2K WOW / Chapitre 25 - partie 1

Hello,

Je suis siiii contente de voir que cette histoire ait atteint 2 000 lectures. Je suis vraiment vraiment contente parce qu'elle a eu du mal à décoller, elle est restée plusieurs semaines voire mois à une cinquantaine de lectures, alors  2 000, wow.

En tout cas un grand merciii aux lecteurs réguliers, aux personnes qui commentent chaque chapitre (ou pas) et qui parfois me font vraaaaiment rire. Vraiment, merci.

Je vous mets cette première partie, mais la deuxième ne devrait pas tarder à arriver dans la semaine. 2 000 lectures ça se fêteeee (en espérant que vous soyez réactifs ahah).

Mercii encore. Bonne lectuuuure.

À bientôt,

-G

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Lyly crut devenir folle lorsqu'elle vit Laure, la psychologue blonde, traverser le couloir principal avec ses longs talons aiguilles, sa robe bleue moulante qui s'arrêtait vingt centimètres en dessous les fesses et ses sourcils parfaitement courbés. Lyly la suivit des yeux, la bouche entrouverte, étonnée qu'elle puisse avoir le culot de venir jusqu'ici pour voir Théo, et se décida à la suivre. Les étudiants qu'elle croisa lui jetèrent de vif regards, certains sifflèrent même à son passage ; Lyly jeta l'une des lanières de son sac sur son épaule et activa son allure afin de ne pas la perdre de vue.

La jeune femme blonde tourna à gauche, monta la cage d'escaliers et tourna de nouveau à gauche. Elle s'arrêta un instant, parut hésiter et reprit sa marche avant de s'arrêter face à une salle, dont sortit Théo trente secondes plus tard, des copies plein les mains. Lyly s'arrêta au loin et les observa, écœurée de les revoir ensemble, ici, où elle se rendait chaque jour afin d'étudier.

Théo parut au premier abord très surpris de la voir, l'analysa de la tête aux pieds, perplexe, et observa les alentours. Lorsqu'il tomba sur le regard de Lyly qui les regardait, les sourcils froncés d'incompréhension et le visage décomposé, il la fixa à son tour, impassible, finit par caler son tas de feuilles en dessous son bras droit, un paquet de cigarettes dans sa main gauche, et attrapa le coude de la jeune femme afin qu'ils rentrent tous deux dans la salle dont il venait de sortir quelques secondes plus tôt.

Lyly resta un instant immobile, en plein milieu du couloir, les bras ballants de surprise. Depuis quand Théo fumait-il ? Avait-il commencé récemment ou fumait-il depuis toujours et le cachait-il aux autres ?

Fatiguée de trop penser et encore plus écœurée qu'elle ne l'était déjà, elle tourna les talons et descendit les escaliers en trombe afin de ne pas arriver en retard à son premier rendez-vous.


Lyly rangea son classeur dans son sac, fit glisser la fermeture et alla le déposer sur le sol, près de sa fenêtre. Elle se redressa, attrapa son ordinateur sur le bureau et le déposa sur son matelas avant de s'asseoir, les jambes en tailleur.

Tout ce qu'elle vivait en ce moment était insensé. Ashley savait-elle que Théo fumait ? Elle n'avait jamais senti l'odeur de la cigarette sur les vêtements du jeune homme, ni même vu un paquet de cigarettes chez lui ou bien durant leurs vacances.

Son ancien beau-père avait de nouveau appelé dans la journée, juste avant son rendez-vous. Elle allait malheureusement devoir reprendre l'habitude d'éteindre son cellulaire si elle ne souhait pas l'entendre sonner, encore et encore.

Lyly ouvrit son ordinateur et était en train de l'allumer lorsque son téléphone vibra sur sa table de chevet. Elle tendit le bras, agacée, mais sentit toute sa rage redescendre en apercevant le prénom de l'un de ses meilleurs amis sur son écran tactile. Elle glissa son doigt habilement, un léger sourire aux lèvres.

— Hey, Chris.

— Salut beauté fatale. T'as dix minutes ?

— Pour toi j'aurai toujours dix minutes.

Elle l'entendit rire à travers le téléphone.

— Je vais faire semblant d'avoir rien entendu, ou je pourrais interpréter ça comme de la drague. Certes, de la drague à deux balles, mais de la drague.

— Comment oses-tu ? ria-t-elle. C'est bien connu, je suis un pied quand il s'agit de draguer.

— J'en sais rien, t'as jamais testé sur moi.

Lyly se laissa tomber en arrière et cala sa tête sur son coussin.

— Il y a un souci ?

— Aucun, je me demandais juste comment ta rentrée s'était passée.

— C'est gentil ça... On va dire que ça a été.

— On va dire ?

Lyly soupira.

— C'est assez compliqué en ce moment.

— Ça a toujours été compliqué avec toi, Lyly. Je pense que tu te mets vraiment trop la pression et que tu penses trop.

— Tu me connais bien.

— Bien sûr. Et si tu fais pas d'efforts de ce côté ça va pourrir un grand nombre de tes relations et opportunités. Tu veux pas te laisser aller pour une fois ?

Lyly fixa son plafond. Se laisser aller ?

— Comment ça ?

— Laisser faire les choses. Arrêter de vouloir tout contrôler. Se laisser porter par le courant, quoi.

— Je pense que j'avais déjà compris l'idée avec « laisser faire les choses », tu sais.

Chris pouffa.

— Ouais, bon, tu vois ce que je veux dire.

— Je vois très bien.

— Et avec Théo ?

Lyly sentit des frissons lui parcourir le corps. Théo. Que dire ? Elle ne savait pas par où commencer.

— Il n'y a rien à dire.

— Hein ? s'exclama Chris. Tu me prends pour un con ou quoi ? Je suis sûr que t'as des tonnes de choses à dire sur lui.

— C'est vrai. Mais... Elle s'arrêta. On ne se parle plus vraiment depuis vendredi. Et...

— Et ?

— Je n'ai pas vraiment envie d'en parler...

— Hey, Lyly. Fais pas la difficile et raconte-moi.


Pour la première fois depuis des semaines, Ashley se leva à l'aube avant tout le monde, se prépara dans la hâte et sortit de chez elle avant sept heures. Il était hors de question qu'elle laisse les choses se dérouler de cette façon. Certes, cela ne la regardait pas directement, mais cela la touchait, et elle se devait de se bouger pour améliorer la situation.

Elle monta dans sa voiture, mit le contact et s'engagea habilement sur la route. Heureusement à cette heure-ci il y avait peu de circulation. La plupart des habitants dormaient sûrement encore ou étaient en train de se préparer pour partir travailler.

Ashley s'arrêta au feu rouge et jeta un œil à son miroir de courtoisie. Comment allait-elle s'y prendre ? Qu'allait-elle dire ? Elle observa une moto s'arrêter près de sa voiture, en admira la couleur, et redémarra lorsque le feu passa au vert.

Il était nettement mieux de ne pas préparer un discours, cela allait la trahir. Elle devait être honnête, directe, parler avec son cœur. John lui avait conseillé d'attendre, que ce n'était pas le moment, mais quand allait-ce être le bon moment ? Comment allait-elle le savoir ? Elle préférait forcer le destin, quitte à se faire envoyer balader. De toute façon elle savait retomber sur ses pieds, c'est ce qu'elle avait toujours su faire, et cela n'allait pas changer.

La jeune étudiante blonde se rangea près du trottoir d'en face, sortit de la voiture, la referma habilement et traversa à toute vitesse la route afin de ne pas se faire renverser par le camion qui fonçait vers elle. Elle s'assura que ses cheveux n'étaient pas décoiffés, puis monta les quelques marches avant de s'arrêter devant la porte. Ashley souffla un bon coup et frappa franchement dans la porte à trois reprises. Elle patienta trente secondes, leva un sourcil de surprise en apercevant que personne ne venait ouvrir, puis frappa de nouveau franchement, mais cette fois-ci à cinq reprises, avant de se masser le poing, y étant allée trop fort.

Lorsque la clé tourna dans la serrure, Ashley se surprit à sursauter et se redressa juste avant de faire face à Théo, les cheveux en bataille, vêtu d'un simple short gris et d'un débardeur noir. Il la dévisagea, observa l'heure sur sa montre et refit face à son regard, les sourcils nettement froncés.

— T'as vu l'heure qu'il est ?

Elle venait sûrement de le réveiller. Merde.

— Il fallait absolument que je te parle.

Il la jaugea du regard, méfiant.

— Et ça ne pouvait pas attendre, visiblement ?

— Tu veux pas venir, alors je viens à toi.

Théo la fixa et leva les yeux en l'air, avant de se frotter les paupières du bout des doigts.

— Je suis désolée si je t'ai réveillé. Vraiment. Mais ça a assez duré.

— De quoi tu parles ?

— Je t'ai invité deux fois, et tu as refusé. Tu refuses quasiment jamais nos invitations, alors deux fois d'affilée ça fait beaucoup.

— Écoute, il y a pas mal de réunions ces derniers temps. Je ne vais pas en annuler une avec des collègues juste pour venir manger des crêpes au sucre chez toi. J'ai d'autres choses à faire.

Ashley le fixa, abasourdie. Théo se rendit brusquement compte de ce qu'il venait de lancer gratuitement à Ashley.

— Excuse-moi, reprit-il aussitôt en soupirant. Excuse-moi, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je... Il s'arrêta et baissa les yeux sur ses mains. J'aime tes crêpes... C'est juste que c'est un mois très compliqué pour moi. Tu sais bien que ça l'a toujours été chaque année. Et... Il releva la tête et ancra ses yeux dans ceux de son amie. Et il y a beaucoup trop de choses qui m'occupent l'esprit en ce moment.

— T'as l'air crevé, répondit-elle, triste.

— J'ai une tête de défoncé, tu veux dire. 

Il suivit des yeux une voiture et les reporta sur Ashley.

— La barbe te vieillit.

— Ce n'est qu'un détail.

— Tu arrives à dormir ?

Il haussa les épaules.

— Peu. Mais...

— Tu dormais mieux quand tu étais avec Lyly ?

Théo fronça davantage les sourcils et la jaugea de nouveau du regard.

— Quoi ? demanda-t-il, méfiant.

— Tu sais bien de quoi je parle, répondit-elle.

— C'est pour ça que t'es là ? Pour me parler de ta cousine ? Pour me parler de choses qui ne te regardent pas ?

Ashley leva les yeux en l'air et grogna gentiment.

— Je peux entrer, sale grognon ? Il faut vraiment que je te parle.

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