Épisode 6: Au coin du feu

Épisode 6 :

Au coin du feu

[Hélène et Mathéo partent de l'Internat de Widcliff en direction du village situé à 30 kilomètres ; La Flèche !]

« Allez, au revoir tout le monde, j'espère qu'on se verra un jour ! Dit Mathéo en guise d'au revoir à Thomas et aux autres.

- Le plus tôt possible sera le mieux, et surtout, faites attention à vous, il se pourrait bien que le ou les meurtriers sachent déjà que vous partez, et aussi... Thomas s'approcha de l'oreille de Mathéo, de sorte que seul lui et Hélène peuvent entendre : Rappelez-vous bien de ce que j'ai dit à propos de Verdain ! »

Mathéo prit un air grave et hocha la tête en signe de compréhension, car Thomas lui avait révélé que c'était Mme Verdain ; la prof de français des filles qui avait massacré tout les adultes et qu'elle avait apparemment des complices.

« Pour ce qui est de moi, dit Hélène devant tout le monde, je ne vous connais que depuis quelques heures, mais vous m'avez fait confiance pour que je parte en expédition, et ça, je vous en serais à jamais reconnaissant !

« Vous êtes seul chez vous, chez un ami,

ou encore dans la rue ?

Mais méfiez-vous si vous êtes dans un internat,

car vous ne verrez plus vos amis, vos professeurs, ou même

les lieux de la même façon !

Alors installez-vous bien dans votre siège, et plongez dans

L'INTERNAT DE LA TERREUR ! »

[30 min. plus tard, une fois que Hélène et Mathéo sont partis de l'Internat :]

« Il reste combien de km ? Demanda Mathéo à Hélène, sur le chemin.

-27, pourquoi ? Déjà fatigué ? Répliqua Hélène, amusée, qui était bien loin devant Mathéo.

-Non... bien sûr ! C'était juste pour savoir dans combien de temps on arriverait ! Si on se grouille, on y sera ce soir ! Répliqua Mathéo.

- « C'était juste pour savoir dans combien de temps on arriverait », imita Hélène, bien sûr ! Fous-toi de moi ! Alors pourquoi t'es en sueur? T'es fatigué de calculer ? De toute façon y 'a pas besoin de calcul, on y sera avant ce soir !

- Eh ! C'est ce que j'ai dit ! Répondit Mathéo, offensé.

- Non mais t'es sérieux ? Reprit Hélène, en reprenant son sérieux, tu crois qu'on y sera avant ce soir ? Et Mme Verdain ; la vieille folle, tu y as pensé ?!

- Elle ne peut pas être partout à la fois, se résolu Mathéo, si elle essaye de nous tuer, elle pourra pas déglinguer les autres dans l'Internat !

-T'as entendu ce qu'il a dit, Thomas ?! Elle...a...des...complices! Dit Hélène, en s'arrêtant et en attendant Mathéo, qui était à 5m d'elle.

-Des complices, je sais ! Mais ce serait qui, à ton avis ? Demanda Mathéo qui arriva à la hauteur d'Hélène.

-Ça y 'est, on peut repartir ! Reprit Hélène en regardant Mathéo, d'un air amusé, à mon avis, ce serait quelqu'un qu'on connaît pas, un mec qui ferait le sale boulot à sa place et qui se ferait payer par elle, comme dans les films ! »

Mathéo la regarda un instant, puis lui dit : « T'es entrain de me prendre pour un imbécile !

-Mais non !! J'oserai jamais faire ça, mais je suis sûr que tu pensais à ça ! En réalité, je pense que Verdain est entrain de nous traquer pendant qu'un élève à l'Internat est entrain de tuer les autres un par un !

Mathéo s'arrêta de marcher, puis la regarda en disant :

« Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? »

Hélène s'arrêta, le regarda elle aussi, puis éclata de rire, et se remit à marcher : « Mais fais pas cette tête, c'est bon, oh là là ! Ah ! Ah ! Ah ! »

Puis devant la mine que faisait Mathéo, elle se calma, reprit son sérieux et continua de parler : « Ok, c'est vrai, je le pense, mais je te jure que si je l'aurais dit avant aux autres de l'Internat, ils ne m'aurait pas prit au sérieux et ne m'aurait sûrement pas accorder cette chance pour aller à l'expédition avec toi !

- Parce que... tu voulais aller à l'expédition à La Flèche... parce que... j'étais là ? Demanda Mathéo d'une petite voix.

-Ben... Bien sûr que non ! Tu t'imagines quoi ?! Reprit Hélène, qui se remit à rire, fier de son coup.

- Je sais juste une chose, c'est que ça ne se fait pas de jouer sur les sentiments des autres ! »Répliqua Mathéo, vexé, qui devenait tout rouge.

Hélène arrêta de rire, détourna son regard de Mathéo, et dit un tout petit, si faible son que Mathéo l'entendit à peine : « C'est bon, désolé...»

Cela faisait presque 2 heures que Mathéo et Hélène étaient entrain de marcher, depuis « l'incident » d'Hélène. Mathéo et elle ne s'étaient pas échangés un seul mot, puis au bout d'un moment, Mathéo demanda à Hélène, qui avait une montre :

« Il est quelle heure ? Elle répondit :

- Presque 17 heures !

- Je savais que c'était une mauvaise idée de partir à 14h30 ! Ce sera tout juste pour aller à La Flèche ce soir !

-Tant pis, on a fait plus de la moitié du trajet, on s'arrêtera pour dormir quelque part ce soir, on fera un feu et on dormira en faisant un relai pour que quelqu'un guette cette nuit ! C'est bizarre qu'on ait pas encore été attaqués, Verdain l'aurait fait depuis un moment déjà !

-Peut-être qu'elle attend la nuit pour nous tuer ! Non mais sérieux, faudrait arrêter de se dire que y' a quelque chose qui cloche si on a pas encore été tués ! C'est plutôt cool qu'on soit en vie, non ? Alors on en profite ! Tu savais qu'en venant pour cette mission, ce serait du quasi-suicidaire, vu que la moitié des élèves l'on fait, mais ils ont été mitraillés dès le début !

-Oui... je savais les risques... murmura Hélène.

[ 3 heures plus tard :]

Hélène et Mathéo s'étaient arrêtés en constatant qu'il était 20H, ils avaient déplié leur tente que Thomas avait trouvée et ils avaient mangé la nourriture que Karen leur avait donné, car il y en avait plein dans le self de l'internat.

Une fois le ventre rempli, ils s'étaient assis autour du feu et avaient commencé à discuter de leur vie avant la fermeture des portes et le « massacre » des adultes :

« Avec mes parents, on était les plus heureux du monde,commença Mathéo, mais avec ma mère, on a découvert que mon père se droguait depuis un moment, depuis, ma mère et mon père n'ont pas arrêté de se disputer. Mes parents se sont divorcés et ma mère a réussi à obtenir ma garde totale, c'est à dire que depuis ce jour, je vivais uniquement chez ma mère. Mon père n'a réussit qu'à obtenir ma garde occasionnelle, c'est à dire que je pouvais voir mon père que pendant les grandes occasions. Ça a été à cause de la drogue. Sinon les juges auraient décidé de la garde alterné.

Au bout d'une quinzaine de jour, ma mère est tombée gravement malade, et elle en est morte deux semaines plus tard. Les juges ont décidé que mon père ne pouvait pas me garder, et vu que pour ma famille, je n'avais que mon grand-père, il a décidé que le mieux pour moi était d'aller dans un internat.

En gros, on a tout décidé à ma place, pour ce qui me concernait !

- Et moi qui pensait qu'on allait passer une soirée nostalgique en se rappelant de nos bons moments avant tout ça ! Eh beh ! Mais toi, t'en a pensé quoi de tout ça ? »

Mathéo regarda le visage d'Hélène, qui était flou à travers les flammes du feu qu'ils avaient allumé entre eux.

« Moi ? Je ne sais pas... Je ne sais pas ce que je pense de tout ça, mais une chose est sûr, c'est que je préférais quand on était tous réuni ! Et toi ? Il s'est passé quoi avant ?

Hélène prit la main de Mathéo en faisant bien soin de ne pas se brûler avec le feu, et dit :

« Oh, moi, rien d'intéressant par rapport à toi, j'étais, et je suis heureuse avec mes parents, ma famille, quand je pense à ce qu'il nous arrive, je pense même à mon petit-frère, avec qui je me dispute souvent... il va avoir 8 ans cette année... Mais j'essaye d'oublier la nuit, où j'ai été réveillée par des cris, et une fois levée, toutes les filles du dortoir étaient entrain de courir partout, en criant, et en hurlant ! Certaines ne bougeaient pas, comme moi ! Au bout d'un moment, je me mis à courir à mon tour, mais pas dans tous les sens, non ! Je réussi à passer du côté des garçons, où contrairement au côté des filles, tout était calme. Fuyant toujours les cris, je me mis à sortir de l'internat pour aller dans la cour, en sueur. J'étais tellement bouleversée par ces cris, que ce fut le trou noir juste après, et puis au bout de 2 jours, je me réveillai, et puis c'est toi qui me trouva, juste après, allongée par terre. Mais je me pose une question ; c'est vrai que j'avais envie de venir à l'expédition, mais pourquoi t'as convaincu les autres d'accepter que j'en fasse partie, alors qu'on ne se connaissait que depuis une heure ? »

Mathéo regarda Hélène, en face de lui, de l'autre côté du feu, et dit, comme s'il l' avait toujours dit, alors qu'au début, il n'arrivait pas à le dire :

« C'est parce que je t'aime !

Elle sourit, et lui répondit, en rigolant, presque :

« Je sais...

Mais elle fût coupée dans son élan par une balle la percutant en pleine joue, son regard changea, et elle regarda Mathéo d'un regard d'incompréhension. Ce fût son dernier sentiment.

Car à peine le dernier tir de balle arrivé, il y eut un nouveau bruit, et une balle lui déchiqueta la mâchoire, avec un bruit insupportable, Mathéo reçu un filet de sang sur lui, puis arriva un troisième tir, qui percuta son œil qui explosa, une chair de sang se trouvait à sa place. Puis ce fût une rafale de tirs, qui provenaient tous de derrière Hélène, sous le regard horrifique de Mathéo.

D'abord une balle explosa son autre joue, puis une explosa son nez, et la dernière vint se loger dans son front qui se mit à cracher du sang. Enfin Hélène bascula, et tomba par terre, en direction de Mathéo, où sa tête tomba dans le feu qu'ils avaient fait, quelques minutes plus tôt. Mathéo vit, à quelques centimètres de lui, la tête de son amie qui était entrain de le regarder d'un œil, bien que vide, d'un regard d'incompréhension. La tête de son amie qui était entrain de brûler dans les flammes.

Mathéo ne pouvait parler, tout s'était passé si vite, en quelques secondes seulement. Il regarda son amie entrain de calciner dans les flammes...

Puis un cri qui provenait de bien loin sortit de sa bouche et il saisit l'arme que lui avait donné Thomas pour lui apprendre à tirer et se redressa, pour faire face à l'ennemi, mais il n'eut pas le temps de tirer, car l'ennemi en question lui tira une balle dans le ventre.

Mathéo n'eut pas le temps de crier, mais quand il retomba sur le sol, à côté de ce qui restait de son amie qui était dans le feu, il y avait des larmes sur son visage.

FIN DE L'ÉPISODE 6 DE L'INTERNAT DE LA TERREUR...

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