Chapitre 19

Hello,

Je vais essayer d'être bien plus régulière dans les posts de nouveaux chapitres. Croisons les doigts pour que ça dure ahah. Bonne lecture ! :)

-G

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Lyly se réveilla un peu après treize heures. Il fallait dire qu'elle s'était couchée tard, après l'escapade que Chris lui avait proposé de faire, non loin de la maison, dans un des champs de blé voisin. Au premier abord, Lyly avait trouvé cela étrange qu'il puisse l'amener ici, mais bien rapidement elle avait compris la raison pour laquelle ils se trouvaient là.

C'était dans un champs comme celui-ci que Chris avait eu l'habitude de s'isoler lorsqu'il avait été plus petit afin de s'éloigner de la maison familiale. Se retrouver dans sa grande maison, seul, avec seulement une nourrice à voir gigoter par ici par là lui avait donné plus d'une fois l'envie de s'enfuir, de fuir le semblant de famille qu'il avait. Mais au lieu de cela, au lieu de cette fuite qu'il avait prémédité pendant plusieurs années, il s'était caché entre les hautes tiges de blé.

L'endroit avait submergé leur corps du silence des alentours et tous deux s'étaient plongés dans le silence pendant une bonne demie heure. Pour la première fois depuis des semaines, Lyly s'était sentie apaisée, en totale osmose avec la nature, et elle n'aurait souhaité pour rien au monde quitter cet endroit avant qu'elle n'en ait assez profité. Elle avait laissé son être s'emplir de cette énergie positive que lui avait procuré ce champ, et ce n'est qu'après deux heures du matin qu'il l'avait ramené chez elle et qu'il avait repris la route afin de rentrer chez lui.


Lyly suivit l'odeur de poulet qui flottait dans le couloir et retrouva sa mère dans la cuisine, devant le four en marche. Lorsque celle-ci vit sa fille levée, elle lui déposa un baiser sur la joue et lui adressa un grand sourire.

- Tu as bien dormi ?

Lyly acquiesça la tête. Elle avait bien dormi si elle ne comptait pas le cauchemar qu'elle avait fait dans la nuit.

- Tu pourrais aller me chercher une bouteille de vin en ville cet après-midi ? J'ai des choses à régler et je n'aurai pas le temps d'y aller moi-même aujourd'hui.

- C'est pressé ? Car je ne sais pas vraiment où te l'acheter ta bouteille...

- Je vais te donner toutes les indications et tu auras juste à les suivre. Ça ne te prendra pas plus d'une heure.

- Si tu veux, alors.

Anne la remercia gaiement et lui tourna aussitôt le dos afin de s'occuper de son four.

Sentant son ventre grogner de faim, Lyly sortit les couverts et toutes deux passèrent à table moins de vingt minutes plus tard.

Cela faisait une éternité qu'elle n'avait pas mangé de poulet comme cela. Ashley savait cuisiner, Lyly ne pouvait pas dire le contraire, mais sa mère était indétrônable. Tout ce qu'elle entreprenait de préparer était succulent, et elle avait beau essayer de s'en souvenir, elle ne se souvint pas d'un moment où elle avait trouvé sa cuisine mauvaise. Tous ses plats étaient réussis, absolument tous.


Lyly sortit du bus et observa le papier d'indications que sa mère lui avait donné avant de partir. Elle n'avait plus qu'à trouver le magasin, qui était censé se trouver à l'autre bout du trottoir et à y acheter le vin que sa mère lui avait demandé.

Rassurée de ne pas s'être encore perdue, elle profita de sa fierté et jeta un œil aux vitrines devant lesquelles elle passait. Les prix étaient exorbitants et il n'y avait aucune réduction. Les boutiques dans ce coin semblaient être réservées aux personnes ayant les poches remplies de billets, aux personnes ne se souciant pas le moins du monde de ce qu'elles allaient manger au prochain repas, puisqu'un restaurant pourrait très bien faire l'affaire.

La jeune étudiante arriva enfin au bout du trottoir et tourna sur sa droite. Le bâtiment était là. Lyly soupira de soulagement. Tout se passait bien. Elle entra dans la boutique, attendit et demanda lorsque s'était à son tour à l'employé le vin qu'elle recherchait. L'homme, sûrement proche de la retraite, disparut entre les rayons de bouteilles et rejoignit quelques instants plus tard la jeune fille devant la caisse, une grande bouteille de vin entre les mains.

Elle régla la somme demandée, surprise que sa mère puisse mettre une somme pareille dans ce genre de bouteille, puis remercia l'homme avant de sortir de la boutique.

Lyly trouva cela curieux de se retrouver, une fois de plus, dans une ville qu'elle ne connaissait pas. Ces temps-ci, sa vie était sans cesse chamboulée, rien ne se passait comme prévu.

Ce n'est que lorsqu'elle prenait le temps de penser à son ancienne vie, qu'elle se rendait compte à quel point tout avait changé. Ses fréquentations, son lieu de vie, elle. En réalité, tout avait changé. Il était certain que dans la vie, rien ne restait jamais comme il était, que tout évoluait sans cesse. Mais là, la vie avait fait fort. Très fort.

Plongée dans ses pensées, assise à l'arrêt, ce n'est que lorsqu'elle se releva afin de monter dans le bus qu'elle se rendit compte qu'une voiture l'avait suivi. Du moins, qu'elle s'était toujours trouvée auprès d'elle depuis qu'elle était entrée dans cette boutique d'alcool.

Elle observa la voiture grise aux vitres teintées s'éloigner dans le sens opposé où se dirigeait le bus, et Lyly reprit place convenablement sur son siège, anxieuse. Il ne savait pas où se mère avait aménagé, il n'était pas censé le savoir... alors était-ce lui ? Les cherchait-il encore ? Merde.


La jeune fille arriva devant la maisonnette de sa mère, le sachet contenant la bouteille de vin maintenu dans sa main droite. Ses vacances passaient vite, beaucoup trop vite même. Lyly approcha de la porte d'entrée. Elle se trouvait égoïste. Comment pouvait-elle penser de cette façon alors qu'elle avait la chance d'être auprès de sa mère ? Elle devait voir positif, profiter de l'instant présent, et recharger ses batteries. Bon sang, Théo commençait déjà à déteindre sur elle. Elle commençait déjà à penser comme lui.

Depuis qu'elle était arrivée, elle se sentait déjà légèrement mieux. Le fait de savoir sa mère auprès d'elle la rassurait, la faisait retrouver ses anciens repères. Elle avait été bien accueillie chez Ashley. Le seul bémol était que sa mère n'était pas là. Pourtant, elle allait bien devoir s'y faire si elle souhaitait avancer. Elle avait bel et bien conscience qu'un jour, elle allait devoir faire sa vie, sans sa mère à ses côtés. Mais elle n'était pas encore prête. C'était encore trop tôt.

Lyly ouvrit délicatement la porte d'entrée et la referma derrière elle en silence. L'odeur de poulet était encore légèrement dans les airs, même si sa mère avait essayé d'aérer les pièces pendant deux bonnes heures.

- Maman ? Je l'ai, c'est bon.

La maison était plongée dans le silence. Pensant que sa mère était enfermée dans son bureau, elle ne la rappela pas afin de ne pas la déranger dans son travail et passa dans le salon afin de poser la bouteille sur la table. Elle ôta habilement sa veste et était en train de se retourner afin d'aller poser son vêtement sur le porte-manteaux du couloir lorsqu'elle sentit un parfum familier. Elle fronça les sourcils.

- SURPRIIIIISE !

Lyly sursauta de peur, lâcha sa veste et porta ses mains à son cœur. Ashley explosa de rire, tout comme sa mère, pendant que John la regardait accompagné d'un grand sourire sur le visage.

- Bordel, lâcha-t-elle.

Ashley explosa de nouveau de rire, se précipita sur elle et la prit dans ses bras. Lyly se laissa enlacer, perdue, et retrouva rapidement sa cousine en face d'elle. Celle-ci se baissa afin de ramasser la veste qu'elle avait laissé tomber et la posa sur la chaise à ses côtés. Elle lui adressa un joli sourire et l'observa.

- T'as l'air paumé, dit-elle en riant. Ça va ? T'as rien vu venir ?

- Absolument rien, avoua-t-elle, encore surprise.

Elle observa John, qui lui adressa un signe de la main afin de la saluer et planta ensuite ses yeux dans ceux de sa mère. Elle avait tout manigancé, il n'y avait pas d'autres explications. Lyly souffla un bon coup et tenta de reprendre rapidement ses esprits. Lorsque sa mère s'approcha d'elle, la jeune fille tenta d'apercevoir Théo, mais celui-ci manquait visiblement à l'appel. Seul John se trouvait désormais à quelques mètres d'elle.

- Ça va ? Ça te fait plaisir ?

Elle acquiesça la tête.

- T'as vraiment bien caché ton jeu, je ne m'y attendais pas du tout.

Ashley et Anne s'échangèrent un regard complice.

- Bon j'avoue que t'aurais pu me donner de tes nouvelles, reprit Ashley, la maison était vide sans toi.

Lyly grimaça.

- Franchement je n'ai pas eu le temps d'y penser. Tout s'est passé extrêmement vite. J'ai vu ma mère, puis j'ai revu un ancien ami.

- T'en fais pas, je te taquine. Je comprends bien. T'as raison de profiter, c'est pas tous les jours que tu pourras voir ta mère.

La jeune fille adressa un joli sourire à Ashley, heureuse qu'elle puisse être autant compréhensive et s'approcha enfin de John, afin de l'enlacer. Celui-ci se laissa faire, ravi de voir que leur surprise avait marché, et adressa un clin d'œil complice à sa petite amie.

- Je vais aller sortir quelques affaires de ma valise, reprit Ashley. Il faut que je me change.

Anne acquiesça la tête et John la rejoignit dans la chambre. Beaucoup moins chamboulée, Lyly sourit à sa mère.

- Tu n'es vraiment pas possible. Je ne pensais pas que tu les inviterais ici.

- Ce n'était pas prévu. Mais j'ai eu Ashley au téléphone, et la question ne s'est pas posée. Je savais que ça allait te faire plaisir.

Lyly se laissa étreindre par sa mère, comblée.

- Théo ne va pas tarder, termina-t-elle, comme si de rien n'était.


Après avoir laissé sa cousine et John sortir leurs affaires de leur valise, Anne avait proposé à Lyly de leur faire visiter le coin. Totalement d'accord, tous trois étaient sortis de la maison et la jeune cousine les avait mené dans les champs voisins avant de décider de leur faire visiter les quelques coins du centre-ville qu'elle connaissait. Elle leur montra l'endroit où elle avait acheté la bouteille, fit quelques boutiques à la demande d'Ashley, et tous trois s'arrêtèrent à une terrasse afin de boire un coup.

John commanda une bière, Ashley un brownie au chocolat, et Lyly un diabolo fraise. La jeune fille les observa, le sourire aux lèvres. Elle ne s'était pas attendue à leur venue, c'était une belle surprise. Si Théo avait été là, cela aurait été la cerise sur la gâteau, le summum. Mais il n'était pas là. Pas encore.

- C'est vraiment joli ici, lâcha Ashley en observant les boutiques du coin. Il y a vraiment pas mal de vêtements que je trouve pas dans notre ville.

- Ce qui est drôle c'est de voir qu'il y a des champs près de chez ta mère, Lyly. C'est pas si loin que ça du centre et pourtant, le paysage est totalement différent.

- C'est vrai. On dirait que c'est la campagne, mais pas trop non plus, ajouta Ashley.

Le serveur vint déposer les boissons et s'éclipsa après avoir déposé la note sur la table.

- C'est ce qui m'a surpris quand je suis arrivée. Mais j'aime beaucoup.

- Ta mère nous a parlé d'un certain Chris. C'est qui ? demanda Ashley.

La jeune cousine blonde croqua dans son brownie pendant que John buvait une gorgée de sa bière. Ils étaient presque les seuls sur la terrasse. La fraîcheur de l'extérieur en repoussait sûrement plus d'un.

- C'est un ancien ami. On était pas mal proches avant. Elle réfléchit. Disons que même si on ne parle pas souvent ensemble, on sait très bien qu'on est là l'un pour l'autre.

- Oh, répondit Ashley en terminant de mâcher son gâteau au chocolat, tu penses qu'on pourra le voir ?

Lyly leva les épaules.

- Je ne sais pas encore quand il va revenir. Je crois que ma mère est plus informée que moi, en fait. C'est elle qui organise tout.

- On serait mal placés pour dire le contraire, ajouta John.

Tous trois éclatèrent de rire et Lyly glissa ses mains autour de son verre de diabolo fraise, le sourire jusqu'aux oreilles. Elle se sentait épanouie ici. Sa mère était sa source de bonheur, son repère. Et même si Lyly était heureuse de se sentir de nouveau mieux, elle savait pertinemment bien qu'elle allait devoir savoir se débrouiller sans Anne.

Dépendre de quelqu'un était mauvais, mais le fait de voir son bonheur dépendre d'une personne l'était encore plus. Elle allait devoir travailler sur cela si elle souhaitait retrouver le sourire, même à des centaines de kilomètres de sa mère.


Ashley passa la porte d'entrée hilare, suivit de près par John qui pleurait de rire depuis cinq minutes. Lyly n'avait pour ainsi dire jamais vu sa cousine aussi drôle. C'était la première fois qu'elle avait autant apprécié l'une de ses blagues et qu'elle en avait autant ri.

Également pliée de rire, Lyly rejoignit sa mère dans la cuisine afin de lui raconter la blague, sentit son ventre se tordre de douleur tant elle avait ri, et se dirigea par la suite vers sa chambre. Si Chris avait été là, il aurait sûrement également éclaté de rire, elle en était certaine.

Le sourire aux lèvres, Lyly poussa la porte de sa chambre et se figea sur place en apercevant Théo près de la fenêtre. Celui-ci se retourna aussitôt, le visage sérieux, et laissa apparaître un léger sourire à la vue de Lyly, sur le seuil de la porte. De nouveau sonnée, ne s'attendant pas à le voir ici même dans sa chambre, elle regarda dans les alentours et vit qu'ils étaient bien seuls.

Tous deux s'observèrent en silence un moment. Chacun avait sûrement beaucoup de choses à dire, mais par où commencer ? Et comment ?

- Salut, Lyly.

A l'entente de sa voix grave, la jeune fille sentit les battements de son cœur s'emballer.

- Salut, Théo.

Soudainement, toute la joie se dissipa. Son sourire disparut sur son visage, et c'est honteuse qu'elle baissa son visage vers le sol. Elle ne lui avait rien dit de sa venue ici. Elle ne lui avait donné aucune nouvelle depuis son arrivée. Peu importe ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, Lyly avait conscience de ne pas avoir assuré avec lui.

Le jeune homme s'approcha lentement de la jeune fille et glissa un doigt sous le menton de celle-ci afin de lui relever le visage. Lyly se retrouva de nouveau face au profond regard de Théo, qui l'observait, curieux, la tête légèrement penchée à gauche.

- Ça ne va pas ?

- Je suis désolée.

- Pour quoi ?

Lyly esquiva instinctivement son regard et planta ses yeux sur la fenêtre où il s'était trouvé lorsqu'elle avait passé la porte de la chambre.

- Je ne t'ai pas prévenu que je venais ici, je ne t'ai donné aucune nouvelle... Ce n'était pas gentil de ma part. Je n'aurais pas dû m'y prendre comme ça...

Lorsqu'elle replaça son regard sur le visage de Théo, elle le vit contracter légèrement la mâchoire, avant de la relâcher.

- Je t'en ai voulu.

Lyly acquiesça la tête de compréhension. Il avait eu raison. Elle méritait bien cela de sa part.

- Mais j'ai rapidement compris que tu avais ressenti le besoin de rejoindre ta mère. J'aurais préféré être mis au courant, je l'avoue, mais je comprends ce que tu as pu ressentir. Et puis... tu ne me dois rien...

- Tu ne m'en veux plus ?

Théo laissa un léger sourire de nouveau apparaître sur son visage et il glissa sa main dans celle de Lyly.

- Non. Enfin... tu devras quand même te faire pardonner, mais pour le moment je ne t'en veux plus.

Lyly laissa échapper un petit rire et lui cogna gentiment l'épaule de son poing droit. Théo entrelaça ses doigts aux siens, le sourire aux lèvres, et observa la jeune femme devant lui, le regard attendri.

- Je suis heureux de te revoir. Je sais que ça ne fait pas longtemps, mais c'est le cas. Et je suis vraiment heureux d'être ici.

Sans prendre la peine de réfléchir, Lyly ôta sa main de celle de Théo et s'élança sur son torse avant de l'enlacer. Le jeune homme referma rapidement ses bras musclés autour d'elle, et déposa un baiser sur le sommet du crâne de Lyly.

- Merci d'être venu, marmonna-t-elle. Merci, Théo.


Tous deux rejoignirent Anne, Ashley et John à table. Ces deux derniers ne furent pas surpris de voir que Théo était arrivé, et c'est les yeux attendris qu'Anne suivit du regard le jeune homme alors qu'il prenait place à table. Lyly évita le regard de sa mère, gênée, sachant très bien ce à quoi elle était en train de penser, et attrapa le plat que sa cousine lui tendait après avoir pris place sur sa chaise.

- Ta maison est vraiment jolie, Anne, rétorqua Ashley, souriante.

- C'est gentil. Malheureusement elle n'est pas totalement à moi, je la loue seulement pour le moment.

- Et les voisins sont sympas ? reprit-elle. Je les ai pas vu en arrivant.

- Ils sont en vacances depuis une semaine, je crois qu'ils sont partis en Italie. Leur fille parle couramment la langue, alors ils profitent qu'elle soit là pour visiter les lieux.

- C'est une superbe langue, répondit Lyly, la fourchette en main.

John acquiesça la tête.

- Une de mes tantes est italienne. Quand elle s'énerve elle commence à parler italien et plus personne comprend ce qu'elle dit. Il pouffa. On sait jamais où se mettre quand elle s'énerve comme ça.

- Et personne n'a essayé d'apprendre la langue pour interagir avec elle ? demanda Théo, les sourcils levés.

- Non, personne. Seuls ses enfants parlent italien.

Anne remplit son verre d'eau et en avala une gorgée avant de le reposer sur la table, désormais tournée vers Ashley.

- Mais dis-moi, ce que tu as changé ! Je ne t'avais pas reconnu à ton arrivée ! Tu es le portrait craché de ton père.

- Ma mère dit que je suis son portrait craché, pourtant. Elle laissa échapper un petit rire. Mais oui, je trouve que je ressemble plus à mon père qu'à ma mère.

- Et John est ton petit ami, c'est ça ?

La cousine de Lyly acquiesça la tête.

- Enfin techniquement, on est fiancés. Mais on porte pas de bague pour le moment.

Lyly faillit avaler de travers et tourna son regard vers John, les yeux écarquillés, avant de reporter ses yeux sur Ashley.

- Mais je ne savais pas ! Félicitations !

- Félicitations ! ajouta sa mère, émerveillée.

Ashley leur adressa son plus beau sourire et explosa de rire.

- Vous verriez vos têtes !

Tous la suivirent et c'est dans la bonne humeur qu'Anne et ses invités mangèrent leur premier repas tous ensemble, Ashley et John heureux d'être là, Théo honoré de rencontrer Anne et de revoir Lyly, et celle-ci comblée de bonheur de voir que la plupart des personnes auxquelles elle tenait étaient dans la même pièce qu'elle, en train de déguster la nouvelle recette de sa mère.

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