Chapitre 27


- Qu'est-ce que tu fais là Ashley?

- Je...je... Balbutiais-je tant bien que mal.

- Qu'est-ce que c'est... Dit-il en plissant les yeux pour voir ce que je tenais dans mes mains.


J'essayais de la dissimuler sous mes jambes. En deux enjambés, il se trouva à mes côtés. 

- Donne-moi ça, m'ordonna-t-il.


J'obtempérai. Je ne voulais pas aggraver la situation. Il examina la photo, il me contourna et la rangea dans l'un des tiroirs à verrous. Il sortit la clé de sa porche, ouvrit le tiroir la mit dedans puis la referma. 

Son regard glissa sur moi. En apparence, il semblait calme mais à l'intérieur il bouillonnait. Il m'attrapa le bras, je me relevai d'un coup. Il me tira jusqu'à notre chambre. 

Oh, non, pas la salle de l'éveil! Pensais-je.

- Aiden, non s'il te plaît. Le suppliais-je.


Il ne me répondit pas, sa mâchoire se contracta. Il ouvrit la porte dissimulée. Il me plaqua contre la table en verre. Il attacha mes bras et mes pieds. Mes bras pendaient de part et d'autre de la table tandis que mes pieds étaient droits. 

Je le vis enlever sa cravate et la balancé dans un mouvement sexy. J'en eus la gorge sèche. Mon fort intérieur était excité, je mouillais. C'était vraiment paradoxal.

Il déboutonna quelques boutons de sa chemise ensuite s'avança vers moi. Il me déchira ma belle petite robe d'un geste brusque. Je me retrouvai en string et soutien. Il dégrafa celui-ci, sa main me caressa le dos. 

Je frissonnais à son contact. J'en oubliais presque la punition. Sa main s'attarda sur mon postérieur, il le pétrit. Sans que je voie d'où ça vienne, je sentis un coup de martinet sur mes fesses. Je retins un cri. Il n'avait pas été de main morte. Il passa à nouveau sa main sur mes fesses, un deuxième coup me surprit. La morsure m'arracha une grimace. Je gigotais, la douleur m'irradiait.

- Ne bouge pas, me gronda-t-il.


Une pluie de coups s'abattit sur mes jolies fesses. Le rythme frénétique qu'il prit ne me convenait pas. Le plaisir s'était transformé en une douleur insoutenable. Je l'entendais haleter tellement il se donnait du mal pour me mettre une correction inoubliable.

- BATMAN! M'époumonais-je à hurler.


Il ne s'arrêta pas. L'angoisse me paralysa, je hurlais encore! 

- PUTAIN AIDEN!! BATMAN!!!!


Il semblait posséder, il ne m'écoutait plus. À un moment, je ne sentis plus la douleur. Mes larmes roulèrent le long de mes joues, je ne voulais pas pleurer pour lui. Je répétais inlassablement notre code rouge. 

Quand il comprit, il s'arrêta brusquement. Mon cerveau était déconnecté, je n'arrivais plus qu'à dire "Batman". Il me détacha rapidement, je voulu me rasseoir mais la douleur lancinante me dissuada.

Je le regardai sans le voir, j'avais l'impression d'être sous le choc. Je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il venait de se passer. J'entendis au loin sa voix.

- Ashley, pardonne-moi.... je... je... je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Réponds-moi...


À ma grande surprise, je lui mis une gifle MONUMENTALE. Il avait été tellement aveuglé par elle qu'il ne m'avait plus prit en considération. Mes plaintes avaient restées vaines. 

Je me remis sur mes pieds puis titubais jusqu'à ma chambre. À l'intérieur, je me laissais glisser contre la porte. Quand mon fessier endolori toucha sol, je dû retenir un petit cri de douleur.

J'avais une confiance aveugle en lui. C'est terminé! Je ne veux plus jamais entrer dans cette pièce de la torture! Il avait été aveuglé par la colère et j'en avais payé le prix. 

Lui pardonnerais-je ce qu'il venait de me faire? Le pire, c'est que oui. Je suis éperdument amoureuse de cet enfoiré de ténébreux de psychopathe. Quelqu'un sur cette Terre aurait un remède contre ça? 

Malgré tout, il avait brisé quelque chose en moi. Ma confiance ne serait plus aveugle et mon regard sur lui différent. J'avais beau l'aimé de tout mon être, je ne pouvais pas accepter ce qu'il venait de m'infliger. 

S'il voulait continuer avec moi, il devait bannir ce mode de punition. J'allais m'en remettre, c'est sûr. Mais les choses allaient devoir changer sinon notre relation en resterait là. 

Je pris une douche puis me couchai. J'entendis Dean en bas. Je ne pris pas la peine de le saluer, je voulais rester seule. À cause des centilitres de larmes déversées, je sentis les premiers signes de la fatigue. Je m'endormis paisiblement rêvant désespérément à autre chose.

Je rêvais d'un spectacle de danse que je pourrais mettre en place. Des costumes éblouissants, des décors variés et colorés, des chansons émouvantes et surprenantes. J'en serais la danseuse principale. Je me voyais déjà faire l'un des enchaînements difficiles techniquement. Lorsque mon pied toucha le sol, j'en eus le souffle coupé. Je n'arrivais pas à reprendre mon souffle, j'étouffais.

Je me réveillai en sursaut et en sueur. Ce n'était pas qu'un rêve, je n'arrivais pas à respirer. Deux grandes mains me serraient la gorge, j'essayais en vain d'avoir un brin d'air. 

Quand mes yeux croisèrent les siens, je vis qu'il n'était pas lui-même. Ses pupilles étaient dilatées. Je ne voyais que le noir de ses yeux. Je lui griffai les mains, il relâcha la pression, dans un ultime cri j'essayai de le ramener à lui.

- AIDEN!!


J'entendis des pas rapidement dans les escaliers.

- AIDEN! Entendis-je hurler derrière lui. 

Je vis Dean l'attraper par le cou, il me lâcha. 

- COURS TE RÉFUGIER DANS LA CAVE! Me hurla Dean.


Je n'hésitai pas une seconde et l'écoutai. Je couru le plus vite possible puis m'enfermai à l'intérieur. Il faisait froid et sombre, des néons crépitaient, l'atmosphère était glauque. On tambourina à la porte. Je sursautai.

- EMY!!! Entendis-je hurler. Reviens! 

- N'ouvre pas, entendis-je crier Dean au-dessus de sa voix. 


Je m'enfonçai dans le couloir. Une porte était entrouverte, je m'approchai. Je jetai un œil, je cru que j'allais défaillir. C'est quoi cette blague? C'est une sale de torture ou quoi? 

Au centre de la pièce, une chaise avec un chariot à côté. Je m'approchai. C'est quoi cette seringue? Qu'est-ce que Dean lui a fait? Le sol au-dessus de moi tremblait. Aiden devait être en train de tout saccager. 

Dean l'aurait-il drogué? Le fumier! Aiden n'aurait jamais fait une chose pareil quand même, si ? Notre idylle tournait au cauchemar. Réveille-toi Ashley, c'est une mauvaise blague, pensais-je. 

Il y avait des chaînes sur le sol, elles étaient enlevées de leurs socles au mur. La force que devait avoir en ce moment Aiden me fit froid dans le dos. Je ne comprenais pas pourquoi une telle pièce existait. 

J'entendis quelqu'un frapper à la porte. Je couru voir qui c'était.

- Qui est-ce? Dis-je d'une voix tremblante.

- C'est Dean. 

- C'est toi qui lui as fait ça? 

- Ashley, ouvre-moi.

- Réponds-moi. 

- Ce n'est pas aussi simple ...


J'ouvris tout de même la porte. Je vis au-dessus de son épaule, le corps inerte d'Aiden à terre. Je me précipitai sur lui.

- Qu'est-ce que tu lui as fait?! Lui hurlais-je. 


Je secouai Aiden, il ne me répondit pas.

- Ça va être ma faute maintenant, se plaint-il.


Je vis les deux gardes de l'entrée dans un coin de la pièce.

- Qu'est-ce vous lui avez fait? Demandais-je à nouveau.

- On l'a neutralisé.

- Un bon petit coup de taser dans sa gueule et le tour est joué! Me répondit Dean.

- Mais tu es malade! Tu aurais pu le tuer! Dis-je en me relevant.

- Ça va, il faut beaucoup plus que ça pour abattre cette bête.


Je rêve où il prenait mon psychopathe préféré pour un animal? Je couru vers lui, l'un des gardes m'attrapa. Je frappai dans le vide.

- Pauvre con! Tu vas déguster avec mes prises de karaté. 

J'entendis le rire de l'un des gardes. Ne me dites pas qu'ils m'ont vu ce jour-là... Oh, misère. Ma crédibilité vint de retombé à zéro.

- Bon, aller on va la mettre à coucher.

- Quoi? 


Le type qui me tenait me palpa le cou. Instantanément, je m'endormis. Qu'est-ce qu'il m'a fait ce bouffon? Je n'en sais foutrement rien mais je peux vous dire que je vais enfin pouvoir avoir un moment de répit en espérant cette fois ne pas me faire étrangler pendant mon sommeil. Et qui sait rester à tout jamais au Pays des Merveilles...





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