Assaut Urbain
Le groupe de Berius et Zambasi s'engouffra par la porte dans le bâtiment à leur gauche en enfonçant la porte, se sécurisant rapidement des balles, même si les tirs continuaient de faire éclater les vitres. Chacun leva son arme en face de lui, activant les lampes, et ils inspectèrent le rez-de-chaussée. Berius, désormais plus protégé, prit sa radio et envoya une communication au centre de commande :
« Capitaine Berius ici. On essuie des tirs, il va y avoir besoin de renforts. Toute la ville est sécurisée sauf le quartier Nord. Terminé »
Une fois sa radio raccrochée, il fit signe à une dizaine de soldats d'inspecter ce niveau, avant de pointer l'étage à Zambasi et à d'autres soldats. Ils s'y rendirent alors, pointant leurs armes avec prudence dans la maison abandonnée depuis peu, dont la façade était toujours arrosée de tirs. Ils reçurent une communication des soldats inspectant le rez-de-chaussée :
« Niveau sécurisé.»
Berius adressa un signe de tête à Yorbun, qui répondit alors :
«Charge explosive sur le mur, et poursuivez dans le bâtiment suivant. Ne vous exposez pas.»
Ils continuèrent alors de monter, arrivant enfin à l'étage, tandis qu'une déflagration se faisait entendre en bas et que les soldats continuaient à avancer. La majorité des pièces était vide, mais quelques portes étaient toujours fermées. Berius indiqua l'une d'entre elle à Yorbun, tandis qu'il se dirigeait vers la seconde avec Zambasi. Les autres soldats se trouvaient à leur suite. Après un rapide décompte, ils enfoncèrent les portes d'un violent coup de pied. La pièce derrière était également abandonnée, en désordre. Ils inspectèrent rapidement, constatant qu'il s'agissait d'une chambre. Zambasi se pencha pour observer sous le lit, mais personne ne s'y trouvait. Alors qu'ils allaient ressortir, un petit hoquet sortit d'un placard.
Berius se tourna vers le bruit, arme levée, et fit signe aux soldats de le couvrir, avant d'avancer lentement et d'ouvrir d'un grand coup la porte. Derrière se trouvait une femme recroquevillée au sol, tenant contre elle deux enfant au visage enfouis dans le cou de leur mère. Un air de terreur s'afficha sur son visage à la vue de Berius, qui fit immédiatement signe aux autres soldats de baisser leurs armes. Restant prudent, il garda la sienne levée et dit, d'un ton ferme mais qu'il tenta d'adoucir :
« Madame, levez vous. On ne vous fera pas de mal.»
Elle hésita puis se leva, se plaçant immédiatement devant ses enfants. Berius la saisit par le bras et l'amena vers lui, avant de tater ses flancs et de procéder à une fouille. Figée, la femme se laissa faire. Berius finit par hocher la tête vers Yorbun, qui venait d'arriver dans la pièce, signifiant qu'elle ne portait aucun dispositif explosif sur elle, et le groupe se détendit légèrement. Zambasi demanda :
« Où est votre partenaire ? »
D'une voix brisée et au bord des larmes, elle souffla :
« Elle s'est engagée dans l'armée. Elle est morte il y a quelques jours.»
Zambasi lui adressa un regard désolé, et Berius reprit :
« On ne va pas vous faire de mal. Où sont les autres civils ?
- La plupart ont évacué vers la capitale. Quelques uns sont restés dans la caserne du quartier. Les autres sont sûrement cachés, comme moi.»
Yorbun saisit sa radio et communiqua immédiatement :
« Faites attention, on a reçu l'information que des civils peuvent se cacher dans les logements. Tout n'est pas abandonné, évitez les pertes.»
Il reçut la confirmation de réception, puis Berius ordonna :
« Vous allez nous suivre, on va vous indiquer une issue. Le reste de la ville est vide. Quand vous verrez d'autres groupes armés, criez que vous êtes civile, vous serez évacuée. Les autres civils vous rejoindront, s'ils sont trouvés.»
Alors qu'elle hésitait, une rafale désintegra les vitres, alors que les soldats du clan les avaient aperçu. Zambasi se jeta sur la femme pour la plaquer au sol, et Berius cria :
«Tout le monde hors de la pièce. Charge explosive et on continue dans le bâtiment suivant. Deux soldats pour évacuer la famille.»
Ils se mirent alors à ramper, Zambasi adressant un sourire rassurant aux enfants avant de les faire ramper également hors de la chambre au sol parsemé de morceaux de verres. Rapidement, la petite famille arriva sur le pallier, et des soldats les escortèrent vers une sortie hors du champ de vision des tireurs. Puis ils descendirent tous et suivirent le chemin déjà laissé par l'équipe du rez-de-chaussée, qui indiqua que le bâtiment suivant avait été sécurisé également. Ils placèrent alors une charge sur le mur afin de passer dans le bâtiment suivant et se mirent à couvert le temps de l'explosion.
Une fois l'accès dégagé, ils pointèrent leurs armes en avant et entrèrent prudemment dans le logement suivant. Rien n'arriva durant quelques secondes, mais des tirs provenant de l'intérieur de la maison eclatèrent soudainement, obligeant les soldats à se cacher. L'un d'entre eux s'effondra, touché au torse, tandis que les autres se mettaient à riposter. Berius saisit une grenade et la lança dans la pièce enfumée, provoquant une deflagration précédée d'un cris d'alerte. Après cela, les tirs avaient diminués, et l'assaut reprit. Yorbun abattit alors deux soldats ennemis, qui s'effondrèrent sur le sol poussiéreux rempli de débris. Berius cria :
« Rendez vous et il ne vous sera fait aucun mal ! »
Le seul ennemi toujours en train de tirer s'interrompit alors, tandis qu'un silence de mort s'abattait sur la troupe. Son arme fut jetée au milieu de la pièce, puis une arme de poing, et le soldat se montra lentement, mains levées. Berius l'observa et fit un signe à deux soldats. Ces derniers l'approchèrent lentement, armes levées, tandis que le soldat du clan restait immobile au milieu de la pièce, paume présentées vers eux. Alors qu'ils étaient particulièrement proches de lui, il baissa soudainement les bras, activant les grenades qui se trouvaient à sa ceinture. Les militaires l'abattirent immédiatement, mais n'eurent pas le temps de fuir, et l'explosion ravagea la pièce.
Plusieurs dizaines de secondes plus tard, alors que les derniers débris avaient fini de tomber, le reste de la troupe recommença à s'avancer, posant une balise sur les corps carbonisés des deux soldats tués, et continua sa progression. Durant plusieurs heures, dans ce groupe comme dans celui de Tulsei, ils progressèrent lentement, bâtiment par bâtiment, essuyant des pertes et évacuant encore quelques civils.
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