Récit D'une Vocation
Trois petites semaines plus tard, alors que les négociations avec les dirigeants de la planète avaient prit fin, il fut ordonné que la majorité des croiseurs présents sur place retournent sur la planète centrale. Alors que les soleils commençaient à se coucher, il fut ordonné de se diriger vers les vaisseaux pour le décollage. Alors que Berius et Tulsei marchaient côte à côte dans leur direction, ilss furent rejoints par Zambasi qui déclara, enthousiaste :
« J'ai enfin eu mon transfert ! Ils ont un peu traîné, juste pour m'énerver je pense, mais quand ils ont vu qu'on allait décoller ils ont préféré se débarrasser de moi. Donc je vous accompagne ! Ils ont choisi de me mettre sous le commandement de Berius.»
Berius sourit :
«Heureux que tu puisses venir ! »
Tulsei renchérit :
« Pour tout te dire je commençais à vraiment m'inquiéter, le décollage est pour dans quelques heures et je n'avais aucune nouvelle.»
Zambasi rit légèrement :
«J'ai eu peur aussi mais bon, me voilà ! »
Ils discutèrent ainsi sur le chemin, pas mécontents d'enfin s'en aller de cette planète désertique et de sa capitale en ruine, dont les grandes colonnes de fumée noire s'en échappant n'étaient toujours pas parties après tout ce temps. Durant les semaines qu'ils avaient passé ensemble, Zambasi avait pu se rapprocher d'avantage d'eux, et la relation les liant était désormais bien plus proche de l'amitié que de la simple relation cordiale entre millitaires. Finalement, alors qu'ils entraient dans le Belliqueux, Tulsei suggéra :
« Dites, est-ce que vous seriez d'accord pour que nous nous tutoyions lorsque nous ne sommes pas en service ? »
Berius hocha la tête, tandis que Zambasi souriait à nouveau avant de répondre :
« Je n'y vois aucun problème, ça sera bien plus agréable. »
Tulsei approuva avant de déclarer :
« Dans ce cas... Faisons ça ! Heureux que tu acceptes ! »
Berius rit et renchérit :
« Ça sera encore plus agréable de te parler. »
Zambasi vit alors ses joues se colorer légèrement et répondit :
« Tout le plaisir est pour moi. »
Ils entrèrent alors dans le vaisseau pour ranger correctement leurs affaires aires avant le départ, et Zambasi de se faire fournir sa cabine, avant de tous se diriger vers le pont, vers leur poste. Zambasi de son côté alla s'assoir un peu derrière le siège du capitaine du Belliqueux, sur le siège réservé pour les personnes s'occupant des négociations. Le décollage fut ordonné, et les vibrations des moteurs grandirent, tandis que toutes les fonctions s'enclenchaient. Le croiseur prit lentement de l'altitude, ses trains d'atterrissage remontèrent à l'intérieur et ils montèrent lentement dans l'atmosphère avant d'en émerger. Après plusieurs minutes de calculs et de positionnement du vaisseau, le vortex bleu s'ouvrit alors et le Belliqueux entra en vitesse subluminique. Après quelques minutes pour vérifier si tout était bien en place et sans défaillance des systèmes, la majorité fut autorisé à partir en quartier libre.
Alors que Berius et Tulsei allaient quitter le pont avec Zambasi, le capitaine du vaisseau, un petit humanoïde aux allures de taupe, vint verd eux avec un petit sourire et dit aux deux officiers :
« Commandants... Je ne veux pas m'avancer mais je soupçonne fortement la hiérarchie de vouloir vous faire monter en grade. Attendez vous à être convoqués à notre retour sur la planète centrale.»
Et il les laissa là, partant de son côté. Berius et Tulsei se regardèrent avec un grand sourire. Zambasi demanda alors :
«Le grade supérieur c'est quoi pour vous ? »
Berius répondit alors :
« Je pense que ça dépend... On a eu de très bons retours de trois dernières missions. Normalement on devrait encore attendre des années avant de monter en grade mais je suppose que la guerre accélère beaucoup les choses. En principe on devrait pouvoir devenir commandants individuels au maximum, mais je n'y crois pas trop. Je penche pour seconds sur un croiseur.»
Tulsei approuva et dit :
« Quoi qu'il arrive, à notre niveau, on devrait avoir presque le commandement d'un croiseur. Voir le commandement uniquement par notre volonté si vraiment on est veinards. Après, attention, le capitaine a dit qu'il n'était pas sûr à 100%, donc il vaut mieux attendre un peu. »
Zambasi les félicita tout de même et ils marchèrent jusqu'aux quartiers de l'équipage, s'asseyant autour d'une table. Berius dit alors à Tulsei :
« Eh bien du coup Tulsei, tu vas y être arrivé, tu vois.»
Tulsei hocha légèrement la tête avec un petit sourire. Zambasi demanda alors gentiment :
« Tu avais comme objectif de pouvoir diriger un croiseur ? »
Tulsei hocha la tête, puis inspira avant de poser une question :
« Ça te dérange si je raconte une histoire personnelle ?
- Non non, t'inquiète pas
- Je te l'ai déjà dit, si je me suis engagé c'est car un ami était déjà dans l'armée de l'Union. En réalité, je ne me suis pas engagé pour le retrouver. À l'époque, c'était mon conjoint. Il était en mission dans son croiseur, dont il possédait le commandement grâce à des faits d'arme exceptionnels. Il a sauvé une colonie entière par exemple. Mais durant une mission, alors qu'il était en escorte d'un vaisseau monde, ils ont subis une attaque. Le vaisseau monde a été prit en embuscade par un système indépendant contre lequel il était en conflit, la raison de l'escorte par des croiseurs de l'Union. Il est parvenu à tenir en respect les attaquants pendant plus d'une heure avec les autres croiseurs, mais quand le vaisseau monde a enfin terminé ses calculs pour passer en vitesse subluminique, ils ont reçu une attaque de plein fouet qui a désactivé leurs boucliers. Son croiseur a été détruit en quelques minutes, comme trois autres. Le dernier a réussi à fuir.»
Il resta silencieux de longues secondes, devant le visage fermé de Zambasi, avant de continuer :
« Le vaisseau monde a été sauvé, et on a récompensé à titre posthume mon conjoint pour sa bravoure. J'ai pu voir les images enregistrées par le dernier croiseur. Le système indépendant a été eu des menaces de sanctions, mais comme il avait des accords avec le Clan ça s'est assez mal passé. Y a jamais vraiment eu de problèmes pour les capitaines des vaisseaux qui ont attaqué, à peine une enquête. Mais quand je l'ai appris je me suis engagé, et mon objectif était de pouvoir diriger un croiseur. Pour honorer sa mémoire.»
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