Chapitre 30: WANT YOU BACK


Je portai mon gobelet à ma bouche, inclina légèrement la tête en arrière et le liquide qui le remplissait m'irrita une nouvelle fois la gorge.

La musique assourdissante ne cessait de m'enflammer les tympans et c'est à ce moment-là que je me questionnai sur la raison de ma présence ici.

Tous les gens semblaient apprécier la soirée mais pour ma part mon troisième verre ne suffisait pas pour embellir la mienne. Je compris alors que rien ne me poussait à rester ici, bien au contraire.

Il ne me fallut que quelques secondes pour atteindre la voiture et me placer au volant. J'appuyai alors du mieux que je pouvais sur l'accélérateur sans jamais le lâcher. Je n'avais pas prévenu Jason et Max mais je leur enverrais un message sur la route, car je ne pouvais plus attendre une minute de plus avant de la retrouver.

Bien que le temps semblait s'opposait à ma démarche, tout en moi me poussait à la rejoindre.

La tempête qui agitait la ville s'amplifia un peu plus et bien que les arbres s'agitaient, que la pluie ne cessait de tomber et que la plupart des phares m'aveuglaient je gardai mes yeux rivés sur la route. Du moins c'est ce que j'essayai.

•Point de vue de Julia•

Je dessinais tranquillement un nouveau projet d'art ou nous devions illustrer une pièce à vivre -quoi de plus original vous me direz- mais ça nous était imposer par le professeur de peinture qui voulait qu'on exprime notre côté créateur.

J'entendis soudainement un bruit pointu qui se répéta un bon nombre de fois. Qu'est-ce que c'est que ce raffut?

Je jetai un rapide coup d'œil à la fenêtre pour m'apercevoir de la tempête qui se déroulait dehors. Ce chahut continuait tandis que j'en cherchais toujours la cause et sursautait à chaque retentissement. Cela commençait à bien m'agacer.

Bien qu'il se fasse tard, les garçons n'étaient toujours pas rentrés et j'étais encore seule dans la maison. En quelques minutes mon inquiétude ne cessa de croitre sans que je ne sache que faire. Le bruit qui suivit fut plus fort ce qui me guida finalement vers ma fenêtre. Je lâchai alors ma palette et me rendis près de celle-ci

C'est seulement lorsque j'ouvris celle-ci après que le vent est fait une légère intrusion dans la pièce et que la lumière se refléta dehors que je pu distinguer une silhouette. Autant dire que je ne la ramenais pas vraiment à ce moment-là, ce jusqu'à ce que j'identifie le débile qui se trouvait en bas.

Nolan, mais à quoi jouait-il?

Son bras commença à partir en arrière, prenant de la puissance pour un énième lancé de missile, en l'occurrence il s'agissait d'un petit caillou.

-Mais tu fais quoi? m'exclamais-je entre deux coups de vent, le coupant ainsi dans son geste.

-Ça fait un quart d'heure que je lance des cailloux, tu faisais quoi? répondit-il en hurlant presque pour que je l'entende.

-Mais t'es complètement malade, j'ai faillis faire une crise cardiaque, m'égosillais-je à mon tour.

Mes yeux s'étaient peu à peu habitués à l'obscurité, je ne pu donc pas passer à côté du sourire qui se dessina aussitôt sur son visage.

-T'as oublié tes clefs ou quoi? dis-je étonné de sa présence à une heure aussi tardive.

-Je trouvais que c'était une façon original de t'accoster, énonça-t-il tout fière de lui.

Je ne pu m'empêcher de rire.

-Et depuis quand tu veux "m'accoster", ajoutais-je surprise.

-Je viens me faire pardonner, j'ai apporté des pizzas, j'espère que tu as faim.

-Oui, me contentais-je de répondre. Bon Nolan il fait beaucoup trop froid là, je ferme la fenêtre.

-Mais les pizzas? répliqua-t-il pressement.

-Tu contais me les jeter de là ou tu es? m'enquillais-je en pouffant de rire. Je descends, on se retrouve en bas.

-J'attendais que tu m'invite à entrer, s'exclama-t-il en prenant la direction de l'entrée.

Sur ces mots je fermai rapidement la porte fenêtre. Je posai immédiatement mes mains que mes bras et les agitais pour me débarrasser des frissons. Je rejoignis le salon en trottinant, un sourire idiot sur le visage. Ce garçon me rendait dingue.

Nolan surgissa de nulle part complètement trempé, ses cartons de pizza dans un piteux état.

-Au moins elles sont intactes à l'intérieur, répliqua-t-il en regardant les deux pizzas posées sur le comptoir.

-T'as période énervée est passée? lançais-je assez sèchement.

-Il faut croire, se contenta-t-il de répondre un sourire timide en coin.

Je m'emparai d'une part de pizza et croqua dedans, je n'avais pas mangé ce soir pourtant ce n'est pas l'appétit qui me manquait.

J'attirai à moi un carton qui demeurait au bout du comptoir et l'ouvrit pour y découvrir une pizza au chocolat. Je ne pu m'empêcher d'esquisser un sourire, c'était ma préférée.

Il s'en était souvenu.

Je relevai la tête pour lui faire face. Il arriva à ma hauteur et me prit dans ses bras. Il m'avait tellement manqué. Un instant plus tard il déposa un baiser sur mon front ce qui suffit à me faire papillonner.

Après avoir dévoré les pizzas, il se faisait tard et il ne fallut pas longtemps à mes yeux pour tomber. Etalée sur le canapé j'étais en pleine somnolence lorsque deux bras se glissèrent avec délicatesse sous mon corps. Un vint se placer sous mes genoux parallèlement l'autre se mit dans mon dos.

J'ouvris alors les yeux du mieux que le pu pour contempler Nolan qui montait les escaliers, moi dans ces bras. Je pus admirer ses muscles se contracter à chaque monter de marche. En quelques temps, il s'était complètement métamorphosé et arborait à présent un corps d'athlète. Sur le rythme régulier de sa respiration légèrement saccadée, mes paupières se refermèrent et je me laissai trainer dans le sommeil.

***

La lumière du jour traversa mes rideaux transparents pour venir se projeter sur mes yeux et m'éblouir. Je pris le temps d'ouvrir mes paupières et d'émerger mais mon réveil m'y obligea plus rapidement que prévu. A cet instant même je m'aperçu que je n'étais pas seule dans le lit mais que Nolan ronchonnait face à la mélodie qui ne cessait de retentir.

Son bras enroulé autour de ma taille me maintenait collé à lui. Je commençai à gigoter pour me dégager de son emprise et éteindre la sonnerie de mon téléphone programmé à huit heures un matin de vacance, il allait surement me maudire.

Etonnement ses bras se refermèrent un peu plus et il m'attira de nouveau à lui. Mon dos était calé contre son torse et nos pieds étaient mêlés entre eux. L'envie de me lever me quitta brusquement l'esprit et je m'affalai complètement à ses côtés.

Quelques minutes plus tard, je finis par me retourner pour lui faire face et me releva sur un coude. Ses yeux s'ouvrirent lentement et un sourire se forma sur son visage.

-Bonjour, me dit-il de sa voix rauque.

-Salut, répondis-je à mon tour.

•Point de vue de Nolan•

Je me réveillai grâce à de douces caresses. J'ouvris les yeux et fit face à Julia qui me fixait de ses petits yeux noisettes. Lorsqu'elle vit que je la regardais, elle se blotissa un peu plus dans mes bras cherchant à cacher ses joues devenus soudainement bien rouges.

Quelques instants plus tard et nous nous retrouvions au sein de la cuisine ou les rayons de soleil étaient au plus présent.

-C'est pas trop tôt vous deux, nous coupa une voix enrouée.

Jason entra dans la pièce peu vêtu et les cheveux en bataille. Je ne

pu m'empêcher de rire face à sa dégaine tandis qu'il se frottait innocemment les yeux. Julia esquissa un rictus puis finit à son tour par pouffer de rire. La journée commença sur cette douce note ou tout allait pour le mieux, du moins pour l'instant.

Je savais pertinemment que le compte à rebours commençait. Faire preuve de clémence ne me suffisait pas, du moins plus, ma vengeance serait donc ma victoire.


"L'avenir nous tourmente, le passé nous retient et c'est pour ça que le présent nous échappe." -Gustave Flaubert

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J'espère que le chapitre vous a plu! Vous êtes de plus en plus nombreux, ca me fait trop plaisir.

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~ Un chapitre sera publié un jour sur trois. ~



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