors qu'un sourire frémissait sur ses lèvres...un sourire qui se dissipa très vite quand le regard du cheikh devint grave.
- Ça ne sera pas sans conséquences Malia, crois-moi ce que je te demande est plus compliqué que ça.
Il se redressa sans lâcher sa taille. Malia savait où il voulait en venir et savait à quel point c'était difficile pour lui d'envisager de l'emmener à Zyarhan.
Ce faisant elle posa délicatement ses mains sur ses joues rugueuses et ombragées avec le sentiment de pouvoir faire plus qu'une simple présence à Zyarhan. Elle pouvait l'aider et elle le voulait.
Il la souleva dans ses bras, la ramenant contre son corps chaud et ses bras puissants se pressèrent contre son dos avec force. Il déposa un baiser sur son épaule puis écarta ses cheveux de son visage.
- Lorsque j'en ai eu fini avec la guerre qui m'opposait à Tahar et que j'ai repris le contrôle du palais je me suis retrouvé confronté à des accès de colère qui m'ont conduit à de la violence extrême contre ceux qui m'entourent depuis la naissance. J'ai peur qu'ils reviennent me hanter et que...
- Laisse-moi t'aider Caleb, je t'en prie, murmura-t-elle contre ses lèvres.
Il ferma les yeux avec une expression douloureuse sur le visage.
- Tu ne me feras pas de mal Caleb, parce que j'ai confiance en toi.
- T'emmener avec moi représente autant de sacrifices que d'espoirs, murmura-t-il d'une voix grave et presque brisée.
Malia retint une larme qui résumait l'espoir qu'elle voyait dans ses yeux noirs.
- Emmène-moi avec toi, murmura-t-elle contre ses lèvres.
Il lui prit le visage en coupe pour écraser ses lèvres sur les siennes avec une puissance absolue. Malia savourait secrètement sa victoire car pour elle ce n'était pas seulement le début d'une longue bataille mais aussi le chemin de la guérison pour Caleb et elle voulait faire route avec lui peu importe le danger qu'elle risquait.
Il écarta son visage du sien, les yeux enflammés, les mâchoires tendues.
- Je t'emmène à Zyarhan dès ce soir, décréta-t-il d'une voix rauque et implacable.
Ce n'était pas une annonce ni même une proposition, constata-t-elle alors qu'il baladait ses mains sur sa peau nue qui la fit frissonner de plaisir.
- J'espère que tu es prête à m'accepter tel que je suis habibti, j'espère que tu te sens capable de me revoir paré en soldat du désert.
Tout en lui parlant Caleb sentit son sexe s'éveiller lentement alors que sa belle Malia accusait ses paroles d'un signe de tête.
- Oui je suis prête, souffla-t-elle en agrippant ses épaules.
Caleb avait peur certes, mais le simple fait de l'imaginer plongée dans son monde le mettait dans tout ses états si bien qu'il doutait de pouvoir accepter qu'elle s'en aille de son pays. Il l'imaginait derrière les tentures de sa tente nichée en plein désert, parée d'une tunique émeraude. Il l'imaginait dans le palais, plus précédemment dans ses appartements et sur son grand lit orné de dorure datant du dix-huit ème siècle.
- Il va falloir en informer tes amis et ta mère, je ne voudrais pas que l'on pense que je t'enlève encore une fois, dit-il en tenant ses belles hanches.
La jeune femme lâcha ses épaules pour faire retomber ses mains sur son torse le souffle court.
- Peu m'importe, gémit-elle au bord du désespoir en le regardant droit dans les yeux ; tu peux m'enlever autant de fois que tu le voudras, dans n'importe quel pays peu m'importe du moment que je suis avec toi.
Il n'en fallut pas plus pour Caleb. Il grogna doucement en accrochant ses lèvres douces et timidement, comme un cri d'alarme elle se mit à onduler ses hanches sur lui. Caleb céda aux désirs qui le rongeait et la laissa faire, happé par l'image qu'elle lui renvoyait. Celle d'une jeune femme heureuse et emplie de désirs pour lui. Ses yeux ruisselaient d'une beauté à rendre fou. C'était comme une drogue inépuisable. Caleb ressentait la paix et la force rentrer en collision chaque fois qu'elle accrochait son regard au sien. Une vague de plaisir l'irradia entièrement lorsqu'elle se mit à onduler les hanches plus rapidement sans le quitter des yeux. Immédiatement la bête s'éveilla et il saisit sa fine gorge pour qu'elle se penche en avant afin que ses lèvres entrouvertes se retrouve à quelques centimètres des siennes.
- Tu es sûre de tes paroles habibti ?
- Certaine ! Affirma-t-elle d'un souffle.
- Tu m'appartiens, dit-il d'une voix rauque en élançant ses hanches en avant pour reprendre le contrôle de cette danse lascive.
Elle ouvrit la bouche en grand, les yeux brillants d'excitation.
- Je ne laisserai personne te prendre à moi, continua-t-il avec force en entamant de long va-et-vient.
- Personne, gémit-elle en posant ses mains sur son poignet pour les remonter sur ses doigts qui enlaçaient doucement sa gorge.
- À l'instant même où tu poseras les pieds sur le sol de Zyarhan tu seras ma cheikha.
Malia buvait les promesses de son amant tout en gémissant contre sa bouche. Les traits déformés par le plaisir son cheikh mettait tout en œuvre pour l'amener au paroxysme du plaisir. Jamais elle n'avait connu de tels émotions. Elle avait envie de pleurer de joie et hurler son plaisir à la fois.
Il lâcha sa gorge pour qu'elle retombe contre lui et enlace sa taille pour qu'elle ne bouge plus. Emprisonnée dans les bras du cheikh, Malia se laissa emporter par la violence de leur étreinte passionné. De plus en plus possessif, ses coups de reins devenaient plus fort, et ses râles puissants à son oreille attisaient ses gémissements. À ce moment-là Malia n'avait plus peur ni de l'homme ni de la bête qui faisait qu'un.
- Oh...Caleb, gémit-elle alors qu'il lui imposait un rythme langoureux puis sauvage.
Il se raidit soudain et se redressa sur le fauteuil en poussant un féroce grognement. C'était comme s'il ne voulait plus s'arrêter, comme s'il voulait que leur deux corps restent à jamais emboîtés. Malia s'accrocha à son cou tandis qu'il dépliait ses jambes pour qu'elle les enroule autour de ses hanches. Il se leva sans la quitter des yeux, grognant de plaisir.
Il traversa le yacht et la renversa sur le lit pour achever son œuvre délicieuse.
- À qui tu appartiens ? S'enquit-il d'une voix rauque.
- À toi ! S'écria Malia en se cambrant pour savourer l'assaut de son cheikh étendu sur elle.
- Redis-le, exigea-t-il contre sa joue en s'arrêtant soudain en lui arrachant un râle de frustration.
Malia se contorsionna sous lui en avalant une bouffée d'air.
- Je t'appartiens ! Je suis à toi !
Cette ultime preuve de son amour commanda son amant à la posséder de nouveau et dans un rythme effréné jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans la brume de jouissance absolue.
Leurs respirations se mêlèrent dans un ultime baiser fougueux avant qu'elle sombre dans ses bras, heureuse et comblée.
Quelques heures plus tard elle se réveilla le corps enroulé dans les draps immaculés. Elle se frotta les yeux en distinguant la silhouette de Caleb près du bureau. Sa voix n'était plus qu'un chant arabe qui s'insinuait dans tout son être. Pourtant son timbre était implacable, tranchant comme l'acier comme s'il donnait des ordres à son interlocuteur. Malia se redressa pour qu'il remarque sa présence et comme un chasseur il braqua son regard puissamment intense dans le sien. La conversation s'écourta la minute suivante.
Il se leva dans une impeccable chemise noire et son pantalon anthracite.
- Ils va falloir arrêter de faire autant l'amour sinon je vais finir ma vie au lit, lança-t-elle gaiement.
L'implacable regard de son amant se mua dans un sourire diabolique.
- Crois-tu sincèrement que je vais m'arrêter alors que chaque parcelle de toi m'inspire un désir sans précédant ? S'enquit-t-il en se penchant pour l'embrasser.
Il prit son menton entre ses doigts.
- N'oublie pas que j'ai huit ans à rattraper et je compte bien les rattraper avec toi.
- Oh...alors dans ce cas il va falloir que je fasse le plein de vitamines dès maintenant, lança-t-elle malicieuse.
Il gronda en la couvrant d'un regard brûlant puis se redressa de toute sa hauteur.
- Es-tu prête à venir avec moi Malia ? Demanda le cheikh sur un ton prudent.
Malia effaça son sourire en le dévisageant longuement. Était-il en train de laisser entendre qu'elle avait accepté de le suivre guidée par le volupté du moment ?
- Caleb, je suis prête à venir avec toi. Ma décision n'a pas changé et ne changera pas dans les prochaines heures. Je ne t'ai pas dit oui parce que je sortais d'une vibrante jouissance. Je t'ai dit oui parce que je le veux.
Malia y avait mit toute sa fermeté si bien qu'il la dévisagea longuement et en silence avant de lui répondre :
- Alors nous partons dans une heure habibti, mon jet nous attends.
Il se pencha pour lui déposer un chaste baiser sur le front et disparut le regard tourmenté.
Malia sut alors que sa mission serait bien plus compliquée que ça. Elle allait devoir affronter le terrible passé de Caleb et aussi une bribe du sien car elle n'était sans se rappeler que c'est là-bas que Tahar voulait l'enfermer. Mais rien ne serait plus fort que ce qu'elle vivait avec Caleb et elle se donnerait corps et âme pour qu'il surmonte toute colère, toute blessure.
L'amour triomphera, elle s'en fit la promesse...
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