L'

INTERNAT

DE LA TERREUR

(Saison 1)

Épisode 1 :

Rentrée Décomposée

Ils étaient tous là... leurs yeux regardaient différentes parties de la pièce... c'était comme dans un film, il vivait ça au ralenti, sans vouloir penser que c'était réel... car ça l'était...

Il n'avait jamais vu ça de sa vie, c'était... terrifiant !

« Vous êtes seul chez vous, chez un ami,

ou encore dans la rue ?

Mais méfiez-vous si vous êtes dans un internat,

car vous ne verrez plus vos amis, vos professeurs, ou même

les lieus de la même façon

Alors installez-vous bien dans votre siège, et plongez dans

L'INTERNAT DE LA TERREUR ! »

[10 heures et 30min. plus tôt :]

« La Terreur ! » répondit vivement M.Hardouin, le professeur d'Histoire-Géographie de l'internat, à qui on avait posé la question : « Quelle est la période la plus sombre avant la grande guerre ?»

« Mais comme je te l'ai dit, reprit le professeur, l'Histoire se constitue des points de vue de chacun, toi aussi, tu te feras ton point de vue, plus tard, Tim !

-Mais... Monsieur, intervint Thomas, un autre élève, est-ce qu'une période comme celle de la « Terreur » avec Robespierre peut à nouveau exister dans notre époque ?

-Très bonne question, Thomas ! Une période comme la « Terreur » a très peu de chance de voir le jour à l'échelle national ; en France, mais à une très petite échelle, comme un village, ou même encore plus petit que ça, s'est déjà produit plusieurs fois, en France, ou même ailleurs, sans même laisser de traces historiques. Tant que ce n'est pas à une grande échelle, ces moments de «Terreur » apparaissent comme des faits divers, mais la plupart du temps, ces faits divers tombent à l'abandon, et les gens l'oublient.»

« Il était intéressant, le cours ! S'exclama Thomas, en sortant de la salle. C'était plutôt un bon élève sans être la tête de classe, préférant toutefois la cour que les cours. Assez grand pour son âge avec son mètre 57, des cheveux oscillant entre noir et brun avec des yeux marrons foncés.

-Est-ce qu'une époque où il y avait Robespierre avec sa guillotine peut à nouveau arriver aujourd'hui ? Ça m'étonnerait beaucoup ! S'esclaffa William. A 14 ans, il est le meilleur ami de Thomas. Yeux et cheveux bruns, bien qu'impressionnant dû à sa taille, il était souvent là pour rire avant toutes choses et n'hésite pas à taquiner Marc un ami à eux.

-Ça, t'en sais rien ! Lui répondit ce dernier. Avec ses cheveux claires et sa taille assez petite, il est plutôt timide excepté envers ses amis. Thomas et William aiment bien répéter qu'il sait «tout sur tout ». C'est vrai qu'il en connaît un rayon en classe, très bon élève, il est aussi très généreux et à l'écoute. Certains disent qu'il est trop naïf, ce qui est sans doute vrai.

-Qui sait ? Un psychopathe avec une machine pour faire souffrir les gens, se serait pas la première fois ! Plaisanta Thomas.

-Ouh là ! Toi t'as vu trop de film d'horreurs ! S'exclama en riant William.

-Arrêtez avec ça ! S'emporta Marc, qui commençait à s'inquiéter, de nature assez effrayé. sur une échelle national ; ça n'arrivera probablement jamais ! Et puis Robespierre, que je sache, c'est pas un psychopathe avec une tronçonneuse ou un objet de torture ! La guillotine, c'est fait au contraire pour ne pas faire souffrir les gens !

-Mais oui, on plaisante, Marc, on sait tous que tu serais mort à la première goutte de sang ! Dit Thomas en donnant un coup de coude dans les côtes de William, qui se mît à rire à son tour.

-C'est ça, moquez-vous de moi ! » S'énerva Marc, qui était connu pour être hématophobe, ne pouvant supporter la vue du sang.

Tout en discutant, les 3 amis se dirigèrent vers leur dortoir, leurs cours étant finis et qu'ils vivaient pour une partie des vacances dans l'internat.

Car oui, c'était le 1er Juillet 2018, et demain, ils seraient tous en vacances. Mais la totalité des élèves ne partaient pas tous, car ceux qui ne pouvaient pas partir en vacances tout de suite, ou que les parents travaillaient encore, l'internat de « Widcliff » pouvait les héberger pendant 15 jours ; c'est à dire jusqu'au 16 Juillet.

Oui, « Widcliff », c'est un nom Anglais, mais c'est aussi le nom de l'internat, car le village d'à côté ; situé à 30 km, est jumelé avec une ville anglaise. Ainsi pour les honorer le village de «La Flèche » situé à une trentaine de kilomètres et qui prend en charge l'internat, a choisi de nommer le bâtiment par le nom du maire d'origine de la ville jumelé. Widcliff est un internat qui se trouve en plein milieu de la campagne, entouré par des champs. Le seul moyen d'aller à l'internat est par la route qui finit en impasse directement sur le bâtiment. Ce dernier compte précisément 240 élèves, dont 120 filles, et 120 garçons qui sont séparés par un mur de 30 cm d'épaisseur, Widcliff ayant la particularité de n'être pas mixte exceptée sa cour où filles et garçons peuvent se mélanger.

Même s'ils n'ont pas cours le lendemain, les internes doivent se coucher à 22 heures. Profitant du fait qu'ils étaient les seuls à dormir dans le dortoir, les 3 amis pouvaient se parler au delà de l'heure autorisée.

« Y' a combien d'élèves qui viennent de rentrer chez eux ? J'en ai vu plein ! Demanda Thomas, couché sur son lit.

-Y' en a 150 qui sont partis, on est plus que 90, du coup ! Répondit Marc.

-D'où tu sais ça, toi ? S'étonna William, qui était dans le même lit superposé que Thomas. Marc était dans celui d'en face.

-Voyons, tu sais très bien que Marc a toujours la réponse à laquelle tu te poses ! Lui répondit Thomas, un sourire aux lèvres.

-Demain, on verra Axel et Mathéo, du coup ? S'enquit Thomas.

-Bah normalement ouais, puisque Axel a 15 ans et Mathéo en a 13, donc on est pas dans le même dortoir, ici, c'est celui des 14 ! Et ils paraît même qu'une fois en vacances, on peut dormir dans le même dortoir ! Répondit Marc.

-Cool ! Tu vois, je te l'avais dit, William ! Marc a toujours réponse à tout !

-T'exagères un petit-peu... lui dit-il.

Le sommeil finit par les emporter et les rêves s'immiscèrent doucement dans le réel.

Terreur... Robespierre... Histoire... Marc, il le saura, lui ! Ah ! William! Toujours à rigoler!... Vacances... Repos...

Un bruit sourd suivit d'un cri aigu fit réveiller Tomas de son rêve. Très vite, il glissa de son lit et regarda ses amis, qui dormaient paisiblement. Cela le surprit, "ils n'ont pas entendu le bruit ?" Se demanda-t-il. Alors il quitta le dortoir en prenant garde de ne pas faire de bruit avec la porte. « Si c'est moi qui ai rêvé, je vais les réveiller pour rien » songea-t-il. Aussi s'empressa-t-il de vérifier le plus vite possible pour en avoir le cœur net. Il en était sûr, cela venait du mur qui séparait les bâtiments des garçons de ceux des filles. Il n'aurait sût dire de quelle partie ça venait.

Il continua à marcher, prudemment, ne voulant qu'on le surprenne en plein milieu de la nuit. Au fur et à mesure qu'il se rapprochait, une tension palpable commençait à monter. Il ne restait plus qu'un couloir, qu'un tournant avant d'arriver au mur et de découvrir ce qui attisait sa curiosité.

Sauf que Thomas ne s'attendait pas à cela... Il resta choqué pendant une trentaine de secondes, incapable de dire un mot... incapable de bouger... il se demanda s'il voyait bien ce qu'il pensait... mais il n'y avait aucun doute... toute cette mise en scène macabre... ne pouvait être une farce !Ils étaient tous là... leurs yeux regardaient différentes parties de la pièce... c'était comme dans un film, il vivait ça au ralentit, sans vouloir penser que c'était réel... car ça l'était... Il n'avait jamais vu ça de sa vie, c'était... terrifiant !

Tous les professeurs... il reconnaissaient M.Hardouin... M.Thière, le principal... certains profs à qui il avait discuté quelques heures plus tôt... ils étaient tous là... Mme Françoise ; la concierge... qui était si gentille et qui n'avait jamais fait de mal à une mouche...

TOUS... LÀ ! Certains regardaient Thomas de leurs yeux vitreux qui avaient vu la mort... Car oui, ils étaient morts... Devant le mur qui sépare l'internat en deux, il y' avait une pile de corps, que des adultes... ou plutôt... tous les adultes de l'internat étaient amassés juste devant le mur, dans une mare de sang... certains étaient complètement défigurés par des coups de couteau, d'autres n'avaient plus de bras ou encore, certains étaient démembrés, on voyait des bras, des jambes, qui jonchaient le sol, il y avait même une tête...

C'en était trop pour Thomas, il sentait le sang montait à sa tête, la douleur était insoutenable, il ne pouvait détourner les yeux de ce cauchemar... c'est alors qu'il vit une fille, debout, à droite des corps, qui regardait comme lui le spectacle cauchemardesque, Thomas ne l'avait pas vu jusqu'alors... puis la fille détourna les yeux et le regarda...

FIN DE L'ÉPISODE 1 DE L'INTERNAT DE LA TERREUR...