Chapitre 30
Bonsoir,
J'espère que vous allez bien.
Vous n'êtes pas sans savoir ce qu'il se passe à travers le monde en ce moment et dans notre pays. Cependant j'ai comme l'impression que beaucoup en France ne prennent pas ce virus au sérieux amplifiant les risques pour la santé de nos proches et des personnes fragiles et parfois même ceux qui ne le sont pas. Je vous en prie, donnez l'exemple en troquant une balade inutile contre un bon livre ça peut aider à limiter cette propagation qui semble s'accroître de jour en jour.
Prenons soins l'un de l'autre en adoptant les bons gestes de sécurité et d'hygiène.
Prenez soins de vous et de vos proches, faites attention à vous. Je vous souhaite une belle soirée.
Gros bisous !
Malia glissa le ruban pensivement entre ses doigts et quitta sa torpeur quand elle fut forcée de se retenir à la commode. En effet, elle venait de sentir une secousse la projeter en arrière. Nul besoin de courir jusqu'aux baies vitrées pour comprendre que le yacht quittait le port une nouvelle fois et ce n'était pas s'en lui déplaire. Elle sentit sous ses pieds qu'il prenait de la vitesse et lorsqu'elle s'approcha des baies vitrées elle constata les lèvres pincées que le bateau fendait la mer turquoise avec une vitesse spectaculaire.
Malia s'écarta légèrement puis emprunta le chemin de la salle de bains. Elle mit le verrou et de déshabilla entièrement. Toutefois nerveuse, Malia avisa le body en dentelle avec hésitation avant que la passion la pousse à l'enfiler.
Un souffle s'échappa de ses lèvres entrouvertes lorsqu'elle découvrit le résulta. Du bout des doigts elle effleura la courbe de ses seins exposée par le décolleté en V puis passa ses mains derrière son dos pour resserrer le laçage.
Un sourire se déploya sur ses lèvres alors qu'elle s'installait sur le tabouret pour enfiler les bas immaculés. Enhardie par ce que Caleb lui avait offert la veille, Malia se sentait prête à subir les conséquences de sa décision. Son cœur battait déjà si fort qu'elle prit une forte inspiration les yeux fermés. Elle se rendit compte que ses émotions n'étaient quasiment plus en contradictions. Elles prenaient toutes le même sens. Elle voulait cet homme et pas seulement parce qu'il était son sauveur et elle sa guérison. C'était bien plus fort que ça.
Elle se leva pour brosser ses cheveux puis les tressa et les attacha avec le ruban. Une fois prête, elle accrocha son reflet dans le miroir une dernière fois puis enfila la robe de chambre en tulle transparent.
Après avoir pris une grande respiration elle quitta la salle de bains pour le rejoindre, le cœur battant à la chamade.
~
- Votre Altesse, je suis si heureux que nous ayons pu entreprendre ces dossiers ensemble, déclara Omar à l'autre bout du fil.
Caleb arpentait le grand salon avec de grandes enjambées. Forcé de l'admettre il avait apprécié reprendre le contrôle sur son pays en imposant sa volonté. Il aimait le devoir qu'il avait reçu à la naissance mais il aimait davantage Malia. Il s'arrêta brusquement lorsque cette pensée le gifla violemment. Oui, il était temps de se le dire son obsession, son envie de la protéger, son désir qu'elle lui appartienne, sa jalousie possessive se reliaient et ne faisaient plus qu'un. Tout ses sentiments le ramenait à une seule émotion dévastatrice.
L'amour.
Jamais il n'avait connu une telle émotion le transcender si violemment. L'amour faisait mal autant qu'il s'avérait d'une douceur absolue.
- Au palais, nous espérons tous vous revoir bientôt.
Arraché de sa torpeur, Caleb sentit son visage se creuser par un dilemme lourd de conséquences.
- Je l'ai trouvé Omar, la jeune femme que j'ai sauvé des mains de Tahar.
- Je sais votre Altesse, j'ai compris depuis bien longtemps et Seth m'en a informé.
- Je suis confronté à un choix difficile, j'ai peur de l'emmener avec moi et d'être confronté au passé. Je crains d'être un danger pour vous et pour elle.
Même s'il avait l'avis de Seth qui avait été radical, Caleb voulait aussi connaître l'avis de son fidèle ami et du soldat qui avait combattu au côté de son père.
- J'ai crû comprendre qu'elle avait le pouvoir d'apaiser votre rage. Ce n'est pas elle qui est venue à vous mais c'est vous qui êtes venu jusqu'à elle et ça à deux reprises. Pensez-vous sincèrement que vous seriez capable de lui faire du mal ?
Caleb ferma les yeux brièvement en prenant une grande inspiration.
- Vous seriez capable d'en mourir, ajouta Omar qui lui connaissait suffisamment pour savoir qu'il en serait capable.
- Le pays ne survivra pas sans vous et vous ne semblez pas pouvoir survivre sans elle. Je pense que la réponse à ce dilemme paraît limpide. D'autant plus que le pays n'a plus de menace sur notre territoire et le tourisme explose depuis que vous êtes revenu à vos fonctions.
Caleb serra les mâchoires.
- Croyez-moi sur parole votre Altesse, vous n'avez aucune idée de l'impact que vous avez eu sur Zyarhan et sur le monde, assez d'impact pour être crains par de hauts dirigeants. Il n'y a plus rien à craindre.
Cette information lui insuffla un sentiment fort, inépuisable.
Le pouvoir de faire régner la peur sur ses ennemis.
- J'ai encore besoin de temps pour prendre ma décision, dit-il en surplombant la mer calme depuis les fenêtres.
- Bien sûr votre Altesse.
Il raccrocha, satisfait d'avoir imposé ses décisions sur les projets à venir du pays et surtout satisfait d'avoir eu l'avis d'Omar.
Il posa son téléphone sur la table-basse pour se passer les mains dans ses cheveux. Voilà plus d'une heure qu'il était séparé d'elle et il avait l'impression de devenir fou. N'étais-ce pas une preuve suffisante ?
- Tu as fini ? Lança une voix qui instantanément lui enflamma les sens.
Il se retourna pour aviser la grande porte au loin mais il n'y avait personne.
- Où es-tu habibti ?
Une longue distance le séparait de la grande porte ouverte et il avait envie de la couvrir d'un pas pressé.
- Je suis sur le point d'entrer mais je suis légèrement nerveuse à l'idée de te montrer l'une de mes créations qui tu as involontairement emporté avec toi quand tu as dévalisé ma commode.
Caleb rompit sa respiration et son corps devint raide.
- Montre-moi Malia, je veux te voir, exigea-t-il d'une voix impérieuse.
D'un pas délicat et presque lent, la jeune femme lui apparut. Frappé par un violent et dangereux désir il poussa un son rauque à la hauteur de la sublime image qu'elle lui renvoyait. Derrière le tulle transparent il pouvait apercevoir un body rouge en dentelle dont la coupe révélait les courbes de ses seins. La gorge en feu il descendit son regard pour couvrir les bas blanc qui flattaient ses belles jambes.
Une bouffée du désir lui comprima les muscles alors qu'il décela dans ses cheveux noués en tresse le ruban rouge.
Il s'approcha lentement pour faire durer l'intensité du spectacle qu'elle lui offrait. Elle était parfaite, magnifique, la tentation, sa tentation. Sa virilité était déjà pleinement éveille, son sang brûlait sous sa peau. Il s'arrêta à sa hauteur et écarta les pans du tulle sans la quitter des yeux. Quand la tenue fut à la porté de son regard, Caleb crispa les mâchoires en laissant tomber la robe de chambre en tulle sur le sol.
- Tu es magnifique, tu avais raison...je n'ai aucun goût en matière de lingerie féminines, déclara-t-il dans un son rauque à la hauteur de son désir.
Elle lui lança un regard brûlant mais ce qui le marqua au fer rouge ce fut la lueur au fond de ses yeux.
" C'est pour toi " " Je suis à toi " pouvait-il lire dans ses yeux azuré.
- Tu aimes alors ? Demanda-t-elle d'une voix presque inaudible en tournant sur elle-même en lui exposant ses fesses dont la douceur semblait aussi fragile que la soie.
Caleb attendit qu'elle revienne à lui pour capturer ses lèvres d'un baiser sauvage qui lui arracha un gémissement de volupté. Il baisa ses lèvres, ses joues, sa gorge, mordit sa lèvre rose en la serrant contre lui.
Il voulait l'aduler de toute son âme, il voulait savourer ses cris, se nourrir de ses pensées.
Il reprit ses lèvres qui agissaient sur lui comme une drogue. Il glissa sa main dans ses cheveux en suivant la ligne tressée et glissa ses doigts sur le ruban en cherchant à nouer sa langue contre la sienne.
Malia sentit un sourire heureux courir sur ses lèvres mais fut très vite soumise à un gémissement puis un autre alors que son amant semblait vouloir goûter chaque parcelle de sa bouche. Une nouvelle fois enhardie par son amant elle glissa ses mains sur son torse. Novice mais désireuse d'écouter son corps et ce qu'il réclamait elle ouvrit sa chemise en se débattant avec les boutons. Il s'écarta en rejetant la tête puis chercha son regard avant de se débarrasser de sa chemise.
- Tu n'as aucune idée de ce que je désire te faire, murmura-t-il en capturant furtivement ses lèvres gonflées.
Le cœur battant elle rougit de bonheur quand il dévora son corps du regard. Elle était prête, désireuse de lui appartenir encore et encore jusqu'à en perdre la raison.
Elle glissa ses mains sur ses biceps puis sur ses cicatrices avant qu'il ne la soulève d'un bras. Malia enroula ses jambes autour de lui jusqu'à ce qu'il l'allonge sur le canapé.
D'une main experte il retira son body mais ne lui retira pas les bas. Une myriade de sensations la balaya. Son esprit ne lui appartenait plus. Nue, la peau brûlante elle se cambra quand il pressa ses paumes de mains sur ses seins en leur infligeant des caresses qui la fit frémir de plaisir. Caleb se mit à caresser le corps de sa belle avec des mouvements possessifs. Il captura l'un de ses seins entre ses lèvres en grognant. Elle se cambra contre lui à son plus grand plaisir. Caleb glissa sa main libre le long de sa cuisse en savourant la texture du nylon sous ses doigts et prit d'assaut son intimité déjà brûlante.
Fier lorsqu'elle poussa un premier cri désarticulé Caleb crocheta sa mâchoire pour qu'elle le regarde.
Elle se mit à onduler ses hanches pour trouver ses caresses. Caleb se redressa lentement en poursuivant l'assaut sur son sexe gorgé de plaisir. Elle perdait toute retenue, lui offrant l'image la plus belle qu'il n'ait jamais vu de toute sa vie. Il s'écarta pour se lever sous un gémissement de protestation de la jeune femme.
Il gronda en la contemplant allongée, nue, les jambes couvertes de ces bas immaculé, impatiente de retrouver la tiédeur de son corps contre le sien.
Caleb se débarrassa de ces derniers vêtement pour la rejoindre. Il posa un genou sur le canapé tout en glissant sa main sur sa taille. Il planta ses doigts sur sa peau en se penchant pour capturer sa bouche d'un baiser avide qu'elle accepta en posant ses mains sur ses épaules.
- Tu me rends complètement fou, gronda-t-il contre ses lèvres.
Haletante, elle accueillit sa confidence avec un sourire qui se mua en deux lèvres pincées quand il traça un sillon de baisers sur le ventre. Elle se mit sur les coudes puis se redressa lentement pour trouver sa bouche.
Caleb sentit dans le baiser de la jeune femme de la peur, de l'impatience qui le fit réagir immédiatement. Il prit son visage en coupe pour qu'elle le regarde et s'aperçut qu'une larme roulait sur sa joue.
Il s'en saisit avec son pouce en fronçant des sourcils avec inquiétude.
- Que se passe-t-il ? Dis-moi immédiatement !
Elle baissa les yeux puis les releva.
- J'ai peur que tu me laisses dans un jour proche beaucoup trop proche pour le supporter.
Son aveu lui comprima le cœur et le mit en colère...une colère dirigée contre lui-même parce que cette peur de l'abandon c'est lui qui lui faisait ressentir en laissant supposer que tôt ou tard il allait devoir reprendre son trône en refusant l'idée qu'elle puisse reposer un pied sur le sol de Zyarhan.
Il serra son visage et lui fit rejeter la tête en arrière pour happer son regard brillant.
- Jamais ! Gronda-t-il en articulant soigneusement ; Tu m'entends ? Jamais !
Les larmes aux yeux elle tenta d'acquiescer du mieux qu'elle le put tant sa prise sur ses joues étaient ferme.
Malia observa les yeux révulsés de son amant et sut qu'il ne lui mentait pas. Il écrasa sa bouche contre la sienne agressivement et elle répondit à ce baiser radicalement différent de tout les autres. L'instant suivant il l'obligea à s'allonger et bloqua ses mains au-dessus de sa tête. Il scella sa promesse déclarée avec rage et détermination en la pénétrant d'un merveilleux coup de reins. Un cri de volupté s'échappa de ses lèvres entrouvertes. Il referma sa main sur ses poignets pour les emprisonner et de l'autre crocheta ses mâchoires pour presser sa bouche contre la sienne. Un fulgurant plaisir la foudroya, plus fort, plus intense à chaque coup de reins. Les sons rauques du cheikh aiguisaient son désir qui devenait de plus en plus incontrôlable.
- Jamais, grogna-t-il doucement à son oreille.
Soumise à les réactions divines de son corps Malia ouvrit les yeux pour trouver ceux de son amant qui se mouvait en elle de plus en plus vite. Elle noua ses jambes autour de ses reins et se cambra pour l'accueillir. Une vague de chaleur lui monta à la tête, les plaintes rauques de son amant lui procuraient des sensations incroyables. Il lâcha ses poignets pour glisser sa main sur sa hanche pour raffermir son rythme puissant. Vite, beaucoup trop vite ils basculèrent dans l'orgasme à l'unisson.
La vision brouillée elle chercha son regard dans la brume et le trouva lorsqu'il approcha son visage du sien.
Il agrippa sa taille avec une force qui lui coupa le souffle et la souleva alors que son sexe était toujours lové en elle.
Il s'installa sur le large fauteuil alors qu'elle reposait à califourchon sur ses cuisses musclées.
Il la regardait avec une lueur mystérieuse qu'elle rêvait de percer.
- Je vais te poser une question Malia et ta réponse sera la dernière dont j'aurais besoin pour prendre ma décision.
Caleb prit ses mains alors qu'il venait de trouver la solution pour l'emmener avec lui. Une solution qui pourrait soit l'aider à faire front au passé soit au contraire l'épaissir à la simple idée qu'elle franchisse les portes du palais...
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