Chapitre 4

Je partis en courant jusqu'à l'entrée, je pris ma veste et sortit. Son chauffeur m'invita à entrer dans la flambant-neuve limousine. Je déclina poliment. Je ne remarqua pas tout de suite qu'il pleuvait à corde, ma vue était brouillée par mes larmes. J'avais trop bu et puis à quoi m'attendais-je ? Mon comportement avait été sans équivoque, je l'avais allumé comptant terminer la soirée dans ses bras, mais il m'avait montrer que je n'étais rien, à part une pauvre conne prête à tout pour qu'il me fasse l'amour.

J'entendis des pas se rapprocher rapidement derrière moi, des mains fermes me plaquèrent contre le mur. Il me regardait avec une telle intensité comme s'il sondait mon âme. Mon maquillage avait coulé, j'étais trempée, mes cheveux défait. De princesse, j'étais devenue souillon. Je baissai les yeux, c'est ce qu'il voulait vu qu'il m'avait humiliée.

- Regardez-moi, Ashley . Dit-il en me relevant le menton.

Nos yeux se croisèrent à nouveau. Subitement, sa bouche écrasa la mienne. Nous nous perdirent dans un baiser torride et langoureux. Je ne sus quoi penser, tout se chamboulait dans ma tête, il me considérait comme un objet puis m'embrassait comme si j'étais à lui. Ça n'avait aucun sens. C'est à bout de souffle que nos bouches se séparèrent. Mes lèvres rougies étaient gonflées de plaisir, il mit son front contre le mien.

- Je ne peux pas,  Mademoiselle Lowe...

Je ne comprenais plus rien, pourquoi se donnait-il tant de mal ? Il ne voulait pas de moi. Je pris ce qu'il me restait de dignité et posa ma main contre son torse, je le poussa doucement. Je m' écartai de lui déposant un dernier baiser sur sa joue. Il fallait que je mette de la distance entre cet homme au pouvoir hypnotisant et moi.

Je sus qu'il ne me suivrait pas, cette soirée avait été la dernière. Il valait mieux que ce soit ainsi nous n'étions pas fais l'un pour l'autre. Par chance, Will n'était toujours pas revenu. Je m'enferma dans ma chambre, à cet instant, je pus laisser déferler ma peine. J'avais été sotte de croire qu'un homme comme lui pouvait s'intéresser à une fille comme moi. Je n'étais rien qu'un grain de poussière dans l'immense océan de sa vie. Je n'étais rien et ne serais rien , c'était ma vie, mon fardeau.

Je jeta dans un coin ma robe trempée, en deux-trois mouvements je me retrouvai nue devant la glace de mon dressing. Ce corps mutilé n'avait rien de beau, je touchai la première cicatrice près de l'aine du côté droit, un coup de couteau perdu lors d'un échange de drogue. Je caressai la suivante dans l'intérieur de ma cuisse gauche, l'aiguille enfoncée lors de mon overdose. La dernière près du cœur,lors de l'échec de ma tentative de suicide après le décès de mes parents.

Qui voudrait se coltiner le fléau que je suis ? Malgré tout, la vie s'accrochait à moi pour une raison inconnue. Allais-je avoir un destin glorieux ou funeste ? Je penchais pour le second. Je coupai la lumière, les reflets de la lune éclairait mon corps, ma peau était laiteuse, mon corps si fragile. Je m'effondrai sur le sol priant que ma malédiction s'arrête.

****


Je fus surpris lorsqu'elle me gifla.

-Vous ne ferez pas de moi votre putain, Monsieur Stone, regardez à l'entour de vous, voyez combien de femmes seraient prêtes à les vider vos bourses ! Cracha-t-elle.

Elle partie aussi vite qu'un battement de cil. J'étais planté là, sous le regard outré des personnes du restaurant. Je venais de me faire humilier, pour qui se prenait-elle ? Mon cœur battait la chamade, c'était la première fois qu'une fille me défiait comme elle venait de le faire. J'aurais dû être en colère mais je ne l'étais pas, j'étais plutôt aussi étrange que ce soit très excité.

Elle suscitait en moi un tel engouement, je voulais la posséder, la soumettre sans lui faire de mal. Je me mis à lui courir après, une première. Aiden Stone ne courrait pas après les filles, ce sont elles qui le faisaient. Mais elle, elle n'était pas comme les autres. Son tempérament de feu était ce qui manquait à ma vie.

Il pleuvait à corde, Dan mon chauffeur m'indiqua la direction qu'elle avait prit. Je couru le plus vite possible, lorsque son ombre apparut, mon cœur sursauta. A sa hauteur, je lui pris les épaules et la plaqua contre le mur. Ses yeux étaient remplit de tristesse,je l'avais blessée pour je ne sais quelles raisons. N'avais-je pas compris son allusion ? L'homme que je suis n'était pas bon pour elle, je n'allais que la blesser comme ce soir. Mon arrogance la ferait souffrir et je ne me pardonnerai pas d'abîmer un si beau visage par de simple perles salées. Elle ne le méritait pas.

Elle baissa les yeux en signe de soumission, le fait qu'elle se soumette si rapidement m'indiqua qu'elle serait une bonne soumise, cependant je me sentais con, son regard me manquait, je lui releva le menton. Lorsque ses yeux croisèrent à nouveau les miens, je ne pus m'empêcher de l'embrasser. Ses lèvres si douces, si enivrantes, je me perdais en elle. Nos langues dansèrent ensemble, nous étions coordonnés. Je devais lui dire adieu,  il le fallait , elle ne se doutait pas du monstre tapit en moi. A bout de souffle, à contre cœur je dus me séparer de sa divine bouche. Je posai mon front contre le sien essayant de garder en mémoire, son odeur, ses yeux, ses lèvres rosies et comblées.

- Je ne peux pas, Mademoiselle Lowe...

Elle inspira profondément, me repoussa, m'embrassa et s'en alla. Je resta planté là comme un idiot, je ne pouvais pas , je ne voulais pas briser ce qui faisait d'elle la femme magnifique qu'elle est. Je me souvins de l'Ipod dans ma poche, je le pris entre mes doigts et le caressait. Elle me rendait fou, c'était la première fois qu'une fille me rendait aussi vite accro. Elle n'est pas comme les autres, sous son apparence rebelle je peux entrevoir une future soumise. Mais je ne pouvais pas l'initier dans ce monde, qui sait si je serais capable de me contenir, de m'arrêter? Dieu seul savait combien je vivais dans le mal, je ne pouvais pas, je ne devais pas l'entraîner dans les tréfonds de mon enfer. Je ne me le pardonnerai pas.

****


Le lendemain fût assez dur, les vestiges de la soirée d'hier me revenait en mémoire. Devant le miroir, je pu voir l'effet désastreux des heures passées à pleurer, mes yeux étaient bouffis et je faisais peur à voir. Pour avoir un semblant de contenance, je m'apprêta le plus sobrement possible et mit une bonne couche de maquillage. Je rejoignis Will dans la cuisine.

- Ashley ça va ?

- Oui Will, ne t'inquiète pas. Hier, j'ai ouvert de vieux albums, et tu sais l'effet que ça me fait. Dis-je tristement.

Mon ami contourna le bar et m'enveloppa de ses bras, quelques larmes roulèrent sur sa chemise.

- Je suis là, Ash.

- Je sais, merci.

Après quelques minutes, il s'écarta et prit mon visage en coupe.

- Un si beau minois ne devrait jamais verser de larmes.

- Ne dis pas de sottises. Dis-je en dégageant ma tête de ses mains.

- Je commence déjà le boulot aujourd'hui.

- Ah,c'est super ça ! Tu pars vers quelle heure ?

- Vers 9h.

-Tu pourras me déposer en ville?

-Bien sûr.

-Merci Will.


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