Tome 2- Chapitre 5
C'est la sonnette de la porte qui me réveilla. Mais qui pouvait bien se pointer à une heure pareille ? Je jetai un coup d'œil à mon téléphone 00 :30. Je rouspétais déjà sur l'inconnu qui avait osé me réveiller.
J'ouvris la porte d'un coup m'apprêtant déjà à lui hurler dessus. Quand je vis ses deux beaux yeux marron cernés, je me rendis compte que j'avais été égoïste de l'appeler sur un coup de tête.
- Soan, que faites-vous là ? Lui dis-je doucement pour ne pas réveiller les voisins.
- Vous m'avez appelé tout à l'heure mais j'étais de garde. Dès que j'ai eu finis, je me suis dépêché de venir vous voir... Vous aviez l'air si désemparée... Me dit-il le regard sincère.
- Entrez, lui dis-je en me poussant.
Il entra volontiers. Il s'installa dans le canapé, j'allumai à la hâte le feu.
- On peut se tutoyer d'accord ?
- D'accord, dis-je en souriant. Est-ce que tu voudrais un café ou un thé ou autre chose ?
- Un thé ça me va !
- C'est un au goût fête foraine, ça ira ?
- C'est parfait, merci.
Je le vis examiner du regard mon petit appartement. Il semblait ravit d'être ici. Je mis l'eau bouillir puis revint près de lui.
- Que se passe-t-il ma belle hirondelle ? Me dit-il en souriant.
- Je...J'ai été bête de t'appeler pour une broutille... Ce n'est rien d'important...
- Maintenant, que je suis là tu peux m'expliquer même si c'est sans importance, j'aimerais que tu m'en parle...
- Je ne sais plus quoi faire à vrai dire...Je viens de rompre avec mon ...Je soupire. As-tu déjà ressentis quelque chose de si fort que tu en perds toute raison ?
- Ça m'est arrivé une fois et le jour du mariage, elle s'est enfuit avec son amant. Me dit-il droit dans les yeux.
- Oh, c'est horrible ! Dis-je en lui lançant un regard désolé.
- Depuis, j'ai relativisé. On n'était pas fait l'un pour l'autre, d'une façon ou d'une autre on se serait quitter alors vaut mieux avant que de subir un divorce difficile.
- C'est vrai.
- Tu sais Ashley, certaines personnes ne veulent pas être tenues en cage, elles ont un besoin constant d'être libre. Sans contrainte, sans attachement c'est tellement plus facile de ne pas souffrir...
Il n'avait pas tort. J'avais l'impression qu'il décrivait un peu mon Ténébreux Monsieur Stone...
- Et comment faire quand on est persuadé que c'est une évidence ? Que personne ne peut rivaliser face à lui ?
- Sans donner la moindre chance à un autre homme, ce sera difficile de le savoir, tu ne crois pas ? On pense croire que c'est une évidence mais parfois on peut se tromper. C'est humain d'espéré quand il n'y a plus d'espoir...
- Je sais, dis-je en soupirant.
Le bruit de la bouilloire m'incita à me lever. Je versais l'eau dans la théière. J'apportai les deux tasses et la théière.
- J'ai toujours attiré les cons ! Dis-je soudainement. Pas que tu en sois un, rectifiais-je directement, mais j'ai une farouche tendance à n'attirez que de mauvaise personne.
- Crois-tu aux auras ?
- Non...
- Tu devrais. Si tu es négative, tu n'auras que de mauvaises ondes. A l'inverse, si tu positives, de bonnes choses t'arriveront.
- Ouais...Dis-je peu convaincue.
- Réfléchis-y.
Je versai le liquide rougeâtre dans les deux tasses. Je pris ma tasse, me réchauffant les mains.
- Si ton ex, te demanderais de revenir tu la reprendrais ? Dis-je sur un coup de tête.
- C'est hors de question ! Quand la confiance est brisée, recoller les morceaux ne sert à rien car les nouvelles fondations seront branlantes.
- Je vois, dis-je en regardant le liquide fumé. Et si on l'avait manipulée ?
- Qu'importe, elle a fait ses choix, il faut assumer...
- Même si vous en êtes raide dingue ?
- Parfois, il vaut mieux souffrir une bonne fois et comprendre qu'elle n'était pas faite pour nous plutôt que de s'acharner et d'espéré quelque chose qui n'arrivera peut-être jamais... ou qui sera pire...
Je me levai d'un bond renversant en même temps le contenu de ma tasse sur le sol.
- Je n'ai pas envie de croire qu'il est complètement mauvais. Je sais que c'est un homme bon mais il est si secret, si sombre. Je n'arrive pas à percer sa carapace malgré mes efforts ! Je veux y croire, je ne veux pas chuter encore un peu plus, dis-je en criant presque !
Il se releva et s'approcha de moi, me prenant les mains.
- Qu'as-tu tiré de bon dans cette relation à part du négatif ? A part t'égratigner un peu plus le cœur ? Ne vois-tu pas qu'il n'y a pas que lui dans ce bas monde ? Des hommes bons et tendres existent encore ! Ouvre donc tes yeux, ton cœur...
Son regard s'intensifia.
- J'aurais l'impression de le trahir...
- Ne l'a t'-il déjà pas fait en te mentant ? En te rabaissant ? Tu mérites mieux que ça ! Tu es si pure, si douce... Aucun homme ne devrait te traiter de la sorte ! Dit-il avec ferveur.
- Mais si il ...
- Arrêtez avec des « si », sinon on pourrait refaire le monde ! Ne lui cherche pas d'excuse...
- C'est moi qui l'ai quitté...
- Et tu as bien fait.
- Tu ne connais pas toute l'histoire...
- Alors dis-moi, dit-il en s'approchant un peu plus de moi le regard fiévreux.
- Je ne peux pas... Je lui ai promis...
- Ta gentillesse te perdra, ma belle hirondelle... Saches te faire aimer par les bons hommes, n'attends plus que le dernier wagon t'emporte.
- Et vous vous êtes un homme correct peut-être ?
- Sûrement plus que lui ! Je ne tolèrerais pas de te faire souffrir, d'abimer de si belles joues par de vulgaires larmes. Tu mérites tellement mieux...
- Toi peut-être ? Dis-je en me mordillant la lèvre.
- Peut-être, me dit-il avec un sourire carnassier.
Je n'avais pas remarqué que l'air crépitait à l'entour de nous. Que se passait-il ? Disait-il vrai ? Que si je laisse un peu de place pour quelqu'un de bien, je pourrais aimer à nouveau ?
Son visage fut à quelques centimètres de moi. Je sentis son souffle chaud sur mes lèvres. Mon regard s'attarda sur celles-ci.
- Ne t inflige plus de souffrance inutile... Arrête de penser...
Mon corps se mit à trembler. Ma raison me soufflait de me jeter à l'eau mais mon cœur ne pouvait pas faire semblant de l'oublier, de croire que notre histoire était belle et bien finie.
Il s'approcha encore un peu plus.
- Si tu savais depuis combien de temps je t'ai cherché...
J'avais l'impression qu'il m'hypnotisait. Mon cerveau se faisait berné mais pas mon cœur, lui, restait fidèle à Aiden.
- Et je t'ai enfin trouvé...
Malgré tout, je devais bien admettre qu'il ne me laissait pas indifférente. Cependant, j'étais sceptique à toutes ses belles paroles, j'avais peur qu'il me manipule. Si peur qu'on abuse encore de moi.
Ce serait la dernière fois... La dernière fois qu'un homme me ferait souffrir, la dernière fois que je me ferais avoir, la dernière des dernières d'aimer à nouveau...
-----------------------------------------------------------------
Chapitre non corrigé, dès qu'il le sera je mettrai le correctif.
Maïté. D
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top