Chapitre 25




Quand Caleb sentit les lèvres de la jeune femme se poser dans son dos à l'endroit où jonché l'une de ses cicatrices, il ferma les yeux et inclina légèrement sa tête en arrière. Une émotion dévastatrice lui serra le cœur car après ce qu'il venait de faire sous ses yeux effrayés jamais il n'aurait pensé la revoir...si proche de lui. Lorsque ces hommes s'étaient glissé à l'intérieur de sa chambre en confirmant ses craintes, Caleb était devenu fou. L'idée qu'ils puissent lui faire du mal ou toucher ne serait-ce qu'un millimètre de sa peau avait fait rugir la bête en lui. Il avait voulu les faire payer, leur faire mal, sentir leurs os se broyer sous ses doigts. Ce soir un homme aurait pu mourir entre sa main. Il s'était nourri de le voir agoniser et s'il était encore en vie, c'était grâce à elle. Lorsqu'elle était parvenue à l'extirper des ténèbres et qu'il avait croisé ses yeux de biche, ses muscles s'étaient relâché et il s'était refusé à donner la mort devant cet ange lumineux et qui d'un seul regard parvenait à l'apaiser.

Caleb passa ses mains derrière lui pour lui saisir les mains et les ramena devant lui pour embrasser ses doigts. L'eau perlait sur sa peau, son visage et il savait que derrière lui, Malia devait être tout aussi trempée, irrésistible. S'il se retournait il céderait, il n'aurait d'yeux que pour son désir de la faire sienne. Il la voulait, plus que n'importe quelle femme. Elle nourrissait en lui des sensations incontrôlables, intenses, sombres. Caleb porta son poignet à ses lèvres et y déposa un baiser. Elle chercha à nouer ses doigts aux siens et il pouvait sentir sa respiration s'accélérer derrière lui. Il y détecta un mélange d'envie et d'anxiété. Un désir fulgurant contracta ses muscles et son érection s'éveilla sans même l'avoir vu. Il relâcha ses mains, les mâchoires serrées et coupa les jets d'eau. Les dernières gouttes perlèrent sur le carrelage marbré alors qu'il tentait de reprendre le contrôle sur son corps qu'il ne maîtrisait plus. Sans plus attendre il se retourna et fut confronter à la plus belle des tentations. Ses cheveux mouillés étaient collés à son corps enfermé dans cette chemise immaculée et trempée. Ses yeux brillaient aussi bien de peur que d'excitation. Ses lèvres entrouvertes appelaient les siennes.

Malia peinait à respirer depuis plusieurs minutes et davantage encore maintenant qu'elle faisait face à cet homme totalement nu. Il s'imposait avec une suprême autorité. Elle dévisagea ses muscles, son torse puissant et ses abdos parsemé d'une toison virile. Ses larges épaules bronzées crachaient des ombres sur les parois de la douche. Le ventre noué, la gorge serrée devant un tel spectacle Malia sentit appréhension la gagner quand elle baissa les yeux sur son membre dressé. Elle n'avait jamais rien vu de tel, si bien qu'elle ravala un hoquet de stupéfaction. Il prit ses joues entre ses mains pour qu'elle redresse la tête et s'approcha de sa bouche alors qu'un éclat sauvage brillait dans ses yeux. Il rejeta un peu plus sa tête en arrière et sa gorge se déploya devant sa bouche. Il l'embrassa avec une lenteur désespéré puis remonta sur son menton avant de prendre sa bouche d'un baiser qu'elle ne put décrire et se contenta de le savourer. Elle chercha à imprimer son rythme mais n'y parvint pas. C'était comme s'il voulait goûter les profondeurs de sa bouche, cherchant à les gorger de son empreinte. Une main sur sa nuque il l'attira encore plus à lui alors qu'un son rauque grondait dans sa gorge. Jamais personne ne l'avait embrassé avec une telle passion. C'était sauvage, intense si bien qu'elle sentit ses jambes céder. Il entoura sa taille et elle sentit son érection effleurer son ventre. Une chaleur irradia son visage, elle ouvrit la bouche pour reprendre son air alors qu'il continuait l'assaut sur celle-ci. Il s'écarta soudain, la respiration erratique, les yeux gorgés d'une noirceur inédite. Malia vacilla en léchant sa lèvre inférieure alors qu'il s'approcha pour lui arracher sa chemise. Celle-ci tomba en lambeaux mais elle s'en fichait. Elle n'avait d'yeux que pour l'homme qui admirait ses seins avec toujours la même noirceur dans le regard. Caleb fou de désir admirait le galbe de ses seins les dents serrées, ils étaient parfaits, si crémeux qu'il ne tarda pas à les goûter avec passion. Il enserra sa taille et les caressa avec une main possessive alors que sa bouche dévorait chaque parcelle de sa poitrine laiteuse en savourant les gémissements qu'elle poussait. Le corps raide, les muscles crispées il avait l'impression que son corps ne répondait plus à rien d'autre que cette jeune femme haletante contre lui. Un sentiment de jalousie lui fit ouvrit brutalement les yeux.

Combien de jeunes fougueux arrogants avaient-ils bien pu accéder à cette beauté qui se cambrait contre lui ?

Combien l'avait touché ?

Les mâchoires serrées Caleb se redressa lentement en lui saisit le menton pour qu'elle ouvre les yeux.

L'azuré de ses yeux était voilé par le désir et ses joues semblaient en feu.

- Combien ? Demanda-t-il d'une voix grave et remplie de jalousie.

Malia resta un instant incrédule devant sa question. Il l'observait avec gravité, resserrant un peu plus son bras autour de sa taille. Il lui fallut plusieurs secondes pour lire ce que toute femme désirait voir dans les yeux d'un homme.

Il semblait fou de jalousie à l'idée qu'un autre avant lui ait pu la toucher

- Un seul, dit-elle d'un souffle.

Il passa son pouce sur ses lèvres et ce simple geste créa en elle un raz-de-marée de volupté.

- J'en garde un mauvais souvenir, ajouta-t-elle en posant sa main sur son torse ; je n'ai pas ressentie ce que d'une caresse tu parviens à me faire ressentir.

Il inspira profondément et lui crocheta les mâchoires pour qu'elle sonde son regard au sien.

- Et bientôt ça ne sera plus qu'un souvenir, lui promit-il en comblant sa bouche d'un baiser aiguisé d'un serment.

L'instant suivant il la renversa sur le marbre et entreprit de défaire le dernier rempart à leur union. Malia observa sa réaction et n'en fut pas déçue. Le regard fou de désir il se pencha pour l'embrasser alors que sa main se glissait lentement sur sa cuisse. Un long frisson la parcourut alors qu'il l'embrassait avec ferveur. C'était comme s'il voulait effacer les traces d'un autre que lui. Elle se contracta quand sa main virile effleura son intimité déjà brûlante. Il s'écarta pour effleurer sa bouche, les yeux braqués dans les siens.

- Si c'était à refaire je recommencerai, articula-t-il d'une voix tremblante de dangereuses promesses.

Le cœur battant elle comprit qu'il parlait de ces hommes qui avaient voulu lui faire du mal. Ses yeux intensément braqués dans les siens il se mit à caresser les plis de sa chair intime provoquant en elle une explosion de plaisir inouï. Ses caresses devinrent plus ferme alors qu'il étouffait ses cris en l'embrassant lascivement. Perdue dans l'abîme, Malia se cambra sous le regard satisfait de son amant qui poursuivait ses caresses sans la quitter des yeux. Elle comprit que c'était bien plus qu'une union et que son amant ne voulait pas seulement lui faire l'amour. Il voulait imprégner chaque parcelle de son corps, il voulait imprégner son âme.

Il se redressa en ôtant sa main lui arrachant un cri de frustration qui se mua en un gémissement quand elle sentit sa bouche remplacer sa main. Jamais elle n'avait connu une telle sensation lui comprimer les entrailles. Malia gémit si fort qu'elle entendit le cheikh gronder comme s'il voulait que ses gémissements remplissent le silence. Malia serra les poings alors qu'il l'aima de sa bouche avec une avidité qui la transperça. Il la fixait au sol sans difficulté, buvant son plaisir avec ferveur. La bouche grande ouverte elle chercha à dompter l'orgasme mais quand sa langue effleura son clitoris elle s'abandonna à la puissante jouissance qu'il voulait qu'elle connaisse. L'esprit embrumé elle accueillit ses lèvres le souffle court et sentit toute sa satisfaction naître de ce baiser.

Le regard brûlant il la souleva dans ses bras et il la déposa sur le grand lit.

Grisée par ce qu'elle venait de connaître Malia le supplia presque du regard pour qu'il s'imprègne totalement d'elle. Caleb se pencha pour cueillir ses lèvres roses alors que son corps réclamait le sien. Il venait de lui offrir un orgasme tel qu'il voulait recommencer dans le seul but d'entendre ses cris. Son sexe était si douloureux qu'il gronda contre sa bouche. Il voulait capter chaque parcelle de son visage quand il la posséderait. Alors Caleb prit son visage en coupe afin qu'elle plonge son regard dans le sien.

- Regarde-moi...

Dès que ses yeux furent arrimé aux siens Caleb la pénétra impérieusement et tout son être explosa alors qu'il lâcha un râle gutural. Lentement il prit possession de ses chairs et le regard qu'elle lui offrit lui fit perdre le contrôle.

" Je suis à toi "

Un feu s'alluma dans ses veines, il prit sa bouche avec une avidité sans précédent en commençant de langoureux va-et-vient. Malia glissa une main sur l'épaule du guerrier impénétrable en gémissant en réponse à son assaut. Ses muscles se contractèrent alors que son sexe imposant prenait possession de son intimité sans cesser de lui imposer un rythme langoureux et impérieux. Son cœur battait si vite qu'elle avait l'impression de l'entendre résonner dans son être. Son amant grognait contre ses lèvres à son plus grand plaisir. Ils ne formaient plus qu'un. Elle se cambra pour lui offrir son âme et il l'aspira en accélérant ses mouvements.

Avec un grondement sourd il prit un rythme plus puissant et rapide. Malia cria son nom et son amant agrippa ses cuisses en la possédant les traits déformés par l'orgasme qui menaçait de poindre à tout moment. Malia se retint à ses épaules alors qu'il ne cherchait même plus à cacher la violence de son plaisir. Avec amour et plaisir mêlés Malia regardait son amant se perdre en elle passionnément alors qu'il fusionnait déjà leurs lèvres pour gravir l'extase ensemble.

L'instant suivant la jouissance traversa leurs deux corps unis, lui arrachant un ultime cri qui fit écho au sien. Comblée, saisit de tremblements incontrôlés elle accueillit le baiser du cheikh et elle aurait voulu que cet instant dur à jamais. Alors qu'il émettait un son guttural, la respiration hachée, il se mit à caresser ses cheveux avec une tendresse infinie. Son cœur se perdit dans une myriade d'émotions, elle avait l'impression que son corps ne lui appartenait plus, prisonnier de la passion. Caleb tenta de trouver le mot exact pour expliquer ce qu'il venait de vivre mais réalisa qu'il n'y avait pas de mot assez fort pour le décrire. Les mâchoires serrées, il glissa un bras sous sa taille et roula sur le côté pour l'attirer contre son torse. La main plaquée sur sa joue il ferma les yeux en savourant la respiration délicieuse de Malia. Il écarta ses cheveux collés à son front, incapable de contrôler son envie de la serrer plus fort dans ses bras. Son désir pour elle n'aurait par de fin et il venait de le comprendre. Car après s'être abandonné aux sensations qui le tenaillaient depuis des jours d'autres venaient de surgir encore plus vif, plus aiguisé. Cette femme était son salut, la force qui lui manquait pour affronter son passé.

- Malia, murmura-t-il d'une voix basse et empreinte d'une émotion intense.

- Oui, murmura-t-elle en redressa sa tête en posant son menton sur son épaule.

Caleb tourna la tête sur le côté, frôlant ses lèvres gonflées par l'assaut de ses baisers.

- Je crois que désormais je ne pourrais plus te laisser partir, articula-t-il tout contre ses lèvres.

Une émotion traversa ses yeux azurés.

- Tant mieux parce que je ne le veux pas, chuchota-t-elle en reposant sa joue sur son épaules.

Caleb resserra son étreinte conscient qu'il y mettait un peu trop de force mais c'était plus fort que lui.

En cédant à la tentation il avait cru que son obsession pour cette jeune femme diminuerait mais cela se présentait pire qu'avant.

Si bien qu'il avait la certitude qu'à partir de maintenant leur relation prendrait un tournant qu'il avait secrètement souhaité.

Et rien ni personne n'aurait la force suffisante pour l'arrêter.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top