Chapitre 38 - partie 1

Hello,

Je ne sais pas si cela a été remarqué, mais je n'ai pas pu poster de nouveau chapitre la semaine dernière... Je suis en plein dans la période d'examens, ce qui veut dire remises de dossiers, oraux et examens écrits... Tout ça pour dire que si les chapitres ne sont pas réguliers, vous en savez la raison.

Mais les prochains chapitres vont arriver, ne vous en faîtes pas. Sur ce, j'ai réussi à trouver un peu de temps pour vous poster cette première partie du chapitre 38 (parce que oui, j'ai beau être occupée, je ne vous oublie pas pour autant).

Bonne lecture ! :)

-G.

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Les appels manqués s'accumulaient sur le téléphone de Lyly. Sa mère continuait de l'appeler, pourtant, il était clair qu'elle ne souhaitait pas lui parler, non ? Plus d'une trentaine d'appels manqués, sans compter ceux qu'elle avait passé à Ashley, qui trouvait toujours une excuse afin de ne pas passer sa cousine à sa mère, ce que Lyly appréciait.

C'était l'heure de la pause. Lyly entra dans le bâtiment où se trouvait le bureau de Théo, et monta les marches des escaliers jusqu'au troisième étage. Si elle se fiait à son emploi du temps qu'elle avait trouvé sur le site de l'université, il y avait neuf chances sur dix qu'il soit dans son bureau à cette heure-ci, ayant eu cours juste avant la pause, et ayant également cours dans dix minutes. Il ne pouvait qu'être dans les parages.

Elle parcourut des yeux les diverses portes où étaient affichés les noms et prénoms des occupants des différents bureaux et continua son chemin. Quelques étudiants étaient assis sur le sol ou bien attendaient devant les toilettes, étant probablement sortis avant leurs amis.

Lorsqu'elle tomba sur « Théo PAVINKIS », elle s'arrêta brusquement. Ce n'est que quand elle tenta de retrouver une respiration normale qu'elle se rendit compte qu'elle était en stress total. En stress total de voir Théo. C'était insensé.

Elle jeta un œil dans le couloir, s'assurant qu'il n'était pas dans le coin, et frappa nettement trois coups à la porte avant de reculer d'un pas. Le « oui » à la fois fort et franc la déstabilisa un instant, mais elle se reprit en se rappelant que c'était Théo de l'autre côté de la porte, et elle attrapa la poignée à pleine main. Elle poussa la porte et le visage de Théo apparut sur la gauche, assis devant son bureau, les cheveux en bataille. Il l'observa, les yeux écarquillés, et jeta un œil à sa gauche, ce qu'elle fit également, avant de découvrir une autre enseignante, celle qui partageait cette pièce avec Théo, debout près de la fenêtre, le téléphone à son oreille. Elle se tourna totalement vers la fenêtre en apercevant l'étudiante pénétrer dans le bureau pour se concentrer sur sa conversation.

Il se mordilla la lèvre inférieure en l'observant, et lui fit signe de s'asseoir, ce qu'elle fit à la hâte, gênée. L'enseignante à sa droite semblait énervée. Son timbre de voix était sec, cassant. Lyly baissa son regard, mal à l'aise.

— Tu as une question à propos des cours ?

Lyly releva aussitôt les yeux vers Théo et sentit toute sa gène s'envoler en apercevant le petit sourire en coin que lui adressait Théo. Sa barbe n'arrêtait pas de pousser, mais il restait beau. Incroyablement beau.

— Heu, o-oui, tout à fait. J'ai oublié la salle dans laquelle on aura cours vendredi...

— Ah oui ?

Il se laissa tomber au fond de sa chaise et croisa ses bras sur son torse, amusé.

— Ce sera dans la même salle que d'habitude. Celle du mardi.

Lyly acquiesça et était sur le point de se relever, se demandant pourquoi elle avait eu cette idée là, mais elle resta clouée sur sa chaise en apercevant l'enseignante traverser le bureau et sortir de la pièce, presque en hurlant sur la personne au bout du fil.

Lyly soupira de soulagement et eut elle aussi envie de rire lorsqu'elle entendit Théo lâcher un petit rire d'amusement.

— Tu ne pouvais vraiment pas attendre vendredi.

— J'avais envie de te voir.

Il se rapprocha sur le rebord de sa chaise et tendit ses mains, que Lyly prit immédiatement dans les siennes.

— Tu as vraiment de la chance qu'elle soit au téléphone.

— Je sais.

Il rapprocha les mains de Lyly près de ses lèvres et y déposa un baiser, sans la quitter des yeux.

— J'ai tellement besoin qu'on parle, toi et moi.

— Je sais, Lyly. Mais ça va devoir attendre quelques jours. Ou on peut s'appeler, mais je préférerais qu'on en parle en face.

— Moi aussi.

Elle soupira et baissa les yeux vers ses cuisses. Elle avait tant de choses à lui raconter.

— Tu vas bien ?

— Je suis perdue. Et en colère.

— En colère ? Contre qui ?

Il pressa les mains de Lyly dans les siennes.

— C'est tellement long à expliquer... Mais, mon père vient manger à la maison samedi soir, et j'espère vraiment que tu pourras venir.

Théo fronça les sourcils et pencha légèrement la tête vers son épaule gauche. Ce qu'il avait l'habitude de faire lorsqu'il était intrigué.

— Ton père ?

— Oui... Il est revenu.

Des tonnes de questions s'entrechoquèrent dans la tête de Théo. Il l'observa un moment en silence, et secoua légèrement la tête.

— Ton père ? répéta-t-il, perdu. Mais, tu ne m'avais pas dit que tu n'avais plus de ses nouvelles depuis longtemps ?

Lyly acquiesça la tête.

— Il est revenu comme ça, d'un coup ?

— Oui, c'est... C'est vraiment bizarre, je sais. Mais, s'il te plaît, dis-moi que tu es libre samedi soir...

Théo soupira et baissa les yeux vers ses mains dans celles de Lyly.

— Je suis censé voir un ami, samedi soir.

Lyly soupira à son tour de déception et ôta ses mains afin de s'adosser au dossier de sa chaise.

— Je comprends.

Elle observa sa montre et se releva précipitamment. Elle reprit son sac qu'elle avait posé sur le sol et refit face au jeune homme.

— J'ai cours dans cinq minutes, il faut que j'y aille.

Théo se leva à son tour de sa chaise et s'interposa entre la jeune fille et la porte. Il cala plusieurs mèches de cheveux de Lyly derrière son oreille droite, et lui adressa un petit sourire, qu'elle lui rendit timidement.

— Je vais me libérer pour samedi soir. Je serai là.

— Tu n'as pas à faire ça. Je n'ai pas à t'imposer quoi que ce soit.

— Tu ne m'imposes rien. Ça me permettra de passer du temps avec toi. Et... je pourrai rencontrer ton père.

Elle acquiesça la tête, soulagée.

— Il est aussi sympa que ta mère ?

Lyly leva les yeux au ciel et les reporta aussitôt sur Théo, qui l'observait, intrigué de sa réaction.

— Il faudra que je te parle de ma mère aussi...

— D'accord, on parlera de tout ça vendredi soir.

La jeune étudiante hocha la tête positivement et eut envie de se jeter sur le torse de Théo, mais elle se contenta de le contourner et elle sortit du bureau, sous le regard de monsieur Pavinkis. Les retrouvailles allaient devoir attendre.


Lyly marchait désormais aux côtés d'Olivia, au troisième étage. Elle avait visiblement changé de paire de lunettes et celle-ci lui allait bien. Cette monture allait bien plus avec la forme de son visage que l'ancienne.

— T'as cherché des universités ?

Lyly hocha la tête que non.

— Ça m'est sorti de la tête.

— C'est pas comme si les profs nous le rabâchaient pas à chaque cours, pouffa Olivia.

— C'est vrai... Mais j'avoue être un peu perdue.

— Vis-à-vis des universités ?

— Un peu tout, en fait. J'avais commencé certaines recherches avant de venir ici, puis j'ai oublié de continuer.

Olivia tint la porte afin de laisser Lyly passer devant elle. Elle se replaça rapidement à ses côtés et acquiesça la tête.

— Je  trouve ça frustrant, on doit apprendre nos cours, réviser pour les partiels et candidater pour un Master si on veut continuer nos études. Mathilde a les neurones en compote.

— Elle est où, d'ailleurs ?

Olivia ricana.

— Elle sèche aujourd'hui et demain. Elle est partie en week-end avec son mec.

— Qui ça est partie en week-end ?

Les deux étudiantes s'arrêtèrent près de la porte de leur cours et se retournèrent afin de faire face à celui qui venait de leur poser cette question. Lyly secoua la tête d'indignation en remarquant Antoine en face d'elle, et Olivia l'observa de la tête aux pieds, surprise.

— En quoi ça te regarde ?

Elles tournèrent les talons, laissèrent les étudiants sortir de la salle, et pénétrèrent à leur tour dedans.

Habituellement, personne n'avait cours à cette heure-ci dans la salle, mais visiblement, Théo avait fait rattraper ses cours loupés dû à son absence de quelques jours, et se trouvait encore au bureau, en train de ranger ses feuilles dans son sac. Lyly lui jeta un rapide coup d'œil et vint s'installer à sa place habituelle, où Olivia la rejoignit.

— Elle a toujours pas compris que ce mec était sûrement un mauvais coup ?

— Qu'est-ce que t'en sais ? répliqua Olivia, excédée. Parce que t'es plus doué que lui, peut-être ?

— Tu veux que je te montre ?

— Tu crains vraiment, Antoine.

Olivia sortit son classeur de son sac, le balança sur sa table, agacée, et se tourna vers Antoine en remarquant qu'il se dirigeait vers elles.

— Mathilde couche avec tout le monde. Elle est passée sur tellement de mecs que j'oserais même pas la toucher. Si elle croit qu'elle va avancer grâce à ça dans la vie, elle a rien compris.

— Parce que toi tu as compris quelque chose à la vie, peut-être ? répondit enfin Lyly, les bras croisés. Qu'est-ce que ça peut te faire de ce qu'elle fait de son corps ?

Antoine ricana.

— C'est sûr qu'elle est pas aussi coincée que toi, Lyly. Toi dès qu'on te touche tu t'enfuies en courant. Alors le sexe...

— Mais t'es vraiment un connard, répliqua Olivia.

Lyly lui tourna le dos et ôta sa veste afin de la poser sur le dos de sa chaise. Lorsqu'elle leva les yeux vers le bureau de l'enseignant, elle croisa malencontreusement le regard de Théo, qui observait discrètement le trio présent dans la salle, l'air agacé, les sourcils nettement froncés. Elle quitta aussitôt son regard et se tourna vers Olivia qui avait posé sa main sur son épaule.

— L'écoute pas, c'est un abruti.

— D'où je suis un abruti ? Je dis juste que Mathilde saute sur tout ce qui bouge.

— Sauf toi, visiblement, puisqu'elle t'a envoyé bouler quand t'es venu la draguer. Tu dois pas être assez bien équipé pour elle.

Lyly pouffa et s'assit sur sa chaise. Elle observa Théo quitter la salle, son sac en bandoulière sur le dos, et reporta ses yeux sur sa table encore vide, où elle n'avait pas encore sorti ses affaires.

Antoine siffla entre ses dents, vexé, et s'éloigna à sa place habituelle, au fond de la salle.



Ce qu'avait dit Antoine dans la matinée fit beaucoup réfléchir Lyly. Tellement réfléchir qu'elle se retrouvait désormais allongée sur son lit, étendue sur le dos, le regard planté vers le plafond, et cela à une heure du matin, les pensées en feu. Oui elle avait du mal avec le contact physique, mais elle avait progressé depuis son arrivée ici. Plus d'une fois elle s'était laissée caresser par Théo, plus d'une fois elle l'avait laissé glisser sa main sous son t-shirt ou bien le long de ses jambes. Cela l'avait gêné, mais elle l'avait laissé, se rendant compte que la sensation de son toucher lui procurait une sorte de bien-être, bien-être qui surpassait la gène. Alors oui, elle l'avait arrêté plus d'une fois lorsqu'elle avait senti les choses devenir sérieuses, mais cela n'était pas dû au fait qu'elle ne souhaitait pas le faire. Non. Elle avait seulement peur. Peur de ne pas réussir. Peur de ne pas savoir faire. Peur... d'être un mauvais coup, comme l'avait si bien dit Antoine plus tôt dans la salle de cours.

Lyly se frotta les yeux, fatiguée, et souffla longuement. Elle faisait confiance à Théo. Alors peut-être devrait-elle, à un moment ou à un autre, en parler avec lui. Ils avaient déjà commencé à en parler par messages, enfin, davantage Théo, mais ils avaient commencé, et peut-être devrait-elle relancer le sujet de la conversation s'il venait à ne pas en reparler prochainement.

Elle ne comprenait pas elle-même pourquoi elle se mettait autant la pression. Théo ne lui avait jamais laissé sous-entendre qu'il souhaitait aller plus loin avec elle. Elle l'avait ressenti à plusieurs reprises, mais jamais il ne lui avait mis la pression. Alors, pourquoi se la mettait-elle autant ? Jamais il ne lui avait fait le reproche de ne pas se laisser faire. Jamais.



Ashley se précipita dans le couloir, enfila sa veste la plus épaisse le plus rapidement possible et sortit de la maison en courant, son sac à main sur l'épaule. Habituellement, lorsqu'elle était en retard, cela ne l'inquiétait pas plus que cela, mais aujourd'hui elle avait un examen. Dans dix minutes. Et John avait pris la voiture.

Les passants s'écartèrent sur son passage, et Ashley se félicita un instant d'avoir enfilé cette paire de baskets. Si elle avait choisi une de ses paires de bottes elle n'aurait jamais pu aller aussi vite. Elle accéléra son allure, les cheveux virevoltant dans les airs, et continua ses grandes enjambées, un point de côté se logeant déjà dans un coin de sa poitrine. Elle se blâma de ne pas avoir fait de sport depuis des années, et tourna à droite. Elle contourna une jeune femme avec sa poussette et ses deux jumeaux installés à l'intérieur, et esquiva un petit garçon en trottinette avant de s'arrêter en attendant que les voitures s'arrêtent au feu rouge.

Elle jeta un œil à sa montre et souffla un bon coup pour retrouver de l'air. Il lui restait cinq minutes. C'était largement faisable. Elle avala les quelques mètres du passage piéton et reprit sa course, mais cette fois-ci un peu moins vite. Son point de côté lui faisait désormais un mal de chien. Elle appuya avec sa main l'endroit où elle avait mal, grimaça, et tenta de prendre de plus grandes inspirations et expirations.

Elle passa l'une des portes principales du bâtiment dans lequel elle avait cours, et monta trois par trois les marches des escaliers qui menaient au deuxième étage. Il n'y avait plus grand monde dans les couloirs, c'était mauvais signe. Elle avança rapidement et pu relâcher la pression en apercevant les étudiants de sa classe tout juste en train de rentrer dans leur salle de cours.

Ashley rejoignit une de ses amies de cours, s'installa dans la rangée du milieu et se laissa tomber, telle une masse, sur sa chaise. Lorsqu'elle voulu vérifier que son téléphone était bel et bien en silencieux, elle soupira en remarquant deux nouveaux appels manqués de sa tante affichés sur son écran tactile. Elle les balaya du doigt, mal à l'aise, et le rangea dans son sac à main. Elle devait assurer son examen.



Après avoir demandé si tout le monde avait eu le temps de prendre des notes, Théo effaça le tableau et se retourna face à sa classe. Tous les étudiants rangeaient déjà leurs affaires alors qu'il restait cinq minutes de cours. Et il détestait cela.

— Le cours n'est pas fini.

Il s'assit sur le rebord de son bureau et croisa les bras.

— Antoine, t'as entendu ce que je viens de dire ? Rassied-toi.

— Mais monsieur...

— Il n'y a pas de « mais monsieur », le coupa-t-il.

Il jeta un œil à l'ensemble de la classe et fit un signe de tête à Olivia qui levait la main afin de lui donner la parole.

— L'oral c'est pour mardi prochain ?

— Tout à fait.

— Mais monsieur, on a que quatre jours pour le faire ! s'indigna un des amis d'Antoine. On peut pas repousser à la semaine d'après ?

— Roberto, c'est juste un oral de cinq minutes sur un travail que vous avez fait il y a quelques semaines. Vous avez déjà le contenu, vous avez juste à reprendre les informations essentielles et à nous les présenter.

— Ouais mais moi j'ai pas le temps ce week-end.

— C'est toi qui vois, Antoine. Tu peux décider de ne pas passer à l'oral mardi, mais dans ce cas, tu connais déjà ta note.

— Quoi ! Mais on a nos partiels bientôt en plus ! répliqua Antoine, énervé.

— Et tu crois que c'est quoi mon cours, Antoine ? Une garderie ? J'ai des notes à mettre, je ne vais pas vous noter juste par votre assiduité en cours.

Il se redressa.

— Apprenez à vous rendre compte de la chance que vous avez. J'avais prévu de vous faire passer pendant plus longtemps l'oral, et ça sur un autre sujet, mais pour vous arranger et pour vous laisser du temps pour réviser vos partiels, je me suis rabattu sur la dissertation que vous avez faite la dernière fois. Votre travail est déjà fait. J'aurais pu vous demander de faire une autre dissertation pour mardi prochain, et là, croyez-moi, même le week-end n'aurait pas suffit.

Il s'accroupit un instant afin de récupérer son sac et le posa sur sa chaise, agacé.

— On peut sortir, monsieur ?

Théo regarda Roberto.

— S'il n'y a pas d'autres questions, oui.

Il entendit les étudiants reculer à l'unisson leur chaise, ranger le peu d'affaires qu'il restait sur leur table, et il les observa sortir de la salle dans un bruyant méli-mélo de cris et discussions.

Lyly, quant à elle, traîna pour ranger sa trousse et attendit que les étudiants soient sortis afin de se rapprocher du bureau. Il jeta un œil vers la porte et regarda Lyly.

— Hey, marmonna-t-elle. Je serai chez toi pour dix-neuf heures, ça va ?

Il acquiesça la tête.

— Je pensais que tu viendrais directement.

— Non, je voulais passer pour prévenir Ashley. Et... Tu penses que je dois amener mon pyjama, ou...

— Si tu veux rester dormir, oui, apporte-le.

— C'est ce que tu veux ?

Théo fit mine de réfléchir.

— Mhhh, je ne sais pas vraiment. C'est vrai que je viens de t'avoir pendant une heure de cours, j'ai peur de me lasser si tu restais toute la nuit...

Lyly pouffa.

— Monsieur Pavinkis, vous...

— Je me demandais où tu étais passée !

La jeune fille tourna précipitamment son visage vers la porte de la salle où venait de s'arrêter Olivia. Théo baissa aussitôt la tête, les yeux écarquillés, et continua de ranger ses affaires, surpris.

Olivia replaça correctement ses lunettes sur son nez et regarda Lyly.

— J'avais une question à poser à monsieur Pavinkis à propos de l'oral. Excuse-moi.

— Pas de souci. D'ailleurs, monsieur, on doit citer le plan au début ?

Théo releva la tête et observa son élève, encore perturbé.

— Heu, oui. Oui, ce serait mieux.

— Cinq minutes c'est pas trop court ? J'ai peur de dépasser...

— Si tu dépasses tu ne seras pas pénalisée. Ne t'en fais pas. De toute façon, cet oral c'est juste une note bonus. Le plus gros travail sera l'examen écrit.

— Ahhh, je savais pas !

— Je ne l'ai pas précisé. Si je l'avais fait, Antoine et Roberto auraient probablement bâclé leur travail, alors qu'ils ont les capacités de faire bien mieux... lorsqu'ils s'en donnent la peine.

Olivia acquiesça vivement la tête pendant que Lyly la rejoignait. Elles saluèrent rapidement Théo, et sortirent ensemble de l'université, Olivia rassurée par ce que venait de lui apprendre son enseignant, et Lyly gênée, se demandant ce qu'Olivia avait bien pu entendre en les interrompant.

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