◈ Chapitre 1 ◈
L'annonce.
◈
Les romans d'amour sont bien souvent fleuri de bons sentiments, accompagné d'une trame simple et d'un regard intense pour tomber amoureux. Il ne m'a pas fallu un regard pour comprendre que je m'étais épris de lui. Ses larmes sur ses joues creusées, son visage fatigué et son corps rachitique ont été une combinaison parfaite pour m'enfermer dans des sentiments contradictoires. Le sauvé de cet enfer a été pour moi une victoire immense, cependant je n'aurais jamais imaginé que ce petit être pouvait avoir une influence sur ma vie.
C'est après avoir fais la plus grosse connerie de mon existence que je m'en rend compte. Son corps pressé contre le mien, son souffle chaud frappant mon cou, ses cris d'extase. Plus rien ne sera comme avant. J'ai fais souffrir la personne que j'aime, pour sauver ma peau.
◈ Cinq ans plutôt. ◈
Affalé de tout mon long sur le canapé familiale, je profite du calme de la maison pour visionner un film. Maman et papa sont au travail, Kuchel dans sa boutique d'antiquités et Mikasa et Levi chez des amis. Nous sommes à la dernière semaine des vacances alors ils profitaient.
Dans une semaine, les cours reprenait et j'ai hâte de leur annoncer que j'ai été accepté à l'université de Sina. Après des mois de galère à passer des épreuves, j'ai enfin eu l'approbation du conseil des étudiants. C'est donc le cœur léger que je profite de cet instant.
Je n'avais visiblement pas vu le temps passé car 17 heure avait sonné, Mikasa et Levi entrèrent dans la maison, discutant. Lorsque le plus jeune des deux m'aperçois, il se précipite vers moi, les yeux pétillants. Levi est toujours ainsi avec moi, me collant, essayant de savoir le moindre de mes secrets, avoir toujours de mes nouvelles. Ce n'était pas étrange au début, car lorsqu'il est venu habiter à la maison il n'avait que six ans. Maintenant, à 12 ans, il réagit identiquement qu'avant.
Les bras enroulé autour de son corps pré-pubère, je réalise que notre attachement n'est pas simplement fraternel. Il y a un plus, une sorte de confiance mutuelle, qui fait que parfois, les réactions de Levi sont quelque peu disproportionnée. Son visage dans mon cou, il inspire profondément mon odeur.
Oui, une réaction disproportionnée. Ça inquiète Carla, elle dis que ces réactions sont dangereuse. Il pourrait, dit-elle, tomber amoureux. Kuchel, par contre, ne s'inquiète pas. Elle trouve ça bien que Levi soit autant attaché à moi.
Dans un souffle, Levi me murmure qu'il a passé une bonne journée et que pendant toute la journée, il avait hâte de me retrouver. Je lui chuchote la même chose mais que j'avais une annonce à faire lorsque tout le monde sera présent. Intrigué, il voulut que je lui avoue, mais je résiste. La famille au complet devait être là pour le savoir. Boudeur, il se détache de moi et part dans la cuisine.
Soupirant légèrement je me tourne vers Mikasa qui me sourit gentiment. Je lui tend également mes bras et elle s'approche lentement.
— Tu sais, un jour il vas falloir que tu cesse de le faire espérer, murmura-t-elle, car il risque d'être blesser et je sais qu'au fond de toi ce n'est pas ce que tu veux.
Un grondement sort du fond de ma gorge. Pas besoin de me le rappeler. Je le savais très bien. Du haut de mes 24 ans, je savais que le chérir de cette manière n'était pas une bonne idée. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Dix ans de différence et pourtant, chaque jour, un plus viens s'ajouter au réaction disproportionnée que l'on peut avoir l'un envers l'autre. Le voir heureux, c'est tout ce qui m'importe.
Se détachant de moi, Mikasa me sourit à nouveau avant de rejoindre son frère. Ils étaient officiellement frère et sœur. Leur nom commun a aidé pour les papiers administratifs et Kuchel et Grisha sont leur parents. Ça ne change rien à la relation de ma mère et mon père, ils sont bien évidemment ensemble, simplement, Grisha à pris la responsabilité de déclarer les deux comme ses enfants. Ça n'a pas déranger ma mère. Elle trouve que c'est une idée formidable, de garder près de soi les personnes qui ont été sauvé.
Cela veut donc dire que je suis le demi-frère.
Soupirant lasse, je passe une main dans mes longs cheveux brun et tente de me rassurer. L'annonce, il faut que je pense à ça. Comment va-t-il réagir ? Pas le temps d'y penser, il fallait préparer me dîner. Dans la cuisine, les deux adolescents parlent bassement, stoppant leur conversation quand j'arrive près d'eux.
— Vous voulez manger quoi ?
— Une pizza, marmonne Levi.
— Un cordon bleu, ça fais longtemps, ajoute Mikasa.
— Carottes cordon bleu et pomme de terre, ça vous va ?
Un grognement venant de Levi suffit à me faire comprendre que non, ça ne lui plaisait pas. Je soupire tandis que Mikasa pouffe de rire. C'est une situation étrange. Levi qui ne me regarde plus parce que je ne veux pas lui dire ce que j'ai à annoncer devant toute la famille, Mikasa qui rigole de la situation et moi qui ne sais absolument pas comment réparer mon erreur. Comment un gamin de quatorze ans réussi autant à me faire perdre la tête bon sang ? Un coup ça va, un autre ça ne vas plus et puis à un moment, il ne sais pas si il doit faire l'un ou l'autre.
Finalement, je prépare le dîner en silence. Ils partent tout deux à l'étage, sans un mot de plus. En plein milieu de la cuisson des carottes, les adultes étaient déjà rentrés, je profite alors pour rassembler tout le monde dans le salon. Ils sont donc tous là. Mikasa et Levi d'un côté, Kuchel, Carla et Grisha de l'autre. Ils étaient attentifs.
— Maman, papa, tout le monde. J'ai été accepté pour l'université de Sina.
Un silence. Des sourires et puis des cris de joie. Carla bondit du canapé et m'encercle de ses bras et me serre. Ricanant face aux réactions, j'embrasse le front de maman qui me félicite. Kuchel, souriante, me félicite également en me serrant dans ses bras. Mon père, resté immobile jusque là se redresse et pose ses deux mains sur mes épaules et me regarde sérieusement.
— Ne crois pas que ce sera facile. La médecine c'est très complexe et il faut t'accrocher.
— J'ai le meilleur professeur.
Il ricane et me tire dans ses bras. M'embrassant le haut de la tête il me félicite. Mikasa me félicite de loin également, mais Levi, reste stoïque. Les lèvres tremblante, il me regarde étrangement.
— Mais tu... pourra rester à la maison ? prononça-t-il.
Ce fut le coup de massue. Comment lui dire que l'université est au moins à 50 miles d'ici ? J'ai envie de pleurer pour lui, car je sais qu'il ne supportera pas de me savoir loin de lui. Comme si elle avait entendu mes pensées, Kuchel se redresse et s'approche de son fils. S'asseyant à ses côtés, elle lui explique que ce n'était pas possible, qu'il fallait que j'habite loin de la maison.
Les larmes noient ses joues, d'un bond, il part en courant vers sa chambre. Le claquement de sa porte me fait sursauté, encore retourné de cette annonce.
◈◈◈
Comment allez-vous sinon ?
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