Chapitre 28

Bonsoir,

J'avais prévu de mettre ce chapitre un peu plus tôt dans la journée, mais bon, mieux vaut tard que jamais ahah.

J'avoue avoir pris du plaisir à écrire ce chapitre. Lyly sort totalement de sa zone de confort, et ça, c'est assez mythique. Même carrément mythique. Alors, j'espère que ce chapitre vous plaira et qu'il vous fera rire ou bien sourire.

Bon week-end et bonne lectuuuure.

-G
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Lyly dû rappeler sa mère après les quatre appels manqués affichés sur l'écran tactile de son nouveau téléphone portable que sa cousine lui avait ramené le matin-même. C'était son quatrième nouveau numéro, et Lyly espérait au plus profond d'elle-même que celui-ci resterait introuvable aux yeux du malade qui lui avait servi de beau-père dans le passé.

Après avoir appelé et rassuré sa mère, Lyly transmit son nouveau numéro à Chris et fila dans la cuisine en boitant pour boire un verre de jus de pomme. Son apparition dans la pièce interrompit la discussion que tenait Ashley avec son fiancé.

— Ça s'est bien passé hier ? demanda John.

Elle haussa les épaules et remplit son verre de jus.

— Il m'en veut toujours. Elle referma la bouteille. Et je le comprends.

Lyly rangea la bouteille dans le réfrigérateur et avala une gorgée de son verre.

— Ça ne durera pas, ne t'en fais pas.

Lorsqu'elle Lyly vit Ashley rester silencieuse et mâchouiller le bout de sa paille en plastique, elle leva un sourcil de surprise.

— Ça va, Ashley ?

Elle sortit de ses pensées et planta aussitôt ses yeux dans ceux de Lyly.

— Oui oui. Et toi, tes bleus, tes bras ? Elle grimaça. Ta joue est vraiment pas jolie avec ce bleu.

— Mon épaule m'a lancé toute la nuit, mais mon poignet ça va. Je boite un peu mais ça va probablement vite passer, j'ai juste besoin de repos.

— Tu devrais aller t'allonger, conseilla John, sérieux. Plus tu vas forcer et plus tu mettras du temps à guérir.

— Tu as raison. Je vais aller dormir un peu.



Lyly resta une bonne partie de son week-end allongée sur son lit et ne descendit dans le salon que pour déjeuner ou dîner avec sa cousine et son fiancé.

Le lundi matin, lorsqu'elle pénétra dans le hall principal de l'université, elle sentit de nombreux regards l'observer, curieux. Il fallait dire que son bleu sur la joue virait peu à peu au vert, voire jaune, et que sa jambe la faisait encore boiter.

Elle prit place au second rang, près de la fenêtre, et resta stupéfaite lorsque Antoine prit place sur la chaise à côté de la sienne et déposa son sac sur sa table, avant de se tourner complètement vers elle.

— T'as une sale tête. T'as retrouvé qui t'a fait ça ?

Elle hocha la tête que non et sortit ses affaires de son sac qui était posé contre les pieds de sa chaise.

— Je t'ai envoyé des messages mais t'as pas répondu...

— J'ai changé de numéro ce week-end.

Antoine leva un sourcil de surprise.

— Ah ok. Je vois... Et, je peux avoir ton nouveau numéro ?

Lyly se tourna vers Antoine, sérieuse.

— C'est gentil d'être intervenu vendredi soir et de m'avoir déposé à l'hôpital avec ton ami. Mais, on n'est plus amis, toi et moi. Ça ne change rien.

Elle vit le visage du jeune homme se décomposer. Il se racla la gorge et ricana nerveusement.

— Anto !

Antoine se tourna, fit signe à son ami au fond de la salle, et se releva de la chaise, avant d'enfiler la lanière de son sac sur son épaule gauche. Il adressa un dernier regard à Lyly, parut brièvement gêné, puis tourna les talons afin de retrouver son ami.

Lyly sentit brusquement son corps se décontracter. Elle expira de soulagement rassurée qu'ils ne se soient pas disputés, ferma les yeux un instant et les rouvrit au moment où le professeur entrait dans la salle de cours.



Lyly s'assit dans le bus, déposa son sac sur ses cuisses, et tourna le regard vers la vitre. Théo n'avait pas quitté son esprit de la journée, et après avoir tourné et retourné la situation dans tous les sens, elle était parvenue à une conclusion. S'il ne souhaitait pas lui redonner sa chance pour le moment, elle allait devoir attirer son attention, et provoquer sa chance.

Le jeune homme lui avait répété à maintes reprises qu'elle était belle, et cela quand elle ne faisait pas de grands efforts vestimentairement parlant. Mais que dirait-il après l'avoir vu dans une autre tenue ? Allait-il pouvoir l'ignorer encore longtemps si elle se baladait dans une tenue qui en ferait craquer et retourner plus d'un ?

Elle descendit au quatrième arrêt de bus et arriva chez Ashley après vingt heures, la jambe droite en feu. Lyly déposa son sac dans sa chambre et redescendit dans le salon, où se trouvaient Ashley et John, affalés sur le canapé.

— Ashley, j'ai besoin de toi, annonça-t-elle timidement.

La concernée releva la tête des cuisses de son fiancé.

— Il y a un problème ? C'est Antoine ?

Lyly ricana nerveusement.

— Pas exactement...

La communication. Elle devait communiquer. Elle expira un bon coup.

— Je dois séduire Théo.

John laissa échapper un petit rire et se redressa davantage afin de se tourner complètement vers Lyly, amusé.

— T'as pas besoin de le séduire, il est déjà fou de toi.

— Il faut que tu m'aides Ashley, reprit-elle en ignorant la remarque de John. J'ai cours avec lui demain... Il faut qu'il me remarque.

La grande cousine blonde se leva du canapé, tira la langue à son fiancé, et se tourna vers Lyly, un sourire malicieux sur le visage.

— J'ai ce qu'il te faut. Viens avec moi.



Trois sifflements. Lorsqu'elle avait mis le pied dehors, Lyly s'était faite siffler trois fois. Était-ce donc cela que de sortir élégante et de montrer ses jambes ? Se faire siffler à chaque trottoir ? Trois fois en l'espace de quinze minutes ?

Elle passa la porte de l'université en soupirant de soulagement et en sentant sa jambe plus lourde que jamais. Peut-être aurait-elle dû prendre le bus, finalement...Quelle idée de venir à pied en cours, et cela en boitant...

Lyly passa aux toilettes féminines pour souffler un coup et n'en sortit que cinq minutes après, quelques minutes avant les débuts des cours. Elle se dirigea avec lenteur vers sa salle de cours, se demandant comment allait bien pouvoir réagir Théo en la voyant d'ici une heure. Peut-être n'allait-il pas la remarquer ? Qu'allait-elle faire s'il ne voyait rien ? Elle allait devoir sortir le grand jeu... Mais au juste... c'était quoi sortir le grand jeu ? Se faire remarquer en parlant fort ? S'assurer de passer près de son bureau afin qu'il la remarque bien ? Trébucher devant lui et se relever, comme si de rien n'était ? Mon dieu, tout cela n'était pas naturel... Il devait la remarquer... Dès le début.

Elle prit place sur sa chaise tout en ignorant les regards de ses camarades, et sortit son cahier de son sac ainsi que sa trousse.

— Psssst, Lyly !

La jeune femme pivota sur sa chaise et regarda le jeune homme de sa classe qui venait de l'interpeller. C'était un asiatique avec qui elle n'avait jamais parlé. Il venait de Chine... ou peut-être du Japon, elle ne savait plus...

— T'es carrément canon aujourd'hui.

Elle sentit ses joues rougir. Elle le remercia brièvement, gênée, et pivota de nouveau sur elle-même afin de faire face au tableau. Ce que c'était gênant.

— Hey, Lyly !

Elle leva les yeux au ciel. Le jeune homme lui tapota l'épaule, alors elle dû se tourner une seconde fois, déjà lassée.

— C'est vrai que tu t'es faite renverser ?

— C'était un accident.

— Ça craint.

Elle acquiesça et se rassit correctement sur sa chaise. Elle entendit Antoine entrer en cours, suivit de près par ses deux meilleurs amis, mais elle l'ignora et suivit sa jeune enseignante des yeux. Une heure. Il restait une heure.



Lyly marcha lentement dans le couloir qui la menait vers sa salle de cours. Sa jambe lui lançait. Bordel, pourquoi avait-elle mis des chaussures à talons alors qu'elle avait mal à la jambe ? Théo allait se moquer d'elle.

Elle inspira lentement. Son cœur s'emballait. Bien trop. Mon dieu, tout allait se jouer dans quelques minutes. Peut-être était-il déjà arrivé dans la salle ? Et si c'était le cas, qu'allait-elle devoir faire ? Tousser en passant près de son bureau pour qu'il lève les yeux vers elle ? Lui poser une question sur le dernier cours qu'elle avait séché ? Peut-être pensait-il qu'elle allait de nouveau louper son cours...

Elle s'arrêta près de la porte. Elle essuya ses mains moites sur sa robe et ferma les yeux quelques secondes. Son cœur battait violemment. Elle avait le souffle court. Et son épaule lui faisait mal. Bordel. Lyly avança et jeta rapidement un coup d'œil dans la salle. Il n'était pas là. Elle accéléra, prise de panique, et prit vite place sur sa chaise habituelle. Elle laissa son sac tomber sur le sol et se massa l'épaule tout en grimaçant.

Le bandage qu'elle avait fait à son poignet ne ressemblait en rien à celui que Théo lui avait fait. Il tenait moins bien et se détachait peu à peu.

— Hey.

Lyly sursauta sur sa chaise et tourna son visage vers Antoine qui venait de s'asseoir près d'elle. Il l'analysa de la tête aux pieds, un sourire pervers en coin. Elle leva les yeux en l'air et tourna son regard vers la fenêtre à sa gauche.

— T'es canon, Lyly.

Elle haussa les épaules.

— Lyly... Faudrait vraiment qu'on parle. Ou qu'on passe à autre chose.

— Je ne veux pas parler avec toi. Je te l'ai déjà dit, rien n'a changé.

Théo entra dans la salle et déposa ses clés sur son bureau. À l'entente des clés s'entrechoquer entre elles, Lyly ouvrit de grands yeux et sentit son souffle se couper. Bordel, il était là. Respirer. Respirer.

— Lyly.

Lorsque Antoine déposa sa main sur le poignet de Lyly, celle-ci sursauta de surprise et se tourna entièrement vers lui.

— Lâche-moi, Antoine, lâcha-t-elle sèchement.

Le concerné leva aussitôt ses mains en l'air.

— Relax, Lyly. J'ai juste envie qu'on parle.

— Pas moi.

C'était le moment. Elle poussa sa chaise derrière elle et se releva brusquement. Elle attrapa précipitamment l'une des lanières de son sac, contourna la chaise d'Antoine qui la suivit des yeux, confus, et avança vers le troisième rang, où deux tables étaient inoccupées.

Théo releva le regard, sentit sa respiration s'arrêter brusquement, et la suivit à son tour des yeux, surpris. C'était la première fois qu'il la voyait mettre des talons. Et cette robe. Il avala difficilement sa salive, confus, et la quitta un moment des yeux afin de sortir son bloc de feuilles de cours, les mains quasiment moites. Il jeta un regard sur l'ensemble des étudiants, et remarquant qu'on ne prêtait pas attention à lui, il reporta ses yeux sur Lyly, dos à lui. La robe noire lui arrivait bien au dessus des genoux,  laissait entrevoir un bout de son dos nu, et lui collait la peau.

Il n'avait pas la tête à ça, pas du tout, ce n'était pas le moment, mais là, Lyly jouait avec le feu. Elle le provoquait, ça ne pouvait être que ça. Et en plus de cela elle ondulait légèrement des hanches. Ehhhhh. Bordel. Il se racla rapidement la gorge, se gratta l'arcade sourcilière et baissa les yeux sur ses feuilles de cours. La robe lui faisait littéralement une deuxième peau. Jamais il ne l'avait vu mettre de vêtements aussi serrés. Cela lui allait bien. La robe lui moulait d'ailleurs le postérieur divinement bien, et s'il n'avait pas été professeur, il se serait bien levé pour aller cacher ce que les autres mecs de la salle pouvaient voir aussi bien que lui. D'ailleurs, il n'aimait pas la façon dont certains la regardaient. Que croyaient-ils ? Qu'en la regardant comme cela elle allait venir leur parler ?

Son petit tour lui avait fait rougir les joues. Voir tous ces garçons de la classe l'observer ainsi l'avait plus mise mal à l'aise qu'autre chose. Elle avait vu comment tout le monde l'avait regardé, ça oui, tout le monde, même les filles, sauf Théo. Avait-il remarqué sa nouvelle tenue ? Le fait qu'elle boite ne gâchait-il pas tout ?

Elle termina le deuxième exercice de la feuille et lâcha son stylo plume. Elle se tortilla sur sa chaise pour s'assurer que sa jupe ne remontait pas trop, et détacha ses chaussures à talons un instant, les pieds en feu. Elle se voyait déjà ce soir sur le canapé, les pieds libres et la robe remplacée par un short de foot et un ancien t-shirt. Quelle idée elle avait eu. Mais Ashley l'avait bel et bien aidé à sortir le grand jeu... en espérant que Théo ait vu ou remarqué quelque chose. Ne serait-ce qu'un peu.

Elle tenta de se masser les pieds et observa ses ongles recouverts de vernis. Y avait-il quelque chose que sa cousine ne savait pas faire ? C'était comme si elle était sortie d'un centre de manucure. Le vernis avait été appliqué minutieusement, à la perfection.

De sa place, Théo jeta un coup d'œil aux étudiants présents dans la salle. Chacun faisait sérieusement les trois exercices de la feuille qu'il avait distribué il y a de cela un quart d'heure, chacun, sauf Lyly. Il l'observa du coin de l'œil, la vit se masser les pieds, et ne pu cacher son amusement. Il tenta de ravaler son petit sourire en coin et se malaxa la barbe. Il était évident qu'elle n'était pas habituée à porter ce genre de tenue, et encore moins ce genre de chaussures, mais cela avait son charme.

Elle tenta de renfiler ses chaussures, grimaça en faisant un faux mouvement avec son épaule gauche, et se laissa tomber au fond de sa chaise en soupirant d'épuisement.



Lyly renfila avec difficulté ses talons, concentrée sur les mouvements de son bras gauche. Lorsqu'elle eut fini, elle découvrit qu'elle était dorénavant seule dans la classe avec Théo, assis sur sa chaise, en pleine lecture de documents. Elle se releva, replaça correctement sa robe et attrapa son sac par les lanières. Elle en plaça une sur son épaule droite, s'assura que personne n'attendait près de la porte, et se dirigea, hésitante, en boitant, vers le bureau de son enseignant.

Théo releva les yeux de son bloc de feuilles, et les arrêta sur les genoux de la jeune fille. Il les remonta lentement, analysant attentivement chaque parcelle du corps de la jeune fille recouverte de par la robe noire moulante, passa la poitrine de la jeune fille et arrêta son regard sur le visage de Lyly qui avait les joues rougies. Même son maquillage était différent. Ce mascara lui permettait de mettre davantage en valeur la couleur de ses yeux, sans parler du rouge à lèvre qui faisait ressortir la jolie bouche de la jeune femme. Ses lèvres...

— Heu... hésita-t-elle. Je... Je voulais savoir s'il était possible d'avoir les feuilles de cours que je n'ai pas eu la semaine dernière.

Théo la fixa, inexpressif.

— Antoine ne te les a pas prises ?

Elle le dévisagea, et ricana soudainement nerveusement.

— C'est une blague ?

Elle jeta un œil vers la porte pour s'assurer qu'ils étaient encore seuls dans le coin, et elle reporta son regard sur Théo, confuse.

— Une blague de mauvais goût, je l'admets. Il attrapa son sac et le posa sur le bureau. Attend une minute.

Lyly l'observa ouvrir son sac et chercher entre les différents intercalaires de son classeur. Elle fixa avec insistance ses lèvres légèrement pincées, preuve de la haute concentration de Théo, et ses sourcils légèrement froncés, frustrés de ne pas retrouver les feuilles souhaitées.

Il laissa échapper un petit juron et soupira finalement de soulagement quelques instants plus tard. Il sortit habilement trois feuilles du classeur et les tendit à la jeune fille en relevant les yeux vers elle.

— Je n'ai pas toujours les feuilles sur moi, tu as de la chance.

Elle prit les feuilles tendues sans quitter le regard de Théo, et les plaqua contre sa poitrine en croisant les bras.

— Je suis désolée pour mon absence, avoua-t-elle. Ça ne se reproduira plus.

— C'est pour ton avenir, Lyly. Pas le mien.

Lyly jeta un vif coup d'œil vers la porte et fixa de nouveau Théo.

— Ça aurait été dommage que je loupe le cours d'aujourd'hui...

— Ah oui ? répondit-il en arquant un sourcil.

— Vous n'auriez pas pu avoir une si belle vu sur mon postérieur.

Il laissa échapper un petit rire, malgré lui, et tenta de le ravaler aussitôt, à moitié sérieux.

— Bonne journée, monsieur.

Elle tourna aussitôt les talons, laissant son postérieur moulé dans sa robe en premier plan, en face du visage de son enseignant, qu'il ne pu rater ou bien ignorer, et elle sortit de la salle en ondulant des hanches, les joues rouges de honte.



John passa le sel à Ashley, qui en recouvrit son plat avant de le transmettre à Lyly, qui en ajouta légèrement sur ses pâtes carbonara. Lorsqu'elle avait franchi la porte d'entrée après les cours, Lyly avait aussitôt ôté les chaussures à talons avant que John et sa fiancée ne sortent de leur chambre. Ils avaient à la fois applaudi et sifflé en l'apercevant et elle avait filé dans la salle de bain pour se changer. Après un interrogatoire de sa cousine, elle avait fini par expliquer ce qui s'était passé et avait avoué leur dernière discussion devant le bureau. John avait explosé de rire et Ashley l'avait applaudi. « Le culot, avait-elle dit, le culot, il y a que ça qui marche ! »

Mais maintenant, l'ambiance et la bonne humeur étaient redescendues. Ashley semblait dans ses pensées, et John lui jetait un coup d'œil à chaque fois qu'il apportait sa fourchette dans sa bouche.

— Il y a un souci, Ashley ?

La concernée soupira.

— Non, c'est juste que...

— Je vois bien qu'il y a quelques chose, la coupa-t-elle.

John posa sa fourchette sur la table et regarda Lyly.

— Elle est stressée, admit-t-il.

— Quoi ? Mais non ! s'indigna Ashley. Pas stressée... C'est juste que... Lyly, je voulais pas t'en parler avant car tu avais plein de soucis. Mais, je suis censée rencontrer les parents de John vendredi soir.

— Pas censée. Elle va rencontrer mes parents vendredi soir, répondit-il en accentuant le verbe « va ».

— Mais c'est génial ! s'exclama Lyly. Tu n'es pas contente ?

— Si si, répondit Ashley, bien sûr que si. John m'a tellement parlé d'eux que j'ai déjà l'impression de les connaître ! Et... Elle soupira. Mais si on part ça veut dire que tu seras seule ici vendredi soir. Et il est absolument hors de question que je te laisse seule, encore moins la nuit.

Lyly posa à son tour sa fourchette.

— Je ne vais pas venir avec toi rencontrer les parents de John, Ashley.

— C'est ce que je lui ai dit, rétorqua John, exaspéré.

—Personne n'amène sa cousine, encore moins pendant la première rencontre.

— Parce que c'est mieux de te laisser seule ici, peut-être ? Je te laisserai pas seule.

— Je trouverai une solution...

—Laquelle ? demanda aussitôt Ashley. Laquelle ? J'ai retourné le problème dans tous les sens mais je trouve pas.

—D'abord, je ne suis pas un problème. Enfin, j'essaie de ne plus l'être, mais...

— C'est pas ce que je voulais dire... la coupa Ashley, confuse.

— Je sais, la rassura Lyly, je sais. Mais je suis une adulte, et je trouverai une solution. D'accord ? Concentre-toi sur l'événement qui va se passer vendredi soir, prépare-toi, et ne pense plus qu'à ça. Moi, je trouverai une solution.

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