Chapitre 40 - partie 1
Helloooo,
J'espère que vous allez tous bien et que vous avez passé de très bonnes fêtes de fin d'année. Je souhaitais poster davantage de chapitres pendant ces deux semaines de vacances, mais étant encore en train de réaliser mes dossiers que je dois rendre ce mois-ci, je n'ai pas vraiment eu le temps.
Avant de vous laisser lire cette première partie du chapitre 40, je souhaitais vous souhaiter une très bonne année 2021. Bon, l'année 2020 n'a pas été très joyeuse, je vous l'accorde, mais j'espère sincèrement que 2021 vous permettra d'atteindre vos objectifs, de vous lancer dans vos projets, et que parviendrez à vous épanouir dans ce que vous faites si ce n'est pas encore le cas. Et bien sûr, que la santé sera au rendez-vous. 🎊🎉
Sur ce, je vous laisse avec Lyly et Théo ahah. Bonne lecture ! :)
-G
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Lyly salua Chris et raccrocha avant de pénétrer dans le bureau de son psychologue, monsieur Kurmin. Elle ne répondit pas au sourire de celui-ci, à la fois lasse et fatiguée, ne croisa pas son regard, et ôta sa veste avant de prendre place sur le petit canapé où elle avait pris l'habitude de s'asseoir.
Monsieur Kurmin s'installa sur une chaise en face d'elle, comme chaque semaine, l'observa silencieusement tout en ouvrant son petit carnet, et se racla la gorge.
- Bonjour Lyly. Vous semblez fatiguée aujourd'hui. Tout va bien ?
La concernée leva les épaules, le regard tourné vers la fenêtre, mais ne répondit pas. Cela faisait désormais deux jours qu'elle avait envie de pleurer. De crier. Mais elle ne le faisait pas.
- Que se passe-t-il, Lyly ?
La jeune femme tourna son visage et figea ses yeux sur le petit carnet de monsieur Kurmin. Visiblement il en avait écrit des choses. Beaucoup de choses. Avait-il à un moment inscrit qu'elle était nulle, faible ? Parce que c'était bien ce qu'elle ressentait en ce moment. Elle se sentait nulle. Faible. Bonne à rien.
- Cela a-t-il un lien avec votre mère ? Votre père ?
Elle baissa ses yeux sur les chaussettes grises de l'homme qui étaient visibles dû au pantalon légèrement relevé au niveau des chevilles.
- Votre petit ami Théo, peut-être ?
Lyly hocha enfin la tête que non.
- Ce n'est donc pas Théo, continua-t-il d'un ton à la fois posé et doux. Mais vous n'avez pas dit non concernant vos parents, si je ne m'abuse.
Monsieur Kurmin vit la jeune femme soupirer longuement et relever lentement ses yeux vers lui, mais ils s'arrêtèrent sur sa cravate bleue rayée. Celle qu'il préférait.
- Lyly, reprit-il. Vous étiez en bonne voie. Vous parveniez enfin à vous confier, vous en étiez même fière la semaine dernière.
- Je suis fatiguée, répondit-elle enfin d'un ton lasse.
- Vous ne dormez pas assez ?
- Fatiguée mentalement, rectifia-t-elle. J'en ai marre.
- Depuis quand ressentez-vous cette fatigue ?
Lyly soupira plus fortement cette fois-ci, colla ses mains paume contre paume, entrelaça ses doigts entre eux et les déposa sur sa veste qui lui recouvrait les cuisses. Elle ne devait pas pleurer. Non.
- Ça fait des semaines que je fais des efforts. Que j'essaye de me confier...
- Et vous y arrivez parfaitement bien.
- Mais j'en ai marre, souffla-t-elle, j'en ai marre de faire des efforts alors que plein de choses me tombent dessus. Théo et moi avons eu une petite dispute samedi, et j'ai fini par lui avouer ce que je ressens pour lui, parce qu'il mérite de le savoir, il mérite de savoir à quel point je fais des efforts pour lui.
- Et comment a-t-il réagi ?
- Il était surpris, aussi surpris que quand j'ai dit à mon père que Théo était mon petit ami.
- Oh ! Mais c'est merveilleux. Vous l'avez enfin dit à quelqu'un.
- Mais il était heureux, je crois, et la dispute a pris fin, reprit-elle, comme à elle-même.
- C'est une bonne chose, commenta monsieur Kurmin en prenant quelques notes dans son carnet avant de relever le visage vers Lyly, qui fixait toujours sa cravate.
- C'est tout cela qui vous fatigue mentalement ? Le fait de devoir avouer vos sentiments à Théo ? De devoir annoncer à vos proches l'homme que vous aimez ?
« L'homme que vous aimez ». Lyly frissonna. Oh ça oui, elle l'aimait. Énormément.
- Non ? reprit monsieur Kurmin.
Lyly hocha la tête que non.
- C'est fatigant de devoir faire des efforts, je n'ai pas l'habitude de me confier autant. Mais j'ai l'impression que la plupart des efforts que je fais ne servent à rien. Ma mère m'a menti pendant des années, mon père que j'ai essayé d'appeler plusieurs fois dimanche n'a même pas daigné me répondre. J'essaye de réviser mais j'ai du mal parce que je fais que de penser à tout ce que je vis. J'en ai marre de tout ça. J'en ai marre de ne pas pouvoir m'asseoir et de ne pas pouvoir me reposer un moment, sans avoir à penser à tout ça. Je pense de plus en plus à m'en aller d'ici, de m'éloigner de tout ça.
- Vous souhaitez déménager ?
- Peut-être pour la suite de mes études, oui. Elle soupira. Je n'en sais rien, en fait...
- Vous partiriez avec Théo ?
Lyly ne répondit pas. Théo était l'une des seules choses qui la retenait ici. Ashley avait John, elle pourrait facilement s'habituer à l'absence de sa petite cousine. Mais Théo...
- Il n'est pas au courant ?
Lyly hocha la tête que non.
Lyly sortit de son rendez-vous chez le psychologue une heure après, encore plus fatiguée que lors de son arrivée. Elle traversa la route, et passa devant l'université qu'elle avait quitté il y a de cela plus d'une heure trente. Heureusement pour Lyly, il ne pleuvait pas. Elle s'enfonça dans l'un des grands parkings, où les étudiants et enseignants garaient leur voiture, afin de rallonger son parcours pour ne pas avoir à rentrer trop tôt chez Ashley, et repensa à tout ce qu'elle avait raconté à monsieur Kumin. Elle lui avait vaguement expliqué ce qu'elle avait appris vis-à-vis de sa mère, puis le repas qui avait eu lieu avec son père chez sa cousine. Rien ne s'était passé comme prévu. Ses parents lui voulaient-ils tous du mal ? Avait-elle été une si mauvaise fille que ça ? Avait-elle tout gâché lorsque son état s'était empiré ?
Elle sortit de ses pensées en entendant des étudiants s'esclaffer et releva la tête avant de voir ces jeunes auprès d'une petite voiture verte. Mais ce qui attira rapidement son attention ne fut pas de voir ces jeunes, mais d'apercevoir Théo à une vingtaine de mètres d'eux, près de sa voiture, en face de Laure. Elle ralentit son allure et s'arrêta inconsciemment sur le parking, en plein milieu de la route.
Elle tenta d'ignorer les battements de son cœur qui s'amplifiaient dans sa poitrine, tenta de rester droite malgré ses boyaux qui se tordaient désormais en elle, et ne les quitta pas des yeux. Théo était droit, avait le visage fermé, et à la plus grande surprise de Lyly, Laure semblait elle aussi très sérieuse. Même si elle avait de nouveau enfilé sa plus belle tenue, elle ne semblait pas en train de le draguer, du moins ce n'était pas ce que Lyly ressentait en les apercevant comme cela, l'un en face de l'autre. Mais malgré tout cela, la jeune femme n'aimait pas les voir ensemble, elle n'aimait pas l'idée de voir Théo traîner avec une femme pareille. Elle pensait même qu'ils ne se côtoyaient plus.
Alors, sans réfléchir, elle sortit son téléphone de sa poche, et composa le numéro de Théo. Que voulait-elle prouver en faisant cela ? Elle ne le savait pas elle-même. Elle le vit chercher dans la poche de sa veste, sortir son téléphone et observer l'écran avant de relever les yeux et de regarder dans les alentours. Heureusement pour Lyly, il ne la vit pas, étant cachée par un groupe de jeunes. Elle le vit faire signe à Laure, faire un pas en arrière, balayer son écran et apporter son téléphone à son oreille.
- Allô ?
Lorsqu'elle entendit la voix de Théo, elle se sentit ridicule. Incroyablement ridicule. Et elle resta paralysée sur place, le téléphone collé à son oreille.
- Tu es là ?
La jeune femme raccrocha, les mains tremblantes, enfonça son téléphone dans sa poche et s'enfuit en courant du parking, prête à exploser de colère.
Théo tenta d'appeler Lyly à deux reprises, mais celle-ci ne décrocha pas et descendit dans le salon sans son téléphone, le ventre en bouilli. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentit aussi mal. Même si elle continuait de faire des cauchemars chaque nuit, elle commençait à s'y habituer et n'en parlait plus à grand monde. Mais là, sentir ses boyaux se tordre dans tous les sens, c'était désagrable. Si désagréable qu'elle n'avait pas envie de s'attarder à table.
Elle prit place sur sa chaise, observa le plat fumant et tourna la tête afin d'inspirer longuement. Ne pas vomir. Ne pas pleurer. Ne pas se plaindre.
- Lyly, Théo m'a envoyé un message il y a dix minutes. Il me demande si tu vas bien.
La jeune femme se redressa rapidement et croisa le regard perplexe de sa cousine.
- Ah oui, j'ai oublié de le rappeler, j'avais plein de choses à faire, tenta-t-elle en souriant. Je le rappellerai après.
Lorsque Lyly vit sa cousine hocher la tête et pianoter une rapide réponse sur son téléphone, elle comprit que le sujet était clos, sentit un léger poids s'ôter de sa poitrine, et tenta de faire bonne impression auprès de John et Ashley, avant de remonter dans sa chambre.
Bien sûr, cette nuit-là, Lyly fit de nouveau un cauchemar. Un cauchemar qui la frustra tellement qu'elle décida de ne pas tenter de se rendormir et alluma son ordinateur à quatre heures du matin. Elle s'assit en tailleur, la couette sur ses genoux, et passa le reste de la nuit à travailler ses lettres de motivation et à chercher où candidater pour son Master. Plusieurs universités l'intéressaient, certaines semblaient d'ailleurs avoir une très bonne réputation. Non seulement certaines étaient recommandées par les étudiants eux-mêmes, mais également par des employeurs qui dirigeaient de grandes entreprises.
Lyly passa de bonnes heures à rédiger ses lettres de motivation, et n'éteignit son ordinateur qu'à sept heures de matin, l'heure à laquelle elle était censée se réveiller pour aller déjeuner. Elle croisa Ashley dans la cuisine, s'assit en face d'elle pour avaler sa minuscule tranche de brioche, encore barbouillée, hocha la tête pendant que sa cousine parlait afin de simuler une écoute attentive, et s'éclipsa dix minutes plus tard dans sa chambre pour se préparer.
À cause de la fatigue, Lyly dû cohabiter avec un violent mal de crâne durant les deux premières heures de sa matinée. Durant la pause, elle alla s'acheter un café à la cafétéria du bâtiment où elle avait la plupart de ses cours, et s'installa à une petite table, seule. Elle se massa les tempes, épuisée, et ferma un instant les yeux afin d'inspirer calmement. Tout allait bien se passer. Ce n'était qu'une mauvaise passe. Ça arrivait à tout le monde.
Elle rouvrit ses paupières, cala ses mains de chaque côté du gobelet et le porta à ses lèvres. Elle détestait le café. Pourquoi le chocolat chaud ne pouvait-il pas aussi bien réveiller que le café ? Pourquoi fallait-il qu'elle se sente obligée d'en boire un pour se sentir en meilleure forme ? C'était insensé.
Lyly avala lentement le reste de sa boisson, plongée dans ses pensées, et ne se rendit compte qu'elle était seule dans les parages qu'une fois qu'elle retomba sur terre. Elle jeta un œil à son téléphone, jura, et se releva en vitesse. Elle alla jeter son gobelet à tout vitesse dans l'une des bouteilles, se précipita sur son sac et se rua dans les escaliers. Elle les monta deux par deux, passa la grande porte et reprit les escaliers. Lyly, telle une flèche, traversa le couloir et s'arrêta devant la porte de sa salle de cours toute essoufflée, deux minutes plus tard.
Merde. Elle avait dix minutes de retard. Merde merde merde. Elle tenta de prendre de grandes respirations, essaya de calmer son cœur qui battait violemment en elle, mais rien n'y fit, et elle dû se résigner à frapper à la porte dans un état pareil. Elle posa sa main tremblante sur la poignée et la descendit avec lenteur, tentant d'éloigner de ses pensées son envie pressante de vomir. C'était un cauchemar. Théo allait la virer. Lyly poussa la porte et Théo apparut en face d'elle, assit devant son bureau, le visage tourné vers elle. La salle était plongée dans le silence. Elle vit Théo froncer les sourcils, faire signe à un étudiant de reprendre sa présentation orale, mais ne la lâcha pas des yeux. Lyly referma maladroitement la porte derrière elle et se rua à sa place, sous le regard sombre de Théo.
Plus les étudiants s'enchaînaient, plus Lyly sentit son tour approcher. Elle tenta de lire, relire, et encore relire sa présentation orale, l'estomac retourné. Pourquoi avait-elle décidé de venir à ce cours ? Pourquoi n'avait-elle pas séché ? Elle avait envie de vomir. De pleurer. Elle se sentait si faible ces derniers temps, c'était si usant... En plus de cela, elle était arrivée en retard le jour où il y avait une présentation orale.
- Lyly.
Théo avait annoncé son prénom d'un ton sec et elle avait sursauté. Merde. Il lui en voulait, c'était sûr. Elle ravala rapidement sa salive, inspira le plus profondément possible tout en se levant de sa chaise, et retourna sa feuille du côté vierge de sorte à ne pas céder à l'envie de lire son texte en cas de blanc pendant sa présentation.
La jeune femme tira sur le bas de sa veste, gênée que tous les regards soient tournés vers elle, sentit ses joues s'empourprer, et planta son regard sur le tableau, juste au-dessus des cheveux de Théo. Si elle le regardait, elle allait rater. Elle le connaissait désormais, et compte tenu du regard qu'il lui lançait depuis qu'elle avait passé la porte, tout lui laissait penser que quelque chose n'allait pas.
Elle se racla la gorge, lâcha le bas de sa veste et laissa les mots défiler de sa bouche. Tel un automate, elle récita son texte par cœur, les mots glissant fluidement d'entre ses lèvres. Le trac lui tordit les boyaux, mais elle continua, le regard toujours figé au dessus des cheveux de Théo. Elle l'aperçut à plusieurs moments hocher la tête, prendre des notes, tirer des traits, et lorsqu'elle acheva sa présentation, il lui fit signe de se rasseoir sans daigner la regarder, le visage penché sur sa feuille de notation.
Lyly se laissa tomber sur sa chaise, les jambes en compote, et relâcha toute la pression en expirant longuement. Elle essuya ses mains moites sur ses cuisses et entendit Théo demander à la classe ce qu'ils en avaient pensé de sa présentation, comme il le faisait après chaque exposé. Olivia prit la parole en expliquant qu'elle avait bien aimé la deuxième partie de sa présentation, puis Antoine leva la main.
- Antoine ? Une remarque ?
- Ouais. Lyly, t'avais un train à prendre ? Et...
- Je rectifie, le coupa Théo. Antoine, une remarque pertinente ?
Antoine pouffa mais ne répéta pas sa question, ce qui sembla satisfaire Théo puisqu'il acquiesça la tête.
- Très bien. Lyly, tu viendras me voir à la fin du cours. Kévin, à ton tour.
Les étudiants poussèrent leur chaise derrière eux et se levèrent. Ils passèrent près de la table de Lyly, saluèrent Théo, et la salle se vida rapidement, laissant Lyly, Théo, et Olivia qui se dirigeait vers sa jeune amie.
- Tu veux que je t'attende près du restaurant universitaire ?
- Non ça va, je vais aller manger à l'extérieur. Merci Olivia.
- Pas de souci. Et bravo pour ton exposé. C'était cool !
Lyly tenta de lui adresser un léger sourire, répondit à son salut de la main et la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans le couloir. Théo termina de ranger ses affaires dans son sac, enfila habilement sa veste et alla fermer la porte de la salle. Elle le vit tourner les talons et se tourna entièrement vers elle, les bras ballants. Il l'observa un instant en silence, le visage impassible, et reprit enfin sa marche pour se diriger vers la jeune fille, qui ne le quittait pas des yeux. Théo s'arrêta devant la table en face de celle de Lyly et croisa ses bras sur son torse.
- Je suis désolée pour mon retard, le devança-t-elle rapidement. Vraiment.
Il haussa les épaules.
- Être en retard c'est une chose mai...
- Chose que tu détestes, le coupa-t-elle, anxieuse.
- En effet.
Il acquiesça la tête.
- J'aimerais que ça ne se reproduise plus.
- Ça ne se reproduira pas.
- Maintenant que ce détail est réglé, j'aimerais comprendre pourquoi tu ne réponds pas à mes appels. Ashley m'a dit que tu me rappellerais, mais tu ne l'as pas fait.
Théo la vit baisser la tête et jouer avec ses mains. Ce qu'elle faisait tout le temps lorsqu'elle était embarrassée.
- J'ai du mal à te suivre, Lyly.
La concernée continua de jouer avec le bout de ses doigts, le visage totalement penché vers ses mains.
- Je crois que je ne me suis jamais autant remis en question depuis que je te connais.
- Je suis désolée, murmura-t-elle.
- Ce n'est pas une question d'être désolé.
Il décroisa ses bras et s'assit sur la table derrière lui.
- Je ne veux pas avoir ce type de conversation avec toi au sein de l'université. Mais j'ai l'impression de ne pas avoir le choix, j'ai l'impression que lorsque tu vas passer la porte de la salle, je n'arriverai pas à te joindre de la semaine. C'est perturbant.
Lyly acquiesça la tête.
- Dis-moi ce qui se passe dans ta tête.
Elle ne répondit pas.
- Lyly...
- C'est le bazar, avoua-t-elle
- À cause de quoi ? De moi ?
- Pourquoi tu continues de parler avec Laure ?
- Hein ?
Théo réfléchit un instant et fronça lentement les sourcils, abasourdi.
- Attend, c'est pour ça que tu m'as appelé hier ? Parce que tu m'as vu parler avec elle sur le parking ?
Lyly hocha timidement la tête que oui, la gorge désormais nouée. Elle avait honte. Tellement honte qu'elle n'arrivait pas à le regarder dans les yeux. Pourquoi était-elle si bête ? Pourquoi avait-elle été si impulsive ? Elle qui réfléchissait pourtant avant d'agir... Avait-elle préféré écouter son cœur plutôt que sa raison ?
Théo se passa les mains dans les cheveux, irrité, soupira, et sauta de la table.
- Je ne peux pas parler de ça ici.
Il tourna les talons, Lyly releva la tête et le vit se diriger vers son bureau. Il attrapa son sac en bandoulière, le passa sur son dos et se tourna vers Lyly.
- Je passerai ce soir chez ta cousine.
Quelques instants après, à la plus grande surprise de Lyly, il ouvrit la porte de la salle, et disparut dans le couloir, comme l'avait fait Olivia cinq minutes plus tôt, laissant la jeune fille seule, qui avait désormais envie de disparaître, honteuse.
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