Briefing Sur Zankdal

Berius et Tulsei descendirent de leurs vaisseaux, se rassemblant pour parler quelques minutes avant de voir venir vers eux une officière de l'Union Galactique. Elle les salua puis fit apparaître un hologramme sur son bracelet, qui montrait la plaine où ils se trouvaient ainsi que les divers croiseurs. Puis, après quelques secondes, elle fit un léger dézoom, permettant de montrer la localisation du quartier général actuel de l'Union.

« Cet endroit nous sert de camp de base. On y prépare les missions, on fait des réserves, et on y coordonne la suite de la guerre sur Zankdal. Je vais vous y emmener, avec vos officiers principaux, et on vous y indiquera la suite de votre assignation ici.»

Après quelques minutes, durant lesquelles les seconds, ainsi que quelques membres importants d'équipage dont Zambasi, finirent par arriver également, et ils marchèrent quelques instant vers un véhicule à chenilles dans lequel ils entrèrent. La machine se mit alors en branle en grinçant pour un voyage d'une petite demi heure. L'officière se rappella d'un détail :

« On a reçu le rapport à propos de votre bataille, il y a des droïdes de réparation qui sont en chemin pour venir constater et réparer la casse. Félicitation pour votre gestion du combat, surtout pour unr embuscade.»

Ils en discutèrent jusqu'à la fin du voyage, où ils arrivèrent alors au campement, composé de quelques bâtiments préfabriqués métalliques et d'un grand nombre de tentes, fourmillant d'animation, et surplombé de grandes paraboles de transmission et reception. De longues rangées de véhicules militaires se trouvaient à de nombreux endroits, ainsi que des hangars provisoires semi enterrés où étaient rangées de nombreuses caisses de nourriture et munitions. Régulièrement, des véhicules roulant partaient ou arrivaient au camp, et quelques vaisseaux de transport ou chasseurs passaient dans le ciel au dessus d'eux. Berius, Tulsei et les autres furent amenés à l'un des bâtiments préfabriqués et y attendirent quelques minutes avant d'entrer dans une salle où un amiral de nombreuses fois décoré les attendait. Après avoir salué, il prit la parole :

« La victoire est de plus en plus proche ici. Cependant, de nombreuses petites villes ainsi que des villages, qui entourent la capitale, sont la dernière limite avant que nous ne puissions commencer le siège. Si le blocus les a affaibli, une attaque frontale fera tout se terminer bien plus rapidement. Ces communes ont été, selon nos informations, évacuées de la majorité de leurs civils, cependant, des troupes claniques s'y trouvent toujours. Dans quatre jour, le temps de positionner la majorité de nos forces tout autour de la zone, nous mennerons un assaut éclair sur l'entièreté du front afin de faire tomber la plus grande partie possible de ces villes. La majorité des officiers ont dors et déjà reçu leurs ordres, mais vous n'en faites pas partie.»

Un hologramme de la région fut projeté depuis le plafond, et agrandit une zone en particulier, faisant apparaître un village relativement modeste. L'amiral reprit la parole.

« Voici la zone qui vous a été assignée. Elle ne devrait pas poser beaucoup de soucis à être libérée. Votre mission est d'en expulser les troupes et de la sécuriser, ainsi que de limiter au maximum les pertes civiles. Vous entrerez par le Sud Ouest, cela vous donnera accès aux grands axes de la façon la plus efficace. L'essentiel des soldats ennemis est rassemblé au Nord de la commune, il s'agit de la partie à cibler prioritairement. Le choix des troupes que vous prendrez avec vous est à votre discrétion. En cas d'échec de la mission, envoyez immédiatement un rapport et quittez les lieux en laissant sur votre passage un maximum de charges sismiques. Politique de la terre brûlée : si nous ne pouvons pas reprendre la zone, alors nous devons faire en sorte qu'il ne reste rien à défendre. Des questions ? »

Personne ne demanda de renseignement et l'amiral conclut alors :

« Je vous enverrais un bilan ainsi qu'une copie de vos instructions. L'heure précise de l'assaut n'a pas encore été décidée, vous en serrez mis au courant en même temps que les autres. Capitaines, vous pouvez rejoindre vos quartiers.»

Ils le saluèrent et sortirent du bâtiment, sans rien dire alors qu'ils marchaient en direction des quartiers des officiers. Yorbun se sépara du groupe pour aller parler à une connaissance militaire, et Zambasi profita alors du départ du second qui n'avait que très peu son affection pour dire en ironisant :

« Je sais pas pour vous... Mais j'ai tiqué sur un détail. Quand l'amiral nous a dit que la région ne serait pas trop difficile à libérer.»

TK-782 approuva avec un rire cybernétique :

« Tu parles d'un hypocrite.»

Berius fronça les sourcils sans comprendre, et Tulsei demanda, circonspect :

« Vous pensez qu'il a menti, et que l'opération sera plus complexe que prévue ?  »

TK-782 se frappa le front, tandis que Zambasi répondait en riant jaune :

« Non, vous n'y êtes pas... Je n'ai pas d'avis sur la complexité de la mission, pour ce que j'en sais, ça sera peut-être simple, qui sait. Le problème est plutôt dans le terme de libération.»

Berius rétorqua :

« La zone sera libérée de l'influence du Clan, je ne vois pas le problème dans le terme.»

Zambasi répondit :

«Entre nous, rappelle moi, déjà, qui a atterri sur cette planète en dernier ? Et qui la dirigeait avant ? Le Clan n'a pas envahi la planète, en ce qui me concerne, je pense que c'est plutôt le Clan qui pourrait se targuer de "libérer des zones" plutôt que l'inverse. Nous, on les prend. Elles n'ont jamais été à nous.»

Tulsei approuva intérieurement, sans le verbaliser, voyant bien que Berius était loin d'avoir cet avis. Au même instant, TK-782 renchérit :

« De toute façon, les types de l'Union voient déjà la planète comme acquise et leur appartenant. L'amiral, là, il s'est même pas gêné. "Si nous ne pouvons pas reprendre la zone", tout ça... On l'a jamais eue, la zone. On peux difficilement la reprendre alors qu'on nous l'a jamais prise.»

Berius protesta :

« À vous entendre, on devrait laisser le Clan faire ses petites affaires sans intervenir. Si pour vous le despotisme vaut mieux, vous êtes un peu problématiques comme soldats de l'Union.»

Zambasi secoua la tête :

« On a jamais dit que la présence du Clan était une bonne chose. Mais on a jamais dit que celle de l'Union en était une bonne non plus. Cent ans qu'elle existe, et elle se la joue déjà impérialiste.»

Berius grommela, préférant ne pas poursuivre la discussion au vu des tensions qui risquaient d'apparaître et de perturber le travail d'équipe, tandis que Tulsei, agacé par les remarques de plus en plus péjoratives de TK-782 et de Zambasi, ne pouvait s'empêcher d'éprouver un certain malaise à approuver une grande partie de leurs propos.

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